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Marginalisation de la langue française dans l’enseignement supérieur et la recherche

Le projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche (ESR), porté par Madame Fioraso, doit être présenté en Conseil des ministres à la fin du mois de mars avant d’être débattu au Parlement. Il prévoit, comme le montre sa version en date du 8 février 2013 [1], de porter un coup sévère à l’emploi de la langue française dans l’enseignement supérieur et la recherche. Aucun des amendements du CNESER retenus par le ministère fin février ne corrige les atteintes programmées [2].

Le projet de loi ESR ambitionne d’expulser la langue française de l’enseignement supérieur et de la recherche

Le code de l’éducation précise, aujourd’hui, en son article L. 121-3 que « la langue de l’enseignement, des examens et concours, ainsi que des thèses et mémoires dans les établissements publics et privés d’enseignement est le français, sauf exceptions justifiées par les nécessités de l’enseignement des langues et cultures régionales ou étrangères, ou lorsque les enseignants sont des professeurs associés ou invités étrangers ».

L’article 2 du projet de loi ESR doit ajouter à cet extrait : « ou lorsque les enseignements sont dispensés dans le cadre d’un accord avec une institution étrangère ou internationale tel que prévu à l’article L. 123-7 ou dans le cadre de programmes bénéficiant d’un financement européen ».

Cet ajout étend considérablement les possibilités d’emploi de l’anglais – puisque aucune autre langue étrangère n’est réellement promue en France – dans l’enseignement supérieur. Ce qui, pour des raisons pratiques circonscrites, pouvait être accepté devient la norme dès lors qu’un partenaire étranger ou qu’un financement européen est associé. Notons que tout financement « européen » accordé à la France est en réalité français puisque notre pays est contributeur net au budget européen : autrement dit, nous allons payer pour expulser nous-mêmes la langue française de l’enseignement et de la recherche !

Loin de contribuer à une quelconque « internationalisation » de l’enseignement, le projet de loi ESR va un peu davantage araser toute différence linguistique entre des pays d’Europe de plus en plus indifférents les uns aux autres, pour les jeter dans une sphère culturelle anglo-saxonne étrangère.

L’article 2 du projet de loi ESR ne suffisant pas à calmer les ardeurs des plus farouches pourfendeurs du français, 36 sénateurs du groupe socialiste, dont l’un de ses vice-présidents délégués, ont déposé au Sénat le 12 février 2013 une proposition de loi « relative à l’attractivité universitaire de la France [3] » qui aggrave encore les objectifs funestes de Madame Fioraso.

L’ « exposé des motifs » de cette proposition de loi feint de découvrir qu’existe une compétition entre universités au niveau planétaire alors que ce qui est – vraiment – nouveau, et qui est tu, c’est qu’un modèle d’inspiration anglo-saxonne, reposant sur la domination exclusive de l’anglais dans toutes les disciplines, est en train d’être imposé, de l’intérieur, au monde de l’enseignement et de la recherche en France.

Ce ne sont, en effet, ni les partenaires universitaires étrangers de la France, ni les étudiants étrangers, ni davantage la qualité de l’enseignement et de la recherche qui poussent au « tout anglais ». Ce sont les Français eux-mêmes qui s’y contraignent, par des lois et des comportements idéologiques et mimétiques.

L’article 6 de ce projet de loi sénatorial ajoute le passage suivant à l’article L. 761-1 du code de l’éducation : « par dérogation à l’article L. 121-3 [celui cité plus haut], la langue de l’enseignement, des examens et concours, ainsi que des thèses et mémoires, dans les établissements d’enseignement supérieur, peut être une autre langue que le français. Pour les étudiants ne justifiant pas d’une connaissance suffisante du français, lorsqu’ils suivent une formation dispensée dans une langue étrangère, cette dérogation est soumise à l’obligation de suivre un cursus d’apprentissage de la langue et de la culture françaises ».

Cet article instaure la possibilité – bientôt l’obligation, peut-être – pour tout un chacun, étranger ou français, de suivre un cursus universitaire intégralement en anglais. Par exemple, il sera possible qu’un Français suive, en France, une formation en anglais de comptabilité sans connaître aucun des termes comptables dans la langue française !

