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La France, fille aînée de la franc-maçonnerie ?

Première partie – Par Simone Choule

AteliER
Article initialement publié dans l'atelier E&R

Comme l’immobilier ou les néo-réacs, ce sujet fait un bon marronnier dans la presse, la franc-maçonnerie ayant tout pour séduire : prétendue secrète, organisation impalpable et orientant en coulisses certaines orientations politiques... Les deux erreurs principales à ne jamais faire concernant la maçonnerie étant pour un journaliste : de la voir partout et la voir nulle part. Mais aujourd’hui, alors que près de huit magazines hebdomadaires consacrent une fois l’an leur couverture à ce sujet, comment évaluer ses idées et faire un bilan historique de son action, si elle doit rester secrète, et surtout : quel avenir pour ce club très privé ?

Histoire d’un réseau

La Franc-maçonnerie naît le 24 juin 1717 en Grande-Bretagne, et devient rapidement à la mode, surtout chez les bourgeois et les marchands. De plus en plus de hautes personnalités nobles y adhèrent ou sont cooptées. En 1723, les premiers maçons s’installent en France, soutenus par des budgets anglais, et 1725 marque la naissance officielle de ce mouvement à Paris. Il se centralise autour du rite écossais, rituel prétendant remonter aux cathédrales mais se sachant mythologique et faux (nulle preuve n’est apportée par la maçonnerie ; en fait ce goût du prestige par la filiation est un calque de la noblesse d’épée pour en singer le prestige).

La loge est le lieu où l’on pratique le rituel, faisant référence aux loges des maçons qui construisaient les cathédrales et avaient un lieu où se rassasier après une journée de chantier. La loge n’a aucune fenêtre pour faire passer la lumière et est décorée de quincaillerie ésotérique, cosmologique et l’entrée pour le profane s’y fait par parrainage et initiation, par des serments impliquant jusqu’à la vie de ce dernier, pour un secret qu’il ne connaît pas, secret qui ne se dévoile aux derniers degrés de la hiérarchie. Hiérarchie divisée en trois grades : apprenti, compagnon et maître, puis les hauts ateliers où l’on compte jusqu’à 33 degrés sans qu’aucun maçon ne sache ce qui se passe dans le degré supérieur (comme dans la Scientologie ou la secte du Forum Landmark). Des interrogatoires sont effectués sur l’apprenti, qui est « testé » durant une période qui peut aller jusqu’à quatre années. Si un maçon rechigne à exécuter les ordres venant d’en haut, on lui rappellera que c’est le prix à payer pour pouvoir bénéficier le moment venu de la solidarité des « frères trois points ».

La noblesse de l’époque (sous Louis XV puis Louis XVI) n’y voit qu’un club « philanthropique » organisant bals et dîners, voire parties fines. Cette noblesse est cependant très occupée par le pouvoir d’un parlement de plus en plus séditieux avec le Roi, parlement assujetti aux idées encyclopédistes dominatrices de cette époque qui installeront les conditions favorables à l’insurrection populaire de la fin du règne des Bourbons (réformes de Turgot, montée du prix du pain, libéralisme « voltairien » montant). Mais il est étonnant de constater que dans le mouvement de la Révolution française, absolument tous les acteurs sont maçons (Maurice Talmeyr en fait la liste) et bien que la France ne veuille changer ni de régime ni de religion – ce qui n’est dans aucun des cahiers de doléances à cette époque –, elle se retrouvera avec un roi décapité et des églises saccagées.

Des loges d’agitateurs – frères insinuants, frères scrutateurs – sont instituées pour accélérer le mouvement révolutionnaire (dont le slogan était « liberté, égalité, ou la mort ! », la « fraternité » arrivera plus tard on l’espère) qui ne sont apparues qu’en 1787 : crocheteurs, portefaix, rôdeurs, flotteurs de bois, tapes-durs, brigands de rue ou de grand chemin, assassins et malfaiteurs de profession entrent pour y devenir des émeutiers actifs auprès de ceux qui veulent renverser le Roi.

Un grand nombre de soldats sont recrutés (avec toujours la promesse de carriérisme qu’un tel club implique) et telle une pièce bien répétée et contrevenante aux intentions réelles du peuple de France, produit ainsi : l’apparition du club des Jacobins, du club de propagande, les incendies des châteaux, les paniques de la province, les journées d’Octobre, le 20 juin, le 10 Août, les massacres de Septembre, l’emprisonnement du Roi, sa condamnation et sa mort.

