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Le cancer du néo-libéralisme

L’évolution des forces politiques en Grande-Bretagne depuis le Brexit est symptomatique des problèmes rencontrés dans les pays de l’Union européenne. Le Brexit a induit un changement important dans l’orientation du parti conservateur. Le tournant opéré par Theresa May, mettant fin à près de trente ans de thatchérisme, est significatif de la prise en compte des désastres engendrés par l’idéologie néo-libérale. Le parti travailliste, qui vient de réélire à sa tête, et avec une forte majorité, Jeremy Corbyn, est aujourd’hui confronté à un problème équivalent. Abandonnant l’idéologie dite du « néo-Labour » qui s’était incarnée dans Tony Blair, il doit repenser complètement son discours et ses orientations. L’opposition de fractions importantes de la direction de ces deux partis au Brexit, la défaite de ces fractions lors du référendum du 23 juin dernier, signale l’éclatement du consensus européiste et néo-libéral qui régnait au Royaume-Uni.

 

Or, on constate aujourd’hui les prémices d’un pareil mouvement dans nombre de pays de l’Union européenne, qu’il s’agisse de la France et de l’Italie, qu’il s’agisse des Pays-Bas ou de l’Autriche. Il faut en tirer les leçons tant stratégiquement, en définissant ce que pourrait être une stratégie politique rompant avec l’idéologie néo-libérale, que tactiquement en regardant sur quel arc de forces politiques pourra se gagner la rupture initiale qui est nécessaire au déploiement ultérieur de stratégies alternatives.

 

Le cancer du néo-libéralisme

Le néo-libéralisme s’est imposé sur les décombres du consensus « néo-keynésien » des années 1960 et 1970. Il se présente en réalité comme une véritable guerre de classes menées par le sommet de la pyramide sociale contre la totalité de ce qui n’est pas, pour reprendre une expression à la mode, le « 1 % le plus riche » de la population [1]. Divers travaux scientifiques montrent que la concentration des richesses s’est fortement aggravée depuis une trentaine d’années [2].

Cette guerre de classe devait prendre la forme d’un démantèlement de ce que Christophe Ramaux avait justement appelé « l’État social » [3]. Le néo-libéralisme s’est avancé sous couvert d’un discours de démantèlement des services publics, d’une marchandisation accélérée des activités humaines, voire des personnes elles-mêmes, du mythe du « travailleur universel », coupé de son environnement social et politique, sans identité si ce n’est dans des communautés archaïques, et par là même interchangeable à volonté et exploitable à merci. Le mythe du libre-échange bénéfique pour tous et de la « multitude » indifférenciée ont eu une place importante dans le triomphe du néo-libéralisme.

Ce discours s’est enraciné dans une présentation de la réalité sociale opposant « assistés » à « travailleurs », mais où la notion d’assistés était sans cesse élargie. Pour les idéologues du néo-libéralisme, ce fut un coup de maître car il leur permis de jouer sur la peur du « déclassement » pour briser l’alliance historique entre les classes populaires et les classes moyennes [4], alliance qui s’était constituée dans les années de l’après-guerre. Cette guerre de classe a aussi abouti à diviser la grande bourgeoisie, en opposant de manière violente la grande bourgeoisie industrielle à la grande bourgeoisie financière. Cette dernière l’a emporté en organisant d’abord, dans les années 1980 et 1990, une pénurie des capitaux qui mettait le capital industriel dans la dépendance du capital financier puis, une fois qu’elle eut construite les mécanismes bancaires qui assurent sa prééminence en organisant à son profit une abondance la plus extrême en capitaux, ce que l’on a appelé les politiques de « quantitative easing » menées depuis la crise financières de 2007-2009.

