Egalité et Réconciliation
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Autonomie locale et Solidarité populaire

AteliER
Article initialement publié dans l'atelier E&R

BAD : Passons la définition du concept de "Base Autonome Durable" qui est largement théorisée par Piero San Giorgio dans son livre "Survivre à l’effondrement économique". Concept de Base Autonome Durable qui avait été introduit et conceptualisé par Michel Drac dans son livre G5G.

Comment gagner en autonomie, en partant de zéro ou avec un budget limité ?

La première marche de manœuvre relève de la volonté de survivre et le premier défi est de sortir intégralement ( ou presque ) du paradigme virtuel et moderne et de s’inscrire dans une démarche réelle d’enracinement.

En effet, ceux qui sont arrivés à la conclusion que le concept de BAD est une solution viable par rapport à leurs constats de la réalité et des défis à venir, comprendront rapidement deux choses essentielles ; la première est l’importance d’un réseau et la seconde est le problème de la cohésion sociale aujourd’hui : le matériel humain.

Pour se constituer un réseau, une fois le concept de BAD bien compris, une première approche consiste à sonder ses proches, sa famille, ses amis et son voisinage, mais aussi se rapprocher des associations et personnes qui diffusent ce concept, voire le développent, d’entrer en contact avec eux ( Piero San Giorgio et Piero.com, Michel Drac et scriptoblog, le magazine Rébellion, Égalité et Réconciliation, ... ).

Pour résumer : fédérer un petit groupe de proches, d’amis et/ou de camarades, à l’amitié et aux intérêts bien sentis.

Peu importe que nous ne pensions pas avoir les moyens de réaliser une BAD idéale et complète dans un premier temps.

Coucher sur papier votre projet, par exemple, de "ferme pédagogique" sous forme d’un "business plan". Même si l’idée de BAD ne repose pas sur la fondation d’une entreprise économique censée faire des bénéfices au départ, nous parlons ici de capacité à s’organiser et à produire un travail collectif, nous parlons aussi de personnes, qui comme moi, partent de zéro ou presque et n’ont d’autres choix que de miser sur la solidarité et une certaine "débrouille".

Dans ce contexte, nous allons rencontrer des concitoyens, des inconnus, qui pourront nous aider, partager, nous rediriger, éventuellement même nous former, mais qui ne seront pas exactement "politiquement" sur la même ligne que nous et qui ne comprendront pas le concept de BAD comme vous le comprenez aujourd’hui, voire ne le connaîtront pas du tout, à qui nous devrons "prouver" notre sérieux, ce qui passe parfois par des démarches classiques pour aboutir à nos buts autonomes. Nous allons aussi nous confronter à nos proches et devoir user de patience et de pédagogie.

L’idée est de compenser la carence économique par des performances sur un plan "technique" et "pratique". La réalisation de ce plan est le point de départ de votre organisation. Cela dit, l’idée n’est pas de convaincre, ne perdez pas de temps avec des personnes qui n’ont pas du tout le même constat d’urgence que vous ou avec qui vous n’accrochez pas de prime abord. Il nous faut avancer dans la réalisation, le salon de thé : c’est fini !

Une fois votre dossier terminé et une annonce par rapport à celui-ci rédigée, ciblons un public précis et prospectons intensivement ! Les petites mairies, villages abandonnés, éco-villages en recherche d’habitants, des concitoyens sur une ligne BAD et les agriculteurs en difficultés, toujours dans un esprit local et d’enracinement.

Diffusons en masse notre annonce autour de nous, à des personnes soigneusement ciblées. Une autre stratégie consiste aussi à élargir son annonce et ses recherches, c’est un choix. Il est difficile de se constituer un réseau sans se découvrir un minimum et prendre des risques mesurés. Mais la véritable prospection n’aura de sens qu’aux alentours de la région que vous avez ciblée, près de chez vous, sous forme d’affichage à des endroits stratégiques : librairies, panneaux d’affichage des carrefours et de la place du village, mairies, boulangeries, Églises, directement se rendre chez les agriculteurs, etc etc... Si vous avez choisi une large prospection, soyez prêt à recevoir les retours.

