Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Attaque de Merkava sur la télé française !

Tous aux abris ! Ça pilonne de tous côtés ! Une préparation d’artillerie jamais vue en télé ! Des obus de tous calibres, talk-shows, fictions, JT, docus, débats, spéciales, c’est le bombardement de la fin du monde ! Mais, pourquoi ?

 

 

On se calme. Dans l’excellent film En pleine tempête (The Perfect Storm) avec George Clooney et Mark Wahlberg (sans oublier la troublante Diane Lane), l’histoire dramatique de pêcheurs d’espadons qui risquent leur vie pour bouffer, deux dépressions se soulèvent au large et se rencontrent, pour donner la plus formidable tempête jamais vécue au cap Flemish.

Eh bien ce qui nous arrive depuis le début de cette maudite année 2015, c’est un peu pareil. La violence de la campagne de propagande qui n’en finit pas s’explique de manière simple : d’abord, il y a eu la méga boulette des frères Kouachi et de leur pote Coulibaly, ça c’est la première couche, puis l’anniversaire de Shlomo Auschwitz, qui fête ses 70 ans, ça c’est la deuxième couche. La conjonction de ces deux phénomènes, qui n’arrive heureusement qu’une ou deux fois par siècle, a provoqué une furia médiatique à s’en faire péter les tympans.

 

 

Au milieu du bruit et de la fureur, de la poussière et des ruines, nous essuyons nos yeux clignotants, nos oreilles bourdonnantes, tout en essayant d’identifier le larsen qui sert de bruit de fond à ce tableau apocalyptique. Ici, on aperçoit la grosse Maïtena Biraben, bien connue des dissidents, une espèce de mamie légèrement à l’ouest (après un choc ?) devenue l’avocate bénévole du système ; pas loin d’elle, Virginie Linhart, devenue auschwitzologue, une profession qui rapporte ; là, une bande de racailles ou ce qui y ressemble sur LCP, la chaîne qui refuse fusionner avec sa petite sœur Public Sénat – alors que c’est exactement la même sauce jaunâtre, ce mélange qu’on t’injecte dans le macdo –, un budget multiplié par trois en dix ans, LCP qui nous propose apparemment, on commence à mieux voir, une émission sur la syntaxe et l’orthographe, consacrée à, à, attendez, Larsen, non, Hassen Chalghoumi, l’imam des caves ; et puis on aperçoit des élèves un peu turbulents se faire gronder à, à, à Auschwitz, ah, et on distingue le sémillant Antoine de Caunes, toujours aussi jeune et illettré, ça doit être Le Grand Journal. Allons voir tout ça de près.

 

La traque du terroriste du Zénith de Strasbourg !

 

JPEG - 51.8 ko
Si vous apercevez cet homme, recherché par toutes les polices de la pensée, faites très attention, il est capable de vous faire rire, ne l’approchez surtout pas, mais dénoncez-le à la Kommandantur la plus proche.

 

Ceux qui ont suivi l’émission d’humour politique Le Supplément sur Canal+ ce 1er février 2015 ont bien rigolé. La juge au regard vide Maïtena Biraben reçoit le très charismatique ministre des Finances Michel Sapin et le sombre Sanjay Mirabeau, avocat de Dieudonné. Un début de démocratie sur Canal, la chaîne des procès à charge et de la pensée unique !

Croyant marquer un point, la juge des libertés déclare :

« On rappelle que la liberté d’expression en France n’est pas absolue. »

Et sort son deuxième atout, probablement préparé en laboratoire, les statistiques :

« Sanjay Mirabeau, on est dans un pays où y a eu 101 % d’augmentation d’actes antisémites le mois dernier, vous pensez que cette phrase, la même, j’peux pas la redire… la dire à un français qui serait juif… »

Devant le manque de repentir de Mirabeau, qui a l’air de s’emmerder, Sapin, qui jusque-là contenait sa colère, précise sa pensée en partant dans une diatribe à double tranchant :

« Le blasphème en France, c’est pas un délit. L’expression est libre sur les religions, par sur l’antisémitisme, pas sur l’apologie du terrorisme, d’une manière ou d’une autre, que ce soit dans un spectacle ou que ce ne soit pas un dans un spectacle. »

Sapin rappelle qu’on peut blasphémer sur les religions ; il oublie qu’on peut donc aussi blasphémer sur la religion juive.

Le débat perd brutalement en solennité quand on apprend que Valls s’est fait traiter de « Mussolini trisomique » par Dieudonné. Pourquoi « Mussolini » ?

