Egalité et Réconciliation
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Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (extrait)

Genèse des relations entre le monde musulman et l’oligarchie euro-mondialiste

Nous présentons ici un extrait inédit du Rapport sur le Mondialisme de Pierre Hillard, dont le texte intégral de 77 pages peut être téléchargé en fin d’article. Pour tous ceux qui veulent comprendre les mécanismes du mondialisme, son histoire, ses réseaux et ses influences sur notre monde en crise, la lecture de cette étude est absolument indispensable.

Introduction

Dans la ville tunisienne de Sidi Bouzid, un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes diplômé mais au chômage, Mohamed Bouazizi, se voit confisquer sa marchandise par la police locale le 17 décembre 2010. Par désespoir, il s’immole et succombe quelques jours plus tard à ses blessures. Sa mort entraîne des manifestations dans tout le pays conduisant à la chute du régime Ben Ali. L’effondrement du régime politique tunisien met le feu aux poudres à l’ensemble du monde musulman. Celui-ci gangréné par la corruption, le népotisme et les rivalités claniques a réagi telle une réaction chimique à un incident local. Ces événements sont révélateurs d’un malaise profond propre à l’ensemble de ce monde arabo-musulman. Ce printemps arabe commencé en janvier a pris de court l’ensemble de la sphère politique des pays européens, américains et asiatiques. Pourtant, nous pouvons assurer que ces événements n’ont sûrement pas surpris les élites mondialistes assurant la promotion ou la défection de ces politiciens chargés de nous diriger. En effet, en étudiant la genèse des textes émanant des cénacles européistes, onusiens ou encore de Fondations et de think-tanks, on observe une permanence dans les objectifs poursuivis. Il s’agit dans le cadre de cette philosophie d’instaurer un modèle propre aux référents de l’euro-mondialisme ; c’est-à-dire le primat du marché et la déification de l’homme. Ces Etats musulmans doivent procéder à une véritable mue en se fragmentant et en adoptant des mesures compatibles avec la doctrine mondialiste concernant des secteurs aussi variés que la politique, l’économie, la société civile, l’éducation ou encore la justice.

Cependant, ce changement radical oblige à une refonte complète des structures propres à la civilisation musulmane …. et c’est là où le bât blesse. En effet, l’Islam se caractérise par une fusion du pouvoir spirituel et temporel à la différence d’un Occident jadis chrétien dont les principes reposaient sur une distinction de ces deux éléments. Une forme de fatalisme régit aussi les structures mentales musulmanes. Le principe musulman « c’était écrit » (le Mektoub) restreint la liberté de l’homme dont les actes sont fixés de toute éternité par Dieu. En contre partie, le monde occidental est affligé de vices hautement contaminant. En effet, on assiste, depuis la deuxième moitié du XXè siècle, à une véritable bascule des structures et référents propres à l’âme européenne depuis des siècles. Ainsi, un laïcisme forcené d’essence quasi religieuse et conduisant à une évacuation du divin exalte la primauté des droits de l’homme. Inévitablement, une mutation bouleversant les structures politiques et mentales des pays européens se met en place. C’est donc un Occident déséquilibré dans ses structures religieuses, philosophiques, psychologiques et drogué aux richesses temporelles ainsi qu’à l’hédonisme qui cherche à imposer son modèle : le primat de l’homme et un matérialisme outrancié. Nous assistons donc à la confrontation de deux modèles radicalement opposés. La rencontre de ces deux mondes ne peut conduire qu’à des étincelles ouvrant la voie à la lutte entre deux métaphysiques. Leur coexistence est impossible. L’une doit disparaître au profit de l’autre. L’objectif de cette étude ne consiste pas à étudier dans les détails le déroulement de ces révolutions arabes même s’il nous arrivera d’évoquer tel ou tel point. En effet, ce que nous voyons n’est que la conséquence d’un long travail de sape. Il est bien plus intéressant de rappeler l’existence de ces grands et profonds courants sous-marins qui modèlent et déterminent l’avenir de centaines de millions de musulmans et, inévitablement, l’avenir des peuples européens et du monde entier. Même si les premiers contacts et les antagonismes entre ces deux mondes remontent au temps des croisades et de la Reconquista prolongés par la politique ottomane dans les Balkans du XVè siècle au XVIIIè siècle, nous traiterons des ambitions et des objectifs géopolitiques poursuivis à l’époque moderne entre les deux rives de la Méditerranée de la fin du XIXè siècle jusqu’en 2011. C’est pourquoi, nous étudierons dans un premier temps les projets anciens politico-stratégiques animant les élites mondialistes du XIXè siècle jusqu’à la Première guerre mondiale. Ensuite, nous aborderons les travaux patiemment élaborés au sein des instances européennes afin d’arrimer ce monde musulman au nouvel ordre mondial. Enfin, nous traiterons les stratégies développées au sein des enceintes mondialistes concernant les enjeux politico-énergétiques en terre d’Islam et les remaniements territoriaux envisagés des années 1950 jusqu’au début du XXIè siècle.

