Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

2016 : la production de miel français s’effondre

2017 : Arnaud Montebourg se lance dans la production

C’est le site de la France agricole qui nous alerte : la production de miel français a chuté en 2016 et ce, principalement à cause de la météo. Pourtant, il y a de plus en plus d’apiculteurs (on ne compte pas ceux des toits parisiens, où trônent malgré tout 1 000 ruches qui font du miel de citronniers plutôt que de fleurs, rapport aux plants sur les balcons des Parisiens).

 

La France a produit 24 000 tonnes de miel en 2015, contre 16 000 en 2016. Le mélange de pluies printanières et de sécheresses estivales a eu raison des bons chiffres de 2015. Dans la production globale, c’est le miel « toutes fleurs » qui prédomine. La France comptait 50 000 apiculteurs en 2016, contre 40 000 en 2015. Mais l’écrasante majorité de ces éleveurs possèdent moins de 50 ruches pour un quart de la production totale. Ce sont les petits artisans de la chose.

Commercialement, il y a deux sortes d’apiculteurs : ceux qui vendent leur production dans les circuits officiels, et les autres. Activité de loisir pour ces derniers, ou d’appoint de revenus. Tous ne vendent pas leur production. Mais il y a le développement des circuits courts, qui ne sont que la réinvention de la vente locale, que tous les paysans et voisins de paysans connaissent. Une petite économie qui échappe aux radars.

On vient chercher ses œufs chez le fermier du coin, pour ceux qui en ont un. Adieu coûts intermédiaires et grosses centrales d’achat. On ne reviendra pas sur les grandes surfaces qui pèsent sur les prix et qui étranglent les petits producteurs. Un Français qui fait du miel, aujourd’hui, mettons avec 20 ruches, ou même 3, peut tout à fait le vendre sur le marché local, ou à la supérette du coin.

Ce qui est intéressant dans l’article de la France agricole, c’est que la raison avancée de la baisse de production, ou de productivité, est uniquement climatique. La raison chimique, celle des engrais, n’est pas abordée. Or les apiculteurs de qualité savent que tous les produits balancés sur les champs, insecticides, fongicides, pesticides, ne font pas de distinction entre les bons et les mauvais insectes, si l’on peut dire.

 

 

C’est pour cela qu’il n’y a plus d’abeilles dans la Beauce, la région numéro un pour l’agriculture industrielle. Le facteur chimique entre donc lourdement en ligne de compte, et la polémique avec Monsanto et les producteurs phytosanitaires n’est pas près de se clore. Mais retournons chez le petit apiculteur. Car c’est la petite apiculture qui a le vent en poupe, beaucoup de Français se sentant de reprendre des ruches et d’apprendre ce passionnant métier. Un métier, comme tout métier de l’agriculture, soumis à des aléas climatiques. Et commerciaux.

Car le miel que vend le petit producteur, qui montre avec plaisir son processus de travail, n’est pas le même que le miel des grandes surfaces, qui provient de grossistes qui appliquent la loi du mélangeur. C’est pareil dans le monde du vin : les pinards de base qualité ou pas estampillés AOC (ne parlons pas des grands crus de 1855) étant reversés dans un pot commun sans autre forme de procès. Les miels de basse qualité sont non seulement mélangés, mais subissent une addition de sucres sous forme de maltose ou d’amidon de céréales qui permet de gagner encore plus d’argent. Et au goût, bien malin le consommateur moyen qui peut faire la différence.

Sauf ceux qui sont habitués au miel de qualité, pur et relativement cher. Et encore : un pot de miel chez l’apiculteur de proximité coûte moins cher (et on ne parle même pas des bienfaits du vrai miel) qu’un pot de miel de grande surface, qui peut en plus provenir en douce de pays étrangers qui font leurs propres pré-mélanges. Selon des contrôles inopinés, 10% des miels d’hypermarché sont douteux. Des miels de Chine ou de Hongrie réétiquetés (ils font le coup avec le foie gras aussi). La baisse de la production française entraînant une hausse des importations, avec le risque de fraude sur la qualité. Et la quantité. Car le sucre ajouté ne cûte pas grand chose par rapport au poids en miel gagné...

Là encore, ce sont nos vertueux voisins allemands qui servent de plaque tournante au trafic de miel venu d’Asie et de leur Hinterland, l’Europe de l’Est. On peut même à la limite convenir que l’Asie fait partie de l’Hinterland commercial profond de la Grande Allemagne...

 

JPEG - 82.7 ko
On ne sait pas encore si Montebourg va réussir à faire son miel avec des roses...

