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La Petite Histoire – Révoquer l’édit de Nantes : la pire erreur de Louis XIV ?

De l’avis général, la révocation de l’édit de Nantes est l’une des erreurs les plus graves commise par Louis XIV. Tensions religieuses, incidents, émigration massive, hostilité internationale… les conséquences négatives sont légion. Pourquoi le roi a-t-il pris cette décision si contestée ? A-t-il été influencé ? Était-ce une folie ? Ou au contraire un acte tout à fait logique et cohérent ? C’est à toutes ces questions que cet épisode de La petite Histoire entend répondre.

 

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19 Commentaires

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  • Louis XIV n’a fait qu’appliquer la formule " Cujus regio, ejus religio " apparue au 16ème siècle : " A chaque royaume sa religion ". Appliquée au Saint Empire Romain Germanique après la paix d’Augsbourg (1555) : les habitants devaient être de la même religion que leur seigneur, prince, duc, roi .

     

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  • L’opinion de l’époque (car oui, il y en avait une), était arc-boutée sur la volonté de révocation. Le pays, ultra-majoritairement catholique, ne supportait plus l’état dans l’état des places fortes protestantes. L’une des faiblesses de du roi fut de ne pas assez résister à l’opinion...

     

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    • Il me semble que vous vous contredisez là.

       
    • @pleinouest 35 : et en quoi ?...

       
    • Dans la dialectique du Capital tout mouvement est profitable au Capital.
      Donc erreur ou saut qualitatif de la part de Louis XIV ?

      Dans la dialectique du Capital tout mouvement est profitable pour le Capital.
      Le marcher avec — et tout contre, en com-préhension ( « saisir ensemble », « embrasser par la pensée)— le Capital, n’est que la marche du Capital.
      S’il y a une marche contre, elle n’est pas la contre-révolution : mais le refus de la merde de l’économie politique ; qui nous fait singer la nature que l’on ne comprend plus ; parce qu’on croit la comprendre.

      Ce n’est pas un conflit qu’il faut attendre, mais comprendre que la crise qui va arriver mettra tous les partis politiques dans la rue. Dans cette optique, et, si le meilleur gagne, la social-démocratie sera préservée, par son hiérarchisme du pouvoir et son organisation. Donc tout recommencera ; perdurera. Il ne peut y avoir de correctifs sociaux ; si ce n’est se contenter de changer la couleur de nos chaînes qui nous lieront toujours au Capital, l’anti-naturel achevé.

      Et il est l’anti-naturel achevé en ce que si l’on s’attaque à lui, il crée la mort : l’anti-naturel parfait.

      Si l’on comprend ça, on se réapproprie les textes radicaux des paysanneries massacrées et des ouvriers compressés sur les barricades qui demandent que cesse cette exploitation arbitraire, animale, stupide et assassine , en comprenant toute la merde qui fait de nos vie des pastiches égotiques, et on diffuse l’info.

      Le mouvement qui va naître lors de la prochaine grande crise, lui, est hors-capitalisme.
      C’est celui-là qu’il faudra préserver. Un peu comme l’on préserve des espèces animales ; c’est une image du Capital.

      Le mouvement qui va naître lors de la prochaine grande crise, lui, est hors-capitalisme.

      La plupart des gens sont idéalistes en pensant qu’ils parviendront à contrôler les choses du Capital. Il est là l’idéalisme, et la revanche qui a été prise par lui contre les ouvriers hurlant ne pas vouloir être exploités en est la preuve. Car non seulement c’est un idéalisme, mais il est en plus, de l’extrême gauche à l’extrême-droite, en passant par le centre et toutes ses périphéries, parfaitement mortifère.

      A tout prix ou absolument. Mais pas...

      Si le capital sert à l’avenir, c’est en tant que matière morte... Engrais etc...
      Mais que les névrosés se rassurent, cela se fera dans la joie et la bonne humeur, après le ressac. Parole de bayonnais !

       
  • En 1549 l’aïeul de JJ Rousseau, le protestant Didier Rousseau dû fuir Montléry pour s’installer dans la république de Genève : JJ nous revint, ce fut le seul "philosophe" du XVIIIème à prôner la république, l’ancêtre du romantisme (Châteaubriand lui doit presque tout) et l’inspirateur de la Révolution .

     

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  • Jamais l’Espagne n’aurait accepter un Bourbon si l’édit n’avait été révoquer...Et la possibilité que le petit-fils de Louis XIV en devienne le roi était déjà présente à cette période.. !!

     

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  • Petite rectification phonétique : le t de édit ne se prononce pas tout comme on ne prononce pas le t dans "il dit", "maudit", "petit", "lit"...

    Là je vais faire le rabat-joie, mais c’est fou de constater que la maîtrise de notre langue devient de plus en plus hasardeuse même chez des personnes qui par ailleurs sont intelligentes et instruites ! Les ravages de la méthode globale !

     

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  • Sur le sujet, vous avez l’excellente mise au point de l’historien Jean de Viguerie : https://www.youtube.com/watch?v=JmJ...