Cette proposition de loi va, nécessairement, entrainer la dépossession de leur langue maternelle chez les jeunes étudiants français qui suivraient l’ensemble de leurs études en anglais. Croit-on d’ailleurs que leur anglais est si bon qu’ils tireront de leurs études le même profit que si elles avaient été en français ?

Par conséquent, cette expansion nouvelle consentie à l’anglais va inéluctablement s’accompagner d’une baisse du niveau général de la population, tout simplement parce que cette langue n’est pas – et ne sera jamais, n’en déplaise aux 36 sénateurs – la langue maternelle des Français ! Il en résultera, de plus, un accroissement des inégalités entre les étudiants capables de s’offrir cours d’anglais et séjours linguistiques à l’étranger, et les autres. Le service public qu’est l’enseignement supérieur doit-il favoriser cela ? Nul doute que l’anglais agira alors comme le marqueur social d’une nouvelle classe dominante, soucieuse d’interdire le pouvoir aux non-anglophones.

Quant aux étudiants étrangers, on les priera de bien vouloir s’intéresser un tantinet au pays et à la langue, de sorte que le « tunnel » que constituera leur passage en France soit percé d’une lucarne folklorique. Ne comprenons-nous pas qu’un étranger est d’autant plus attaché et arrimé à la France qu’il maîtrise le lien fondamental qui unit – encore – la communauté nationale, à savoir la langue française ?

Le français n’est pas un frein à nos échanges universitaires et scientifiques avec le monde : c’est tout le contraire !

Le préjugé qui motive les deux textes législatifs dénoncés plus haut est que la langue française est un frein aux échanges entre nous, Français, et le reste du monde.

Or, cette façon d’aborder la question témoigne d’une accumulation dramatique d’erreurs de perception. En effet :

- Le français est une langue qui demeure considérablement apprise et appréciée à l’étranger, notamment pour sa précision, sa clarté et la résistance qu’elle offre – au corps défendant des gouvernements français – au rouleau compresseur de l’anglo-américain.

- Affirmer volontairement la suprématie de l’anglais sur le français revient par la même occasion à mépriser tout particulièrement les pays francophones, qui n’auraient pas de raison de le demeurer, dès lors que nous leur demanderions l’anglais pour toute coopération sérieuse avec eux. C’est envoyer un signal particulièrement négatif à tous ceux qui, dans le monde, voudraient apprendre le français.

- Renoncer à toute promotion du français à l’extérieur de nos frontières revient, en fait d’ouverture, à faire preuve d’un détestable repli. Cela revient à cantonner notre langue à une image d’Épinal idiote de « trésor culturel », qu’il faudrait mettre sous cloche de peur qu’il ne vive.

- Promouvoir l’anglais, c’est ignorer que les Français s’expriment mieux, pensent mieux, créent mieux en français et donc échangent mieux en français, leur langue maternelle, qu’en anglais : pourquoi renoncer au français qui nous apporte confort et efficacité ?

- Adopter le principe de l’anglais comme langue internationale exclusive revient à accorder, à l’inverse, un atout décisif à nos compétiteurs anglophones de naissance. Ce qui est constitutif d’une distorsion de concurrence inacceptable.

- Croire que l’on va attirer des étudiants et professeurs étrangers parce que les enseignements seraient en anglais est un contre-sens burlesque : ils ne viennent pas en France parce que l’on y parle l’anglais, mais... parce que l’on y parle le français justement ! Et aussi parce que c’est une nation réputée pour l’excellence de son enseignement et de sa recherche.

- Imposer l’anglais au sein des colloques internationaux et dans les revues scientifiques supprime tout recours à la traduction, qui présente l’avantage de laisser chacun s’exprimer dans la langue qu’il maîtrise le mieux, donc avec un maximum d’aisance, de nuance, de précision et de rigueur. Aucune promotion ni préservation de la diversité linguistique ne sont, du reste, possibles sans la traduction. Selon la formule chère à Umberto Eco, « la langue de l’Europe, c’est la traduction », ce n’est pas l’anglais.