 

Bien renseigné, c’est peut-être pour toutes ces raisons que notre ancien ministre de la relance économique veut se faire un nom dans la production de miel. Montebourg, qui a pris une gifle à la primaire de la gauche en janvier 2017, se réoriente vers la startup agroalimentaire, grâce au fonds d’investissement qu’il a créé avec tous ses contacts au haut niveau. Souhaitons-lui bonne chance, malgré tout. Et achetons du bon miel français directement aux honnêtes apiculteurs !

 

 

 


 

Vous êtes entrepreneur ou particulier et souhaitez faire partie d’un réseau d’entraide pour faire face à la crise ? Rejoignez Solid’E&R, le premier espace d’annonces du Réseau d’économie solidaire créé par E&R. Pour cela, il vous suffit d’être adhérent de l’association (merci de rentrer votre identifiant et votre mot de passe d’adhérent pour accéder à Solid’E&R) :

Pour en savoir plus sur le Réseau d’économie solidaire :

Contre la médiocrité industrielle mondialiste,
la qualité et la solidarité françaises,
à appliquer avec Kontre Kulture

 

Mieux vaut acheter du miel français plus cher à un apiculteur de qualité,
voir sur E&R :

 






Alerter

17 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #1743044
    Le 10 juin 2017 à 17:51 par GERARD R.
    2016 : la production de miel français s’effondre

    Ce Montebourg est un touche à tout ou un polyvalent, selon que l’on se veut péjoratif ou positif. Espérons seulement que sa production de miel, sera plus buvable que ce qu’il apporta en tant que ministre socialiste...

     

    Répondre à ce message

    • #1743259
      Le Juin 2017 à 22:14 par nono
      2016 : la production de miel français s’effondre

      Montebourg ? Un patriote, de gauche, mais un patriote . A tenté d’empêcher Drahi - le champion de l’évasion fiscale - de racheter SFR . Il a aussi tenté d’empêcher le bradage d’Alstom . Remplacé par le freluquet complaisant Macron au ministère de l’économie . S’il y avait une justice immanente en politique c’est Montebourg qui aurait dû être Président . Montebourg est encore jeune et sera peut-être notre recours .

       
  • #1743052
    Le 10 juin 2017 à 18:05 par dixi
    2016 : la production de miel français s’effondre

    Ils ont la tête de bons gros cocus . Les roses ,ce n’est pas aux abeilles qui faut qu’ils les mettent ,c’est ailleurs .

     

    Répondre à ce message

  • #1743074
    Le 10 juin 2017 à 18:37 par laurent71
    2016 : la production de miel français s’effondre

    Les résultats du dispositif des "alertes mortalité" mis en place par le ministère de l’agriculture, sont intéressants et ne permettent pas un avis aussi tranché que celui de cet article.
    https://agriculture-environnement.f...

     

    Répondre à ce message

  • #1743097
    Le 10 juin 2017 à 19:20 par Pamfli
    2016 : la production de miel français s’effondre

    Arnaud Montecalembour toujours là ! Après le polo marin et le made in fronce, désormais en égérie d’apiculture. C’est bizarre quand j’entends Bashung dans L’apiculteur, je ne vois pas ce cuistre mais alors pas du tout :
    https://www.youtube.com/watch?v=yeY...
    D’heure en heure
    L’apiculteur se meurt
    Il a eu son heure
    Il a fait son beurre
    Api apiculteur

    D’heure en heure
    L’apiculteur effleure
    La fin du labeur
    Api apiculteur

    Dans une autre vie
    Les marguerites s’effeuillent au ralenti
    Personne n’est vainqueur
    Les proies les prédateurs
    Savourent le nectar
    D’une pomme d’api
    Api apiculteur...

     

    Répondre à ce message

  • #1743215
    Le 10 juin 2017 à 21:21 par Raoul C
    2016 : la production de miel français s’effondre

    « Et au goût, bien malin le consommateur moyen qui peut faire la différence. »
    C’est bien là le problème. S’il n’y a pas de différence au goût et quasiment aucune côté qualité chimique, pourquoi payer plus. Je dis cela alors que nous avons jusqu’à 60 ruches, mais que nous abandonnons l’apiculture.

     

    Répondre à ce message

    • #1743514
      Le Juin 2017 à 11:22 par paramesh
      2016 : la production de miel français s’effondre

      Hein ? tu as de la merde dans la bouche ? tu ne fais pas la différence entre un herzatz de miel de supermarché et un miel artisanal non chauffé ? là je comprends pas. du coup tu ne dois pas faire la différence entre une salade de supermarché et une salade maison, un grand cru et une piquette.
      pas possible, on peut s’en foutre, préférer le goût de la merde au bon goût, mais pas ne pas faire la différence quand on peut goûter les deux.

