Egalité et Réconciliation
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En quête de sens, des jeunes diplômés français plaquent tout pour devenir artisans

Le phénomène concerne de plus en plus de jeunes, qui n’hésitent plus à renoncer à une carrière toute tracée pour un métier moins bien payé mais plus épanouissant.

 

 

Encore quelques coups de lime et l’épaisse planche à cuisiner en bois massif sera fin prête : dans son petit atelier parisien, Morgane Ricada ne regrette en rien son ancien emploi « superficiel » de chargée de communication.

Devenue ébéniste, la jeune femme de 30 ans, s’active pour honorer ses nombreuses commandes. L’idée de travailler le bois la taraudait depuis son enfance. Son licenciement économique lui a donné l’impulsion qui lui manquait.

« Avant, mon métier c’était principalement des mails et des coups de téléphone. Je rencontrais des gens mais c’était quand même très superficiel. Je me disais parfois “c’est très bien comme métier, mais ça m’apporte quoi personnellement  ?” Aujourd’hui, je me sens à ma place »

Son analyse est partagée par un nombre croissant de jeunes Français. Ces reconversions parfois radicales font régulièrement la Une des magazines.

 

Coincés derrière un ordinateur

De plus en plus de jeunes diplômés n’hésitent plus à renoncer à une carrière toute tracée pour un métier manuel moins bien payé mais plus épanouissant. Selon une étude de l’Institut supérieur des métiers parue en 2013, 26% des nouveaux chefs d’entreprises artisanales étaient diplômés du supérieur en 2010, contre 15% en 2006.

« Les métiers sont devenus très spécialisés, la division du travail est de plus en plus poussée et beaucoup de gens ont l’impression qu’ils ne servent à rien », analyse Jean-Laurent Cassely, auteur d’un essai consacré au phénomène.

Dans La révolte des premiers de la classe paru en mai dernier, le journaliste dissèque les évolutions d’un monde du travail chahuté par « une transformation numérique très rapide de l’économie » où de « plus en plus de gens se retrouvent derrière un ordinateur à gérer des projets virtuels ». Par contraste, dans les métiers de l’artisanat « on voit immédiatement ce qui sort de son travail ».

 

Les mentalités changent

Dans un pays où rester dans la même entreprise toute sa carrière a longtemps été perçu comme une réussite, les mentalités évoluent. Ainsi, 85% des Français jugent qu’il est bon de changer de métier, selon un sondage Odoxa réalisé en juin.

 

 

Lire l’article entier sur sudouest.fr

 


 

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67 Commentaires

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  • #1922561

    Travail manuel ? Les salops de jeunes qui volent le travail des immigrés .

     

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  • Créer, c’est avant tout générer de la Relation. Entretenir la générosité et la générescence par la créativité constante est le seul socle de la gloire...

     

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  • #1922616

    Très intéressant... ça donne des idées !

     

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  • Bon, j’étais pas premier de la classe mais j’ai aussi tourné casaque il y a 12 ans pour créer mon entreprise de services. Mes gosses, eux, premiers de classe et bac +5 en ont fait autant. Refus de bosser dans ces entrprises déshumanisées, voir et pouvoir toucher son travail, ses réalisations. Le pied !

     

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  • #1923240

    Mon gamin, chef de projet en informatique, a tout lâché pour faire de la grosse moto et aller au Népal. Quand il a besoin de sous il conduit des camionnettes de nuit pour colissimo.

     

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  • #1923335

    Correction d’un euphémisme : "En quête de sens" peut être traduit par "ne voulant pas détruire le monde par une activité nocive".
    Question : "révolte des 1ers de la classe" : ils se révoltent contre qui ? Cela n’est pas dit.
    Le système gère le problème de l’abrutissement général et essaie d’anticiper. Il veut éviter la véritable révolte des 1ers de la classe : que ceux-ci déchirent leur diplôme et demandent des comptes aux directeurs des établissements scolaires. Les bien-notés par les francs poissons ne peuvent se révolter que contre les maîtres qui les notent, à savoir, les francs poissons. Cette révolte des 1ers de la classe serait la bienvenue mais les révoltes d’autres gens peuvent être plus décisives. Je miserais plutôt sur les rejetés de l’école franc poissonne pour changer le monde.
    Sur l’autre sujet, l’artisanat : c’est avec les autres activités de survie et de 1er confort (agriculture, construction, musique), la source de la science aussi développée et sophistiquée soit elle. Tout simplement car on a besoin de fabriquer des instruments et de faire des expériences, ce qui dans la pratique revient à faire du travail d’atelier ou de l’artisanat. Exemple : la cuisine, activité pratique a accouché de l’alchimie puis de la chimie. Comment respecter un chimiste qui ne sait pas cuisinier ? Pourquoi les chefs étoilés francs poissons connaissent l’alchimie ?
    Le système aime bien les marginaux qu’on peut montrer comme un exemple de liberté ou un phénomène de mode mais il ne veut pas de micro usine, une sorte d’atelier d’artisan avec les bonnes méthodes ancestrales et les moyens modernes. Or cette possibilité de récupérer nos moyens de production, de faire par nous mêmes les meubles, vaisselles, pulls à la petite usine du canton devient peut-être possible avec l’internet et autres outils récents qui pourraient permettre une survie économique selon les règles actuelles. C’est un défi avec beaucoup d’embuches comme le confirment les commentaires des entrepreneurs et mon expérience.
    Un constat simple : là ou les anciens du XIXe siècle savaient reconnaître et fabriquer la plupart des objets qui les entourent, les générations de 2017 ne savent plus en fabriquer beaucoup. Ils ne savent pas davantage reconnaitre pas les différentes matières (toxicité, réaction mécanique, origine). Sans artisanat, les objets sont magiques, ils apparaissent dans les supermarchés où on rencontre d’autres gens comme nous, paumés et émerveillés comme des mômes à disneyland.