Sans attendre, nous devons mettre les mains dans la terre et nous former, si nous n’avons pas de terrain, soit quelqu’un du groupe en possède un, soit nous trouverons un voisin, un oncle, une connaissance qui possède du terrain, ne le travaille pas et sera ravi de profiter de légumes frais dans un échange de bons procédés.

Seul l’exemple, càd de passer du concept au réel, l’expression claire de notre à volonté à tendre et d’approcher l’autonomie, créeront les conditions de notre réussite. Apprendre à récupérer et réhabiliter est essentiel également. Si nous sommes chômeurs, essayons de nous former davantage pour ceux qui travaillent et ont moins le temps. Concentrons nos formations sur des savoir-faire utiles.

Un détail, qui ne l’est pas, est que nous devons essayer de connaître l’histoire de l’endroit où nous verrions notre BAD se réaliser, dans un esprit de ré-enracinement, mais toujours de sérieux dans notre démarche, nous ne pouvons décemment pas nous installer sans être curieux des habitants et de la "nature" du lieu.

Avec nos faibles moyens et selon ce qui est de l’ordre du possible, essayons de faire quelques réserves et éventuellement d’acheter quelques outils et matériaux que nous ne pouvons pas récupérer facilement.

D’une manière générale, essayer de réaliser une BAD au travers d’un réseau et en partant de zéro est plus que sain, c’est même idéal. Un premier point de vue est que nous ne partons pas en vacances et que l’autonomie dans le concept de BAD c’est avant tout cette faculté à survivre à des conditions exceptionnelles, de trouver les moyens de faire plus ou moins tout soi-même de A à Z, ce qui apparaît impossible sans l’idée de réseau, de solidarité et de mise en commun de compétences.

Être millionnaire ne vous sert à rien dans un effondrement économique. Nous sommes donc avantagés ! Les individualistes du survivalisme, c’est-à-dire, les personnes qui ont les moyens financiers de monter une BAD "très" rapidement et "trop" facilement, en restant dans un mode de fonctionnement consumériste d’investir dans "sa-BAD-à-soi" ( ou autres concepts similaires : éco-villages, autogestion, bunker des stars... ) comme ils "achètent" un bien quelconque, mais sans réseau, sans cohésion sociale, sans difficultés réelles dans la réalisation même de leur autonomie ( on apprend de ses échecs ), sans "camarades", sans démarche politique, sans enracinement, ne survivront pas à l’effondrement économique systémique. En effet, sans rapports humains et liens avec d’autres BAD aux alentours, dans cette configuration de collapse global, ils ne tiendront pas longtemps. Isolés, ils seront même plutôt des cibles pour les prédateurs.

Le "cerveau collectif" ou "cerveau global" est une aventure, un risque à prendre.

En réalité, une BAD n’est inimaginable que si dans un premier temps, nous ne sortons pas du virtuel, par exemple, si nous ne diminuons pas drastiquement notre "addiction" à la toile, ce qui concerne beaucoup d’entre nous, que nous soyons dans le déni ou dans la remise en question : aussi faible soit cette connexion, qu’elle soit positive, constructive, négative ou chronophage selon nous. Mais aussi, si nous n’arrêtons pas le jeu de la démocratie d’opinion et de la démangeaison de donner son avis. Une BAD c’est une volonté de briser le virtuel. De refuser un maximum tous rapports humains virtuels banalisés, de favoriser les contacts réels ou à minima de vive voix dans un premier temps ( skype, mumnle, msn, teamspeak, ... ), si c’est la seule possibilité dans un premier temps. C’est essentiel !

Une BAD vous attend forcément plus ou moins loin, ou près de chez vous. Les néo-villages que vont faire naître le concept de BAD sont simplement un certain retour en milieu rural avec la situation et les réalités d’aujourd’hui. Question de bon sens et de volonté de survivre. En somme, être un bon père de famille et protéger les siens.

Vous avez formé un petit groupe, produit un dossier et une annonce, vous avez prospecté et gérez déjà des retours, vous vous entrainez au potager et d’autres technique dans un jardin commun ?

