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Grève nationale chez Total, le débit des raffineries réduit au minimum

Février 2010

Une grève chez Total en France, en soutien aux salariés de la raffinerie de Dunkerque menacée de fermeture, a entraîné mercredi des perturbations de l’activité notamment dans les raffineries dont le débit était réduit au minimum, a indiqué la direction du groupe pétrolier.

"Toutes les raffineries sont touchées par le mouvement, ainsi que 12 dépôts. Le groupe a pris des dispositions pour que cela n’ait pas d’impact significatif sur l’approvisionnement des clients", a précisé un porte-parole, alors que la grève, à l’appel d’une intersyndicale CGT-CFDT-Sud-FO, est prévue pour au moins 48 heures jusqu’à jeudi soir.

Total compte six raffineries en France : Dunkerque, Gonfreville, Donges, Grandpuits, Feyzin et Provence.

D’après la CGT, le taux de grévistes "dépasse les 95%" dans les raffineries et une quinzaine de dépôts, qui se retrouvent "en arrêt total d’entrées et sorties de produits pétroliers".

L’intersyndicale attend notamment de Total et du gouvernement le "redémarrage de la raffinerie des Flandres" près de Dunkerque et la "tenue d’une table ronde nationale" sur "l’avenir du raffinage et la dépendance énergétique du pays", selon un communiqué de la CGT.

A la raffinerie de Dunkerque, en grève depuis un mois, les salariés ont investi depuis mardi les locaux administratifs du site pour réclamer des réponses sur leur avenir et la nomination d’un médiateur.

Selon Patrice Leclaire, délégué FO, il y avait mercredi toujours "100% de grévistes". Environ une centaine de grévistes se trouvaient en milieu de matinée dans les locaux administratifs, tandis que 70 autres s’étaient rassemblés devant l’usine, sur le piquet de grève installé depuis plus d’un mois.

Les salariés de Dunkerque attendent beaucoup du mouvement national de grève. "Même avec la grande détermination qui est la nôtre, (si on reste) seuls, on ne pourra pas faire avancer les choses", estime M. Leclaire.

La direction de Total a simplement confirmé que "le mouvement de grève se poursuit" dans cet établissement. Ses salariés seront fixés sur leur sort le 29 mars lors d’un comité central d’entreprise où sera présenté le projet industriel pour ce site dont l’activité raffinage est à l’arrêt depuis septembre.