Derrière la maçonnerie (ou au 33e degré) l’illuminisme d’Adam Weishaupt : quelques cérémonies où l’on verse dans le macabre (toute loge a son squelette) allant jusqu’à répéter la vengeance des templiers à l’égard de Philippe le Bel. Les régicides de Louis XVI et du roi de Suède auraient été répétés dès 1785 et le président du Parlement (M. Maire de Bouligney) et l’inspecteur des Postes (M. de Reymond) ainsi que M. Leroy, comte de Virieu, témoignent tous qu’ils auraient été choqués et écœurés de ces appels au meurtre au sein de ces loges de haut degré.

Une presse poussant l’opinion à l’insurrection et à l’émeute permanente, (L’Ami du Peuple) entre les mains de ces jacobins, et Lafayette, un autre initié, à la tête de la garde nationale pour « encadrer » cela, toujours au service des mêmes. Ceux qui essaieront la sédition seront broyés, et l’on façonnera l’opinion en instrumentalisant le patriotisme de manière à faire passer toute contre-révolution comme étant une attaque du parti de l’étranger (entrainant ainsi une série de guerres civiles malvenues). Parti de l’étranger ? Pour un Rotary d’origine outre-manche et se référant au temple de Salomon, c’était plutôt gonflé.

Le plus connu de ces épisodes maçonniques prévus dans les loges reste la dite « prise » de la Bastille, évènement sans aucune gloire selon tous les historiens sérieux, mais surtout opération immobilière impliquant l’initié Pierre François Palloy, prévenu dans la nuit du 13 au 14 de l’assaut du lendemain. Une heure après la saisie des canons à De Launey et après avoir joué avec sa tête aux Invalides, 400 hommes montrent leur silhouette dans le quartier armés d’une pioche, et payés 26 sous (environ 4 euros). L’on a retrouvé les papiers de l’entreprise avec une note griffonnée de Palloy lui-même, stressé : « Il fallait équiper 700 hommes, j’ai failli manquer de pelles et de pioches. » Les pierres de la Bastille servirent à la construction du pont de la Concorde et à du merchandising révolutionnaire (pierre taillées en forme de mini Bastille). Le couronnement de tout cela s’est fait par un symbole maçonnique, place de la Bastille, où un petit « génie » ou « Porteur de Lumière » surmonte aujourd’hui le monument au centre la place, marquant définitivement l’influence maçonnique pour l’Histoire dans ce symbole révolutionnaire.

Sous la IIIe République, la maçonnerie revient encore plus puissante (l’Empire et les monarchies constitutionnelles, par leur centralisation d’un exécutif fort, freine ces corps intermédiaires qui s’immiscent dans tous les corps de pouvoir) et impose la laïcité. Les Carbonari seront à l’étranger d’intenses promoteurs des régimes représentatifs contre les vieilles monarchies d’Europe et iront jusqu’à infiltrer le Clergé pour le subvertir (Le Cimetière de Prague d’Umberto Eco fait écho à cet épisode de l’Histoire). Dès 1900, la république maçonnique radicale a été concurrencée par le socialisme marxiste léniniste qui voyait en elle une classe petite bourgeoise à l’humanisme désuet, contraire à la vision scientifique marxiste (le socialisme utopique de Léon Bourgeois, moqué dans le Manifeste du parti communiste). Il était notamment interdit à toute personne du parti d’entrer en loge jusqu’au début des années Mitterrand. La Seconde Guerre mondiale ayant créé une parenthèse où le pouvoir français, sous tutelle allemande, s’affranchissait de son influence jusqu’en 1944.

La GLNF [Grande Loge nationale de France, ndlr] vivote jusque dans les années 60 mais bénéficie d’un coup de fouet significatif sitôt que l’OTAN installe son siège à Paris en 1952 : à partir de là, les demandes de l’obédience affluent et le succès est tel que Frédéric Zeller, Maître du Grand Orient de France, dira qu’elle n’a jamais été aussi puissante. Mégalomanie ? Orgueil démesuré ? En tout cas de plus en plus de carrières dans les administrations, mairies, conseils régionaux ou généraux, entreprises publiques ne se font plus seulement sur les qualités objectives de compétence mais sur l’obédience à ces réseaux (place Beauvau, un commissaire sur deux est franc-maçon). Depuis la fin du bloc communiste, et la ringardisation du communisme, la maçonnerie a retrouvé une nouvelle jeunesse : le solidarisme revenu au XXe siècle est promu par Vincent Peillon au sein de son parti, par exemple. Mais aujourd’hui, le Grand Orient et la Grande Loge Nationale Française (GLNF) se retrouvent en présence d’une nouvelle force, une Fédération maçonnique française de tradition (FMFT) encore embryonnaire qui regrouperait la troisième force maçonnique de France, la Grande Loge de France (GLDF, 34 000 frères) ainsi que la Grande Loge Traditionnelle Symbolique Opéra (4000 frères) et la dernière née, la Grande Loge de l’alliance Maçonnique Française (GL-AMF, 8500 frères), composée de déçus de la GLNF.