Vous avez déjà fait 50% du travail, ça ne vous a pas encore coûté un euro, en dehors des quelques semences que vous avez achetées et dont vous êtes censé récupérer les graines dès les premières récoltes, vous avez peut-être déjà de nouveaux contacts, des plans B, des rencontres intéressantes...

Vous n’avez pas encore de BAD, mais avec le peu d’argent que vous avez économisé, que vous avez peut-être mis en commun et avec les différents outils, matériaux et matières premières que vous avez appris à récupérer, concentrez-vous sur le stockage d’eau, de nourriture et de semences que vous vous partagerez : vous avez un embryon de BAD.

Continuez à vous former, gagner en crédibilité pour l’extérieur et en cohésion pour l’intérieur du groupe.

Il est moins question d’argent que de remise en question et de ré-organisation de nos vies, vous l’aurez compris.

Si la situation se dégrade davantage, nous parlons de survie, n’hésitez pas à repérer un endroit abandonné avec terrain et qui correspond à votre groupe, au plus près de chez vous, à vous renseigner sur son propriétaire et son avenir, à le retaper discrètement, l’isoler thermiquement et faire en sorte qu’on puisse s’y chauffer, vous y rendre selon l’ampleur des évènements si il est réellement abandonné et que votre action n’est pas dommageable...

Si quelqu’un dans le groupe possède une maison, où il est possible d’avoir un potager, de se chauffer, de stocker le minimum nécessaire en eau et en nourriture, qu’il réfléchisse, calcule combien de personnes il peut faire vivre sur cette surface et propose son bastion en Plan B, si rien d’autre n’a fonctionné ou si des évènements surviennent : il faut tout anticiper et travailler sur plusieurs plans...

On n’a pas de pétrole, mais on a des idées !

Faire de la politique : c’est prévoir !

Comprenons l’empire et Survivons à l’effondrement économique !

 






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39 Commentaires

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  • #135700
    Le 15 avril 2012 à 14:29 par terroir2France
    Autonomie locale et Solidarité populaire

    on a pas de pétrole mais on a des idées !

    Que voulez vous dire ? Mes ascendants ont du pétrole , sont ils stupide ? La stupidité serait intrinsèquement lié au barils/jour ?

    A E&R , on peut largement éviter ce genre de blessure inutile , non ?

    on a pas la bombe atomique mais on a un coeur , voilà leur réponse . Et oui c’est stérile tout au bout .

     

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    • #136120
      Le Avril 2012 à 11:03 par Laurent
      Autonomie locale et Solidarité populaire

      Cette article est simplement une vulgarisation de comment je m’y suis prit moi dans les grandes lignes. Une façon de donner quelques directives pour ceux qui ont déjà fait ce choix si on lit entre les lignes. Sinon, je n’ai pas réellement comprit le sens de votre commentaire. Cordialement.

       
    • #136269
      Le Avril 2012 à 16:27 par Émilie
      Autonomie locale et Solidarité populaire

      Terroir2France, je pense que vous n’avez pas compris le sens de cette phrase :)

      "on a pas de pétrole mais on a des idées" ne veut absolument pas dire que ceux qui ont du pétrole sont idiots, enfin moi je ne l’ai pas du tout vu ainsi.

      C’est juste qu’on veut nous faire croire que sans pétrole on est paumé, on ne peut rien faire, tout est bloqué.
      Lorsque tout s’effondrera nous devrons vivre sans pétrole puisque la France n’en produit pas mais nous saurons faire sans. C’est aussi simple que cela.

       
    • #136359
      Le Avril 2012 à 19:30 par terroir2France
      Autonomie locale et Solidarité populaire

      soit , je veut bien admettre que j’ai comprit la chose de manière tordue , mais avouez que cela prête à confusion ?

      Mais l’explication du 2nd intervenant recadre bien la chose .

      Au tant pour moi !

       
    • #137044
      Le Avril 2012 à 17:38 par Dr.X
      Autonomie locale et Solidarité populaire

      C’est surtout un dicton Français des années 50 faisant référence aux magnats Américains richissimes grâce à leur pétrole venant des champs pétrolifère du Texas. Comparé à eux, "en France, on a pas de pétrole, mais on a des idées", est juste une petite phrase pour se rassurer et se dire qu’on a quand même de la ressource malgré notre manque de pétrole.

