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Louis XVI à la télévision

Alors que la télévision nous avait produit deux excellents films historiques, l’un sur Louis XIV, « Versailles, le rêve d’un roi » et l’autre sur Louis XV, « Le Soleil noir », l’opus proposé sur France 2 le mardi 29 novembre sur Louis XVI, « L’homme qui ne voulait pas être roi » est un tel ramassis d’âneries et de clichés qu’il est impossible, sauf à y passer la journée, d’en faire la liste. Je me contenterai d’en relever trois.

Faire de Necker l’instrument de l’échec du malheureux Turgot, si ami du peuple et du progrès et si injustement renvoyé par le roi, c’est donner des gages à tout l’appareil de propagande de la bourgeoisie libérale triomphante. La « liberté » que Turgot a mise en place, et à laquelle la vilaine Eglise catholique s’est si violemment opposée, c’est celle du commerce des grains qui a, d’un seul coup d’un seul, rendu le pain inaccessible au peuple qui avait l’habitude, jusqu’alors, de l’acheter à un prix fixé et garanti par le roi.
Ce n’est pas Necker, - quoique Turgot et son ami Condorcet aient affirmé le contraire – et ce ne sont pas non plus les « privilégiés » qui ont fait capoter les réformes de l’homme des Lumières : c’est le peuple. Et celui-ci n’a pas eu besoin qu’on vienne lui monter le bourrichon pour s’opposer à des réformes aussi géniales : C’est la faim qui l’a poussé à se soulever. On a appelé ça « la Guerre des farines », et elle s’est effectivement terminée par la pendaison de quelques malheureux. Et le renvoi de Turgot.
J’en parlerai plus longuement dans un prochain article.

Faire accroire que Turgot voulait l’éducation gratuite pour le peuple, et que les vilains réactionnaires se seraient opposés à un tel progrès, c’est masquer que les jésuites qu’on venait dix ans plus tôt de chasser et d’exproprier, s’appliquaient justement à assurer cet enseignement gratuit pour tout le monde. Le petit monde auto-proclamé des « Lumières » avait applaudi à cette régression et à la défaite de ces humanistes : dix ans plus tard on n’avait toujours pas remplacé leur irremplaçable dévouement à la cause du savoir pour tous.

Montrer la marche des femmes sur Versailles sans expliquer que, quatre mois après le début de la Révolution, elles venaient chercher du pain, c’est une fois encore faire l’impasse sur le fond du problème : le prix du pain. Du pain. Le prix du pain du peuple, en quelle langue faut-il le dire pour qu’on comprenne ?
Le roi et sa famille ne sont pas rentrés sur Paris sous les insultes : les femmes sont simplement venues chercher le boulanger, la boulangère et le petit mitron. Le peuple de Paris est venu rappeler à la royauté sa raison d’être : assurer au peuple un prix du pain raisonnable.
Et pas un prix du pain fixé par le Marché, le nouveau Dieu nouvellement arrivé au pouvoir.
Il faudra bien qu’un jour ces vérités-là soient entendues.
Apparemment il y a du boulot.

 
 






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36 Commentaires

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  • #77459
    Le 22 décembre 2011 à 16:08 par anonyme
    Louis XVI et la télévision

    Comme quoi quand on sait l’expliquer l’histoire du passé semble tout de suite plus proche !
    Et l’histoire du présent plus proche de celle du passé ! que de résonnances !
    On retrouve le bon sens marxiste.

     

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    • #78505
      Le Décembre 2011 à 15:37 par anonyme
      Louis XVI et la télévision

      c’est comme quand on lit les tenants et aboutissants de la notion de "ferme générale" dans l’Ancien Régime, on redécouvre des situations très actuelles :

      L’organisation interne de la Ferme est, sous l’Ancien Régime, une des formes que prend aujourd’hui une délégation de service public. Dans une telle délégation, l’État confie à une organisation privée les missions relevant d’un service public. On retrouve dans le vocabulaire actualisé, externalisation, outsourcing, ... la notion ancienne d’affermage. Une telle délégation est fréquemment utilisée pour la gestion des services d’eau potable et d’assainissement.