La maçonnerie contraire à la démocratie ?

On savait que la maçonnerie tient en détestation la France catholique et monarchique dont elle a été la subversion – son Histoire le prouve par les actes commis – et lui préfère notamment l’abstraction d’une République universelle inscrite dans toutes les chartes officielles des loges. Une République universelle discutable dans la mesure où les nations se retrouvent uniformément globalisées, perdant ainsi leur diversité dans la singularité de ce type de régime. Néanmoins au sein de l’État français, on favorise une doctrine qui justifie qu’une poignée d’initiés dirigent la société. Cela ne saurait signifier qu’elle est démocratique : où est la séparation des pouvoirs lorsque l’on pratique l’entrisme dans les administrations d’État, le Parlement, le gouvernement, les syndicats ou les associations ? Où est la défense de la France, de son peuple et de ses intérêts quand on prépare un gouvernement mondial dont les États maçonniques auront préparé les conditions ?

Les maçons ont d’ailleurs attaqué une institution purement démocratique : le référendum. En 1934, les référendums voulus après les manifestations furent transformés dans l’opinion par le parti radical socialiste en « plébiscite napoléonien ». De Gaulle aura retenu ces polémiques et tâchera d’appliquer le référendum, y compris à ses dépens. L’utilisation des référendums a montré que les Français avaient cure des « avancées » (celui sur l’UE par exemple, très « république universelle » touch’). Les déceptions de Christophe Bourseiller, ancien initié qui a quitté les loges, confirmant dans son livre Un Maçon franc que la maçonnerie n’aime pas beaucoup la démocratie et que pour eux « le Rite écossais ancien constitue une réponse organisée à la subversion démocratique » (sic).

Les loges ont compris pour leur part qu’il ne faut plus éclairer le peuple par un débat public explicite et sincère précédent les décisions, mais les conduire vers la lumière les yeux bandés ! Malgré la défense de la démocratie représentative dans les débats, les maçons lui préfèrent un ordre d’initiés connaissant seul le secret délivré et qui masquent leur intentions réelles à l’égard des profanes, à savoir le peuple de France. Le secret maçonnique est l’anneau de Gygès qui permet à l’ordre, grâce à la dissimulation de qui en est ou pas, de rester invisible et donc insaisissable et user ainsi de ce singulier privilège. En 1789, les privilèges furent « abolis », dites-vous ?

Anthropologie et petite fabrique de l’opinion maçonnique

Rotary de carriéristes, gnomes fourrés dans leurs intrigues et obsédés par une guerre de ruses, vaniteux notables en manque de reconnaissance tutoyant l’affairisme véreux, têtes d’œuf longtemps charriées à l’école, passe-droits, corps intermédiaires, conflits d’intérêts, corporatisme, substitution aux pouvoirs, cooptation de gens ayant prise sur les manettes (magistrats, juges, avocats, inspecteurs des finances) dans les hauts grades maçonniques, les exemples affluent de ces « hommes sans qualités », à la Robert Musil, qui ne veulent se distinguer dans l’existence qu’en trichant avec le réel. Mais à l’ère de la transparence, me direz-vous, quid du secret maçonnique ? Cela appartient à la vie privée, nous répondent-ils...

