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Il y a quatre ans, Mouammar Kadhafi était mis à mort par les mercenaires de BHL et Sarkozy

Le 20 octobre 2011, Mouammar Kadhafi est mis à mort par des rebelles libyens, mettant fin à plus de quarante ans de règne sur son pays.

En 1969, le colonel Kadhafi prend le pouvoir à la suite d’un coup d’État. Imprégné d’idéaux socialistes et traditionalistes, il entend proposer une troisième voie entre le capitalisme libéral et le communisme. Cette théorie politique sera consacrée dans son ouvrage Le Livre vert.

Issu de la tribu nomade des Kadhafas, le dirigeant libyen a toujours privilégié le rapprochement du pays avec le continent africain plutôt qu’avec le monde méditerranéen. Incarnant ainsi le panafricanisme sur la scène internationale, Mouammar Kadhafi avait fait part, quelques mois avant la guerre de 2011, de sa volonté de remettre en cause l’hégémonie du dollar. Le leader libyen souhaitait la mise en place d’une monnaie africaine autonome et basée sur l’or, le dinar.

Durant ses décennies de règne autoritaire, Kadhafi a maintenu la stabilité de son pays et instauré un équilibre précaire entre les différentes ethnies du pays.

Influencé par ses origines sahariennes et nomades, qu’il ne manquait jamais de rappeler, le colonel se distinguait fortement des élites économiques libyennes issues des populations citadines et côtières. Son style vestimentaire et ses « excentricités », comme le fait de dormir sous une tente traditionnelle lors de ses visites à l’étranger, n’étaient pas seulement le signe d’une mégalomanie exagérée. Ce comportement rappelait en effet à son peuple et aux peuples sahariens le refus de l’esprit citadin et bourgeois.

L’effondrement de l’État a fait disparaître cette fragile nation libyenne, ravivant les fractures tribales. Née au sein de la région de la Cyrénaique et immédiatement attisée par l’Occident, la rébellion de février 2011 s’est rapidement muée en guerre civile. Attisés notamment par la France, en particulier son président, Nicolas Sarkozy, et son ministre des Affaires étrangères officiel, Alain Juppé, et surtout par l’omniprésent Bernard-Henri Lévy, les troubles ont été le prétexte à une intervention de l’OTAN, c’est-à-dire essentiellement de la France et du Royaume-Uni sous mandat américain. Kadhafi et son administration vaincus, la Libye est tombée dans le chaos, créant une zone propice à la fois à la multiplication des milices djihadistes dans toute l’Afrique et à l’immigration subsaharienne à destination de l’Europe. Kadhafi avait d’ailleurs prévu ce phénomène, affirmant qu’en cas de destruction de son régime, l’Europe assisterait à « un déferlement de millions d’Africains clandestins en Italie et en France ».

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