     

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    • Personne ne sait faire TOUT CE QUI NOUS ENTOURE. Nous avons atteint un point de non retour où il va falloir confier la gestion de notre environnement à des machines (I.A.). Machines qui décideront de notre utilité On l’a dans le baba.

       
    • "Personne ne sait faire TOUT CE QUI NOUS ENTOURE."
      Merci pour l’évidence. Quel est le rapport avec ce que j’ai dit ? Relis "les objets qui les entour(aient". ça veut dire que si t habitais à côté d’un moulin, tu connaissais le moulin en 1ère approche. Et devine quoi, il y avait des artisans dans le temps où tu pouvais voir un peu ce qu’ils faisaient. Pense à tes grands parents avec ma phrase : t’as dit une connerie, non ? Laisse moi deviner : tes grands parents vivaient dans une maison de plastique avec des gadgets fabriqués en Chine et tout plein de peintures, colles, gels et médicaments chimiques en tout genre, des nouveaux matériaux synthétiques et non pas de la matière naturelle transformée. Je crois pas, je crois que tes grands parents maîtrisaient leur environnement.
      Je crois que tu t’"es laissé submerger par l’ingénierie sociale de la multitude de gadgets alors que de manière générique, on peut enseigner et connaître beaucoup de choses. exemple que tu dois connaître : les livres sur la nature dans l’ancienne école. Que dirais tu au con qui t’interpellerait : personne ne peut connaître toute la nature ?
      J’ai vécu. j’ai regardé Farrebrique. M. Korias nous expliquait dans une émission comment retrouver les anciennes manières de faire, sans produits détergents chimiques, avec du vinaigre.Bien sûr, Tes grands parents étaient des avant-gardistes : ils utilisaient déjà des produits chimiques dans des bouteilles en plastique et pianotaient sur leur minitel, manipulant tout plein d’objets mystérieux qu’ils ne connaissaient pas.
      Au cas où, tu prends tes arrière grand parents comme cas d’étude. Un repère temporel pour le basculement entre environnement maîtrisé et environnement magique donné par M.Korias : guerre 14-18 (OK je déforme ses propos qui parlaient de prise de conscience des méfaits du progrès).

       
    • @coyoteenrevolte

      Apporenons à lire : Remi ne fait que dire que noter génération est devenue incapables de créer son environnement parce qu’on ne sait plus RIEN faire. Il n’apporte pas une contradiction, mais met le doigt sur notre totale dépendance à l’industrie autorisée... et le danger d’un esclavage total de l’humanité par des robots, c’est-à-dire des "intelligences" qui ne sont pas programmées pour faire le bien.