Mais parmi ceux qui s’avouent maçons, c’est aux postes-clé du gouvernement Ayrault que nous les retrouvons : Anne-Marie Escoffier à la Décentralisation, Marc Mancel et Vincent Peillon à l’Éducation, Christophe Chantepy à Matignon, Jean-Yves le Drian et Cédric Lewandowski à la Défense, Aquillino Morelle à l’Élysée, Manuel Valls, Renaud Vedel, Alain Bauer et Yves Colmou à l’Intérieur, André Vidalies aux relations avec le Parlement, Victorin Lurel à l’Outre-Mer, Alain Simon et Jérôme Cahuzac à l’Économie, François Rebsamen, Jean Pierre Sueur, Claude Domeizel, Gérard Collomb, Michèle André et Robert Navarro au Sénat, Henri Emmanuelli, Christian Bataille, Pascale Crozon, Pascal Terrasse, Olivier Dussopt, Brigitte Bourguignon, Odile Saugues, Patrick Menucci et Paul Giacobbi à l’Assemblée nationale... Il est manifeste qu’un nouveau clergé remplace aujourd’hui l’ancien. Mais qui dit clergé dit « Bonne Parole » : voyons comment elle « évolue dans les mentalités ».

En démocratie de marché, le marché achète l’opinion et l’opinion fait l’élection ; observons donc en détail le trajet de l’opinion maçonnique dans l’équation marché/politique/média, collusion que dénonçaient déjà Balzac, Maupassant, Zola et Alexandre Dumas sans être traités de conspirationnistes, et dont l’élément maçonnique manquait à l’analyse de Paul Nizan dans ses Chiens de garde : on fait descendre l’instruction dans le réseau (par exemple sur « l’avortement » ou le « mariage pour tous ») puis, quelques jours plus tard, un article apparaîtra dans le journal du Midi libre suggérant la mesure (ou tout autre journal ayant « libre » dans son titre ou sous-titre).

Puis, il y aura une station locale FR3 délivrant le même message, ensuite un article à la une d’un grand quotidien national parisien ou la couverture d’un grand hebdomadaire. Bientôt un sondage paraîtra, qui montrera que précisément, en cette matière, et contrairement à ce que l’on a toujours cru jusqu’ici, l’opinion « évolue ». À quelques temps de là paraîtront un ou plusieurs livres dont l’écho sera amplifié par des critiques favorables dans les journaux, et par le fait que ces journaux seront en haut de pile chez les libraires.

Des associations venues de nulle part s’exprimeront à leur tour sur le sujet, et comme par hasard, leurs communiqués seront largement relayés dans les médias. Il y aura, le cas échéant, quelques manifestations de rue ou quelques autres actions spectaculaires saisies par des caméras de télévision, opportunément présentes. Entretemps seront prononcées des déclarations ou des « petites phrases » d’hommes politiques ou parlementaires de l’opposition ou de la majorité. Le gouvernement aura commandé un rapport et une proposition de loi sera proposée au Sénat ou à l’Assemblée.

Le résultat de tout ceci est que les observateurs de la vie publique verront que la société « bouge » qu’il ne faut pas aller contre elle, et l’on dira que la loi répond à une vraie attente du corps social. Les sociologues d’état diagnostiqueront l’existence d’une demande sociale. Des orateurs avec une rare éloquence défendront cette loi, qui sera votée par les deux chambres, à une courte majorité peut-être selon la logique du « marché politique » bien analysée par les théoriciens américains du « public choice ». La loi deviendra celle du pays et celle que les juges conviendront d’appliquer « au nom du peuple français », alors qu’elle n’aura été voulue au départ que par 15 personnes ; et ceux qui l’ont votée se féliciteront d’avoir fait « évoluer les mentalités », s’enorgueillissant derechef.

Si un politicien décide de s’opposer, il recevra en premier lieu un recadrage du chef de son parti puis, s’il persiste, un article surgira pour révéler ses liens avec un dictateur étranger, un financement de campagne occulte, une résidence secondaire suspecte. Même s’il gagne son procès en diffamation, le mal aura été fait et la carrière de l’opposant aux idées maçonniques brisée (non-renouvellement d’un mandat, non-recrutement dans un gouvernement…), il gagnera une étiquette de « mauvais républicain ».

Voici le pouvoir de censure des pouvoirs séculiers de la maçonnerie, qui rapproche cette secte d’un certain cléricalisme auquel on pensait qu’ils étaient opposés ! En tout cas, quelle manière malhonnête d’imposer aussi insidieusement et non loyalement ses vues sur la société. Évolution des mentalités, dites-vous, ce retour au cléricalisme ?

 

 

Lire la seconde partie de l’article

Pour aller plus loin, avec Kontre Kulture :

 






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40 Commentaires

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  • #297069
    Le 4 janvier 2013 à 23:48 par Daje Lazio
    La France, fille aînée de la franc-maçonnerie ?

    A souligner que cette secte fut dissoute sous Vichy...

