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États-Unis : pourquoi le mémorial Judah Benjamin n’a-t-il pas été retiré ?

Dans toute l’hystérie autour des retraits et des profanations de monuments des confédérés à La Nouvelle-Orléans en Louisiane, vous aurez peine à trouver une référence à Judah P. Benjamin. Bien qu’il soit encensé comme « le cerveau des confédérés », et que son visage (dés)honore le dos du billet de deux dollars confédéré, nombre d’habitants du Sud ne savent pas qui il était. Cependant, malgré son rôle majeur dans la société de La Nouvelle-Orléans et dans la confédération, un monument en son honneur se dresse toujours à une quinzaine de kilomètres au sud-est de La Nouvelle-Orléans, devant la bibliothèque municipale de Belle Chasse, à Plaquemines Parish, en Louisiane.

Né à Sainte-Croix en 1811 de parents séfarades, Benjamin émigra à Charleston en Caroline du Sud, qui était autrefois l’épicentre de l’activité marchande aux États-Unis. Après avoir fréquenté les écoles de Fayetteville et de Yale, Benjamin quitta subitement cette dernière pour La Nouvelle-Orléans, où il commença à travailler dans un cabinet juridique. Comme le français lui était quasi indispensable pour travailler dans le droit, Benjamin offrit ses services comme professeur d’anglais à des francophones qui, en contrepartie, lui enseignèrent le français. Il entretint alors une relation d’amour avec une de ses élèves issue d’une famille catholique notable, Natalie Bauché de St-Martin, qu’il épousa rapidement.

« Benjamin fut sommé d’épouser [Natalie], et le fit sans hésitation pour servir ses ambitions », Winston De Ville, Le Contrat de mariage de Judah P. Benjamin et de Natalie St-Martin, 1833

Plus tard, sa réussite comme avocat lui permit de s’enrichir considérablement. Il put ainsi acheter la plantation Bellechasse, ainsi qu’au moins 140 esclaves pour y travailler. Par la suite, désigné par le Parti whig, il devint membre de la Chambre des représentants de Louisiane, puis sénateur au Congrès des États-Unis. Durant cette période, il fut délégué de La Nouvelle-Orléans à une convention législative, où il plaida avec succès contre une mesure faisant de l’esclave l’équivalent de trois cinquièmes d’une personne pour la représentativité dans les élections.

Le 31 décembre 1860, alors que la guerre de Sécession approchait, Benjamin prononça un discours d’adieu au Sénat des États-Unis et quitta Washington rapidement pour revenir à La Nouvelle-Orléans. Deux mois plus tard, il fut désigné Procureur général des États confédérés d’Amérique par Jefferson Davis. Benjamin fut ensuite désigné secrétaire à la Guerre la même année et secrétaire d’État en 1862.

Alors que la défaite menaçait la confédération en 1865, le président Davis, Judah Benjamin et d’autres membres du cabinet prirent un train à destination du Texas. Les forces confédérées y étaient toujours actives et Davis était déterminé à poursuivre le combat. Mais Benjamin était affairé à organiser sa fuite. À Abbeville, en Caroline du Sud, Benjamin dit à Davis qu’il voulait se rendre aux Bahamas pour pouvoir mieux communiquer avec leurs alliés étrangers et qu’il le rejoindrait ultérieurement au Texas. Même les historiens admettent que c’était un mensonge.

« Le pragmatique secrétaire d’État n’avait très certainement jamais eu l’intention de retourner dans le sud une fois parti. » – William C. Davis

Benjamin, lâche mais pragmatique, partit directement en Floride, évitant l’arrestation par les unionistes en se faisant passer pour un Français ne parlant pas l’anglais ou bien un fermier de Caroline du Sud. Arrivé en Floride, il prit un bateau à destination des Bahamas. Lors des contrôles par les soldats américains, il feignit d’être le cuisinier du bateau, ce qui fit dire aux soldats que ce fut la première fois qu’ils virent un juif occupé à des tâches subalternes.

Aux Bahamas, il prit un bateau à destination de La Havane, puis réussit à atteindre Southampton, en Angleterre, où il retrouva sa famille et consacra le reste de ses jours à écrire et à exercer le droit.

Bien que Benjamin possédât des esclaves, qu’il plaidât avec succès contre leur statut d’être humain, et qu’il servît la confédération dans trois postes différents, les historiens et les membres de sa tribu ne semblent avoir que du bien à dire à propos de ce cher Judah.

« C’était l’architecte d’un gouvernement de gentlemen... Il était comme l’archétype de cette forme d’esprit et d’ambition qui irriguait la ville en ce temps glamour avant la guerre civile... Avant la guerre, c’était quasiment lui qui dirigeait l’État. » – Lawrence Powell, professeur d’histoire à l’université de Tulane

« En parallèle de son parcours politique au Sénat des États-Unis et à la Confédération des États du Sud, Benjamin mena deux carrières brillantes en droit, l’une à La Nouvelle-Orléans et l’autre en Grande-Bretagne. » – SCJ Ruth Bader Ginsburg

« C’était vraiment quelqu’un de remarquable : il était si brillant, si compétent, et aussi parce qu’il a choisi de rester autant que possible en retrait (pour être plus en sécurité), en gardant ses distances – et affichant ce sourire constamment, ce qui, je pense, était une façon de se démarquer et de ne pas s’engager. » – Eli Evans, Judah P. Benjamin : le confédéré juif

« Que Benjamin pratiquât ou non le judaïsme ouvertement, ou contribuât à la cause juive, il était pour les juifs du Sud le symbole d’un coreligionnaire qui était un homme parmi les hommes » – Myron Berman, Richmond’s Jewry, 1769-1976.

« On peut facilement prouver que Benjamin était le seul génie du gouvernement confédéré. On peut démontrer que sa carrière, avec ses périodes américaines et anglaises, était plus prestigieuse que celle de n’importe quel autre Confédéré notable. » – Robert D. Meade, Les Relations entre Judah P. Benjamin et Jefferson Davis : Un éclairage nouveau sur le fonctionnement de la machine confédérée

À l’inverse des habituels qualificatifs tels que « raciste », « bigot », et « suprémaciste », utilisés pour décrire ses homologues confédérés, Benjamin reste ce personnage extraordinaire, brillant, compétent, remarquable, le seule génie dans le gouvernement de Davis, et « un homme parmi les hommes ». Voici donc un homme avec exactement les mêmes qualificatifs utilisés par les antiblancs envers les sudistes blancs, mais quelque chose rachète ses défauts : il était juif.

Étant donné cette caractéristique, peut-on encore qualifier de coïncidence le fait que le mémorial à Judah Benjamin soit toujours debout ? Est-ce de la chance si son nom et sa réputation comme membre du cabinet confédéré et propriétaire d’esclaves n’ont pas effleuré les lèvres des ardents gauchistes antiblancs ? Est-ce un pur hasard si les vandales laissent son monument intact alors que les noms de nos pères fondateurs sont salis, et les monuments dédiés à leur mémoire démantelés ?

Ou bien se pourrait-il qu’une certaine clique mondialiste, ayant un intérêt manifeste dans la destruction de l’identité blanche par l’effacement et le dénigrement de son histoire, préfère que la réputation de Benjamin ne soit pas mise en lumière de crainte que, elle aussi, puisse subir le sort réservé au peuple blanc ?

- Traduction E&R -

L’histoire juive, chez Kontre Kulture :

Voir aussi, sur E&R :

 






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