      Le choix d’instaurer de telles délégations s’inscrit dans les courants politiques favorables au « moins d’État ». Toutefois, on peut faire à l’affermage les mêmes reproches qu’à la ferme générale de l’Ancien Régime :

      * la collectivité publique se prive d’une ressource ;
      * le service rendu n’est pas toujours meilleur, sur le long terme ;
      * le coût peut être supérieur pour l’usager ou le contribuable, qui paie ses impôts plus la marge prélevée par le fermier général ;
      * le recouvrement des créances (des arriérés d’impôts) peut être fait brutalement par le fermier ;
      * se privant d’une ressource, la collectivité doit s’endetter, et affermer de nouveaux revenus pour obtenir de l’argent frais.

      C’est ainsi qu’à la fin du XVIIIe siècle, l’État français était considérablement endetté ; des États comme le Maroc ont aussi fini par être colonisés de fait, et durent subir un protectorat, étant entrés dans un cercle vicieux d’endettement/affermage/diminution des ressources disponibles.

      (et pour nous c’est pour quand la Révolution ?)

       
    • #78806
      Le Décembre 2011 à 09:35 par Marion
      Louis XVI et la télévision

      On ne saurait mieux dire !
      Les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous sommes bien dans une situation comparable.
      Mais je ne nous souhaite pas une révolution comparable à celle qu’on vécue nos pères, et qui fut un déchainement de barbarie, de destructions et de massacres, pour finalement aboutir à la victoire de la bourgeoisie marchande.
      Que les leçons soient tirées, et les solutions trouvées qui nous épargnent ces horreurs !

       
  • #77473
    Le 22 décembre 2011 à 16:56 par Rigodon
    Louis XVI et la télévision

    En lien avec cet article, je conseille à tous la lecture de la biographie de Louis XVI par l’excellent Jean-Christian Petitfils, en deux tomes qui font ressortir la complexité de l’époque et de ce roi, plus grand qu’il n’y paraît.

     

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  • #77498
    Le 22 décembre 2011 à 18:11 par Monte Cristo
    Louis XVI à la télévision

    Ne vous en déplaise, Turgot était pour l’instruction du peuple :

    « Je suis bien convaincu, écrit Turgot, dès 1761, que les
    hommes ne peuvent devenir plus heureux qu’en devenant plus
    raisonnables et, malheureusement, la plus grande partie des
    hommes sont abandonnés à l’ignorance la plus profonde et
    plongés dans une stupidité qui les rend malheureux et
    redoutables, par la facilité qu’on trouve d’un côté à les opprimer
    et de l’autre à les séduire. »

    En quoi dire que Turgot était pour l’éducation devrait faire oublier le travail des Jésuites ?

     

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    • #77503
      Le Décembre 2011 à 18:38 par Marion
      Louis XVI à la télévision

      Ce n’est pas ça que je dis. Turgot (et Condorcet, ce qui est plus connu), ont voulu l’éducation du peuple, mais il n’est pas nécessaire pour cela de faire accroire que c’était une nouveauté (Qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer l’école ?...)
      Ce qu’ils ont voulu, c’est une éducation libérée de l’influence de l’Eglise et imprégnée de l’influence des Lumières. Ce qui est de bonne guerre, je vous le concède et trouve cela normal.
      Ce qui m’exaspère, c’est la méthode (et ce n’est pas Turgot, là, qui est en cause, mais le téléfilm) qui consiste à faire accroire qu’avant lui le peuple était laissé à l’ignorance, quand les Lumières avaient applaudi à la suppression des jésuites qui, justement, assuraient au peuple une éducation gratuite et d’excellente qualité.
      Il eût été plus honnête de faire dire à Turgot "Il faut au peuple une éducation qui ne soit pas confiée à l’Eglise" et on aurait compris, plutôt que de lui faire dire "il faut une éducation au peuple".
      D’expérience, je peux vous dire que tout le monde croit que les Français étaient des ignares sous l’Ancien régime, ce fut une de mes surprises que de voir comment ils écrivaient.

       
    • #77524
      Le Décembre 2011 à 19:27 par Monte Cristo
      Louis XVI à la télévision

      Les Jésuites avaient pour mission, entre autre, l’instruction. D’accord, très bien, mais est-ce que ça touchait un très grand nombre ? Sûrement dans des régions où il y avait beaucoup d’écoles, mais il y en avait d’autres qui étaient de vrais déserts ! De plus, bien souvent les écoles ne dépassaient pas le stade de l’instruction primaire...j’imagine que les jésuites ne s’arrêtaient pas à ce stade, mais le pourcentage d’enfants du peuple allant au collège devait être extrêmement faible !