Première partie

Les premières ambitions euro-mondialistes en terre d’Islam

A) Le chemin de fer Berlin-Bagdad (le Bagdad-Bahn)

La fin de la deuxième moitié du XIXè siècle voit deux grandes puissances européennes s’affronter en terre d’Islam, plus précisément au Proche-Orient : l’Empire britannique et le IIè Reich de Guillaume II. Cette rivalité germano-britannique est très largement ignorée en France. Et pourtant, la compréhension profonde des antagonismes entre la thalassocratie britannique et la puissance terrestre allemande est capitale à connaître car elle a déterminé la Première guerre mondiale comme nous allons le voir. La compréhension de cette époque permet aussi de mieux saisir les enjeux de la guerre des Balkans à la fin du XXè siècle. En effet, les rivalités entre ces deux Empires s’expliquent en raison des volontés de contrôle, de production et d’acheminement d’une nouvelle énergie se substituant au charbon : le pétrole. Au tournant du XIXè siècle et du XXè siècle, la puissance maritime anglaise, maîtresse d’environ un cinquième des terres émergées, a besoin de maîtriser cette nouvelle énergie afin de conserver sa suprématie. En contre partie, le jeune Empire allemand dont l’unité politique est récente (18 janvier 1871) cherche à obtenir une « place au soleil » selon les propres termes de l’empereur Guillaume II. Cette Allemagne au développement économique vertigineux se doit de trouver de nombreux marchés capables d’absorber les excédents de l’industrie germanique. Dès 1889, une véritable révolution se produit avec la naissance de liens politiques, économiques et militaires entre le IIè Reich et l’Empire Ottoman. La visite de Guillaume II à Istanbul en 1898 renforce ces liens. Le monde turc d’alors est bien plus vaste que l’actuelle Turquie. En effet, son territoire s’étend sur toute la péninsule arabique ; c’est-à-dire un ensemble appelé à se fragmenter après la guerre de 14-18 et qui a permis la naissance de l’Irak, du Koweït ou encore de l’Arabie Saoudite. L’existence prouvée de vastes réserves de pétrole en Mésopotamie au niveau de Mossoul et de Kirkouk aiguise les appétits germano-anglais. Déjà, l’Empire britannique a réussi à mettre la main sur de nombreux gisements pétroliers en Perse (actuel Iran) grâce à l’entremise d’un espion britannique, Sidney Reilly (né Sigmund Georgjevich Rosenblum)[1]. Son action permit la création d’une grande compagnie pétrolière britannique : l’Anglo-Persian Oil Company.