Cette guerre de classe a abouti à la construction d’institutions particulières qui, construites à dessein, visent à enraciner le système néo-libéral. Cela va de l’institution de Banques centrales dites « indépendantes » (indépendance vis-à-vis du pouvoir politique mais en réalité sous la dépendance du pouvoir financier) aux institutions gérant l’application du libre-échange (l’OMC) [5], d’institutions régionales (comme l’Union européenne) à des institutions monétaires (comme l’Euro ou plus précisément l’Union Économique et Monétaire).

Lire la suite de l’article sur russeurope.hypotheses.org

Notes

[1] Piketty, Thomas, et Emmanuel Saez. 2003. « Income Inequality in the United States, 1913–1998. » Quarterly Journal of Economics, 118(1) : 1–39. Piketty, Thomas, et Emmanuel Saez. 2006. « The Evolution of Top Incomes : A Historical and International Perspective. » American Economic Review, 96(2) : 200–205.

[2] Saez, Emmanuel. 2006. « Income and Wealth Concentration in a Historical and International Perspective. » In Public Policy and the Income Distribution, ed. Alan J. Auerbach, David Card, et John M. Quigley, 221–58. New York : Russell Sage Foundation.

[3] Ramaux C., L’Etat Social, Paris, Milles et Une Nuit, 2012.

[4] Voir Ehrenreich B., Fear of Falling, New York, Harper and Collins, 1990.

[5] Sapir J., La Démondialisation, Paris, Le Seuil, 2011.

Approfondir le sujet avec Kontre Kulture :

Jacques Sapir, sur E&R :

 
 






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15 Commentaires

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  • #1566896
    Le 28 septembre 2016 à 09:47 par La pythie
    Le cancer du néo-libéralisme

    La mondialisation est notre horizon, qu’on le veuille ou non...dans un monde faiblement peuplé et historiquement régulé par les guerres et les épidémies, la question ne se pose même pas, mais dans une Europe de l’Ouest à 450 millions d’habitants où l’assistanat et le progrès médical permettent à 99% des bébés d’arriver à l’âge adulte, la sélection et la régulation se fait par l’économie ! C’est l’économisme qui fait office de juge de paix et qui combat la multitude ( on observe déjà une baisse de l’éspérance de vie dans les couches populaires ).
    De plus, la robotisation d’un nombre toujours croissant de l’économie fait que bientôt, 60% au moins des humains deviendront inutiles, car moins rentables qu’une machine. Songez que déjà des machines sont capables de répondre au téléphone et d’écrire des articles de journal. Bientôt, ces mêmes machines, à l’intelligence artificielle améliorée, seront capable d’analyses prédictives : alors commencera la phase de sélection et de programmation des humains, ravalés au rang de bétail, selon le groupe ethnique, la classe sociale et le QI...les analyses de monsieur Sapir ne sont pas inintéressantes, mais notre avenir ne sera pas celui qu’il souhaite ; il n’y aura pas de retour en arrière...

     

    Répondre à ce message

    • #1567015
      Le Septembre 2016 à 13:01 par hunter
      Le cancer du néo-libéralisme

      Si il y en aura un (de retour en arrière), imposé par les caractéristiques physiques du monde !

      Vous raisonnez encore sous les aunes de l’infini, or ni les ressources ni les sources d’énergie ne sont infinies !

      La croissance démographique humaine, par contre, c’est autre chose......

      Revoyez quelques conférences de JM Jancovici : c’est clair, précis, ce sont des maths et de la physique, et là vous comprendrez qu’il y aura retour en arrière, imposé par les lois de la physique, que les maths illustrent dès maintenant....il suffit d’avoir un peu de connaissances, mais en ce domaine, Jancovici est précieux, car pédagogue et vugarisateur, il rend les choses claires, même à ceux qui dormaient en maths !

      Le problème est que ce n’est pas préparé, pas anticipé, pas raisonné...car l’humanité ne peut pas...l’humanité n’a plus d’esprit engoncée dans son culte du veau d’or.....

      Donc ce sera subi, et dans la violence, car ainsi est la nature de l’homme !