 

On refait Auschwitz

 

JPEG - 84.5 ko
Virginie Auschwitz

 

Refaire l’Histoire, c’est à la mode. Et quand on peut refaire la Shoah, c’est encore mieux, parce que ça passe direct à la télé. Et si on peut replacer la chose une seconde fois, c’est tout bénef. France 3 a rediffusé le 18 janvier le doc de Virginie Linhart Ce qu’ils savaient, les Alliés face à la Shoah.

Écoutez Virginie, interrogée par RLHD.TV :

« Tout à l’origine, j’ai écrit un livre qui s’appelle Le Jour où mon père s’est tu, qui est sorti en 2008, et qui racontait mon enfance d’enfant de parents révolutionnaires, qui pensaient à la révolution, qui pensaient que les jours seraient meilleurs ; et dans ce livre qui est un long récit, j’ai un chapitre qui s’appelle “Survivants”, où je faisais un parallèle entre les enfants issus de la Shoah, et les révolutionnaires de 68, puisqu’il y avait beaucoup de juifs dont les parents avaient été rescapés de la Shoah… Et à partir de ce parallèle, qui a intéressé pas mal de gens… »

Oui, dont Zemmour. Bon la suite on va vous la raconter : Virginie fera coup sur coup deux docs sur la Shoah, d’une nécessité et d’une nouveauté foudroyantes. Et comme on est des journalistes sérieux, on a lu son livre. C’est très triste, car son père ne parlait jamais en famille : il se consacrait entièrement à son courant trotskiste prochinois, qui engageait ses militants à tout quitter pour se fondre dans la classe ouvrière, et la transformer. Sauf que ça n’a pas pris, parce que ces grands théoriciens n’ont jamais compris une chose essentielle : la classe ouvrière a toujours préféré se fondre dans le système que de le détruire. Il fallait pas être Poincaré (préféré à Einstein) pour comprendre que les ouvriers, en Chine, n’avaient pas forcément la belle vie. Le livre ne s’enfonce pas, et c’est dommage, dans la jungle politique de ces allumés qui avaient tout faux depuis le départ, il se perd dans des silences pesants, pesants pour l’auteur et pour le lecteur. Le seul aspect sociologique intéressant du bouquin, c’est le défilé des « fils et filles de » des grands leaders de cette branche trotskiste stérile : le fils d’Henri Weber, le fils Castro, le fils de Benny Lévy, la fille de Jacques-Alain Miller, la fille de Costa Gavras, la fille de Blandine Kriegel… Pauvres héritiers !

Assez pleuré, quittons l’impasse trotskiste des années 70 pour atterrir 30 ans plus tard dans le 93, en évitant les rafales de kalachnikovs. Et Robert Linhart ? Il se suicidera en 1981, avant l’élection de François Mitterrand. Mais survivra à son suicide, pour se murer pendant vingt-quatre ans dans le silence. Quelque part, logique.

 

JPEG - 66.6 ko
Imam de la République sioniste (titre entier)

 

Nous sommes le 8 février 2015, sur LCP, et le doc s’appelle « Hassen Chalghoumi : imam de la République ». On le prend en cours mais, vous le croirez ou pas, la première image qu’on se mange, c’est Cukierman qui s’adresse en aparté à Chalghoumi :

« Y a eu des cris, les enfants de Gaza dans la mosquée… »

On dirait que Cukierman, dans le cadre d’un échange interreligieux, s’est fait un peu houspiller dans une mosquée. Chalghoumi le rassure à moitié :

« Même si je parle il y a un risque de crier, de râler. »

On sent tout de suite que le rôle de Chalgou est de faire le tampon – pas facile – entre les religions juive et musulmane. L’écrivain de romans de fiction farfelue Marek Halter confirme :

« Il est un des rares dans le monde musulman à être engagé aussi pleinement dans l’amitié avec les juifs. »

Après ce doc, on a le droit à un bonus, le débat. Et devinez avec qui ? Sfeir, Chalghoumi et Fourest ! Un plateau 100 % démocratique, qui respecte à mort la pluralité d’opinions. Caro livre sa première sentence :

« Il est un des rares imams à parler clairement contre l’intégrisme. »

Dans le doc, Chalgou est critiqué par l’imam d’Ivry, Mohamed Bajrafil, inconnu au bataillon, qui ose parler de la Palestine et de comme quoi Chalghoumi prendrait toute la place et parlerait à leur place dans les médias et serait pas trop trop légitime. Chalgou justifie son étonnante surface médiatique et son positionnement :

« Un imam avec Mahmoud Abbas ça fait pas la une. [...] J’ai pas trouvé des médias quand j’étais à Ramallah mais j’ai trouvé tous les médias quand j’étais à Tel-Aviv. »

« Va en enfer avec tes amis sionistes ! »
(une des insultes reçues par Chalghoumi)