     

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  • #297206
    Le 5 janvier 2013 à 08:26 par photon primordial
    La France, fille aînée de la franc-maçonnerie ?

    La connexion Templiers/Franc-maçonnerie est évidente. Ce doc est pas mal sur le sujet. Il évoque l’île aux chênes. Tout un univers...

    http://www.youtube.com/watch?v=3jLY...

     

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    • #297391
      Le Janvier 2013 à 15:06 par photon primordial
      La France, fille aînée de la franc-maçonnerie ?

      De plus dans l’idée de connexion " templiers/ franc-maçonnerie " et de transmission "d’un savoir " dans le temps il faut voir "la révélation des pyramides " que je sais le site ER a repris il y a quelques temps. Le rapport entre la coudée egyptienne et le mètre nous ouvre une abîme de réflexion ... Pour les retardataires qui n’ont pas vu " la révélation "

      http://www.youtube.com/watch?v=mseK...

       
  • #297249
    Le 5 janvier 2013 à 11:24 par stylame
    La France, fille aînée de la franc-maçonnerie ?

    Désolé de vous décevoir mais la date de la franc maconnerie est incorrecte, sauf peut être effectivement si elle ne concerne que les FM anglaises.
    En France, la cathédrale d’Albi a été entièrement construite par les FM français, en 1282. A cette époque, c’était la chasse nationale contre tous les FM, et selon la légende ou l’histoire (car tout est obscur avec la FM), ils étaient les derniers survivants de cette chasse. Ils ne doivent leurs survie qu’à la construction de cette cathédrale, et afin de prover que c’était des FM, qui l’avaient construite, le centre de cette cathédrale est en parfaite harmonie avec tous leurs symboles mystiques.

     

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    • #297348
      Le Janvier 2013 à 13:59 par Simone Choule
      La France, fille aînée de la franc-maçonnerie ?

      comme vous le dites, tout est obscur dans leurs origines. Ainsi je me suis basé non des spéculations personnelles mais sur ce que la FM officialise elle-même. Donc cet article reste correct avec ce qui est officiel sur la FM spéculative. Pour la FM opérative l’on peut remonter aux templiers mais leur action reste moins visible dans l’Histoire que les événements du XVIIIe siècle qu’il est utile de souligner.

       
    • #297355
      Le Janvier 2013 à 14:14 par photon primordial
      La France, fille aînée de la franc-maçonnerie ?

      A propos des dates commençons par nous interroger sur la chronologie... Qui sait nous aurons peut être des surprises... Un exemple de tentative d’explication intéressante qui se lit assez vite.

      http://www.google.fr/url?sa=t&r...

       
  • #297458
    Le 5 janvier 2013 à 17:13 par Seber
    La France, fille aînée de la franc-maçonnerie ?

    L’Histoire, pour 99% de la population, n’est qu’une succession de dates.
    Si on vise bien, on voit :
    1688, "Révolution Anglaise".
    1717, création de la Franc-Maçonnerie.
    1776, déclaration d’indépendance américaine.
    1789, Révolution Française.
    On dirait une recette de cuisine. A chacun ensuite de l’agrémenter avec moults détails et autres dates.
    Vous avez dit "Siècle des Lumières" ?

     

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  • #297492
    Le 5 janvier 2013 à 18:14 par Eric
    La France, fille aînée de la franc-maçonnerie ?

    Seule l’instauration de la démocratie pourra débarrasser la France du fléau maçonnique, car la démocratie est fondée sur le principe du tirage au sort. Si les gouvernants sont tirés au sort au lieu d’être nommés, cooptés ou élus, la probabilité qu’il y ait des francs-maçons parmi eux est très faible. Je vous rappelle aussi qu’en démocratie il n’y a aucun risque de dérive dictatoriale car les gouvernants sont contrôlés, révocables, leurs mandats sont courts et impératifs (ils doivent tenir leurs promesses) et ils doivent rendre des comptes aux gouvernés.

    Aristote disait à juste tire qu’un citoyen est un individu qui est capable de gouverner et d’être gouverné. Les Français sont depuis toujours des individus hétéronomes (ils reçoivent de l’extérieur les lois qui les gouvernent). Un citoyen est un individu autonome (qui se régit par ses propres lois).

     

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  • #297531
    Le 5 janvier 2013 à 19:09 par Beacat49
    La France, fille aînée de la franc-maçonnerie ?