       
  • #135753
    Le 15 avril 2012 à 16:35 par seber
    Autonomie locale et Solidarité populaire

    Suite (...).
    - Il n’existe pas un modèle de BAD, mais autant qu’il existera de groupes. L’adaptabilité aux personnalités de chacun, au lieu, aux conditions locales, régionales, nationales et internationales rendront cette autonomie en partie malléable.
    - Le mieux est de se réunir (section locale E&R, sympathisants, autres groupes informels), de discuter des envies et possibilités de chacun et d’essayer d’élaborer une charte (comme celle d’E&R) dans laquelle tous y trouveront leur place. Cela devrait permettre d’éviter les problèmes, conflits inter-personnels et autres. Par exemple, élaborer un certain nombre de principes pour se forcer à s’y soumettre : l’intérêt du groupe est TOUJOURS supérieur à l’intérêt d’un de ses membres. Tout cela va demander des sacrifices plus ou moins douloureux, à moins de baigner par chance dans un milieu déjà très sain et favorable à ce passage.
    - Il faudra choisir entre rester dans la matrice et en sortir. On ne pourra pas rester un pied dedans et un pied dehors en essayant de tirer parti de l’un ou de l’autre. Evidemment, on ne peut pas s’exclure totalement des règles de la société actuelle, mais l’objectif est d’en sortir clairement et de mettre en place des stratégies d’évitement, par la constitution des réseaux justement. Si une personne possède déjà UN savoir-faire, c’est déjà énorme. On ne peut pas faire face à tout. Si on sur estime le projet, tout est voué à l’échec (abandon, déprime...).
    - Là vient la question du noyau à constituer. Quatre, cinq, six, dix personnes ? A voir... Avec une expérience solide, il me semble qu’une B.A.D. peut accueillir jusqu’à une trentaine de personnes maximum. Au delà, mieux vaut la scinder en deux. Mais une dizaine est un bon chiffre, en fonction des besoins prioritaires et à mon avis, pas trop difficile à gérer si les bases( de la Base...) sont solides et acceptées librement.

     

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  • #135761
    Le 15 avril 2012 à 16:56 par seber
    Autonomie locale et Solidarité populaire

    (...) Suite et fin ?
    - Je reviens sur l’aspect économique, qui est trop négligé. L’idéal, parfaitement réalisable, est que chaque B.A.D. puisse détenir une spécialité dont elle puisse faire bénéficier les autres et ainsi les renforcer mutuellement sans affaiblir l’ensemble. Dans tous les aspects souhaités, c’est tout bénéfice, comme dirait, euh.. non, rien.
    J’entends aussi par là la nécessité de faire tourner la création de nos efforts (construction, production, défense etc...) entres nous, et de ne pas travailler à engraisser un système que l’on prétend combattre par ailleurs. Tout ce qui vient de nos réseaux doit bénéficier en priorité et SEULEMENT (sauf exception à l’instant T) aux membres et groupes de ce/ces réseaux, ainsi qu’à tous ceux qui voudraient le soutenir de près ou de loin, car il est bien évident que beaucoup n’ont pas du tout l’intention, le courage, la possibilité ou tout simplement l’intérêt de franchir le pas. Beaucoup trop de facteurs personnels et contextuels entrent en jeu pour leur reprocher, et nous auront certainement besoin de continuer à entretenir des liens avec "ceux du système", pas par intérêt uniquement (personne n’est Mère Thérésa, hein...) mais parce que beaucoup sont des membres de nos familles qui ne comprendront jamais ce que nous faisons, que d’autres sont des amis plus ou moins proches, et qu’il vaut mieux éviter de s’enfermer entres "B.A.D.istes" comme une secte qui serait vue sous tous les aspects négatifs possibles et imaginables ("consirationistes", "décroissantistes", et pourquoi pas, terroristes...).
    C’est également ce qui permettra de les maintenir, de les renforcer et de les développer par de nouvelles créations et l’apport de nouveaux membres. Cette intégration sera ainsi grandement facilitée. L’arbre acquiert de la force année après année, couche après couche, branche après branche.
    Conclusion : y’a plus qu’à.
    J’y travaille de mon côté. Bien qu’ayant mis en place certains aspects des sept pôles préconisés par P S G, je me considère plus prêt du niveau zéro (on va dire, un ou deux, sinon, je ne serais même pas ici, mais très loin du 100%). Je ne demande qu’à en discuter et à faire partager les idées pour les développer concrètement. Etre membre d’E&R ne peut être qu’un atout bien évidemment. Avis aux amateurs qui hésitent à franchir le pas. Je précise par rapport à ce que j’ai écris , que je saute moi-même dans l’inconnu à l’heure actuelle en abandonnant une situation professionnelle relativement confortable.

