Egalité et Réconciliation
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D’Hillary Clinton à Rachel Corrie

De notre envoyé spécial au Venezuela

Notre intention présente n’est pas d’en rajouter à la colère, à la stupéfaction, à l’indignation qui ont embrasé les cinq continents suite à l’inqualifiable agression de la Flottille de la Liberté : nous nous sommes brièvement exprimé à ce sujet (1), rappelant un autre drame, celui du USS Liberty, attaqué, le 8 juin 1967, par l’aviation israélienne : il s’agissait alors de simuler une agression égyptienne qui aurait justifié l’entrée en guerre des USA au côté d’Israël.

Autrement dit, un mini Pearl Harbour ou un mini 11-9. Qui vole un œuf vole un bœuf et qui sacrifie 34 hommes de sa propre marine pour entrer en guerre contre l’Égypte peut bien sacrifier trois milliers de pékins pour envahir l’Afghanistan. Hasard ou non, l’agression contre la flottille intervient au moment où Hillary Clinton se fait la porte-parole de la Maison Blanche dans ses accusations de soutien au Terrorisme formulées contre Hugo Chavez.

Autre hasard ? Nous ne le croyons pas, nous souvenant que l’ancien président, son mari, avait été victime d’un ’’mini bulldozage’’ en termes kissingériens, d’un ’’character assassination’’ par Mle Lewinsky interposée pour n’avoir pas, précisément, fait montre d’assez de zèle dans le service des intérêts sionistes. Son épouse a donc été, semble-t-il, choisie pour redorer le blason conjugal, ce qui, au pays de Wilson, Roosevelt, Nixon, Bush & Son, signifie emboucher la trompette de la charge de la US Cavalry dans le meilleur style de Coppola. Il se trouve que dans notre article "Anachronisme grossier à Madrid" nous avons cloué ses castagnettes à la cour madrilène coupable d’avoir, trois mois avant la dévouée ex - "first lady", lancé ses accusations contre Hugo Chavez, avec l’anachronique prétention de lui demander des comptes, comme si l’homme au Pouvoir à Caracas était encore son vice-roi. Il nous faut donc remettre ça, fessant le maître après le valet, signifiant à l’un comme à l’autre à partir de quelques exemples pris parmi tous ceux que la stratégie criminelle du premier a enfantés ; que le phénomène du Terrorisme international, bientôt transformé en Terrorisme "islamique" par les media "aux ordres" et ceci en dépit de l’absurdité même du concept, comme si on pouvait qualifier d’islamique ce qui est formellement interdit par le Coran ; que ce phénomène, donc, est une émanation essentielle de la stratégie yankee et une création de ses services "spéciaux’’.

Ainsi, les Talibans mêmes - que lesdits media ’’aux ordres’’ nous présentent comme le summum de l’affreux, comme la menace mortelle contre le monde civilisé incarné par les spectacles d’Hollywood et de ’’Smack Down’’ - ne sont-ils qu’une création de la CIA, à partir d’une centaine de jeunes Arabes rassemblés dans la villa ’’Baït el Ansar’’ à Peshawar, University Town, venus de tous les "coins" du Globe mais en particulier des USA, leurs chefs vivant dans de somptueuses villas particulières, leurs poches gonflées de rouleaux de Dollars.

Alors que les authentiques Moujahidine afghans, déjà éprouvés par une décennie de guerre, livraient la sanglante bataille de Jelallabad contre l’armée nationale afghane encadrée par les ‘left-behind’ de Moscou, les dits jeunes Arabes étaient gardés en réserve, non pas certes pour combattre l’envahisseur "infidèle" en retraite mais bien pour jouer leur rôle déstabilisateur de l’Afghanistan une fois son évacuation terminée et l’État islamique instauré à Kaboul. L’opinion mondiale, privée des regards dans les coulisses, fut donc invitée à croire en la génération spontanée d’une armée d’"éatudiants’’ en islamologie, soudain devenus experts en armes de guerre avant que de le passer en haute technologie électronique, au point de pouvoir, du fond d’une grotte afghane, sans électricité ni communications, planifier la fin tragique des "Twin Towers" ; ceci après avoir à Kaboul instauré la caricature de l’État islamique chère aux media "aux ordres" et aux caméras toujours bien placées en dépit du totalitarisme ambiant (quel héroïsme et quelle astuce de la part des cameramen !) des scènes de lapidation et de pendaisons publiques.