      De plus, en 1789, la moitié des hommes et les deux-tiers des femmes étaient complètement analphabètes...et, sur ceux qui savaient lire et écrire, combien pouvaient comprendre un journal, un livre, ou écrire comme nous le faisons là ? ...

      Grâce à Dieu, nous vivons dans une époque où le savoir et la connaissance sont accessibles à tous, même au gens du bas peuple, suffit d’avoir la volonté.

       
    • #77643
      Le Décembre 2011 à 09:46 par Marion
      Louis XVI à la télévision

      L’instruction primaire était assurée par les curés dans les paroisses, gratuitement. Les jésuites assuraient le secondaire et le supérieur, gratuitement également, en tout cas pour ceux qui ne pouvaient payer.
      J’aimerais connaître votre source concernant l’analphabétisme en 1789, et surtout la répartition géographique.

       
    • #77773
      Le Décembre 2011 à 18:43 par Monte Cristo
      Louis XVI à la télévision

      Concernant l’alphabétisation des masses à la veille de la Révolution : Le catholicisme entre Luther et Voltaire
      et ce qui y est de la répartition géographiques des écoles au XVIIIé siècle : Les origines intellectuelles de la Révolution Française de Daniel Mornet, qui nous offre dans son ouvrage un travail remarquable : il y dit bien que l’instruction des masses était des plus sommaires, et que l’opinion générale, même celle des Lumières, était contre une instruction profonde des masses.

      Alors oui, les Jésuites faisaient du bon travail, ainsi que les petites écoles tenues par les curés...mais ça restait gravement insuffisant.

       
    • #77962
      Le Décembre 2011 à 10:27 par Marion
      Louis XVI à la télévision

      Et Dieu sait si je me suis plongée dans l’excellent bouquin de Delumeau !
      En effet, ça me revient à présent.
      Merci donc.
      Pour ma part, en dépouillant les centaines de dépositions des protagonistes à la fois de l’affaire Damiens, et de celle des enlèvements d’enfants (que j’appelle la Marche rouge), j’ai été frappée de voir le nombre de gens qui maîtrisaient l’écrit.
      Mais la plupart étaient parisiens, ceci explique peut-être cela.
      J’ai vu la même chose en dépouillant les pièces d’un procès en ïle de france en 1792, où là les protagonistes sont autant paysans qu’ouvriers de la ville. Même remarque, même surprise.
      Mais quand on fait une statistique, on inclut la paysannerie vivant à 40km de la capitale et 4 d’une ville, et celle qui vit au fin fond de la France profonde.
      Somme toute, un sur deux peut représenter une moyenne honorable pour le système.
      Dans les archives que j’ai dépouillées, il n’y avait pas de différence entre hommes et femmes.

       
    • #77994
      Le Décembre 2011 à 12:14 par Monte Cristo
      Louis XVI à la télévision

      De mon côté, j’ai observé, en faisant des recherches généalogiques, que mes ancêtres qui étaient ouvriers dans le Nord de la France, n’était pas capables de signer le registre d’Etat Civil, et cela bien jusqu’au milieu du XIXé siècle...

      Au fait, question bête : une fois les Jésuites chassés du royaume...que sont devenus les écoles et les élèves ? Il n’y a pas eu de relève ? Dans ce cas, effectivement, bonjour la régression ! Cela n’a pas du déplaire à Voltaire, qui prônait le fait qu’il fallait des "gueux ignorants"...

       
    • #78042
      Le Décembre 2011 à 13:48 par Marion
      Louis XVI à la télévision

      En effet Voltaire ne pouvait que se réjouir qu’on cesse ainsi d’apporter le savoir à ceux qui n’en avaient pas beoin : le peuple.
      En principe je crois que les écoles des jésuites ont été récupérées, mais je ne me suis pas penchée sur le problème.
      En toute hypothèse, il ne pouvait y avoir un corps enseignant disponible et opérationnel aussi performant et dévoué que l’étaient les jésuites, il y a donc eu une déperdition du savoir incommensurable.
      L’expérience libérale suit la disparition des jésuites presque sans discontinuité : on pouvait y aller.
      C’est monstrueux. On appelle ça les "Lumières".

