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Les bonnes affaires des serviteurs de l’Empire

Blic Kosovo : les bonnes affaires des anciens diplomates américains Traduit par Persa Aligrudić 6 réactions Sur la Toile :

Madeleine Albright, Wesley Clark, Mike Jackson... En 1999, ils étaient aux Kosovo et ils occupaient de hautes fonctions au sein du gouvernement Clinton ou des forces armées internationales. Aujourd’hui, ils font du business dans l’énergie, les infrastructures, les télécommunications... Et c’est au Kosovo qu’ils investissent, profitant d’un vide juridique et du fait que les autorités du Kosovo sont prêtes à céder pour une bouchée de pain les ressources naturelles de leur pays à d’anciens hauts fonctionnaires internationaux aujourd’hui reconvertis dans les affaires.

L’ancienne secrétaire d’État américaine Madeleine Albright, qui a joué un rôle crucial dans l’administration de Bill Clinton, fait des affaires au Kosovo : son cabinet de conseil en stratégie internationale, Albright group, siège au conseil d’administration de l’un des plus grands opérateurs de téléphonie mobile au Kosovo, Ipko net. Elle envisagerait, dit-on, une OPA sur les Postes et télécommunications du Kosovo, jusqu’alors dépendantes de l’État.

Le général Wesley Clark, qui dirigea l’opération Allied Force, nom de code de la campagne de bombardement de la Yougoslavie, a lui aussi décidé d’investir au Kosovo. Sa compagnie Envidity Inc. a d’ores et déjà demandé aux autorités de Pristina un permis pour explorer les réserves de charbon afin de produire du carburant synthétique.

L’ancien commandant des troupes britanniques de la KFOR, le général Sir Mike Jackson, est revenu au Kosovo en tant que conseiller spécial de PA Consulting Group, qui compte parmi ses clients la Kosovo Energy Corporation (KEK), le plus grand employeur au Kosovo.

L’ancien général yankee, chef adjoint de la MINUK, Steven Shook est aujourd’hui conseiller politique de Ramush Haradinaj. Un autre officier supérieur, Jack Covey, lui aussi ancien chef adjoint de la MINUK, est chef de projet auprès de Bechtel, première entreprise américaine de travaux publics, chargée notamment de la construction de l’« autoroute de la nation » reliant le Kosovo à l’Albanie.

Selon l’analyste politique Dušan Janjić, les ressources du Kosovo sont bradées à des prix dérisoires faute de règlement sur les questions de propriété : "Cette lacune juridique permet de réaliser d’énormes gains financiers. Paradoxalement, si la Serbie reconnaissait l’indépendance du Kosovo, ce ne serait pas bon pour les affaires. Ces anciens diplomates ont passé beaucoup de temps au Kosovo. Ils possèdent des informations de première main, et ils utilisent toutes les possibilités qui leur sont offertes." "Dès le début de son mandat, l’actuel ambassadeur américain Christopher Dell s’est impliqué dans l’exportation des scories de la mine de Trepča. Il a laissé des proches du Premier ministre Hashim Thaçi prendre leur part du gâteau, ce qui a permis à Madeleine Albright de développer ses affaires. Il est aussi lié au consortium américano-turc Bechtel Enka qui a construit l’autoroute reliant Merdare à Morinë", explique, quant à lui, Oliver Ivanović, ex-secrétaire d’État au ministère pour le Kosovo, qui ajoute : "Au Kosovo, les diplomates américains se savent intouchables. Ils sont protégés par un vide juridique. C’est pourquoi, il n’est pas dans leur intérêt de faire régner la loi et l’ordre. À cause de cette situation, les autres investisseurs potentiels sont défavorisés."

 






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