       
    • à Paysan breton et à Rémi :
      C’est pas une affaire d’état. j’apprécie les coms de vos pesudos et donc les gens derrière. J’essaie de faire preuve d’un bon esprit. Mais faut pas pousser pépé dans les orties : commencer par donner l’exemple sur l’écriture et la lecture, éviter de prendre l’interlocuteur de haut et détailler vos idées (bonnes ou mauvaises).
      Le com de Rémi est pourri et je suis sûr qu’il le sait (t’as picolé mon salaud ?) car d’habitude, ses interventions sont de bonne facture (pour moi). Allez demander dans vos sections locales quelles réactions le com de Rémi provoque chez les jeunes générations. Je l’ai lu, j’ai essayé de voir de l’ironie ou de l’antiphrase, je sais qu’il ne souhaite pas ce qu’il a écrit. Mais à l’arrivée, quelque soit l’angle, il y a un cynisme 68ard à vomir : aucun jeune de moins de 50ans n’a pu écrire ça. Tout simplement car ils vivent cette horreur mais qu’ils ne peuvent pas encore faire preuve de cynisme, par manque de recul et méconnaissance des bons moments passés disparus (un slow à la fête du village). La droite des valeurs, c’est : respect des ainés quand ils sont respectables. Quand ce sont des enfants qui sont passés de gadgets en gadgets, bah, ça reste des enfants. "Personne ne sait faire tout ce qui l’entoure" comme excuse pour ne pas mettre à jour pour leurs enfants la liste des nouveaux matériaux. Une génération, amnésique de ses parents et commentateur impartial du désarroi de leurs enfants qu’ils ont abandonné à l’ignorance.
      Contre le cynisme des vieux cons des neiges d’antan : leur demander leur métier. Soit il a disparu ou tellement changé que c’est une autre activité, soit il a servi à nous pourrir le monde. Dans tous les cas, le gars doit la mettre en sourdine et en minuscule. La survie des jeunes est en jeu, on n’en est plus à soigner les petits égos des vieux jouisseurs qui veulent incarner le patriarche respecté.
      Retour à la camaraderie : ce que j’ai écrit au début est sincère. J’apprécie généralement vos coms mais, sur ce coup là, c’est pas terrible. La formule diplomatique dans ces cas là : "vous avez déjà fait beaucoup mieux dans votre vie" que ces deux coms hallucinants.

       
  • L’exemple de la chargée de communication devenue ébéniste est très parlant. Cette quête de sens vient le plus souvent de ces métiers qui nécessitent de longues et coûteuses études, alors qu’en réalité, ils ne font que brasser de l’air.

     

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  • #1923360

    sauf que ce pays est devenu un enfer pour ceux qui veulent rester libres et indépendants, et donc pour les artisans, il faut ruser pour ne pas être uniquement des vaches a lait de ce système pré-collectiviste, surtout avec la disparition programmée des espèces.
    une des dernières solutions légales est la création d’une societé à l’étranger genre UK ou Suisse et/ou tenter d’échapper à l’URSS SAF avec le Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale par exemple.

     

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  • #1923751

    Témoignage pour aller dans le sens de l’article :
    je ne suis pas de la génération de ces jeunes gens (j’ai 44 ans), mais docteur en philosophie et ancien professeur de philo, j’ai démissionné il y a 10 ans pour vivre une vie professionnelle qui fasse sens pour moi. Je gagne moins de 900 € par mois (contre 2300 € avant), mais pour rien au monde je ne reviendrais en arrière.

     

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    • Pour vivre avec 900 euros,il faut être philosophe,
      Personnellement, j’ai été artisan et travaillé 12h/jour pour payer....payer.....payer....aux frères Rappetou, merci bien.
      Je préfère vendre une partie de mon corps et de mon âme au diable ou système pour que mais enfants vivent décemment.
      Les sur-diplômés retournent au travaux manuels et les sans diplôme reprennent les études sur le tard pour gravir les échelons...L’herbe est toujours plus verte dans le pré du voisin.

       
    • Fabien je ne peux deviner les sous-entendus de votre réponse à mon commentaire, mais en tout cas ma femme, mes enfants et moi-même vivons tout à fait décemment (et je précise que je ne me fais pas entretenir par ma femme ! Mais elle et moi sommes d’accord sur notre manière de vivre et notre rapport à l’argent, aux biens matériels, etc.).

      Évidemment toute la question est de savoir ce qui me rend décent à mes yeux et à ceux de la société. Mais quelle société justement ?
      Alain Soral parle souvent de cette question : s’intégrer à quelle France ?
      La décence est-elle celle de BHL et d’Attali, celle des gangsta-rap et de Macron ? ou celle d’un Dieudonné, d’un Alain Soral ou d’un Pierre Rabhi ?

      Ceci dit je n’y échappe pas non plus complètement, à ce système diabolique, tout comme vous, faut pas croire.

      Par contre pour la fin de votre réponse ce que vous décrivez arrive sûrement aussi, mais pas que.
      En ce qui me concerne, ce n’est pas parce que l’herbe aurait été plus verte chez le voisin que j’ai quitté mon ancien boulot de prof de philo ; simplement je me sens aujourd’hui enfin à ma place et en adéquation avec moi-même dans mon métier. C’est subjectif et réel, pas une histoire de comparaison avec mon voisin ou mon passé.

       
  • Le RSI, Urssaf, Cipav et autres racketteurs, sont là pour les décourager, le but étant de tuer les petits patrons dans tous les domaines afin de n’avoir que des grosses multinationales avec des employés. Il faut aussi que les consommateurs les fassent travailler et ainsi une vraie concurrence pourra se faire avec la qualité en prime.

     

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