Pas un mot, bien sûr, du fait que tout ceci a été payé en Dollars, portant le "blueprint" de la CIA ; encore moins du rôle réel de l’entité wahabite Al Qaïda, enfantée par les Talibans : déstabiliser le monde musulman, plus exactement les pays tels la Russie et la Chine en y exacerbant le séparatisme des minorités musulmanes (2), de contrer l’influence de l’Iran chiite. Et c’est ici que l’absurde désigne l’imposture : si l’on voulait vraiment mettre les Talibans et leur prétendu rejeton Al Qaïda hors d’état de nuire, le bon sens impliquait que l’on s’alliât à la République Islamique d’Iran.

Mais qu’est-ce qu’Al Qaïda ? Un mythe, un fantôme... une nébuleuse. Tout Musulman ayant la rage au cœur – il n’y a pas que les Musulmans à l’avoir mais, veut-on nous faire croire, ils sont les seuls à l’exprimer par le terrorisme – mais pas assez futé, surtout pas assez politiquement éduqué pour comprendre la manipulation dont il est l’objet, est donc un membre potentiel et théorique d’Al Qaïda. Il suffira de sa récupération par certaines sectes pseudo-musulmanes florissant à travers le monde occidental avec la complicité des gouvernements qui affectent de voir en elles les représentants attitrés de l’Islam et les interlocuteurs valables des communautés musulmanes (3) pour qu’il devienne un membre actif de ladite nébuleuse. Il suffirait pour combattre le terrorisme prétendu islamique d’appliquer à ces sectes les lois dont elles relèvent... mais les ’autorités’ s’en gardent bien et ceci dans le cadre de la stratégie que nous avons abondamment décrite (4).

Ce sont elles qui notamment produisent les Laurel and Hardy du terrorisme, tels le nouveau Fred Astaire à semelles pétantes ou celui qui plus récemment s’était barbouillé les cuisses de matière inflammable ; ne faisant certes aucun mal immédiat à leurs co-passagers mais alimentant à peu de frais le mythe du Musulman au couteau entre les dents, agressant le monde occidental pacifique et civilisé tout en apportant toutes les justifications nécessaires au gendarme yankee et à son flicage de la Planète, incluant l’invasion militaire des pays suspects, surtout s’ils ont un intérêt géopolitique ou pétrolier.

Considérations qui nous ramènent aux accusations portées contre Hugo Chavez tant par le maître de Washington que par le valet de Madrid alors que de toute évidence, le premier est en train de mettre en place un système d’encerclement stratégique et d’agression militaire contre le Venezuela. On l’a bien compris, il s’agit ici d’une action psychologique à l’échelle planétaire destinée à préparer l’humanité tout entière à réagir, comme le chien de Pavlov, dans le sens voulu, à agréer la définition imposée des ’’bons’’ et des ’’méchants’’ et surtout à se soumettre.

C’est là le point essentiel : la soumission au prétendu Nouvel Ordre Mondial (expression médiatique apparue pendant le Gulf Show de 1990-1991) dirigé par le tandem Israël-USA. Le rôle des médias internationaux est d’une importance liée à celle de la manipulation que nous venons de dire. Prenons un exemple flagrant : qui n’a vu et revu la scène du jeune manifestant chinois tournée le 4 juin 1989 sur le fameux Square Tien-an-men, faisant seul face à une colonne de blindés ? On notera que le conducteur de l’engin lui faisant face manœuvre afin de l’éviter, que ledit ex-manifestant est toujours vivant et même, croyons-nous, libre, dans cette terrible dictature policière qu’est la République Populaire de Chine.

Qui a cependant entendu parler, qui se souvient encore de Rachel Corrie (5), la militante non-violente américaine, délibérément écrasée (il lui passa deux fois sur le corps) par le bulldozer de l’armée israélienne auquel elle entendait barrer l’accès à la maison palestinienne qu’il allait détruire dans le cadre des opérations menées dans Gaza ? Qui par ailleurs se souvient encore du tir au but du tank yankee, le 8 avril 2003 à Bagdad, sur l’Hôtel Palestine abritant la presse internationale, tuant ou blessant délibérément une poignée de journalistes ? Peu de monde, bien sûr, mais cela importe relativement peu aux stratèges de Washington, comme il importe peu à ceux de Tel-Aviv que l’on se souvienne ou non de Rachel Corrie, que l’on s’indigne ou non de son assassinat comme de celui des 19 activistes humanitaires de la Flottille ’’Liberté’’.

On peut même supposer que la stratégie psycho-médiatique israélo-yankee consiste précisément à frapper l’opinion par des incidents de ce genre, par des crimes dont il est prévisible qu’ils choqueront l’opinion mondiale. Est-ce donc, de la part des états-majors qui les planifient, de la pure provocation ?