       
    • #78132
      Le Décembre 2011 à 17:38 par Marion
      Louis XVI à la télévision

      @Monte cristo
      A partir de quand commence votre recherche dans le Nord ?
      Des gens analphabètes au milieu du 19e sont nés au début du 19e. Il faudrait voir le taux d’alphabétisation dans la même région soixante ans plus tôt. Les collèges jésuites ont été fermés autour de 1764, il faut donc regarder le niveau d’une population née environ dix ans plus tôt.
      Dès les années 1775, le niveau a dû changer. On ne saurait donc juger du taux l’alphabétisation d’ancien régime sans prendre en compte cette donnée-là.

       
    • #78570
      Le Décembre 2011 à 18:34 par Monte Cristo
      Louis XVI à la télévision

      Donc, selon vous, des générations qui savaient lire et écrire au milieu du XVIIIé siècle, ont succédé des générations, nées après l’expulsion des Jésuites, analphabètes ? Pourtant, ladite expulsion n’a pas dû avoir d’impact sur les petites écoles tenues par les curés, non ? Excusez si je ne vous ai pas compris.

       
    • #78810
      Le Décembre 2011 à 10:00 par Marion
      Louis XVI à la télévision

      Je ne l’affirme pas, je pose la question. Il faudrait étudier ça de près.
      Ce qui a pu avoir de l’impact sur les petites écoles tenues par les curés, c’est la dramatique chute du niveau de vie due au libéralisme montant, qui a poussé les enfants au travail.
      Quand j’étudiais les abandons d’enfants, j’ai remarqué que leur augmentation était à mettre en parallèle avec le prix du pain. Si les parents ne pouvaient plus nourrir correctement les enfants, a fortiori ils ne pouvaient plus les envoyer aux petites écoles.
      L’expulsion des jésuites est bien concomitante avec la montée du libéralisme, je pense qu’il y a eu une chute du niveau, ce que réclamaient d’ailleurs Voltaire et consort qui ne voulaient pas qu’on perde son temps à éduquer les gueux.
      Et vous-même, avez-vous matière à faire une comparaison entre le niveau d’instruction de vos aïeux au XIXe siècle avec celui qu’ils avaient dans les années 1760 ? Je n’ai personnellement pas fait ce genre d’étude.

       
    • #79536
      Le Décembre 2011 à 01:25 par Kriska
      Louis XVI à la télévision

      Sous l’ancien régime l’instruction était en priorité faite par la famille, se qui en fait la meilleur instruction, ensuite par le curé, parfois par le seigneur du coin et pour pour les richoux par l’école.
      _De nos jours les enfants sont livrés à la mondialisation, à la société de consommation, aux caniches du pouvoir qui en font de bons petits moutons... les parents ne cherchent même plus à faire apprendre quelque chôse aux enfants, ils laissent leurs gosses s’abrutir aux mains des autres.
      Le peuple de l’ancien régime était autrement plus malin que nous, je dirai même bien plus libre que nous, car la monarchie ne cherchant pas à l’endoctriner, son éducation, le peuple, il le tirait de ses galères, de sa famille, du réel.
      L’éducation est maintenant le synonyme de manipulation, depuis qu’on a inventé l’éducation obligatoire l’on a fait du peuple un mouton completement stupide qui est incapable de se révolter tellement qu’il est persuadé que le monde ne peut tourner autrement et que les problèmes ne sont qu’une fatalité...
      L’homme intelligent apprend par lui-même, comme autrefois, il n’a pas besoin de son "maître à pensée" envoyé par le pouvoir.
      Regardez les gens qui ont bac + 5, qui font des études de journalisme, qui font les grandes écoles, ils sont très souvent les plus gros abrutis de notre pays car ces gens n’ont jamais rien appris en le voulant eux même.
      Le peuple universitaire est completement manipulé et lobotomisé par sos racisme, le ps, le npa, ect...

      Par contre un petit paysan sans aucun diplôme a souvent du bon sens, il ne se fait pas avoir par la manipulation de masse, il ne se fait pas avoir par la societé de consommation ; il s’est se révolter, il reste humain et un homme libre.

      Savoir lire, écrire, avoir 4000 diplômes ne veut absolument rien dire. Nos ancêtres doivent rire de notre stupidité en nous voyant faire 25 ans d’études, d’être incapable de bouger de nos télévisions et pour laisser 4 bankster étrangers détruire notre propre pays.

       
  • #77508
    Le 22 décembre 2011 à 18:50 par OV
    Louis XVI à la télévision

    Concernant l’instruction, les faits sont têtus. Au bout de mille ans d’« aristo-monarchie » combien de français savaient lire et écrire ? Et en 150 ans de République ?