     

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    • #135867
      Le Avril 2012 à 20:56 par cerber
      Autonomie locale et Solidarité populaire

      Est-ce que tu peux me laisser un moyen de te contacter ?
      Merci pour tes réflexions, camarade !

       
    • #136122
      Le Avril 2012 à 11:04 par Laurent
      Autonomie locale et Solidarité populaire

      J’ai lu attentivement votre retour, merci et rien à dire.

       
    • #136456
      Le Avril 2012 à 22:10 par seber
      Autonomie locale et Solidarité populaire

      Je suis adhérent et relié à la section Rhône-Alpes (Lyon donc essentiellement) car la plus proche de chez moi. D’après ce que j’ai pu comprendre, des personnes de la section envisagent cette voie mais elle n’a pas été creusée sérieusement encore pour autant que je sache.
      Je prospecte dans les alentours depuis un moment. Il est évident que je compte rester dans le secteur tout en m’éloignant un maximum des grandes villes. Allier, Auvergne, Sâone-et-Loire, Ain, Jura. Se sera aussi au moins cher, à moins qu’il n’y ai quelques millionnaires en mal d’aventure qui trainent dans le coin....
      Je suis un proverbiste, même si cela ne sert à rien dans une BAD (quoique) : l’union fait la force !

       
  • #135843
    Le 15 avril 2012 à 20:07 par quamvis
    Autonomie locale et Solidarité populaire

    sous le mot pompeux BAd c’est reprendre la vieille idée de l’auto gestion ,des communautés , (et avant déjà Lanza del vasto), à la suite de la révolte du Larzac, au moins quarante ans d’expérience existent, une foule de savoir faire existe il suffit de fouiller dans les sites et revues écolo. Il y a le courant et le parti de la Décroissance ...
    Mais l’essentiel n’est pas dans la théorie conceptuelle, dans notre monde individualiste il faut retrouver le sens de la fidélité en amour, le sérieux de l’amitié, bref la vertu de la sobriété et une touche quand même de spiritualité enracinée charnellement, et une bonne dose de gaieté . Les babas cool en 68 n’ont pas passé l’hiver dans les Cevennes ! c’est aussi autre chose que d’entasser des boites de conserve et d’apprendre à flinguer.
    un travail de bénédictin, connaissant assez bien la vie de plusieurs monastères c’est vers leur Règle et leur immense savoir faire que personnellement je serais tenté, des bénédictins assez taoïstes maîtrisant les arts martiaux entre deux psalmodies

     

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    • #137278
      Le Avril 2012 à 04:34 par Tonton
      Autonomie locale et Solidarité populaire

      Si ça part en couille brutalement (je pense que ce ser a plutôt une érosion rapide mais progressive), les conserves et les flingues, c’est le meilleur moyen de passer la première année.

       
  • #135873
    Le 15 avril 2012 à 21:25 par Markovitch
    Autonomie locale et Solidarité populaire

    Excellent article.
    Le but c’est de se préparer concrètement au pire : une guerre civile ET une guerre mondiale.
    Pour moi ça ne fait aucun doute et quand je vois un Mélenchon qui fait le mariole et en appelle à une révolte citoyenne, il se peut que certains y croient pour de vrai (car Mélenchon lui bluffe). Et pour ce qui est du climat d’avant-guerre Alain l’a parfaitement expliqué dans ses nombreuses vidéos que je partage.
    Cela dit on a parfaitement le droit de penser que tout va aller mieux et que nous vivons dans le monde des bisounours.
    J’ajouterais qu’il faut en tout état de cause, pour les croyants, garder une place importante à la prière, à la récitation du Chapelet par exemple. Toutes choses qu’on ne pourra pas nous enlever !!!
    C’est une arme, une vraie !
    Que Dieu nous garde !

