Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Les derniers morts « pré-accord du Caire », sûrement pas les derniers de la crise syrienne

Ils sont morts avant l’accord du Caire : ce jeudi 3 novembre a eu lieu la levée des corps de 11 militaires et de 2 policiers tombés ces derniers jours à Homs, Hama et Lattaquié.

13 victimes d’une guerre civile, si tant est qu’on puisse parler de guerre civile quand l’un des camps est ultra-minoritaire. 13 morts qui s’ajoutent à la liste égrenée quasi-quotidiennement par les médias syriens – on doit en être à plus de 1 200 policiers et militaires morts depuis mars selon le décompte gouvernemental -, 13 victimes qui vont aussi venir étoffer les statistiques de l’OSDH, qui le plus souvent entretient un flou artistique – et médiatique – sur l’origine des 3 000 morts qu’elle jette à la face du gouvernement syrien comme un tract.

Et pourtant, entre ces membres des forces de l’ordre tombés en service, les partisans du régime, les membres des minorités alaouites ou chrétiennes, ou de la majorité sunnite qui ne joue pas le jeu des révolutionnaires et assassinés par ces derniers, et les activistes tués les armes à la main, il est permis de se demander quelle est la part véritable des manifestants vraiment pacifiques victimes de la répression dans ce total de 3 000 victimes « vendu » par l’OSDH et les CLC et homologué par les médias occidentaux et l’ONU ? Un tiers, un quart ?

Mais il y a une autre question : les auteurs de ces crimes-là vont-ils se mettre en congé sabbatique par la grâce de l’accord du Caire de ce 3 novembre ? Bien sûr que non. L’OSDH va-t-elle devoir démarrer un nouveau décompte « post-accord » ? Bien sûr que oui, hélas.

Des tueurs, la télévision syrienne continue d’en exhiber régulièrement. Voici donc (ci-dessus) Yamen Kais Abbadi qui a « comparu » le 2 novembre. Lui opérait dans la région de Deir Ezzor, dans l’est du pays. Il a reconnu le meurtre de civils et de militaires, au cours notamment d’attaques en bande armée contre des postes militaires, ou d’assassinats ciblés sur des responsables administratifs et politiques locaux.

Comme d’autres de ses « collègues » il a déclaré avoir été payé pour cela. Ca n’a rien d’invraisemblable, ces activistes percevant en quelque sorte une solde pour pouvoir survivre dans la clandestinité. Au fait, encore une question : qui paie ?