- Le recours systématique à l’anglais occasionne une double traduction, source de malentendus, d’erreurs et d’appauvrissement, dès lors que les deux interlocuteurs qui y recourent ne sont ni l’un ni l’autre de langue maternelle anglaise.

- L’imposition de l’anglais conduit à faire primer la compétence linguistique sur la compétence professionnelle et donc à classer, par construction, les enseignants et chercheurs francophones dans une communauté scientifique « de deuxième classe » : c’est en faire des « torchons », bien séparés des « serviettes » des pays anglophones. La France, dès lors, se réservera les étudiants étrangers qui, d’abord, auront été refusés par les universités anglo-saxonnes.

- Le renoncement au français encourage les avocats d’une prétendue supériorité de l’anglais, conception digne des pires théories racistes du vingtième siècle. Il conforte également les Français qui, par snobisme ou par peur, professent leur indifférence face au passage au tout anglais, alors qu’une part grandissante de la communauté scientifique souffre silencieusement de cette angoissante dépossession linguistique et sombre dans l’autocensure.

- Une langue n’est pas neutre mais au contraire porteuse de valeurs et d’un imaginaire propres : imposer l’anglais revient à imposer une pensée et une culture étrangères. À terme, cela revient également, à abandonner le pouvoir aux anglophones.

- Abattre sa propre langue est, enfin, la manifestation d’une incompréhensible haine de soi et d’une volonté politique d’automutilation et d’« autocolonisation » pour reprendre le terme de Dominique Noguez dans La Colonisation douce. Pareille décision, d’une part, humilie l’enseignement supérieur et la recherche française et, d’autre part, appelle de la part de nos partenaires étrangers le plus profond mépris à notre endroit.

Le projet de loi ESR et la proposition des 36 sénateurs prétendent remédier à « l’attractivité universitaire de la France » et font de la langue française une ennemie de cette attractivité, quand elle est précisément un atout reconnu comme tel par le reste du monde !

Ils ont pour objectif la provincialisation du français afin de mieux transformer la France en une banale province d’un vaste ensemble euro-atlantiste anglophone. Existe-t-il d’ailleurs encore une « France » et un « nous », c’est-à-dire une communauté nationale, dès lors que la langue française est marginalisée ?

 

Pour signer la pétition contre le projet de loi, rendez-vous à cette adresse.

 

Pour toute précison, contacter François-Xavier Grison à l’adresse suivante : francois-xavier.grison@u-p-r.fr

Prolonger l’analyse avec Kontre Kulture :

 






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20 Commentaires

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  • voilà le genre de saloperies que je considère comme une déclaration de guerre faite à la France et à sa langue...gravissime !...E&R, Alain, Marion et d’autres, nous-mêmes, éternellement attachés à la France et à notre langue (hein, mister valls...) devons créer un pôle de défense active du français....sinon, sous peu, nous ne pourrons même plus communiquer largement nos idées résistantes et dissidentes !...selon les ordures qui nous gouvernent, le français serait un frein (évidemment ils n’en pensent pas un mot, ce n’est qu’une autre manière plus subtile et perverse de hâter notre soumission à qui vous savez, et le vecteur de la langue est fondamental pour çà !...briser l’emploi de la langue serait comme placer un garrot sur un membre, empêchant ainsi le sang vital de nourrir tout le corps !)...tellement un frein que le français fut la langue des plus grandes courts européennes...vraiment je crois qu’il est plus que temps de châtier ces traitres, en tous cas résister sur ce plan FON-DA-MEN-TAL du français, de son usage et de ses prérogatives dans notre pays !!

     

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    • #358949

      Connaissant un certain nombre de thésard et de chercheur surtout dans les domaines scientifiques je peut vous dire que la recherche étant mondialisé la plupart d’entre eux parle avec leurs collèges du monde entier en anglais et les conférences pour la plupart sont données en anglais.
      Cette loi n’est donc que la formalisation de ce qui se fait déjà. La ou l’on peut se réjouir c’est de se dire que la plupart de ces travaux scientifiques sont complétement vendu au capitalisme et qu’il vaut mieux que ces horreurs soit publié en anglais on pourra ainsi s’en laver les mains plus tard.