     

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    • #77563
      Le Décembre 2011 à 21:41 par Roma2
      Louis XVI à la télévision

      Comment comparer la sociologie et les masses paysannes représentant l’essentiel de la population française jusqu’à la fin du XVIII ème siècle, et la société que nous connaissons en 2010 ? C’est absurde.
      Combien savaient lire durant le tirage au sort athénien ?
      Combien savent lire en 2010 parmi les population des royaumes de Suède, du Denmark ou des Pays Bas ?
      C’est aussi absurde qu’inutile de répondre à ces question, elles n’ont aucun sens.

       
    • #77803
      Le Décembre 2011 à 20:21 par OV
      Louis XVI à la télévision

      Oui effectivement la comparaison que vous faites est absurde, mais c’est la vôtre pas la mienne.
      .
      Moi je compare deux systèmes d’organisations politiques : la monarchie et la démocratie ; respectivement sous leur forme royale et républicaine.
      .
      Et au final, au19è siècle en France ce ne sont pas les 3 dernières monarchies qui ont mis en place l’instruction gratuite et obligatoire pour tous mais la République.

       
    • #77844
      Le Décembre 2011 à 22:54 par Roma2
      Louis XVI à la télévision

      La république que nous connaissons depuis 1789 n’a absolument rien d’une démocratie. Il s’agit d’une oligarchie ou d’une ploutocratie, au mieux d’une forme de parlementarisme électif. En 1789, le peuple n’a strictement rien gagné et surtout pas la démocratie. Le droit de vote n’est accordé uniquement parce que les élites choisit les candidats possibles. La bourgeoisie a pris la place de l’aristocratie mais le peuple l’a toujours dans le baba.
      Votre dernière phrase est d’une crétinerie sans fond. Au Danemark, aux Pays Bas et en Suède, on peut donc déduire que c’est grâce à la monarchie que l’instruction est aujourd’hui de bonne qualité, probablement même meilleure qu’en France ?
      Cela me rappelle un célèbre théorème : si a est égal à b et que b est égal à c, alors a est égal à c !
      Même un enfant de 10 ans est en mesure de le comprendre, ravi que vous ayez dépassé ce stade intellectuel avançé ! :)

       
    • #77998
      Le Décembre 2011 à 12:19 par Monte Cristo
      Louis XVI à la télévision

      Ov : certes, c’est la IIIé république qui a mis en place l’instruction obligatoire gratuite etc etc, mais il y a eu, sous la monarchie de juillet, la loi Guizot de 1833, ne vous en déplaise, qui a donné un sacré coup de fouet à l’alphabétisation des masses.

       
    • #78370
      Le Décembre 2011 à 10:01 par OV
      Louis XVI à la télévision

      Au Danemark, aux Pays Bas et en Suède, on peut donc déduire que c’est grâce à la monarchie que l’instruction est aujourd’hui de bonne qualité, probablement même meilleure qu’en France ?




      Les monarchies constitutionnelles n’ont rien à voir avec la monarchie absolue à la française, ce sont en quelques sorte des monarchies démocratique...
      .
      Et arrêtez les insultes, bien au chaud et en sécurité derrière votre écran...

       
    • #78566
      Le Décembre 2011 à 18:27 par Roma2
      Louis XVI à la télévision

      Vous ne faisiez pas la diférence entre monarchie "absolue" et monarchie "constitutionnelle" dans vos autres messages, mais uniquement le distinguo entre monarchie et république.
      De plus, il n’y a strictement aucune différence actuellement entre les régimes politiques du Royaume Uni et de l’Allemagne, tous les deux étant des "démocraties" parlementaires, avec un président honorifique en Allemagne et une reine au Royaume Uni.
      Et de toute façon, la monarchie "absolue" française n’était en rien synonyme de tyrannie absolue, et mieux vaut un monarque éclairé, qu’un monarque déléguant le pouvoir à un parlement acheté par les banquiers.
      Pour finir, vous ne semblez pas encore vous être aperçu de l’ypocrisie totale imposée par la novlangue de nos médias mondialistes, voulant nous faire croire que la "démocratie" dans laquelle vivent les pays européens, est l’aboutissement ultime de la "démocratie", alors que les régimes occidentaux n’ont strictement rien à voir avec une démocratie au sens propre du terme, régime qui n’a probablement encore jamais existé, même si les Grecs s’en sont probablement le plus rapprochés.
      En lisant vos commentaires, j’ai du mal à comprendre ce que vous faites sur le site E&R...

