un point de détail (de l’histoire) concernant la hiérarchie et les chefs. Certains voient les gens comme des moutons sans âme qui n’attendraient qu’un chef pour les dominer, les mener ici ou là selon son bon vouloir. Vision un peu cynique (de pasteur).
"le peuple" est passif car il n’apparait que dans des moments historiques.
Le reste du temps, "le peuple" n’est pas concret et son esprit n’existe qu’entre les lignes des individus.
Permettez-moi d’essayer de remettre ça sur ses pieds.
On peut faire l’expérience dans un groupe de travail que certains sont plus moteurs que d’autres, c’est vrai, c’est évident. Quand on cherche à organiser le travail, ça peut partir en bouillie quand tout le monde ratiocine avec ses susceptibilités propres. Mais parfois il y a un déclic : "...c’est ça, faisons comme ça !" Une idée supérieure aux autres s’impose d’elle-même et tout le monde devient d’accord. Car la vérité peut briller face à l’erreur. (sauf pour les Aveugles)(car il existe des aveugles majuscule). Il y a des gens qui ont les idées plus claires que d’autres et qui sont plus décidés, c’est entendu. Mais celui qui propose l’idée en question sert l’idée lui aussi, tout comme les autres.
Voilà pour le travail de classe. Voyons autre chose.
C’est un peu similaire pour les chefs d’état-nation :
Un vrai chef d’état est porté par l’âme de son peuple, elle s’impose à lui. Il est son visage et sa main.
Comment expliquer Torrijos et ses contemporains ? il ne veut pas juste être le chef, faire du maintien de l’Ordre, de la "suture" (concept clouscardien, cf le Frivole et le Sérieux), c’est plus que ça, quelque chose le porte. Comment expliquer Sankara ? Il sait qu’il va mourir, mais il ouvre la voie quand même.
comment expliquer Chavez ?
Un vrai chef d’état est porté par l’âme de son peuple.
Tout le monde alors, le peuple et son chef sont soumis à la même chose et servent la même chose.
(on attend le Chavez français !)
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