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Stephen Kinzer, ex-journaliste du New York Times : “ Les médias US mentent sur la Syrie

L’auteur des lignes ci-dessous, publiées dans le Boston Globe, s’appelle Stephen Kinzer. C’est un Senior Fellow de l’institut Watson pour les Études internationales à l’Université Brown. C’est lui qui a inventé le terme de « journalisme sténographique », qui ne signifie n’est rien d’autre que la fin pure et simple du journalisme. Du moins, la fin du journalisme « décent », et sa transformation en simple propagande. Les peuples, rendus parfaitement ignares, et par manque d’alternatives, se contentent d’acquiescer.

« On peut pardonner aux hommes politiques quand ils déforment le sens de leurs actions passées. Les gouvernements peuvent aussi être excusés lorsqu’ils utilisent un discours qu’ils estiment utile pour eux. Mais le journalisme se doit de rester en dehors des cercles des élites au pouvoir et de leur fausseté intrinsèque. La crise actuelle a mis en lumière un échec total sur ce plan. On dit que les Américains sont ignorants du monde qui les entoure. Nous le sommes effectivement, de même que les peuples des autres pays. Si les Boliviens, ou les habitants du Bhoutan ne comprennent pas ce qui se passe en Syrie, après tout, cela n’a aucun effet réel sur les événements. Notre ignorance, en revanche, est bien plus dangereuse, car nous [les Américains – NdT] avons une influence sur ce qui se passe. Les États-Unis ont le pouvoir de décréter la mort de nations entières. Et ils peuvent le faire avec l’appui du consensus populaire, car la plupart des Américains – et parmi eux, les journalistes – se contentent de l’histoire qui leur est servie sur un plateau par les autorités. En Syrie, la “version officielle” dit : “Il faut combattre Bachar al-Assad, la Russie et l’Iran ! Unissons-nous avec nos amis turcs, saoudiens, kurdes pour avancer vers la paix !“. Tout ceci est incroyablement éloigné de la réalité. Et il est très probable que cela a au contraire pour effet de prolonger la guerre et de condamner de nombreux Syriens à la souffrance et à la mort. »

- Giulietto Chiesa -

 


 

Selon Stephen Kinzer, un vétéran du journalisme US, ex-correspondant du New York Times, les informations sur la Syrie sont dictées par Washington, sans tenir aucun compte des voix sur le terrain. « Un véritable scandale pour le journalisme », d’après le journaliste.

Stephen Kinzer, qui fut envoyé dans plus de 50 pays par le New York Times, dénonce « l’un des épisodes les plus honteux » de sa profession, au vu de la couverture totalement fallacieuse du conflit syrien et du rôle tenu par les différents pays impliqués. Son article paru dans le quotidien The Boston Globe décrit ce qui se passe dans et autour de la ville d’Alep : les militants des groupes armés antigouvernementaux sèment la dévastation en ville tandis que l’armée syrienne et l’Air Force russe les repoussent hors d’Alep, écrit Kinzer en se référant à des sources « de terrain ».

Le journaliste mentionne le témoignage d’un habitant de la ville apparu sur les réseaux sociaux : « Les rebelles “modérés” protégés par la Turquie et l’Arabie Saoudite attaquent la périphérie de la ville avec des roquettes et des bombonnes de gaz. » Le politologue libanais Marwa Osma affirme que les troupes de Damas constituent avec celles des Alliés l’unique force qui combat vraiment l’État islamique sur le terrain. Stephen Kinzer souligne le fait que les médias US n’écoutent pas, et ne mentionnent pas ces témoignages pourtant clairs.

« Cela ne correspond pas à la narration donnée par Washington », explique-t-il. « Le fait est que la plupart des médias nord-américains disent exactement le contraire de ce qui se passe effectivement sur le terrain. Les articles suggèrent qu’Alep était une “zone libérée” depuis trois ans, et qu’elle est aujourd’hui réduite à la misère », a ajouté Kinzer.

Lire la suite de l’article sur mondialisation.ca

Les mensonges des médias à la solde de l’oligarchie, voir sur E&R :

 






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