Gardons à l’esprit qu’à Washington comme à Tel-Aviv on se considère comme investi d’une mission historique universelle impliquant la fonction de police planétaire. Or, toute police a le droit de commettre des actes de violence et les règlements ne sont pas les mêmes pour les policiers et pour les simples citoyens. Que demain des soldats cubains, vénézuéliens, chinois, iraniens ou syriens se livrent à des exactions et crimes de ce genre, et nous verrions quel ouragan de désapprobation secouerait la Planète. Sans doute même serait-ce là la justification de nouvelles interventions militaires de l’Oncle Sam et de ses valets... comme en Irak pour une affaire d’armes de destruction massive qui n’ont jamais existé, comme en Afghanistan suite au ’’9-11’’, pour une affaire de QG du terrorisme international qui n’a davantage existé.

Les crimes tel celui auquel nous venons d’assister dans les eaux internationales au large de Gaza, tel celui de l’Hôtel Palestine, tels tous ceux auxquels nous ont habitués pour en faire une routine les tueurs et tortionnaires sionistes et yankee, sont donc des actes délibérés, aux conséquences psychologiques, stratégiques et médiatiques calculées et dosées dans le cadre du conditionnement du genre humain en vue de sa soumission totale et définitive à la Mafia – car, nous ne croyons ni vain ni déplacé de persévérer à le répéter – c’est effectivement elle qui en fin de compte concrétise et synthétise l’union de la CIA, du Mossad, des cellules occultes qui constituent le Nouvel Ordre Mondial ; elle dont les méthodes n’ont rien gagné en humanité depuis que les Meyer-Lansky y ont remplacé les Al Capone. Nous sommes donc ici dans le cas de figure du Terrorisme intégral qui consiste à signifier au genre humain sans distinction de race, de sexe, de culture : nous sommes au-dessus des règles les plus élémentaires de la morale et les lois et conventions internationales nous servent de serpillère pour nettoyer le sang des femmes et des enfants de ceux qui rechignent à se soumettre à notre tyrannie, à l’esclavage tel que jamais l’Histoire n’en a gardé la mémoire !

(1) Dans notre article ’’Du USS Liberty à la Flottille de la Liberté ’’, sur le site d’ « Égalité et Réconciliation ».

(2) Par définition, le séparatisme à motivation islamique est une absurdité. L’attitude de communautés musulmanes qui se replient sur elles-mêmes, ou pire se retranchent dans le séparatisme, constitue l’aveu de leur incapacité de présenter l’Islam de façon intelligible à leurs compatriotes.

(3) Les poseurs de bombe du 21 juillet 2005 et Kelkal étaient membres de la même secte dite ’Tabligh’ qui recrute essentiellement chez les Européens drogués, si nécessaire en leur donnant en mariage des filles membres de la secte. Ladite secte dispose de fonds aussi formidables que suspects quant à leur origine, lui permettant de nourrir-loger dans le monde des centaines de milliers d’oisifs d’autant mieux utilisables qu’ils seront tenus par leur addiction et leur dépendance matérielle. Née et très implantée au Pakistan, la secte y était, dans les années 1980, qualifiée de traître (’Monafiqine’) par les Moujahidine afghans, notamment pour ses prêches désarmistes.

(4) Ces sectes – le Tabligh notamment – jouissent du quasi-monopole de la représentation de l’ « Islam » en Occident, de la sympathie des ’pouvoirs’, qualifiées de ’modérées’ pour leur apolitisme, en dépit de leur intolérance fanatique... qui les oppose donc à l’Islamisme, qui lui, précisément, enseigne la doctrine politique de l’Islam. Ainsi donc, la formule ’terroristes islamistes’ est-elle doublement absurde et mensongère : d’une part parce que, dans le cadre du Jihad, le Coran interdit tout dommage à des non-combattants, de l’autre parce que, précisément, les sectes qui produisent les poseurs de bombes sont – et le proclament - apolitiques et donc opposées à tout projet islamiste.

(5) S’en souviennent sûrement les activistes de la solidarité palestinienne qui donnèrent à leur bateau le nom de la jeune femme martyr. À l’heure où ledit bateau vient d’être, comme l’ensemble de la Flottille de la Liberté, capturé par la marine de guerre sioniste, il est à souhaiter que ce nom devienne un symbole et soit honoré et remémoré comme tel, qu’il figure comme nom de rue à Téhéran comme à Alger, à Caracas comme à Ankara...