      Adishatz

      H/

       
    • #1567037
      Le Septembre 2016 à 13:17 par Le trésor de Rackham
      Le cancer du néo-libéralisme

      Oui ben parfois je préférerais étre face à un computer qu’à certains ou certaines .
      Surtout quand je vais à la Poste ... !

       
    • #1567066
      Le Septembre 2016 à 13:42 par oiax de sparte
      Le cancer du néo-libéralisme

      <La mondialisation est notre horizon, qu’on le veuille ou non>

      Non, la mondialisation des échanges, c’est une chose. Les marchés captifs, l’extorsion et la soumission à quelques oligarques, c’en est une autre. Et tôt ou tard, on reviendra en arrière à ce niveau, les anglais ont déjà commencé le travail...ha ! Mais oui, j’oubliais, ils l’ont pu parce ce sont de méchants ultralibéraux qui veulent tromper la dissidence en permettant au peuple anglais de voter pour le brexit. ^_^

      <mais dans une Europe de l’Ouest à 450 millions d’habitants>

      En déclin démographique, mais bon, c’est un détail, ce qui compte c’est que vous ayez raison. À bas le réel !

      <où l’assistanat et le progrès médical permettent à 99% des bébés d’arriver à l’âge adulte,la sélection et la régulation se fait par l’économie ! C’est l’économisme qui fait office de juge de paix et qui combat la multitude (on observe déjà une baisse de l’éspérance de vie dans les couches populaires).>

      Donc, la volonté des actionnaires de Macdo de s’enrichir sur les artères de leurs consommateurs serait en réalité un plan eugéniste bienfaiteur murement réfléchi ? Ce n’était donc pas juste de la rapacité ? Loués soient les saints-profiteurs ! Alléluia !

      <humains deviendront inutiles, car moins rentables qu’une machine>

      Et pourtant, la réduction en esclavage de la main d’œuvre du tiers monde reste toujours plus rentable que d’entretenir des machines. Le slogan de la fin du travail, ce sont les utopistes anarcho-gauchistes qui le crient.

      <Songez que déjà des machines sont capables de répondre au téléphone et d’écrire des articles de journal>

      Oui, et elles seront capables aussi d’écrire des pamphlets ou des commentaires qui vantent l’inéluctabilité de la société ultralibérale. Encore un qui croie que les dirigeants de facebook vont éradiquer la mort et les maladies. Ce n’est pas parce que l’on sort des fadaises issues des pires romans de SF pour faire plaisir aux actionnaires que ça va se réaliser.

      <les analyses de monsieur Sapir ne sont pas inintéressantes>

      Contrairement aux vôtres ?

      <il n’y aura pas de retour en arrière.>

      Depuis 2008 , en acceptant l’argent des états, les banques ne se sont pas rendu compte qu’elles avaient été nationalisées. Ce à quoi nous avons à faire, ce sont des fonctionnaires qui ignorent encore à qui ils doivent leur survie. Cela peut durer encore, mais ce ne sera ni éternel, ni incontournable. Ceci n’est pas une idéologie mais juste de la prédation.

       
    • #1567106
      Le Septembre 2016 à 14:15 par La pythie
      Le cancer du néo-libéralisme

      A Hunter...
      le projet est justement de monopoliser les ressources au profit d’une super élite tandis que le reste de l’humanité se serrera la ceinture...
      Encore une fois, le Capital actuel peut se passer les humains les moins rentables ; l’intelligence artificielle, supplée par les mathématiques, va permettre aux élites de classer les masses, selon les groupes ethniques et sociales, tel un cheptel, et d’asservir le monde...les idées d’Etat nation, de souveraineté sont des notions déjà dépassées...

       
    • #1567117
      Le Septembre 2016 à 14:22 par LH
      Le cancer du néo-libéralisme

      Une machine ne crée pas de valeur...