Cependant, cette victoire britannique était insuffisante. En effet, du fait des liens germano-turcs, Berlin mettait la pression pour réussir la construction d’une voie ferrée immense à partir des années 1890, le Bagdad-Bahn. Partant de Hambourg, passant par Berlin, traversant l’Empire d’Autriche-Hongrie allié du IIè Reich, cette voie ferrée était obligée pour des raisons techniques et géographiques de passer par la Serbie, alliée de la France et de la Grande-Bretagne, ennemie farouche du monde germanophone. La Serbie constituait le talon d’Achille pour l’Empire allemand. Cette voie, véritable cordon ombilical, traversait la Bulgarie (alliée de l’Allemagne) puis zigzaguait à travers toutes les vallées du territoire ottoman pour longer ensuite le territoire du Tigre et de l’Euphrate riche en pétrole. Elle devait par la suite aboutir jusqu’au Golfe persique (actuel Koweït). Berlin envisageait de construire une base navale qui aurait menacé mortellement la « perle de l’Empire », les Indes britanniques. Outre le renforcement économique dans tous les domaines entre Istanbul et Berlin et la naissance d’une forme d’union douanière au profit de l’Allemagne entre tous les pays traversés par cette voie[2], cette dernière représentait un véritable oléoduc sur rail qui aurait, si le projet allait à son terme, assuré au IIè Reich une indépendance énergétique complète face à ses rivaux anglais, américain, français et russe. C’est donc une lutte à mort qui s’est engagée entre les Allemands et les Anglais. L’Empire britannique jouant sa place de première puissance ne pouvait pas admettre la réussite de l’Allemagne. Le Times de Londres du 3 octobre 1899 et le Financial News du 6 octobre 1899 révèlent, comme le rapporte l’économiste William Engdahl, « les fortes vues géopolitiques des milieux dirigeants de la politique étrangère britannique vis-à-vis du projet allemand de chemin de fer vers Bagdad »[3]. Il ne faut donc pas s’étonner de voir Londres s’opposer avec acharnement au projet allemand, en particulier, par l’intermédiaire des guerres balkaniques au cours de la décennie précédant la guerre de 1914. Comme nous l’avons écrit, la Serbie alliée à la France et à la Grande-Bretagne représentait le talon d’Achille des ambitions allemandes car ce pays représentait le point de jonction pour établir une ligne ferroviaire complète entre, d’un côté, le bloc continental européen et, d’autre part, l’Asie occidentale à partir des rives du Bosphore. Ces guerres multiples entre la Bulgarie, la Serbie, la Roumanie etc et à combinaisons multiples freinaient et entravaient l’achèvement complet du Bagdad-Bahn. Il n’est donc pas étonnant de lire les propos du conseiller militaire anglais, R.G.D Laffan, au service de l’armée serbe avertissant que « si Berlin-Bagdad se réalisait, un énorme bloc de territoires continentaux inexpugnables par une puissance maritime et produisant toutes sortes de richesses économiques serait unifié sous l’autorité allemande (…) », ajoutant que « par cette barrière, la Russie serait coupée de la Grande-Bretagne et de la France, ses amis occidentaux (…). A cette distance, les armées allemandes et turques pourraient facilement mettre en danger nos intérêts égyptiens et, par le Golfe persique, notre Empire des Indes serait menacé. Le port d’Alexandrette et le contrôle des Dardanelles donneraient bientôt à l’Allemagne une puissance navale énorme en Méditerranée (…). Un coup d’œil à la carte du monde nous montre comment la chaîne des Etats s’étire de Berlin à Bagdad : l’Empire germanique, l’Empire austro-hongrois, la Bulgarie, la Turquie. Une seule petite bande de territoire bloque la voie et empêche les deux extrémités de la chaîne de se rejoindre : la Serbie. La Serbie est petite, mais reste rebelle entre l’Allemagne et les grands ports de Constantinople et Salonique, gardienne des portes de l’Orient … La Serbie est véritablement la première ligne de défense de nos possessions orientales. Si elle venait à être brisée ou attirée dans le système Berlin-Bagdad, notre vaste empire mal défendu subirait rapidement le choc de la pression germanique vers l’Est ». L’attentat de Sarajevo, le 28 juin 1914, contre l’héritier du trône d’Autriche-Hongrie François-Ferdinand allume la guerre dans toute l’Europe. En fait, cette guerre permet à l’Angleterre de jouer son va-tout. En effet, même si la guerre épuise des forces humaines et matérielles au Nord-Est de la France et sur le front russe ; l’Angleterre ne perd pas de vue que les intérêts de sa politique passent par l’anéantissement du Bagdad-Bahn. Il s’agit de détruire de fond en comble le projet allemand du contrôle de production et d’acheminement du pétrole en provenance de Mésopotamie et empêcher l’émergence d’un bloc continental économiquement unifié allant de Hambourg jusqu’aux rives du Chatt-el-arab.

