Dis-le à tous
Que chacun se dise à lui-même
au plus profond de son cœur,
à chaque minute :
Quand je suis faible, mon peuple est faible.
Quand je suis hypocrite, mon peuple est hypocrite.
Quand je défaille, mon peuple défaille.
Quand j’abandonne mon peuple, je m’abandonne moi-même.
Quand je m’oppose à mon peuple, je m’oppose à moi-même.
Perdre le courage et l’esprit d’initiative
signifie perdre la vie,
signifie trahir son père et sa mère,
ses enfants et ses petits-enfants.
Il n’existe qu’un moyen
contre la guerre : la guerre !
contre les armes : les armes !
contre la bravoure ennemie : sa propre bravoure !
et contre le malheur : l’esprit de sacrifice.
Contre la haine du monde, le seul recours,
c’est l’amour de notre peuple.
prêt à tous les sacrifices.
La faiblesse du cœur dévore tout autour d’elle
comme la pourriture,
comme parmi les fruits,
où une pomme gâte les autres.
Ce que tu te permets,
ton voisin se le permet aussi.
Quand tu trompes,
il trompe aussi.
Quand tu te plains,
lui aussi se plaint.
Quand tu jases,
il jase aussi sur toi.
Et quand l’un de nous trahit,
finalement, chacun se trahit lui-même.
Nous en appelons à la justice.
Mais il faut mériter aussi son destin.
Celui qui est indigne récolte l’indignité,
celui qui est courageux le courage,
les meilleurs le meilleur.
Et même lorsque les dieux
refusent leur aide,
l’homme droit obtient tout de même
leur bénédiction.
Toute vie est dangereuse.
On ne meurt pas seulement au feu.
Chaque mère risque son sang
pour la vie de son enfant,
perpétuant ainsi son peuple.
Pour préserver la vie
tous risquent leur existence,
les uns pour eux-mêmes, leur faim,
leur propre nécessité,
les autres pour beaucoup,
et un homme pour tous :
le héros sur le champ de bataille.
il accorde la vie à tous. Il vit en eux.
par sa mort,
les lauriers éternels couronnent son sommeil,
et survit la patrie.
Ce qui a eut lieu, demeure agissant,
le bon comme le mauvais,
Que nul n’aille croire
qu’il pourrait dissimuler quelque chose,
et faire secrètement le mal.
ce qui est sain engendre le sain,
le pourri la pourriture.
Rien ne peut nous trahir-
sauf notre propre bouche.
Rien ne peut nous perdre-
sauf notre propre cœur.
Rien ne peut nous frapper-
sauf notre propre main.
Personne ne peut nous délivrer-
sauf nous-mêmes.
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