       
    • #1567165
      Le Septembre 2016 à 15:17 par Listo
      Le cancer du néo-libéralisme

      La Pythie a raison.
      La mondialisation est un fait. Tout ce que vous pouvez faire c’est intégrer cet état de fait(ça ne veut pas dire que vous le validez) et en tirer parti le mieux que vous puissiez individuellement.
      Il n’y a pas de solution collective, seulement des solutions individuelles.
      Après que vous le refusiez est simplement une construction mentale conforme à votre vision du monde. Et cela vous donne un confort intellectuel.
      "Quelq’un" trouvera une solution et mon calcul sera le bon.
      Et bien non, vous vous voilez la face et perdez votre temps. Même le FN n’y changera rien. Dans ce monde ouvert vous êtes en concurrence avec tout le monde. Si vous avez + de 45 ans, une fonction artisanale ou de service de proximité ok. Mais si vous êtes jeunes, du tertiaire il faut vite vous adapter ou c’est le réel qui vous rattrapera. Et le retour de manivelle sera terrible.
      La sortie de l’euro (different du brexi) vous coûtera 30% de votre épargne et de votre pouvoir d’achat ! Pourquoi ? Car le franc sera dévalué par rapport à l’euro et surtout au dollar. Or à part quelques pays africains pauvres, tous les échanges se feront en dollars/euros. Vous acheterez français ? Lol ça vous coûtera encore plus cher (coût du travail).
      De plus le monde entier va s’ouvrir, les marchés s’y trouvent, la France sera isolée à contre courant, avec un chômage qui va s’accroitrr (il n’y a pas de solution au chômage si ce n’est trouver des artifices pour rayer les inscrits comme des jobs de merde).,,
      Jeunes maitrisez l’anglais, voyagez, ouvrez vous aux autres cultures, et saisissez les opportunités à l’étranger... Vous n’imaginez même pas comme c’est 10x plus facile et mieux rémunéré de bosser à Dubai, Singapour, Kuala Lumpur, Bangkok... Et les gens y sont moins ternes qu’en France, plus heureux, plus ouverts...
      Après si vous préférez galérer pendant que des enarques, Norm Sup qui vous ressemblent mais vous méprisent prennent tous les postes par cooptation (pas raciale mais de classe), si vous préférez être exploité pour 1300 euros, vivre à crédit, prendre le rer, voir ded gens tirer la gueule, cotoyer des hypocrites incompétents au boulot... Et vivre sans soleil, sans joie, sans bonne humeur et sans avenir (c’est foutu ici) alors c’est votre choix. Assumez et si vous pensez changer les choses sachez que la machine américaine, internationale est bien plus puissante.
      Moi je préfère surfer sur cette vague (même si j’y adhère pas) enprofiter plutôt que l’affronter et chialer.

       
    • #1567520
      Le Septembre 2016 à 23:07 par Robin
      Le cancer du néo-libéralisme

      Reste à voir ce qu’il restera de l’euro et du dollar. Les États-unis deviennent de plus en plus inutiles : ils produisent de moins en moins car trop chers, trop d’impots pour être un paradis fiscal... Reste la technologie, et encore ! L’UE c’est pareil avec des Etats qui vont partir un par un.
      Et pourquoi cette fatalité du chômage ? En soit il peut être réglé. C’est sûr qu’avec le système actuel, non. Mais avec le système actuel, inutile même d’essayer de surfer sur la vague.

       
    • #1567579
      Le Septembre 2016 à 01:53 par oiax de sparte
      Le cancer du néo-libéralisme

      les idées d’Etat nation, de souveraineté sont des notions déjà dépassées...



      Sauf que sans les états-nations pour renflouer les banques, le système ne marche plus, comme ça a faillit être le cas en 2008 !
      Sans les armées des états-nations pour aller bombarder les pauvres du tiers-monde, l’accaparement des ressources ne se fait plus. Oui, car, même si les armées privées prennent de plus en plus d’importance, 90% des militaires qui larguent leurs bombes sur Tripoli, Bagdad ou Damas ne le font pas au nom de la banque, mais bien au nom de la bannière étoilée.
      Donc, encore une fois, la pythie se trompe, car les états-nations restent une option incontournable pour le système oligarchique mondialisé.
      La principale raison pour laquelle tous veulent devenir des apatrides n’est pas tant une haine de la nation ; mais juste le fait que, contrairement à ce qu’ils disent, les nations ne sont pas uniquement des hôtels et parfois (ça c’est un slogan en vue d’affirmer l’idéologie, juste de la propagande), ces nations peuvent se soulever si elles en ont l’occasion.
      Tous ces riches américains et chinois qui s’achètent des îles ou s’imaginent des paradis sous-marins (genre Rapture) le font parce qu’ils sentent que tôt ou tard, la nation qu’ils pillaient, tout en l’utilisant comme fer de lance de leur pouvoir, peut se révolter. Nous ne sommes qu’à l’aube de la révolte des nations, mais ça viendra. Chaque mois qui passe montre une faille dans le système : tous les référendum qu’ils organisent, ils les perdent, tous les pays affichent de plus en plus leur ras-le-bol du 1%. Un simple Brexit perdu à 49,5 % équivaut à des problèmes qui vont être difficiles à résoudre pour les euro-mondialistes.
      Même israël ne saurait être un lieu de refuge pour eux, déjà parce que, comme c’est un état (même critiquable) on y paie des impôts (horreur !) et en plus, si la bombe iranienne vient à être sortie ; les millions de milliards ne protègent pas contre (la peur de) l’atome.

       
    • #1567583
      Le Septembre 2016 à 02:25 par oiax de sparte
      Le cancer du néo-libéralisme

      <La Pythie a raison>

      Non.

      <La mondialisation est un fait>

      Non, la mondialisation, c’est une chose. Les actes de piraterie économique, de corruption des gouvernements, de primauté obligatoire des élites anglo-saxonnes, ça n’a rien à voir.

      <Il n’y a pas de solution collective, seulement des solutions individuelles>

      Là, c’est en partie vrai, à l’heure actuelle. Mais quand les gens se feront massivement piller leurs comptes, la pensée collective peut revenir très vite au galop.

      <Après que vous le refusiez est simplement une construction mentale conforme à votre vision du monde>

      Inversion accusatoire.

      <Et bien non, Dans ce monde ouvert vous êtes en concurrence avec tout le monde si vous êtes jeunes, du tertiaire il faut vite vous adapter>

      Oui, raison pour laquelle les jeunes crèvent de ne pas assez se révolter contre le système. Collaborer avec l’ennemi parce qu’il est le plus fort momentanément n’a jamais été une preuve d’intelligence, bien au contraire. La loi El-Khomri aurait dû mobiliser 10x plus de gens qui auraient dû bloquer le pays et assiéger les mairies...les temps ne sont pas encore assez durs pour ça, mais ça va venir.

      <La sortie de l’euro vous coûtera 30% de votre épargne et de votre pouvoir d’achat !>

      C’était Listo en direct sur BFM TV.

      <Vous acheterez français ? Lol ça vous coûtera encore plus cher (coût du travail).>

      Cela s’appelle le retour à la réalité. Défendre le rêve comme vous le faites n’est pas une preuve de maturité.

      <De plus le monde entier va s’ouvrir, les marchés s’y trouvent, la France sera isolée à contre courant, avec un chômage qui va s’accroitr>

      Tiens ça me rappelle quelque chose. "Et les eaux de la Tamise seront rouge du sang du peuple anglais qui a péché en votant pour le Brexit !"

      <Jeunes maitrisez l’anglais, voyagez, ouvrez vous aux autres cultures, et saisissez les opportunités à l’étranger>

      C’était listo, en direct sur LCI !

      <Vous n’imaginez même pas comme c’est 10x plus facile et mieux rémunéré de bosser à Dubai, Singapour, Kuala Lumpur, Bangkok>

      Plus facile d’être un esclave apatride au service des émiratis ? On est pas sur I-télé !

      <Et les gens y sont moins ternes qu’en France, plus heureux, plus ouverts>

      Salauds de pauvres !

      <la machine américaine, internationale est bien plus puissante>

      Tellement puissante qu’elle a laissé 4000 boys sur le terrain en Irak.

      <Moi je préfère surfer sur cette vague (même si j’y adhère pas)>

      La guerre sans l’aimer.

       
    • #1567701
      Le Septembre 2016 à 11:03 par Listo
      Le cancer du néo-libéralisme

      @Oaix En attendant il y a des millions de français qui galèrent... Vous vendez du rêve qui n’existe pas... Vous êtes juste dans la proposition fantasmée... Individuellement chacun peut s’en tirer s’il arrête d’attendre un bienfaiteur ou un homme politique et s’il tire parti de la situation. Si vous aimez la vie morne de la France je vous la laisse.
      Je préfère vivre à Bangkok, ne pas me tuer au travail (ici tu peux facilement bosser de chez toi tant que tu atteints tes objectifs on est pas des esclaves comme chez vous... Ou depuis une térasse de café)... Le soleil, des week end pas où tu paies 2 euros pour te rendre sur une île magnifique en bateau sac sur le dos... Se loger pour 400 euros dans un bel immeuble oû à Paris tu pourrais même pas te payer une chambre de bonne (obligé d’aller vivre dans un village entouré de râleurs)... Des sourires, des gens dynamiques et surtout des gens qui n’ont pas peur... Qui ne parlent pas de politique à tout bout de champ... Restez dans votre pétrin je vous le laisse volontiers... Et puis oui, vous avez raison essayez de changer les choses (quand on horizontalise les luttes on arrive à rien soit dit en passant), et surtout ne venez pas apportez la grisaille et l’aigreur des gens de France qui ne sont pas aimés partout dans le monde. Laissez nous entre gens heureux de vivre. Et pour info je ne regarde plus la tv française, je vous la laisse également. Je préfère largement les programmes thaïlandais, malais ou singapourien.

       
    • #1567813
      Le Septembre 2016 à 13:11 par oiax de sparte
      Le cancer du néo-libéralisme

      @ listo

      <millions de français qui galèrent>

      Ils galèrent précisément parce qu’ils ne se révoltent pas contre vos maîtres.

      <Individuellement chacun peut s’en tirer>

      A l’heure actuelle, c’est vrai, mais s’organiser tout seul ne suffira pas à long terme.

      <la vie morne de la France un village entouré de râleurs la grisaille et l’aigreur des gens de France qui ne sont pas aimés partout dans le monde>

      Oui, on avait compris : salauds de pauvres, maudits français ! On est peu aimé précisément parce qu’on est soumis aux USA.

      <Je préfère vivre à Bangkok>

      La Thaïlande, ce pays à l’histoire magnifique connu aujourd’hui surtout pour ses prostitué(e)s mineur(e)s et son trafic de drogue en pleine explosion.

      <Vous vendez du rêve qui n’existe pas proposition fantasmée ici tu peux facilement bosser de chez toi tant que tu atteints tes objectifs oLe soleil, des week end pas où tu paies 2 euros pour te rendre sur une île magnifique en bateau sac sur le dos Se loger pour 400 euros dans un bel immeuble Des sourires, des gens dynamiques et surtout>

      Et c’est moi qui vend du rêve ? C’est tellement beau ce que vous décrivez, on croirait une carte postale...ou une affiche de propagande. Du même genre qui conduit tous ces migrants à venir crever de froid en France ou tous ces philippins à venir servir d’esclaves dans le Golfe ?

      <(les thaïlandais) des gens qui n’ont pas peur Qui ne parlent pas de politique à tout bout de champ>

      Vous les décrivez comme des gens qui ne discutent pas des choses importantes et ne se révoltent pas, donc ?