Pierre Hillard, pour Mecanopolis

Pierre Hillard est docteur en science politique et essayiste français. Il a fait des études d’histoire, de sciences politiques et d’études stratégiques. Spécialiste du « mondialisme », il est notamment l’auteur de Minorités et régionalismes dans l’Europe fédérale des régions (2004), de La Décomposition des nations européennes : de l’union euro-atlantique à l’État mondial (2005), et de La Marche irrésistible du nouvel ordre mondial (2007).

La version complète du Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme est en vente au prix de 5 euros. Ce montant est versé dans son intégralité à l’auteur. Mecanopolis ne perçoit pas un centime sur ce genre d’opération car notre objectif est de pouvoir contribuer à ce que des intellectuels comme lui puissent, sinon vivre de leur travail, continuer à trouver le temps pour amener à une plus grande compréhension de notre monde en pleine mutation.

Pour acquérir la version complète de 77 pages de ce rapport, nous vous proposons de cliquer sur le bouton placé ci-dessous :



 
 






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19 Commentaires

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  • #131722
    Le 8 avril 2012 à 08:15 par Rokkfeller
    Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (extrait)

    Le lien ne marche pas, j’arrive sur PayPal !

     

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  • #131730
    Le 8 avril 2012 à 09:43 par nanabel
    Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (extrait)

    Pour ceux qui s’intéressent à l’histoire du mondialisme d’affaires, l’histoire secrète du pétrole est un excellent documentaire pédagogique de 1985, diffusé sur Youtube en 8 parties. La durée du document est assez longue, mais je pense qu’il est indispensable de le visionner jusqu’au bout pour comprendre le rôle primordial du pétrole dans la construction géopolitique des sociétés modernes.

    http://www.youtube.com/watch?featur...

     

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  • #131851
    Le 8 avril 2012 à 13:52 par iletaitunefois
    Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (extrait)

    Ca serait bien que Kontre Kulture l’edite en version papier, si Pierre Hillard et Mecanopolis sont ok, of course. Parce que je sais pas pour certains, mais pour moi, acheter un doc pdf, ca me donne pas envie. par contre, une version papier (comme la synthese du mouvement revolutionnaire de Johan Livernette), j’achete de suite

     

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    • #132692
      Le Avril 2012 à 21:12 par Quentin
      Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (extrait)

      Pareil ici.
      Je serai plus que heureux de filer 5€ ou plus de benef à Kontre Kulture ou n’importe quel éditeur, mais le fait de payer pour un PDF, non merci.
      Pas que ce soit une critique déplacée de ces braves hommes qui nous aident à y voir plus clair, mais pour la simple et bonne raison que je n’arrive pas à lire un document de plusieurs pages sur un PC, rien ne remplace la sensation délicieuse du bon bouquin entre mes mains. Donc payer pour un truc que j’aurai du mal à lire, si je le lis tout court, c’est dommage ...