    Sous l’Ancien Régime, on comptait trois états : l’Aristocratie, le Clergé et le Tiers Etat. Avec la révolution, les bourgeois ont remplacé l’aristocratie (beaucoup ont acheté un titre de noblesse), les FM, le clergé (d’ailleurs, comme dans l’Ancien Régime, on pouvait appartenir aux deux premiers), et il reste toujours le Tiers Etat soit le peuple ou "le grand nombre" dirigé par "le petit nombre", selon les formules de Voltaire...

     

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  • #297645
    Le 5 janvier 2013 à 22:28 par Grindsel Tirédunevi
    La France, fille aînée de la franc-maçonnerie ?

    Tout comme les juifs furent le peuple élu de Dieu, dans leur désobéissance ils devinrent le peuple élu du diable : la France fut la patrie de Dieu, dans sa désobéissance elle devint celle du diable. Je sais que tout ce qui est théologique en gonfle plus d’un, qui préfèrent se cantonner à un empilements de comportement humains, mais la spiritualité, bien qu’en de nombreux points divinement mystérieuse, est pourtant la clef de compréhension, la seule qui permette pour ainsi dire de faire sens et de satisfaire à la fois le cœur et la raison, tant il est vrai que la vérité à cette capacité de raisonner fortement en nous.

     

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  • #297825
    Le 6 janvier 2013 à 08:31 par Prof.FP
    La France, fille aînée de la franc-maçonnerie ?

    Une faute de grammaire :" L’utilisation des référendums a montré que les Français en avaient cure des « avancées » (celui sur l’UE par exemple, très « république universelle » touch’)." 1) le mot "en" dans cette phrase est de trop. 2) Je ne crois pas que les français ont soin "des avancées", mais au contraire "ils n’ont cure de ces avancées", = ils n’en veulent pas. Merci de rectifier.

     

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  • #298095
    Le 6 janvier 2013 à 17:44 par Pierre-Philippe Baudel
    La France, fille aînée de la franc-maçonnerie ?

    L’article n’est pas mal fait en effet, mais il omet un détail d’importance : il ne saurait stigmatiser les attitudes de tous les Maçons et donc concerner l’ensemble de la Maçonnerie. Loin s’en faut. Il eut pu être préciser. Sauf, si le journalisme est l’anneau de Gygès qui permet à ces rédacteurs, grâce à la dissimulation de ce qui peut être dit ou pas, de rester plus ou moins vaguement généralistes et donc complices et user ainsi de ce singulier privilège.

     

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    • #300485
      Le Janvier 2013 à 14:14 par coco
      La France, fille aînée de la franc-maçonnerie ?

      Y aurait il un soldat Ryan à sauver dans la FM ?

      Cette attitude humaniste présomptueuse de dire "ils ne sont pas tous pourris" se trouve balayée par "ils savent et laissent faire..." (où alors ils sont passablement con...)

       
  • #313709
    Le 26 janvier 2013 à 19:47 par anonyme
    La France, fille aînée de la franc-maçonnerie ?

    c’est sûr que la Révolution française n’aurait pas pu avoir lieu si derrière le mécontentement populaire, et même les émeutes, et MEME les objectives contradictions de classe, il n’y aurait pas eu les sociétés secrètes, les menées de la classe intellectuelle, des bourgeois, et mêmes des aristocrates. La preuve en est les "Gordon’s Riots" en angleterre en 1782. Dans ces émeutes, les contradictions objectives de classe, la lutte de classe, comme on dit dans la théorie marxiste, y était, et la colère populaire, avec même plus de motivations et objective et subjective et plus de violence qu’en France, et alors que ces émeutes étaient censées être dirigées contre les catholiques, elles se sont transformées tout naturellement en révolte contre la condition du peuple : on s’est mis à bruler toutes les prisons de Londres, et à piller les demeures des riches, la vraie révolution quoi ! mais ça n’a mené à RIEN, il n’y avait pas d’idéologues, pas de chefs derrière, rien, rien que la colère populaire, aussi le lendemain les autorités ont envoyé l’armée, fait un massacre, pendu quelque "meneurs" au hasard, et fini ! La lutte de classes, objective, ne suffit donc pas pour faire une révolution, il faut des intellectuels pour transformer une "émotion populaire", en révolution politique, hélas ! C’est d’ailleurs ce qu’a fait remarquer Alain Soral dans un de ses entretiens.
    Pour connaître l’histoire de ces "Gordon’s riots" : http://www.esprit68.org/beau.html

     

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