       
    • #79451
      Le Décembre 2011 à 20:34 par Kriska
      Louis XVI à la télévision

      Les gens qui ne savaient ni lire ni écrire avaient plus de bon sens que nos abrutis de la république.
      A l’époque le peuple savait réfléchir, il avait la connaissance héritée de ses ancêtres, de nos jours le peuple est un mouton qui ne sait que répèter se que l’école lui a enseigné. Le peuple se fabrique des dieux auquel il livre sa vie entière comme kim jong il, staline, hitler, qui ont eu plus de pouvoir qu’en jamais eu louis 14... Il se fabrique des stars comme zidane, bieber, jackson. Il passe sa vie à se faire manipuler, à vénérer l’argent et il ne sait même plus se qu’est l’art.
      En même pas 150 de république la france est morte et son peuple est devenu attardé !
      _-Plus de frontière
      -Plus de pays
      -Plus de culture
      -Plus de religion
      -Plus de respect et d’entraide
      -Plus de monnaie
      -Plus de peuple
      -Elle a remplacé son propre peuple
      -Elle a réussi a faire le pire génocide sur son propre peuple
      ect...
      Très beau bilan en effet !
      Et au passage la monarchie française n’a pas connu l’ère industrielle qui a changé le confort du monde, les monarchies qui n’ont pas faite une révolution étaient bien plus avancées dans l’éducation et la science que la république française (comme l’allemagne du kaizer avant la ww1).
      Le droit de vote pour les femmes existait déjà au XVIIIème au royaume de suede alors qu’en france il a fallut attendre vers 1950...
      On peut en faire plein des comparaisons stupides comme ça, mais une chôse est certaine vu le bilan de 150 ans de république la monarchie a déjà gagné.
      _

       
  • #77512
    Le 22 décembre 2011 à 18:54 par spirit
    Louis XVI à la télévision

    Eh,oui...gare,si le pain vint à manquer à Gonesse (le roi était seigneur de ce lieu)...ce qui a été le cas en 1789 !

    La réussite de Turgot comme intendant du Limousin...c’est 10 ans de travail...impossible pour lui de renouveler l’expérience à l’echelle du royaume en si peu de temps et si peu de moyens techniques mais avec l’esprit libéral anglais en tête comme un Milton Friedman du XVIIIe siècle en Argentine...une catastrophe qui vide le blé des provinces pauvres pour le vendre aux provinces riches ou pays étrangers...comme pour le tiers-monde aujourd’hui !!
    Y’en avait déjà pas pour tout le monde alors,ce genre de commerce ne devait pas etre mis dans n’importe quelles mains sous prétexte de lois du commerce...la seule vérité est celle de vendre le surplus pas l’intégral.... !!

     

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    • #77549
      Le Décembre 2011 à 20:39 par kirikoo
      Louis XVI à la télévision

      Il est de bon ton aujourd’hui de railler le règne de Louis XVI. Je trouve aussi que l’article et les commentaires manquent de hauteur. On peut critiquer Michelet mais à juste raison, il comprend que ce règne clôt un cycle et que la royauté a été déjà dépouillée de sa justification par le règne de Louis XV (par la Poisson, femme détestable issue du milieu bourgeois de la finance et qui tenait Louis XV par un réseau bien organisé de prostitution, tout un symbole). On peut aussi donner comme cause le règne précédent de Louis XIV qui en voulant contôler l’aristocratie a rendu son règne inorganique, en se l’attachant à sa cour. Ce sont à la fois des causes profondes qui créent les révolutions et des causes sociologiques (la longue montée en puissance de la classe bourgeoise). Ce n’est pas tel ou tel rôle, derrière les apparences du monde dit réel se cachent toujours des forces invisibles. Le ver était déjà bien dans le fruit et il suffit alors d’un événement pour faire tomber la pomme. Cet évènement, on le sait, est le rapport amoureux et sexuel entre Louis XVI et sa femme (non il n’était pas impuissant !). On pourra remarquer aussi que s’intéressant aux sciences et à la marine, il a permis aux américains de battre les anglais. Mais bon c’est une autre histoire. La justification des rois était d’ordre métaphysique et cette justification était déjà trop mal en point pour que l’histoire ne suit pas sa pente fatale.
      Le fatalisme en histoire, cause invoquée par Tolstoi, devant la grande multiplicité des explications...