     

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  • #135889
    Le 15 avril 2012 à 22:00 par jo
    Autonomie locale et Solidarité populaire

    je suis actif dans la vallée de la brie en seine et marne. bienvenue

     

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  • #136339
    Le 16 avril 2012 à 18:48 par Apollinien
    Autonomie locale et Solidarité populaire

    Je serai bien ouvert pour discuter d’un projet de B.A.D. également. Genève, France Voisine (disons à 1h) ou Suisse romande. Quelques économies, des connaissances théoriques, notamment sur la cueillette de plantes comestibles, que je vais bientôt faire en stage. N’hésitez pas à me contacter, ne serait-ce que pour l’exercice "drague de rue" que j’ai essayé avec des amis (et des "sérial dragueurs"), avec beaucoup de rigolades. skype : ymir1985

     

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    • #136464
      Le Avril 2012 à 22:14 par seber
      Autonomie locale et Solidarité populaire

      Pourquoi pas. Il faudra bien couper du bois pour le poêle pendant que madame fera la cuisine... A moins de tomber sur une bûcheronne...

       
    • #137145
      Le Avril 2012 à 21:02 par Apollinien
      Autonomie locale et Solidarité populaire

      J’espère que c’est pas de l’ironie parce que ça serait carrément la ligne "chiennes de garde" ;)
      Sinon, je t’ai pas encore vu dans mon skype.

       
  • #136842
    Le 17 avril 2012 à 10:35 par ThomElo
    Autonomie locale et Solidarité populaire

    Bonjour à toutes et à tous.
    Mon compagnon et moi avons comme projet d’acheter un terrain et d’être un maximum autonome. Ce que dit Piero San Giorgio à propos du lien social nous semble important. Nous sommes donc à la recherche d’un couple qui est dans le même état d’esprit que nous. En plus du concept de BAD, nous désirons revenir à une vie plus simple et naturelle. Nous habitons actuellement la région varoise, nous n’y avons pas forcément beaucoup d’attaches malgré que l’on s’y plaise beaucoup.
    Nous avons déjà un peu réfléchi, comme ébauche du projet nous pensons à un potager et verger en permaculture, un poulailler, chevaux ...
    Pour les personnes sérieuses et intéressées n’hésitez pas à nous contacter
    Elodie&Thomas

     

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    • #139952
      Le Avril 2012 à 10:47 par jacques84
      Autonomie locale et Solidarité populaire

      Je trouve que l’initiative d’un appel à partenariat est une preuve de maturité et de prise de conscience
      car le lien social représente le point capital mais aussi névralgique de la viabilité d’un projet.
      Nous sommes une famille du Vaucluse, qui avons décidé malgré le déni environnant ambiant, de nous préparer à l’inévitable chaos qui se profile. Nous recherchons également des partenaires ayant la même analyse et un objectif semblable. Nous possédons les bases (ancienne ferme) et une capacité d’accueil relative et nous envisageons le partage de ce lieu afin de le transformer en BAD.
      Nous avons déjà commencé la mise en œuvre pratique ( poulailler, serre, potager, verger …..) mais depuis le début nous avons conscience que sans « l’autre » cette aventure conduit à une impasse.
      Certes, il faut se préparer (matériellement, psychiquement, intellectuellement) mais surtout il faut absolument « partager » ce qui nous attend afin que la traversée du désert soit possible.
      Mutualisation, soutien, compétence, etc.... mais surtout relation sociale dans un univers qui risque de devenir insupportablement aride et dangereux !
      Nous avons le sens de la réalité et savons qu’un solide fondement doit être mesuré et établi dés le départ sans faux semblant et ni naïve rêverie. Un minimum « d’atomes crochus » doivent exister au préalable car on n’attelle pas des chevaux dissemblables si l’on veut espérer finir la course ! Pour autant, il ne s’agit pas à l’inverse d’être « pénible » ou « étroit » si l’on ne veut pas se retrouver tout seul avec sa suffisance. Nous ne proposons pas une vie en communauté mais une collaboration intelligente et lucide sur la difficulté que représente le défit du vivre ensemble.
      Soyons pragmatique en reconnaissant que notre avenir réside sur notre capacité a impérativement admettre l’insociabilité récurrente de notre piètre humanité égoïste car nous avons paradoxalement besoin des uns et des autres.
      Seule solution :
      Faute de « Sagesse » ayons consciemment l’intelligence d’être « égoïstement » solidaire !
      Alain Soral soulevait l’idée d’un projet de création d’un forum ou site afin de donner des outils à ceux qui s’engageraient dans cette voie de survie. Serait il possible d’envisager une sorte de lien de rencontre et de mise en relation discrète pour des rapprochements concrets selon les zones géographiques et les affinités afin que de véritables projets puissent naître.
      Comme Élodie&Thomas, les personnes sérieuses et intéressées peuvent nous contacter