 

JPEG - 72.7 ko
Grâce à sa haine télépathique, Caro a le superpouvoir de déformer le visage
de son voisin

 

Chalgou égrène alors la liste de ses ennuis :

« Je suis protégé par la police par le ministère de l’Intérieur… Ça fait 17 menaces de morts je l’ai eues… Ma fille la pauvre elle a pris 20 kilos… »

Personne ici ne cautionne les menaces qui sont proférées à l’égard de cet homme. Mais sa position est difficile. L’animatrice Émilie Aubry entame une presque bonne question :

« La polémique sur qui sont les musulmans que les journalistes vont chercher dans les médias… »

Mais la Fourest a réponse à tout :

« Il faut bien donner la parole à des gens qui essaient de porter une autre vision de l’Islam… Il était temps qu’on voit les musulmans réellement modernistes… Plus on verra Hassen Chalghoumi à la télé, plus le racisme antimusulman baissera. »

Là, tu t’avances un peu, cocotte. Mais le meilleur est à venir. L’analyse de l’intellectuelle femeniste sur la multiplication des jeunes djihadistes français :

« Ils ont envie de quoi ? D’adrénaline, de testostérone… En plus ils ont bien compris qu’ils allaient violer à tire-larigot… Faut voir dans quel état elles reviennent les filles qui sont parties en Syrie. »

Tout part en couille. Fallait pas l’inviter. Heureusement (!) qu’Antoine Sfeir intervient, en introduisant trois grammes de complexité dans le débat :

« Ceux qui apportent le poison, c’est-à-dire les Saoudiens et les Qataris… Ce sont nos alliés stratégiques. »

Oui mais là ça devient un peu trop compliqué pour le plateau. Fourest, partie en roue libre, en profite pour mettre un coup de griffe en passant à son prédateur :

« Il n’y a plus de nuance entre le Front national et Éric Zemmour. »

Un sacré scoop. Pour finir, donc un peu tard, une remarque qui aurait pu déclencher un vrai débat, dans la bouche d’Aubry :

« Y a aussi infiniment de violence dans l’Ancien Testament… »

Émilie, tu tiens vraiment à ton job ?

 

JPEG - 79.2 ko
La vraie question :
pourquoi parler d’Auschwitz ?

 

Après le débat superflu entre pingouins qui pensent la même chose, il y a le débat désopilant entre bovins qui pensent la même chose. Accrochez-vous, ça va être du lourd. On aurait voulu déconner à mort sur le sujet, on n’aurait pas fait mieux. C’est vrai que quand on mélange un animateur qui n’en a rien à foutre, un prof sorti tout droit des éliminatoires de Secret Story, des lycéens qui causent avec le pistolet de l’Éducation nationale sur la tempe, et une brochette de propagandistes fatigués fatigants, on ne peut obtenir qu’un gros éclat de rire.

Vendredi 27 janvier 2015, sur le plateau du Grand Journal, Antoine de Caunes s’adresse au prof d’histoire géo :

« On vous a reçu il y a quelques semaines pour ce très beau film, Les Héritiers, qui marche très bien en salles, je vous en félicite, un film tiré de votre expérience et qui raconte comment une classe, difficile, euh, apprend l’histoire de la Shoah à travers le témoignage d’un survivant. »

Suit un extrait du discours de François Hollande au Mémorial de la Shoah à Paris :

« Je sais ce qui vous tourmente. Qui parlera des camps, qui parlera de la Shoah, quand vous ne serez plus là. Je vous fais cette promesse, qui est un engagement. La République française n’oubliera jamais. »

On va vérifier ça tout de suite en plateau, avec les élèves sélectionnés (sans jeu de mots, hein). De Caunes :

« Nicolas Boivin, euh, ça fait deux ans que vous emmenez vos élèves en visite à Auschwitz, je voudrais savoir comment cette idée est née.

– Alors oui ça fait deux ans que je les emmène, euh, parce que quand j’ai pris mon poste, je me suis aperçu que j’avais beaucoup beaucoup d’apprentis qui étaient antisémites, et quelques uns négationnistes. […] Ce qui est très important dans cette démarche c’est vraiment de leur faire comprendre qu’ils vont être les passeurs d’histoire, qu’ils vont voir une autre histoire sur place… »

Dans le public, les apprentis en question se passent le micro : un bègue, et un qui zozote. Ça date d’avant ou d’après le voyage en Pologne ?

 

JPEG - 63.8 ko
On espère que ses élèves sont revenus vivants

 

Antoine de Caunes avise un adolescent :

« Vous entendiez parler de ces propos négationnistes avant, avant la visite ?

