Egalité et Réconciliation
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L’engence des urgences

Hausse du forfait hospitalier Une bonne nouvelle : Vingt euros par jour ! La moitié de ce que gagne un salarié payé au Smic ! Cela fait 25 % d’augmentation !

Au moment où le chômage, total et partiel, connaît une hausse galopante ! Pour cet automne une nouvelle vague de destructions d’emplois et de fermetures d’usines est d’ores et déjà prévue par tous les experts capitalistiques, tel Le Financial Times, le quotidien financier britannique qui écrit : « la montée du chômage, le retour des bonus des banquiers et les coupes dans les dépenses publiques » risquent de provoquer « une réelle révolte de la part de nos peuples ».
Dieu les entende.

Au moment où salaires et retraites sont bloqués.

Au moment où les fonds publics ont été transfusé des veines des travailleurs pour arroser, dans les hôtels particuliers, les châteaux et les yacht, les orgies des spéculateurs et de leurs putains dansant sous cette vivifiante pluie de sang ! 420 milliards de fonds publics accordés aux banques ! Dont 100 milliards, on le sait, sont déjà engloutis dans la spéculation !
Cette nouvelle augmentation est une nouvelle agression contre les salariés et contre leurs mutuelles.
Rappel : ce forfait fut institué par le gouvernement de gôôôche Mauroy-Ralite en 1983 (20 francs à l’époque soit à peu près 3 euros) pour lutter contre le fameux trou de la sécu.

Le TROU de la Sécurité sociale

Évalué à 30 milliards dont 10 milliards pour l’Assurance maladie (sur un budget global de 360 milliards).

Mais il est un chiffre qui n’est publié nulle part : celui des exonérations de cotisations accordées aux capitalistes par les gouvernements depuis 1991 : il s’agit de 260 milliards d’euros, dont 34 milliards en 2009.

Et pourquoi ces exonérations ? Pour l’aide à la création d’emplois !

Mais où sont-ils ces emplois crées ?

Alors va-t-on restituer toutes les cotisations non versées par les entreprises qui licencient au lieu d’embaucher ? Tu parles !

Les responsables désignés sont les médecins et les malades !

Pas les patrons voyous et les spéculateurs !

Telle est la politique "de santé" dictée par le traité de Maastricht, qui prétend enfermer la Sécurité sociale dans un budget, devenu enveloppe fermée en 2004.

D’exonérations patronales en" réformes", on en est arrivé à une situation où, au prétexte du respect des fameux critères sacro-saints dudit traité de Maastricht, la Sécurité sociale réduit sa prise en charge à peau de chagrin, les assurances privées étant invitées à envahir ce juteux marché qui, jusque-là, leur échappait.

25 propositions

Seront présentées par la direction de la Caisse nationale de l’Assurance maladie demain, jeudi 10 septembre aux « partenaires sociaux ». La presse se fait très discrète. Heureusement je suis là.

Ces propositions visent à diminuer de 2 milliards par an, les dépenses de l’Assurance maladie au nom de la réduction des déficits publics et sociaux exigée par Bruxelles.

En voici quelques unes :
- Nouvelle baisse du remboursement de plusieurs autres médicaments
- Encore des restrictions sur les rémunérations des actes médicaux
- Réglementations nouvelles imposées aux personnels soignants
- Diminution de la durée d’hospitalisation
- Limitation des transports en ambulance
- Transfert de la gestion des arrêts de travail, passant des syndicats de salariés aux employeurs.
- Suppression de 3 maladies supplémentaires en inscriptions d’affection en longue durée (ALD).

C’est un véritable dispositif de guerre contre la Sécurité Sociale des Travailleurs de France.

Pris au piège

Notre malheureuse protection sociale française, ou plus exactement ce qu’il en reste, est étranglée entre les deux mâchoires d’une tenaille de fer.

D’une part par les diktats de l’Union européenne, qui au nom de la "concurrence libre et non faussée" est à l’origine de ce déficit gigantesque créé par l’aide aux banquiers et aux spéculateurs.

D’autre part une incroyable invasion/substitution de population, qui, avec ses puissantes organisations de défense, au prétexte de soigner "toute la misère du monde", parachève le boulot d’extermination de l’hôpital public et de la sécurité sociale.

Félix Niesche - E&R