       
  • #137277
    Le 18 avril 2012 à 04:21 par Tonton
    Autonomie locale et Solidarité populaire

    Un point me gêne dans la présentation. En particulier autour du postulat de ne pas travailler. A ma connaissance :

    1) Les membres et lecteurs d’ER n’ont pas un profil "NPA" de jeunes inactifs qui n’ont pas à assurer la gamelle pour eux et leur proches, alors pourquoi évoquer une disponibilité si forte ? En plus ceux qui ne travaillent pas et n’ont pas des parents bourgeois du Front de Gauche n’auront pas la mise minimale pour construire ou retaper un truc pourris (je n’envisage pas l’achat d’un terrain + maison même dans un bled c’est 100k€).

    2) La capacité d’adaptation : un mec qui ne sait pas s’assumer de façon autonome dans un monde encore très matériellement confortable (comparez avec le tiers monde bordel !) n’a aucune chance si celui ci devient infiniment plus dur.

    Après ces réserves, 2 mots sur les grandes lignes que j’ai sous le coude et que je compte mettre en oeuvre au fil des années. Point de vue pratique d’un petit bourgeois du tertiaire (d’ou un peu de pognon), ex-pauvre (d’ou l’habitude qu’il faille bosser pour y arriver).

    Trouver le pognon va avec trouver le réseau : même avec un bon salaire on ne monte pas une baraque et des champs sans blé. La solution que j’envisage : la mutualisation. Acheter une baraque "de vacances" avec quelques potes qui comme moi voient le coup venir tout en faisant un lieu agréable en attendant (militer et assurer ses arrières ne veut pas dire se faire chier).

    A 3 ou 4 familles, on trouve plus facilement les fonds et le côté "maison de campagne" et "investissement" aide à faire passer la pillule au près des proches récalcitrants. Bah oui mon puceau du net, pour dire à sa femme et ses gosses qu’il faut faut trouver 300€ à 500€ par mois de coupe budgétaires pour le crédit de la masure à retaper et le matos, ça s’argumente.

    Lancer le projet à plusieurs est la garantie d’une base de réseau solide.

    Après, ré-apprendre une vie plus matérielle : pas si difficile si on le prend comme un loisir "sérieux". Ce n’est pas difficile quand on a déjà un peu de culture de l’effort et qu’on sait en tirer un certain plaisir. Le weekend, au lieu d’aller avec les potes à un entrainement sportif en vue de vaines compet’ amateur, est il si difficile de se dire qu’on va bosser un peu sur une maison commune et se faire un peu de chasse le dimanche matin ?

    Voila ce qui n’est qu’une simple piste en cours de concrétisation. J’arrète la pour cause limite du nb de caractères.

     

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  • #141269
    Le 24 avril 2012 à 00:46 par Jerome31
    Autonomie locale et Solidarité populaire

    Bonsoir à tous,
    La meilleure façon que j’ai trouvé pour exprimer mon idée suite à ce post c’est cette page :
    J’aimerai que Laurent me contacte via le contact sur le site cordialement

     

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