– Oui, on en entendait parler, dans la vie de tous les jours, les gens qui nous entourent, après voilà, comme i dit Quentin ou Michael… Sur les réseaux sociaux, beaucoup, euh, après dans les transports en commun aussi, les gens i parlent autour d’eux on en entend parler, même autour de nous dans la famille y a toujours des personnes qui sont euh, qui y croivent que, que ça n’a pas existé voilà. »

Apparemment des négationnistes évoluent en transports en commun. Penser à vérifier si Faurisson ne conduirait pas un car scolaire. Les élèves ayant des difficultés à parler français, de Caunes se tourne vers le prof :

« Nicolas Boivin, des élèves farouchement négationnistes, vous en avez eus en classe ?

– Alors cette année j’en ai eu un, euh qui écoutait à foison euh, la propagande d’un certain Dieudonné… »

Le journaliste Karim Rissouli intervient avec son brio habituel :

« Mais qu’est-ce qu’i disait concrètement lui, c’était quoi son discours sur la Shoah, sur les camps…

– Alors c’est assez terrible pasque i disait que c’était une manipulation, toute simple, pour justifier la création d’un Etat, juif [il a du mal à prononcer le terme maudit], Israël [il déglutit], et donc que pour eux, enfin pour lui notamment, c’était vraiment que ça, c’était on a inventé les camps pour donner une terre aux juifs. »

Aphatie, la voix brisée par l’émotion, et la colère froide :

« Qu’est-ce qu’on dit à quelqu’un qui raconte ça, qu’est-ce que vous lui avez dit ?

– Alors déjà on a envie de s’énerver au départ, et pis après on se dit on est prof, on ne s’énerve pas… A son retour ça a été le changement total, il a compris enfin qu’il avait été berné, qu’il a été manipulé par une certaine partie de la population. »

JPEG - 68.2 ko
La cure thermique à Auschwitz (payée par la région) permet de changer d’avis

 

De Caunes abat le joker absolu, un Noir qui fait la promo de la Shoah, accessoirement coscénariste du film Les Héritiers, Ahmed Dramé :

« Et à votre tour vous vous promenez de lycée en lycée, et vous montrez le film… 

– J’ai une parole qui est écoutée par les jeunes, on m’écoute beaucoup plus… »

On se demande si l’Éducation nationale a casté un jeune juif pour faire la tournée des bahuts et parler de l’esclavage…

On retiendra ce dernier mot de Nicolas Boivin, qui porte la nigauderie à un niveau rarement atteint :

« En plus le complot c’est quelque chose qui leur plaît beaucoup, naturellement, je ne sais pas pourquoi. »

Eh ben on va t’expliquer, mon pote : c’est parce que parfois y a des gens qui n’aiment pas forcément qu’on les prenne pour des abrutis ! Tu vois, Nico, des fois, quand y a un évènement, et que tous les médias se précipitent pour dire A, il y a des gens qui réfléchissent et qui disent B. A c’est facile, tout le monde le voit, mais B, il est caché derrière A, et souvent, A se fout devant pour pas qu’on voit B. Y en a que pour A, et B il peut aller se coucher. Quant à C et compagnie, on n’en parle même pas : ils existent tout simplement pas. C’est compris ? On a pris des mots et des images simples, pour toi.

Un peu mauvaises langues, on appréciera la sortie de Natacha Polony, qui tortille de tous les côtés pour se sortir de cette nasse. La punkette de droite spécialiste de l’école sent bien que l’émission vire tellement à la mascarade que toutes les personnalités compromises en plateau vont se ramasser une volée de bois vert :

« On entend deux choses dans ce que vous dites, on entend d’abord une forme de concurrence des victimes, c’est-à-dire l’idée que on parlerait trop de ces jeunes-là, ces jeunes juifs qui ont été déportés, pas assez de la jeunesse oubliée d’aujourd’hui, et y a aussi la question de la façon dont on transmet tout ça, pour que ça s’imprègne. Et là je m’adresse à vous qui êtes professeur, certains professeurs disent que en gros on s’appuie trop sur l’émotion pour parler de la Shoah et pas assez sur l’analyse politique, l’analyse historique, c’qui fait que le jour où y aura plus ces rescapés pour transmettre l’émotion eh ben on arrivera plus à faire comprendre à des jeunes qui sont de plus en plus éloignés de tout ça. »

  Et le pauvre Boivin de répondre :

« Il faut pas tomber dans l’émotionnel… »

 

La honte pour l’Éducation nationale. On savait qu’il était descendu très bas, mais là… Va te cacher sous terre, sale mammouth !

 

 

Voir aussi, sur E&R :

 
 






Alerter

17 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
Afficher les commentaires précédents