     

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  • la pire erreur de Louis XIV, ça a été de s’allier avec l’Angleterre contre la Hollande alors qu’il fallait faire exactement l’inverse
    il s’est fait rouler dans la farine par Charles II qui lui avait fait miroiter une future conversion au catholicisme
    l’ennemi c’est l’Anglois et ça n’a jamais varié depuis Bouvines (1214)

     

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    • Je ne suis pas vraiment d’accord. A part par opportunisme, a part pour soutenir les vaincqueurs que sont devenu les hollandais protestants en Angleterre (le Stadthouder Guillaume d’Orange qui était soit dit en passant pedophile) la France avait tout intérêt à soutenir Charles II et les Stuarts plus généralement pour plusieurs raisons. Les Stuarts sont en tant qu’Ecossais des alliés naturels des Français et des cousins des capétiens (cf la Reins de France et d’Ecosse Marie Stuart). Charles II même s’il était fourbe pour des raisons de survie était sincérement attaché au catholicisme religieusement (il s’est converti semi secrétement et a fait son extreme onction auprès d’un pretre irlandais avant de mourir). Politiquement, Charles II voulait detruire le système monarchique anglais au profit d’une monarchie de droit divin à la française. Le frère de Charles II, Jacques II qui lui a succédé etait totalement et officiellement catholique et ouvrait les professions interdites aux catholiques (notamment officiers) à ces derniers et ça a été sa perte. Enfin quand bien même les Stuarts, héritiers légitimes, ont finalement perdu, c’était une bonne idée de les soutenir dans la mesure où on a embêté les Anglais sérieusement et durablement avec les révoltes jacobites successives dont la plus grande, celle de 1745 ou Bonnie Prince Charlie est arrivé jusqu’à Derby quand la dynastie de Hanovre en place commençait même à faire ses valises. Au final l’erreur s’il y en a une venait surtout de Jacques II qui a assumé trop rapidement et ouvertement son catholicisme quand son frère feignait d’être anglican. C’était une grossière erreur non pas morale mais politique dans un pays où l’Etat profond de l’époque était largement très anti papiste.

       
    • au XVII siècle commençait la conquête des mers et la formation des empires coloniaux
      hormis les Espagnols et les Portugais, 3 puissances s’affrontaient en Europe : la France, la Hollande et l’Angleterre
      la Hollande concurrent maritime, ne pouvait pas présenter de menace réelle pour la France en tant qu’Etat, pour des raisons de rapport de force évident, la Hollande avec env. 3 millions d’habitants face à une France de plus de 25 milllions, quelle idée d’aller écraser un si petit pays, cela ne pouvait que faire les choux gras de l’Angleterre, la grande puissance montante
      en sus que l’Angleterre du fait de son insularité, était beaucoup mieux défendable qu’une puissance européenne, beaucoup moins vulnérable (ex. invincible Armada) stratégiquement elle disposait de beaucoup plus d’atouts que la Hollande pour inquiéter la France, y a pas photo et l’avenir allait largement le démontrer
      face à 2 ennemis, il faut s’allier avec le plus faible pour contrer le plus fort, c’est pourtant simple

       
    • Je ne suis pas en désaccord sur ce point du tout. Utiliser la Holllande, faible démographiquement mais ultra puissante commercialement en tant qu’allié eut été une bonne idée mais je voulais dire que Charles II n’était pas un si mauvais gars et que Louis XIV, sur lequel je peux être très critique, a eu raison d’essayer de l’appuyer car si les Stuarts (encore une fois Ecossais et non Anglais) avaient gardé la couronne, la face du monde et de la France en eut été changé. A l’inverse, les ennemis des Stuarts étaient précisément Hollandais et non seulement protestants mais calvinistes (les pires)... Guillaume d’Orange, "Stadthouder", chef d’Etat de Hollande, a renversé Jacques II Stuart pour la raison qu’au moins lui contrairement au Roi , était protestant et était prêt à cracher autant sur les Irlandais que les rois ayant précédé les Stuarts. J’aime pas beaucoup les Anglais non plus mais je pense qu’il est dans notre intérêt de savoir deux choses à leur égard. D’une part ils ont été extrêmement divisés dans leur histoire interne et donc il est compliqué de les voir honnetement comme un groupe homogène nécessairement anti français (même si le côté anti français a dominé et triomphé). Ensuite l’Angleterre est et reste l’excroissance du duché de Normandie. Autrement dit on a créé l’Angleterre notre pire ennemi...
      En outre, ce type de choix diplomatique n’était finalement pas réfléchi uniquement par Louis XIV. Il ne faut pas oublier qu’au final, même dans une monarchie dite absolue, le Roi reposait énormément sur ses ministres qui voyaient l’intérêt de la France sur le long terme et étaient très profonds et réalistes lorsqu’il s’agissait de faire des choix. Et là dessus, on en conviendra, nos ministres légitimés par la pseudo volonté du peuple sont bien mauvais...

       
  • Quand on sait que ce sont les historiens républicains, protestants ou sympathisants, ont réécrit notre histoire...

     

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  • #1936450

    Fort de leurs places fortes,les protestants finissaient par chasser les catholiques de leurs villes,(surtout dans le sud de la France),et finissaient même de leur interdire la pratique de leur culte.Un Etat dans l’Etat se créait,il fallait intervenir...Ce n’est pas marrant que les leçons de l’Histoire s’oublient...dans vingt ans la France ne sera plus qu’à moitié catholique...

     

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  • En effet, la révocation de l’edit de Nantes a renversé le jeu des alliances et retourné contre la France les États protestants, à cette époque déjà les plus prospères et les plus dynamiques d’Europe...
    Comme quoi, à trois siècles de distance, la France continue les mêmes conneries...

     

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