Egalité et Réconciliation
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Couverture Santé Gouvernementale

C’est officiel : la farce pandémie de grippe A est terminée en France.

Résumons :

- 94 millions de doses commandées auprès des laboratoires pour un budget de 1,5 milliard (entre 6 et 10 euros la dose suivant le labo.)

- 5 millions de vaccinés. 8% de la population (pas la peine de venir pleurer dans quelques années, nous serons passés à d’autres peurs et eux à d’autres postes.)

- 500 millions d’euros de frais publicitaires pour neuneus.

- 270 victimes.

- Un temps d’occupation média rarement égalé.

Mais aussi neuf mois d’une chaotique communication de la catastrophe.

Citons pèle-mêle : "Ça va tuer" – "Heu... non ca ne va pas tuer" – "Achetez des masques" - "Méfiances sur les masques qui ne sont pas aux normes" - "Fais-tois vacciner mais nous, euh, tu vois on se vaccinera plus tard" – "Tu vas mourir en septembre" – "Rectificatif : en novembre" - "il faut un vaccin, heu, non deux" - "Mais non le vaccin c’est sécurisé, on ne sait juste pas trop ce qu’il y a dedans, fais pas chier" - "Y a pas assez de Tamiflu" – "Y a trop de Tamiflu" – "Le Tamiflu, c’est trop cher" - "Qui veut de mon Tamiflu gratuit ?" - "Les médecins de ville n’ont pas le droit de vacciner" - "Les médecins de ville doivent vacciner".

Face à ça...

- Une méfiance populaire rassurante.

Je n’aurais donc qu’un seul mot : Bravo.

Bravo à ce gouvernement. Il aura su se protéger, dépensant 2 milliards d’euros de ton pognon juste pour s’épargner le risque d’un inconvenant direct au JT de 20h sur son « manque de réactivité ». Et le pire, c’est que l’on ne peut même pas l’en blâmer.

Certes, tu as un arrière-gout amer de vaccin dans la bouche. Tu pensais que ton gouvernement se souciait de ta santé. Cette onéreuse histoire indique surtout que sa définition de l’expression couverture santé doit être prise au premier degrés : Peu importe ta maladie, il faut d’abord qu’il se couvre.

Fin avril début mai, à partir du moment où les journaux télévisés diffusaient en boucle des plans de masques et de seringues fabriquée à la chaine avec en titre "grippe A, risques de pandémie" ton sort était scellé. Dindon de la grippe tu devenais. Face au péril annoncé, il fallait te soigner. Comme pour le sauvetage des banques quelques mois plus tôt, ton gouvernement ne pouvait pas rester les bras croisés. Il a donc massivement commandé des doses, tablant sur ta propension à aimer te savoir malade mais soigné. Emporté par son propre mouvement, bardé de vaccins, il a alors tenté de te convaincre que la piqure à l’aveugle c’était pour ton bien.

En ce sens, ce scandale sanitaire inversé malgré son total fiasco, l’absence de malades et les soupçons d’un lobbying intensif de la part de labos de mèche avec un OMS vérolé, restera dans l’esprit du Monarque un succès[1]. Il n’y a qu’à voir sa mine apaisée à Perpignan lorsqu’il aborde le sujet :

"- Il n’y a pas un seul Français qui pourra dire à un ministre de la Santé, je voulais être vacciné, je n’ai pas pu être vacciné" "

L’épidémie de grippe A a été bien gérée : Ceux qui devaient faire du pognon en ont fait, le gouvernement n’a, en théorie, rien à se reprocher et le peuple a été médiatiquement occupé durant des mois sur d’autres territoires que ceux de l’approfondissement des relations de cause à effet entre le dynamisme retrouvé des marchés et les licenciements massifs.

Dommage que les mal logès, les salariés de Continental ou le collectif Jeudi Noir ne disposent pas des mêmes tribunes que nos experts alarmistes de mai dernier.

Imaginons qu’en 9 mois, avec la même anticipation gouvernementale, chaque français aurait un toit, la réappropriation de son outil de production et un revenu décent.

Mais ça, c’est un autre film[2], production amateur classée X.

Le pouvoir n’aime que les films de terreur.

Tu remarqueras d’ailleurs que, la pandémie s’achevant, sort simultanément sur tous les écrans du monde le deuxième volume de la saga Al Qaida. Épisode 1 : Terreur de Noël dans le slip musulman entre Amsterdam et Detroit.

J’en frissonne déjà.

[1] Prévoyant les secousses à scandale prolongées, le gouvernement aurait installé une catapulte à Roselyne dans l’arrière-cour de Matignon.

[2] Attention, le film n’est pas fini. Une fois que les pays pauvres auront fini de nous acheter le surplus de DVD, il est probable que tu subisses une mauvaise suite et à peu près certain que tu sois incité à faire la queue pour un remake tout pourri.