       
  • Napoléon aurait gagné Waterloo... Ils savent très bien que pour détruire un pays, il faut dètruire sa langue. De plus l’Anglais est une langue d’esclaves : parler Anglais, c’est aussi penser Anglais, et c’est ce qu’ils souhaitent.
    Ce qui faisait la force de la France il y a 30ans : c’est à dire l’Université (au sens de sytéme éducatif) a été détruite par l’idéologie Mondialiste. Maintenant la plupart des élites universitaires et les pseudo grandes écoles sont des ramassis de tocards incapables de faire fonctionner leurs cerveaux et de produirent des systémes de penser et des critiques cohérentes dans leurs matières respectives.
    L’Université Française est une fabrique de déchets, qui récompense le ou les plus médiocres. Comme dit Soral, si vous voulez qu’un systéme fondé sur le mensonge et le vice tienne, il vous faut faire monter et faire la promotion des médiocres car ceux-ci ne sont pas dangereux et vous pouvez les tenir plus facilement. La promotion de l’Anglais vise aussi à renforcer cette médiocrité des milieux universitaires.

     

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  • moi étant étudiant étranger en France, je constate que depuis mon premier master jusqu’à l’obtention d’une thèse l’un des premiers critères de sélection est non pas la maîtrise du français mais de l’anglais ! je trouve que cette domination de l’anglais est vraiment absurde et qu’il est temps pour les pays francophones et même arabophones de privilégier leurs langues respectives !

     

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  • et qui ose dire que l’ennemi de la France est l’islam ? c’est en réalité tout ce qui vient des anglo saxons , nos "con "citoyens vénèrent, idéalisent tant la culture anglo saxonne ...beurk !
    c’est très grave ce qui se passe ces protestants,c’est à dire ces faux chrétiens sont les bras armés des talmudo-sionistes ! nos dirigeants sont des traîtres !

     

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    • le procéssus de destruction est en voie d’achèvement.

      destruction de la cellule familliale et de la filiation

      destructrion de la notion d’etat national : plus de frontière sinon européennes

      destruction du droit regalien de battre monnaie

      destruction de toute racine culturelle et en premier lieu du LANGAGE..( et ne parlons même pas des racines cultuelles !!)

       
    • "qui ose encore dire que ce qui menace la civilisation française c’est l’Islam !" tout à juste !
      certes la civilisation française est morte, on l’a tuée, il n’en reste plus rien.
      mais ce n’est pas la faute aux immigrés, contrairement à ce que disent les lepenistes.
      C’es la faute au "modernisme", aux néo-calotins hygiéno-sécuritaires et leur "rêveries" détraquées, à Sarkozy et à ses semblables du "libéral-fascisme", à l’invasion bagnolique, à la diarrhée publicitaire sur nos paysages, au grand capital bien sûr ! d’abord et à sa logique ; c’est la faute aux français eux-mêmes ; et si on tient absolument à incriminer des étrangers c’est la faute aux américains. ("on ne se croit même plus en France !" aiment à seriner les vieux lepenistes - ne racontez pas de conneries : ce n’est pas de musique arabe qu’on est submergé ! - et d’ailleurs si c’était le cas, ça, ce serait beau et agréable, de la vraie musique - ou de la musique azéri, ça serait bien) - mais justement si on a effectivement cette impression à peu près partout maintenant, c’est quand on se trouve par exemple dans ces infects, Orwelliens, et inhumains supermarchés quand on est inondés de chansons rock anglophones ! et tout le reste à l’avenant, il n’y a plus de limite à l’invasion, et ce n’est qu’un début ... ).

       
  • Les us considère les pays ne parlant peu ou pas anglais comme " sous dévellopé ", comme le dis plus haut un commentaire c’est une déclaration de guerre à la France !

    Ont raye de la carte notre histoire, notre langue tous cela pour mieux nous fagocité dans ce qu’il faut désormais appeler " la nation mondiale " ou la langue sera l’anglais, une seule culture accepté etc...

    Pour avoir sus déceler depuis mon plus jeune âges les mensonges simplement en ouvrant des livres d’histoire je puis affirmer que c’est un tout GLOBALE de domination destructrice de culture qui suis les alliances mondiale.