       
  • #131873
    Le 8 avril 2012 à 14:23 par Azwaw
    Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (extrait)

    Moi qui aimait bien monsieur Hillard malgré un faux pas récent assez décevant, s’enfonce encore cette fois en colportant la caricature colonialiste du Musulman fataliste !
    Monsieur Hillard, votre travaille est remarquable sur l’Europe et l’Occident, et vous n’avez pas besoin de moi pour vous le dire, mais un peu plus de sérieux et moins de raccourcis sur l’Orient serait le bienvenu pour avoir le tableau complet.

    Pour info, ce fatalisme connu dans la pensée musulmane par le nom de "Djabriya" est un courant théologique apparu dans le Xième siècle comme une extrême opposée à une autre extrême dite "Qadariya" (pour laquelle l’Homme crée ses propres actes) et le sujet de discorde était purement théorique, en l’occurrence la nature du savoir divin. A l’époque et sous l’influence des philosophies helléniques, le libre arbitre et l’omniscience de Dieu apparurent pour les deux courants comme paradoxales et chacun pris le choix, plus ou moins explicitement, de faire prévaloir l’une sur l’autre. Plus tard, la seconde option s’est vue associée à la pensée Mouatazilite (d’où d’ailleurs le regain d’intérêt actuelle de cette pensée) et la première sous des variantes plus ou moins extrêmes et selon l’actualité politique, s’est lentement diffusée chez certains Soufis.
    A la venue des colons Européens, le monde musulman était gangréné, notamment avec la bénédiction de l’Empire Ottoman mourant, par les voies soufis : certaines par lâcheté, ont abdiquées devant le fait accompli et elles se sont réfugiées dans ce "fatalisme" et l’ont propagé chez leurs adeptes (les Mourides Sénégalais face à la colonisation française en est un exemple frappant) d’autres plus réalistes, ont pris les armes et se sont défendus. Pour le colon, les premiers représentaient la nature intrinsèque de l’Islam et les seconds étaient des "fanatiques" (mot très en vogue à l’époque pour décrire toute résistance religieuse à la colonisation).

    Qu’en est-il aujourd’hui ? Le soufisme qui était un vecteur-clé de la propagation de cette pensée bat de l’aile malgré les efforts de l’Empire pour le promouvoir (hier en regardant dans le rayon Islam de la Fnac, j’ai estimé que 60% des livres proposés sont des livres soufis !!!) et les Musulmans lambda adoptent en grande majorité la vision naturelle, médiane et originelle sur cette problématique philosophique : l’Homme est maître de ses propres actes et ceux-ci ne peuvent échapper au Savoir préexistant de leur Seigneur !

     

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    • #132084
      Le Avril 2012 à 22:09 par pete never a sell out
      Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (extrait)

      on aurais pu penser qu’une théologie littéraliste serais plus compatible avec le mondialisme... que le soufisme anti-consumerisme... un soufie est-il plus pro-palestinien (example d’anti fatalisme ?) qu’un salfiste bmw basquette nike au pied...

      Les ouvrages d’auteurs européens discourssant sur l’islam sont souvent sur le soufisme ? la question ainsi formulé vous renvoi t-elle a votre interrogation ?

      il y a 30 ans il n’y avais que très peu d’ouvrages sur l’Islam... a la fnac presque 90% etaient par des auteurs européens adeptent ou eux même soufies...

      les croyances populaires, les murides (élèves initiés) et leur maitres sont-ils un ensemble homogenes coherent selon vous ?

       
    • #134208
      Le Avril 2012 à 11:39 par Azwaw
      Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (extrait)

      @pete never a sell out

      Votre remarque sur le consumérisme est très intéressante sauf qu’il me semble que votre jugement se base uniquement sur des pratiques individuelles, certes décevantes, plutôt que sur une étude des textes. En effet, le corpus et les figures "anti-consuméristes" en Islam sont plutôt consensuels et la force de la théologie "littéraliste" (terme techniquement erroné*) est plus dans le fait que les textes soient disponibles et incorruptibles et que personne ne pourra jamais avoir une légitimité pour prétendre fonder un clergé —> Echec d’un Vatican Musulman !