       
  • #1743328
    Le 10 juin 2017 à 23:48 par L’agave
    2016 : la production de miel français s’effondre

    Dans un monde sans douceur où chacun ne pense qu’à faire du beurre, voilà qu’on met ça sur le dos de la météo. Elle a bon dos la météo de supporter le climat !

     

    Répondre à ce message

  • #1743504
    Le 11 juin 2017 à 10:53 par Domino
    2016 : la production de miel français s’effondre

    L’honnêteté des petits apiculteurs n’est pas à remettre en cause. Mais apiculteur, c’est un métier (pour paraphraser Montebourg !!!) et un métier ça demande des compétences, y compris pour lutter contre les ennemis des abeilles, en utilisant des moyens naturels et/ou chimiques avec discernement. Et évidemment, les apiculteurs sont dépendants des autres professions agricoles.
    L’idéologie anti-pesticides est aussi puissante que l’idéologie productiviste... Les vraies solutions demandent de dépasser les simplismes et de réfléchir à partir de l’observation de la nature. Et la connaissance de l’histoire : il y a eu des mortalités importantes chez les abeilles dans un passé sans pesticides.

     

    Répondre à ce message

  • #1743542
    Le 11 juin 2017 à 12:41 par BzzzzBzzzz
    2016 : la production de miel français s’effondre

    Pour ceux qui s’intéressent au Miel, tapez "miel bleu Alsace" (c’était en 2012, à l’époque on nous expliquait aussi que ce miel était bon à consommer. En même temps c’est une région où le nuage de Tchernobyl s’était arrêté à la frontière...).
    Autrement, je trouve étonnant que nos politiques s’intéressent d’un coup aux abeilles, rien qu’à voir la photo, je me dis que leur truc se serait plutôt les mouches à Merde (quand même).

     

    Répondre à ce message

  • #1743810
    Le 11 juin 2017 à 22:01 par Biffin
    2016 : la production de miel français s’effondre

    Il suffit de récupérer le miel qui se trouve dans les oreilles de nos députés,ils n’entendent rien des demandes des français.

     

    Répondre à ce message

  • #1743965
    Le 12 juin 2017 à 03:09 par amelioretasante.
    2016 : la production de miel français s’effondre

    La première chose que vous devriez faire avant d’acheter un pot de miel est de lire l’étiquette et de vérifier que sur la liste des ingrédients n’apparaissent pas « sirop de maïs à haute teneur en fructose » ou « glucose commercial », deux additifs couramment utilisés pour « étirer » le miel et ne pas le laisser se solidifier.

    La solidification du miel

    Tous les miels sont liquides, mais au fil du temps, ils ont tendance à se solidifier ou à se cristalliser. Si vous achetez un pot de miel qui est déjà cristallisé, cela veut dire que le miel est pur. Si vous avez un pot de miel liquide, vous pouvez attendre quelques jours pour voir s’il se solidifie, ou vous pouvez le mettre au réfrigérateur pour accélérer le processus. Si le miel ne durcit pas, il y a de fortes chances que le miel soit frelaté.

    Quelques astuces pour savoir si le miel est pur

    Voici quelques conseils simples qui peuvent être utiles pour savoir si le miel que vous avez acheté est pur ou altéré d’une façon ou d’une autre, ou s’il a une haute teneur en eau.

    Prenez une cuillère à café de miel et placez-la dans un verre d’eau. Si le miel se dissout, cela veut dire qu’il n’est pas pur. Le miel pur doit rester solide comme un bloc lorsqu’il plonge dans de l’eau.
    Prenez un peu de miel et mélangez-le à de l’eau. Ajoutez-y quatre ou cinq gouttes d’essence de vinaigre. Si vous voyez que cela mousse, le miel peut être frelaté avec de la craie.
    Prenez un peu de miel dans une cuillère et retournez-la. Les miels qui sont très humides tomberont rapidement. Les miels d’âge mûr, de bonne qualité, resteront sur la cuillère ou tomberont très lentement.
    Allumez une allumette et essayez de brûler un peu de miel. Si vous voyez que le miel flambe et brûle, cela veut dire que le miel est pur. Le miel de qualité impur ou contenant de l’eau ne brûlera pas.
    Si vous avez de l’iode chez vous, prenez un peu de miel, mélangez-le à de l’eau et ajoutez-y quelques gouttes d’iode. Si la solution devient bleue, cela veut dire que le miel a été frelaté avec de la farine ou de l’amidon.
    Prenez un morceau de pain rassis et trempez-le dans le miel. Si au bout de 10 minutes, le pain se durcit, c’est que le miel est pur. S’il y a beaucoup d’eau dans le miel, le pain deviendra mou.

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents