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Du paludisme au COVID-19, l’espoir porté par la chloroquine

La chloroquine, une molécule médicamenteuse très répandue à travers le monde mais jusqu’alors inconnue du grand public, est aujourd’hui en France au cœur d’une polémique sanitaire. D’après son grand défenseur, le professeur Didier Raoult, elle diminuerait significativement la charge virale des patients atteints du COVID-19, améliorant ainsi leur état de santé. Voyons d’abord ce qu’est précisément la chloroquine, et son dérivé l’hydroxychloroquine. Puis observons comment cette molécule soigne du paludisme depuis plus d’un demi-siècle, et en quoi elle est porteuse d’espoir comme traitement efficace contre le virus SARS-CoV-2.

 

1/ De la quinine à l’hydroxychloroquine

La quinine, une substance naturelle issue de différentes espèces d’arbustes du genre Quinquina, fut la première molécule de l’Histoire utilisée pour soigner le paludisme [1].

La molécule de chloroquine (figure A) est un dérivé synthétique de la quinine, produite depuis 1934. Depuis 70 ans, la chloroquine constitue le traitement de référence dans le monde pour combattre le paludisme, en curatif comme en préventif.

 

 

L’hydroxychloroquine (figure B), très proche de la chloroquine, possède tout simplement un groupement hydroxyle (OH) en plus en bout de chaîne. Sous cette forme, la molécule est tout aussi efficace que la chloroquine classique et conserve ses effets antipaludéens. Toutefois, elle est bien moins toxique et peut être administrée à plus hautes doses aux patients. D’où l’utilisation très répandue aujourd’hui de la forme « hydroxychloroquine ». Par soucis de simplification, on utilisera le terme de « chloroquine » pour désigner l’une ou l’autre de ces deux structures moléculaires dans la suite de l’article.

 

 

La chloroquine est également utilisée comme anti-inflammatoire contre certaines maladies auto-immunes chroniques telles que la polyarthrite rhumatoïde et les lupus. Elle a aussi des effets bénéfiques face au cancer, notamment en potentialisant l’effet de certains traitements anticancéreux. Enfin, des études démontrent les effets thérapeutiques de la chloroquine dans le cas d’infections fongiques, bactériennes et virales. Dans un premier temps, le rôle premier de la chloroquine, antipaludéen, sera abordé. Dans un second temps, ses rôles potentiels dans le cas d’une infection au SARS-CoV-2, responsable de la maladie COVID-19, seront présentés.

 

2/ Le rôle antipaludéen de la chloroquine

 

 

Le schéma ci-dessus (figure C) représente le mode d’action antipaludéen de la chloroquine (CQ) [2]. On y voit en jaune le parasite : Plasmodium falciparum. Celui-ci se trouve à l’intérieur du globule rouge (érythrocyte) après l’avoir infecté. Le rôle du parasite est d’incorporer l’hémoglobine (Hb) du globule rouge et de la dégrader, un processus qui permet au parasite de « se nourrir ». L’hémoglobine est transportée jusque dans la vacuole du pathogène, appelée sur le schéma food vacuole. Elle est ensuite digérée, produisant in fine des acides aminés essentiels au parasite, et de l’hémozoïne (Hz sur le schéma). À terme, vidé de son stock d’hémoglobine, le globule rouge « meurt ».

C’est là que la chloroquine intervient : elle traverse les membranes du globule rouge et du pathogène, jusqu’à arriver à la vacuole du parasite. La molécule perturbe ce processus de digestion de l’hémoglobine en se fixant sur certains produits de dégradation. Les complexes macromoléculaires formés fragilisent la membrane de la vacuole. Celle-ci finit par se perforer. Le parasite, « bloqué » dans sa croissance, meurt alors par autodigestion de ses propres composants.

Ces dernières années, la capacité de la chloroquine à perturber le développement d’autres pathogènes a été examinée, notamment pour les virus. Dans le cas des virus, les études sont très encourageantes. En effet, les propriétés antivirales de la chloroquine sont déjà décrites pour une vingtaine de virus différents : à la fois pour des virus à ADN (exemple : virus de l’hépatite B) mais aussi pour des virus à ARN (exemples : virus du SIDA, ou encore certains coronavirus, comme le SARS-CoV-1, qui est, on le rappelle, à 80 % identique au SARS-CoV-2). Si bien que le Centre national de Chine pour le développement de la biotechnologie accorde à trois molécules, dont la chloroquine, un rôle prometteur dans le cadre de la recherche d’un traitement face au virus SARS- CoV-2. Ce virus est responsable d’une maladie infectieuse pulmonaire grave chez les personnes âgées et/ou affaiblis, appelée COVID-19.

 

3/ Les potentiels rôles antiviraux de la chloroquine

Le professeur Raoult et son équipe, dans une publication de mars 2020, exposent leurs hypothèses pour expliquer les premiers résultats encourageants de la chloroquine dans le traitement du COVID-19, et également pour inciter les chercheurs du monde entier à poursuivre les études sur cette molécule prometteuse. Voici quelques-unes de ces hypothèses [3] :

 

 

La figure D, issue de cette publication, permet de résumer l’espoir porté par la chloroquine pour combattre le SARS-CoV-2. Sur cette figure, une cellule animale est représentée, avec sur la droite la légende de ses composants intracellulaires.

Sur cette cellule on y voit les étapes de la réplication du virus en son sein. Le virus se fixe au récepteur cellulaire ACE2. La particule virale est alors endocytée par la cellule et transportée en direction du noyau (2). Le virus, dans la cellule, libère son ARN viral (3), qui commandera à la cellule de construire et d’assembler de nouveaux virus à l’aide de sa propre machinerie de synthèse protéique (4). Une fois les nouveaux virus assemblés, ils sortent de la cellule par une vésicule d’exocytose (5). Là où il y a des flèches rouges, ce sont les possibles effets de la chloroquine à plusieurs stades de la réplication virale. En 1, la chloroquine pourrait empêcher la bonne fixation du virus sur la cellule, en modifiant le récepteur cellulaire ACE2. En 2, quand le virus est dans l’endosome, des données montrent que la chloroquine a la capacité de modifier l’acidité dans cet endosome et donc de perturber le transport du virus et sa libération dans le cytoplasme cellulaire. En 3, la communication parasitaire entre la cellule et le virus peut être perturbée par la chloroquine à travers l’inhibition de certaines enzymes (exemple : MAP Kinase) qui aident à la réplication virale. Enfin, en 4, la chloroquine empêcherait la maturation d’une protéine virale : la protéine M, indispensable pour l’assemblage de nouveaux virus.

Il est impératif de soutenir le professeur Raoult, ce viking de la science, afin de sauver des milliers de vies.

– V-B pour la Section Santé d’E&R –

Notes

[1] Le paludisme et la malaria désignent la même maladie parasitaire

[2] Curr Biol. 1998 May 7 ;8(10):R346-9. Malaria : dissecting chloroquine resistance. Ridley RG1.

[3] Int J Antimicrob Agents. 2020 Mar 11:105938. New insights on the antiviral effects of chloroquine against coronavirus : what to expect for COVID-19 ? Devaux CA1, Rolain JM2, Colson P2, Raoult D2.

Les articles de la Section Santé, sur E&R :

 
 






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32 Commentaires

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  • #2429625

    Dans l’établissement médical de ma copine ils avaient tous le covidz, en 15j avec la chloro ils sont tous guéris !!!! Franchement c’est de la balle !!! Marseille power ;)

     

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    • #2439245
      Le Avril 2020 à 14:43 par Proutprout
      Du paludisme au COVID-19, l’espoir porté par la chloroquine

      Moi j’ai traité ma famille à la choucroute et on a tous été guéri en 72h (nous sommes en Alsace et ma femme bosse à l’hopital de Strasbourg, inutile de dire qu’on l’a tous chopé ce virus).
      Le covid est mortel pour ceux qui déclenchement la forme grave (le choc cytokinique qui touche tous les organes) mais ça représente bien moins de 5% des cas. Donc, sauf si l’établissement médical de votre copine a 1000 employés, cet excellent résultat ne montre rien, seulement que ces gens ont pris un medoc pour rien.
      choucroute power.

       
  • #2429630
    Le 7 avril 2020 à 21:20 par Docteur Prolo
    Du paludisme au COVID-19, l’espoir porté par la chloroquine

    MACRON...

    Il est complètement fou ce mec. Mais moi, les dingues, je les soigne. Je vais lui faire une ordonnance, et une sévère… Je vais lui montrer qui c’est Raoult. Aux quatre coins de Paris qu’on va le retrouver, éparpillé par petits bouts, façon puzzle. Moi, quand on m’en fait trop, je correctionne plus : j’ dynamite, j’ disperse, j’ ventile !

    Bernard Blier, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard

     

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  • #2429782

    Pour compléter : https://www.lemonde.fr/sante/articl...
    Je crois que c’est Martial Ier (le youtubeur prétendant au Trône de France) qui expliquait qu’en tant qu’infirmier (de mémoire), il redoutait la chloroquine car c’était parfois utilisé pour se suicider, efficacement si je puis dire.

    Vous devriez mettre en avant des soins efficaces encore moins dangereux, comme la vitamine C en intraveineuse par exemple. On avait vu passer la quercétine aussi, qui ne coûte rien, faudrait savoir où en sont les tests en Chine... Bref on a l’embarras du choix pour éviter le traitement ultra-cher de Gilead.

     

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  • #2429862
    Le 8 avril 2020 à 08:53 par Borntogrowl
    Du paludisme au COVID-19, l’espoir porté par la chloroquine

    Une chose me turlupine par contre. C’est l’utilisation de l’AZT avec la chloroquine. L’AZT est un poison qui avait été mis au placard (les souris de laboratoire en crevait toutes) et qui avait été ressorti dans les années 80 pour les sidaïques, faute de mieux. Etienne de Harveen évoquait ce point concernant l’arnaque du VIH. Pourquoi cette association ?...

     

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    • #2430117

      Il me semble que ce sont 2 médicaments différents qui ont le même acronyme.

      Rassurez vous, l’AZT utilisé ici, n’a rien à voir avec le produit de chimiothérapie qui est utilisé pour le VIH.

       
  • #2429869
    Le 8 avril 2020 à 09:01 par Arya de Shastra
    Du paludisme au COVID-19, l’espoir porté par la chloroquine

    La bonne vieille quinine ? Essayez d’en trouver a la pharmacie . Ha ben non . Retirée du marché, y a plus . A noter que les effets secondaires bien connues sont les mêmes que son dérivée : La chloroquine . Et le quinquina de ma grand mère ?
    Il y a aussi le neem ou margoussier , les américains ont essayé de s’approprier un brevet sur son utilisation , les indiens ne se sont pas laissé voler ce médicament millénaire de l’ayur veda .http://www.ayurvedarevolution.com/n...

     

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    • #2432634

      en fait il n’y a pas de choroquine dans le neem, ce sont d’autres molécules. cela dit on utilise bien l’écorce de neem en médecine ayurvédique pour soigner les fièvres parasitaires mais c’est loin d’être sa principale fonction thérapeutique.
      personnellement j’utilise les feuilles de neem au fumigène pour engourdir les abeilles quand je déplace un essaim. donc ça ratiboise les micro organismes et les champignons et même de gros parasites mais ça a des propriétés apaisantes pour les abeilles qui adorent le butiner quand il est en fleur. étonnant non ?

       
  • #2429905

    J’aimerais que les gens se rendent compte que nous devons encore notre survie à la substance extraite d’un arbre et d’indiens aux pieds nus.

     

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  • #2429941
    Le 8 avril 2020 à 11:14 par Coronamescouillesenpaquetdecinq
    Du paludisme au COVID-19, l’espoir porté par la chloroquine

    La chloroquine c’est le debat lancé par le mainstream pour ne pas parler du confinement que Raoult denonce comme inefficace, voir idiot.

     

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    • #2430088
      Le Avril 2020 à 14:31 par Vengeur13
      Du paludisme au COVID-19, l’espoir porté par la chloroquine

      Le fond du problème n’est pas chloroquine ou non.
      C’est bel et bien cette psychose massive mondiale et son costume du confinement complètement inutile !
      Le système a tiré par les cheveux les masses pro-système et dissident pour les mettre face à un paradigme dont ils ont eux-mêmes choisi le concept...
      Au lieu d’envoyer valser la table et dire "fuck !", non on s’engouffre dans le prétendu remède ou poison... qui n’en est finalement pas un (ni un poison (corona), ni un remède (chloro)).

       
    • #2433228

      et s’ils ont pensé à la possibilité de nous confiner c’est qu’ils se sont aperçu avec l’échec des GJs que le peuple français ne se révolterait jamais vraiment et donc qu’on pouvait largement continuer à l’enculer à sec et plus c’est gros plus c’est bon puisque la côte du président remonte (ha ha ha). Il suffisait juste de faire marcher à fond la machine médiatique à décérébrer les veaux.

       
  • #2430415

    Est ce que le gin tonic ca marche toujours ?

     

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  • #2431121
    Le 9 avril 2020 à 19:05 par nanothermite
    Du paludisme au COVID-19, l’espoir porté par la chloroquine

    Faudra voir ses nouvelles vidéos à partir de vendredi 10, car Macron lui rend visite en ce moment, paraît-il.
    Se ferait-il le porte parole de conbendit ?

     

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  • #2433592
    Le 12 avril 2020 à 20:57 par Légion
    Du paludisme au COVID-19, l’espoir porté par la chloroquine

    Complément intéressant trouvé sur le web (je ne mentionne pas la source qui est un site commercial)

    « L’atome du chlore est l’élément central de la molécule de chloroquine, sans le chlore, l’éfficacité de la chloroquine chute de 90%. C’est un parallèle intéressant puisqu’à nouveau nous sommes en présence d’un élément minéral qui surpasse les traitements artificiels. Nous savons également que le SARS-CoV-2 ne survit pas dans l’eau chlorée des piscines. Dans le traitement de la malaria, une étude indienne de 2012 suggère une efficacité supérieure de l’iode par rapport au chlore. Les deux éléments Iode (53) et Chlore (17) font partie de la même famille, les halogènes, et sont chimiquement très similaires. »

    C’est donc l’atome de chlore qui soigne. Tout est dans la nature...

     

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