      <quand on horizontalise les luttes on arrive à rien soit dit en passant>

      Encore une inversion accusatoire : la verticalisation de la lutte c’est lutter contre ceux qui attendent que tous les français soient des déracinés, comme vous, pas le fait de se plier (même en disant qu’on aime pas ça) à leurs desiderata en allant en plus faire la morale après aux méchants pauvres enracinés qui n’ont pas compris la chance d’être un esclave déraciné.

      <Laissez nous entre gens heureux de vivre>

      Vous avez raison, les libres et les esclaves en révolte n’ont pas à se mélanger avec les n*gres de maison.

      <Et pour info je ne regarde plus la tv française, je vous la laisse également>

      Vous devriez, parce que vous répétez mot pour mot la propagande de C dans l’air.

      <Je préfère largement les programmes thaïlandais, malais ou singapourien>

      Oui, CNN, MTV, FOX NEWS. On est tous (c*ns comme) des américains comme vous dites, après tout.

       
  • #1567005
    Le 28 septembre 2016 à 12:53 par Pierre
    Le cancer du néo-libéralisme

    Quand ils sont confrontés au Réel, les Utopistes ont tous la tremblote :

    https://www.youtube.com/watch?v=QE3...

     

    Répondre à ce message

  • #1567230
    Le 28 septembre 2016 à 16:55 par Finalisation
    Le cancer du néo-libéralisme

    Le cancer du capitalisme plutôt, dont découle "naturellement" et nécessairement le néo-libéralisme, qui n’est que le nom que l’on appose sur l’anthropologie du Capital.

     

    Répondre à ce message

  • #1567417
    Le 28 septembre 2016 à 20:52 par hunter
    Le cancer du néo-libéralisme

    A La Pythie, (votre réponse à mon attention) et à Listo :

    Oui, dans l’absolu, mais la mise de côté de l’humain en surproduction, implique son remplacement par des machines de deux sortes :
    1/ répressives, pour "tailler" dans la masse humaine, qui réagira à son déclassement.
    2/ productives, pour assurer le maintien du niveau de vie de l’élite,

    Ces deux axes impliquent une débauche de dépense d’énergie, qui même réservé à un très petit nombre, pourra maintenir le système quelques années, mais en aucun cas de manière pérenne !
    Idem pour les ressources (métaux, etc...)

    Donc vous êtes encore abusé par l’illusion de l’infini, sur une planète certes grande, mais finie.
    Mais c’est logique, même nos grandes "zélites" n’arrivent pas à comprendre la notion de limite, donc je comprends votre raisonnement qui est cependant faux !

    Il y a deux choses à prendre en compte :
    1/ les ressources naturelles sont quasiment épuisées partout, et le recyclage n’y changera rien, d’autant que recycler implique une grande consommation d’énergie.
    2/ Les fossiles, même l’uranium, c’est kif kif !

    Alors à moins que les lois de la thermodynamique soient fausses, et que vous inventiez une machine à mouvement perpétuel, un système fondé uniquement sur la transformation de ressources non renouvelables, est inévitablement voué à s’arrêter à un moment, et ce moment est très proche.
    C’est une question de niveau d’entropie, et vues les quantités de ressources déjà utilisées et gaspillées, le niveau d’entropie à atteint un niveau irréversible, qui fait que le système va s’arrêter.
    Et comme l’explique Jancovici, ce n’est pas une perspective à 50 / 100 ans, non, c’est une petite ou quelques petites dizaines d’années pas plus !

    Car il faudrait aussi intégrer dans le calcul, la capacité des humains relégués à la marge, et qui avec peu de moyens, sont capables de nuire beaucoup à ceux qui les oppressent, et ainsi glisser quelque belle quenelle dans le joli plan auquel vous êtes visiblement soumis ( surtout comme Listo, s’il peut en profiter au max...très XXIème siècle et occidental comme attitude...mais c’est un autre débat).
    Ce paramètre est difficilement intégrable dans les calculs, et pourtant, ce peut être le paramètre le plus entropique et le plus décisif.
    Adishatz
    H/

     

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