      La cause palestinienne est un excellent exemple : le Grand Mufti d’Égypte qui a fourni à Moubarak la caution religieuse pour construire le mur de séparation avec Gaza était Soufi de même que les Taliban où certaines milices de la résistance irakienne !

      Quant aux auteurs Européens, surtout Français, certes ils ont été "captivés" par le Soufisme, mais ceci n’explique pas tout. D’abord beaucoup des livres exposés sont des traductions d’Ibn Arabi, de l’Emir Abd el Kader ou encore d’Ar-Rumi qui sont probablement des commandes de maisons d’édition (alors qu’ils sont passés de "mode" depuis un moment déjà), et ensuite ceci ne justifie pas pour autant l’exclusion des orientalistes qui se sont intéressés à d’autres sujets comme Henri Laoust avec Ibn Taymiyya !

      Enfin, pour les Murides, j’avoue que mes connaissances sur le sujet sont assez faibles, mais du peu que j’ai pu voir, j’ai été étonné par le degrés de soumission des fidèles à leurs maitres : accorder des "indulgences", donner des directives de vote, etc. Il faut savoir aussi que qui dit voie Soufi (comme les Mourides) dit obligatoirement UN seul grand chef à qui cette soumission est dévolue !

      * Techniquement, les 4 écoles de jurisprudence islamique (qui se valent toutes !) ne sont pas les représentantes du littéralisme dans la tradition musulmane. L’école qui se rapprocherait le plus de cette idée est plutôt celle d’Ibn Hazm en Andalousie (dite "Dhahirisme"). Il ne faut pas confondre non plus une certaine "rudeur" avec du littéralisme : là encore, le Malikisme (Maghreb et Afrique de l’Ouest) est certainement plus rude que le Hanbalisme du Golf et aussi probablement plus que le Dhahirisme d’Ibn Hazm. En dehors du sunnisme, les Khridjites (à Oman et au centre du désert algérien) sont encore plus rudes alors qu’ils sont Mouatazilites rationalistes sur les questions du dogme !

       
  • #131899
    Le 8 avril 2012 à 15:13 par mousse
    Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (extrait)

    et on fait comment quand on a pas de CB ni autre Paypal, ou autres machins pompe à fric ?

     

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  • #132077
    Le 8 avril 2012 à 21:55 par ak47
    Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (extrait)

    Paypal n’est pas à 100% sécurisé.

     

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  • #132751
    Le 9 avril 2012 à 23:03 par Erwan
    Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (extrait)

    Après avoir été payé, le rapport en format pdf peut être imprimé sans problème. En fait, il fait 32 pages riches d’infos clairement présentées.

     

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  • #132875
    Le 10 avril 2012 à 06:55 par MagnaVeritas
    Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (extrait)

    Merci aux cons de mecanopolis d’avoir rendu gratuit un texte que les premiers arrivés ont dû payer.

     

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  • #133141
    Le 10 avril 2012 à 18:26 par bb 46 point 6
    Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (extrait)

    il est tres bien ce Pierre Hillard et 5 euros pour un travail de qualite (a coup sur) c’est pas cher .
    seulement croit il vraiment que l’eglise est corrompue seulement depuis vatican 2 ?
    Si l’on se penche sur l’histoire de la papauté n’est elle pas une suite d’erreurs et de divers crimes .
    peut on croire en l’eglise catholique ?

     

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  • #152080
    Le 14 mai 2012 à 14:43 par Napalm
    Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (extrait)

    Je suis assez étonné de voir que ce site utilise paypal (fondé par peter thiel, qui n’est, si je ne m’abuse pas le genre de personne très appréciée ici, même si je ne connais pas très bien le bonhomme).

    Cela semble quasi impossible à éviter quand un site devient important.

     

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