    Français bannissez de votre langage tous anglicisme, refuser l’anglais sous toute ses formes.
    c’est une guerre pour la survie de notre culture, c’est pourquoi nous nous devons d’être fort et sans pitié vis à vis de la perfide.

     

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    • Et oui, je le dirais toujours, les plus grands fossoyeurs de la langue française sont les médias.
      Même ici sur ce blog, bon nombre d’entre vous employez des mots anglais dans vos phrases, parrait-il que ça fait bien... en fait vous contribuez à l’altération voir à la disparition de la langue française.
      Tim

       

    • Même ici sur ce blog, bon nombre d’entre vous employez des mots anglais dans vos phrases, parrait-il que ça fait bien... en fait vous contribuez à l’altération voir à la disparition de la langue française.



      On peut dire que tu n’es pas le dernier à massacrer la langue (fautes, absence de ponctuation correcte). Quant à tes affirmations concernant les participants à E&R, elles sont forts douteuses et ressortent de ta responsabilité.
      .
      Et ce doux nom "Tim", c’est de quelle région française déjà ?
      .
      Comique.

       
  • Vous avez raison il est grand temps de se révolter, mais avec le système d’asservissement qu’est le crédit (entre autres) cela est un frein à toute volonté de rébellion.
    Mais je garde espoir , (je ne l’espère pas mais) si jamais 50% de la population devient inactive, peut être que a ce moment ont pourra se révolté . (mais sans armes avec nôtre phallus et nôtre couteau, et le ventre vide). Ce que j’espère vraiment c’est une rebellions des corps expéditif de l’état (armée, pompiers, police, gendarmes, etc ...) accompagné du peuple.
    (c’est beau de rêver ou l’espoir fait vivre mais cela réconforte).

     

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  • L’anglais (devenu un globish) est la langue des médiocres. Le français maîtrisé est réservé aux érudits. J’insiste sur le mot « maîtrisé » car quand on voit le désastre orthographique sur les forums de discussions, il y a de quoi avoir peur !

     

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  • Quand ce cauchemar anglophone va t’il s’arreter ?Quel monde de merde veulent-ils ?C’est vraiment la guerre en fait.Je suis surpris.Habitant dans un pays anglophone je ne parle que le francais a mes enfants.J’entend souvent dire a quel point les gens que je cotoie aiment le francais,.Les francophones devraient etre fiers de cette langue et la faire aimer,nous n’avons souvent qu’a ouvrir la bouche.C’est tout le contraire qui se passe parfois avec ces elites psychopathes,ces bobos branchouilles qui pensent que l’anglais est une richesse indispensable,et les medias qui massacrent cette langue.J’ai mal au coeur et je suis en colere contre ce tout anglais.Ce genre de saloperies va se payer.
    Gardez a l’esprit que l’anglais n’est pas une langue neutre,ce n’est pas une langue de savoir ,c’est le langue du pouvoir des elites.

     

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  • Dans les grandes entreprises, la connaissance et la maîtrise de la langue française ne sont pas valorisées, c’est même le contraire. Rédiger des courriers, soigner ses phrases, surveiller l’orthographe... passe souvent pour être une perte de temps (donc d’argent) et la marque d’un esprit laborieux et tatillon ("tu fais du surqualitatif").

    A l’inverse, un petit con hyperlabile et inculte capable de cliquer 999000000 de fois en une heure et de torcher des courriers remplis de fautes à base de copier/coller est un "salarié multi-tâches", un "natif du numérique", un "rapide".

    Ma mère, modeste secrétaire qui a quitté l’école à 16 ans, a passé les dernières années de sa carrière à corriger et reprendre les courriers de jeunes cadres et de commerciaux qui venaient sans honte lui confier une partie de leur travail qu’ils considéraient comme subsidiaire voire inutile (pas de plus-value).

    La hiérarchie, consciente de ces pratiques, a réagi en diffusant un mail à l’ironie bien calibrée rappelant à tous les collaborateurs que Word intégrait un "puissant correcteur orthographique".

     

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  • Comparons avec l allemagne. Daimler nous a demande a nous soustraitant de supprimer l anglais en fevrier 2012 et de ne plus correspondre avec eux qu en allemand !

     

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