       
    • #77644
      Le Décembre 2011 à 09:50 par Marion
      Louis XVI à la télévision

      Vous avez apparemment compris bien des choses...

       
    • #78814
      Le Décembre 2011 à 10:10 par Marion
      Louis XVI à la télévision

      Ma précédente remarque s’adressait à Spirit.

       
  • #77614
    Le 23 décembre 2011 à 00:54 par Damien
    Louis XVI à la télévision

    Merci pour ces quelques "rappels". Je n’ai pas vu le téléfilm en question, seulement assisté à une scène en cour de tournage lors d’une visite à Versailles il y a quelques mois.
    Avez-vous de bons titres de film à conseiller sur la Révolution ?

     

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    • #77959
      Le Décembre 2011 à 10:17 par Marion
      Louis XVI à la télévision

      Hélas non. Sur le règne de Louis XV, j’ai nommé "Le Soleil noir", que j’ai vu (je ne l’ai pas revu, mon esprit critique s’exercerait alors peut-être) comme remarquable.
      Sur la Révolution, il y en a sûrement, ils ne me viennent pas à l’esprit.
      J’ai évoqué l’hypothèse de faire en ligne une lecture critique du film en deux parties "La Révolution française".

       
    • #78451
      Le Décembre 2011 à 13:16 par kirikoo
      Louis XVI à la télévision

      C’est sans doute trop difficile de faire un film qui embrasse tous les aspects de la Révolution française, pour moi Danton de Wajda est sans doute une référence puisque ce cinéaste ne cessera de s’interroger sur la noirceur de la modernité. Quant au film de Louis XV, le soleil noir, je ne suis pas assez historien pour juger des faits qui sont présentés. Néanmoins j’ai noté un gros mensonge ou une grosse ignorance dans ce film. La marquise de Pompadour ne pouvait tenir Louis XV pas les sens à cause d’un problème gynécologique. C’est elle qui organisera les rencontres entres les filles du peuple et le roi dans le parc au cerf pour occuper son chéri qu’elle sait dépressif et faible. Tout cela est décrit dans un très bon livre, le goût du roi et tout cela était su à l’époque, le roman de Sade, Aline et Valcour parle de cela. Elle ne ferme pas les yeux comme cela est dit dans le film, elle est l’instigatrice cynique de la déchéance de son roi.

       
    • #78805
      Le Décembre 2011 à 09:29 par Marion
      Louis XVI à la télévision

      Ce que vous dites de la pédophilie royale est bien ce que j’en dis, et "Le Goût du roi" est un livre référence.
      Je n’avais pas souvenir que dans "Le Soleil noir" la chose ait été présentée de façon mensongère. Ce que j’en sais, c’est que c’est bien la Pompadour qui tenait le roi par les sens : une fois infectée et interdite de coucher avec lui, c’est bien elle lui a organisé ses plaisirs.
      Cette femme fut une plaie pour le pays, à tous points de vue.

       
    • #88686
      Le Janvier 2012 à 21:09 par spirit
      Louis XVI à la télévision

      La Pompadour était,quand même,une femme de goût...les arts français lui doivent beaucoup...voyez l’école militaire financé grâce à son mentor Marigny(qui sauva aussi le Louvre de la destruction)..voyez la place Louis XV (la concorde)...Gabriel,le petit-trianon...le style Louis XV,en somme !!!

      Sa roture l’avait condamné plus sûrement que la vérole mais sa prestance et son nom ont traversé les siècles..qu’on en dise du bien ou non !

       
  • #82641
    Le 5 janvier 2012 à 17:50 par Kyriel
    Louis XVI à la télévision

    La mise en place des assignats et les français étaient plus pauvres après du fait de l’envolée du prix des denrées X300 voire plus pour certaines.
    Une belle escroquerie pour les gens du "petit peuple"

     

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    • #95883
      Le Février 2012 à 13:00 par youssef
      Louis XVI à la télévision

      la légende officielle nous décrit louis XVI comme un petit bonhomme( en tout d’après la propagande déchaînée des révolutionnaires), également comme un homme gauche, impuissant et peu sûr de lui...je sais de source sûre que le roi mesurait 1m90, était bon cartographe, connaissait, dit-on, parfaitement la langue anglaise, était bon chasseur...était-il impuissant ? le mystère demeure entier à mes yeux...si quelqu’un veut bien me renseigner- preuve à l’appui...