Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Pourquoi les séries françaises sont moins bonnes que les séries américaines

Vous nous connaissez, on n’est pas du genre à dénigrer la maison France [1] comme le font ces traîtres des médias que tout le monde connaît désormais. Il est un domaine où notre pays pourrait briller, grâce à sa culture et à sa créativité, c’est celui des séries TV, qui sont une industrie à la fois rentable, populaire et exportable. Peu à peu, un public de plus en plus averti abandonne le cinéma – trop cher, trop manichéen, trop communautarisé – pour les séries, qui vont plus loin dans le scénario, le réalisme, la crédibilité. Important, la crédibilité. Alors que la France a inventé le cinéma, qu’elle s’est fait piquer par les Américains au lendemain du premier conflit mondial, elle a aujourd’hui un retard quasi irrattrapable en Série, cet enfant du Cinéma et de la Télé. Pourquoi, alors qu’on sait faire du cinéma et de la télé, ne sait-on pas faire de bonnes séries ?

 

 

Pourtant, la France produit des séries depuis toujours, qu’on pense aux Saintes chéries ou à Magui, ces feuilletons familiaux basés sur des scénarios divertissants et des acteurs populaires. Oui mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, le téléspectateur veut de la série de haut niveau, bien jouée, bien ficelée, bien haletante. De la série quasi documentaire (merci Godard), de la fiction-vérité, de la fiction-information. Et si la France a connu certains succès avec des productions légères du type Caméra Café, elle ne peut même pas s’aligner sur la ligne de départ de la finale du 100 mètres en Série dramatique. Celle qui passionne les publics du monde entier (marché mondial), qui se vend à prix d’or au Mip TV à Cannes, et qui réhausse le prestige d’une télé tombée dans la fange de la pseudo-réalité et de l’info ronronnante.

 

 

Alors, pourquoi ce handicap en matière de série dramatique ? On va vous le dire. Et pour ça, on va entrer dans les détails de la fabrication d’une série et du fonctionnement interne de la télé. Souvent, quand la technique est bonne, ce sont les hommes ou les principes d’organisation qui ne le sont pas. Et inversement. Pour le dire plus prosaïquement, la télé française est de haute qualité technique, mais les hommes ne sont pas au niveau. Ils ont d’autres priorités que la qualité. Produire une série, c’est facile. Il faut un scénariste (une idée), un producteur (de l’argent), et un diffuseur (une chaîne). L’idée, c’est ce qu’on appelle la « bible » dans le métier : un dossier manuscrit qui détaille tout, le principe de la série, sa cible (les familles, les enfants, les hommes, les femmes, les adultes), son positionnement (dramatique, comique), ses personnages, leurs relations, la dramaturgie, l’évolution de la trame, etc. Tout figure dans la bible, que le réalisateur de la série – souvent son créateur – va suivre épisode par épisode, chaque épisode étant écrit, évidemment.

 

 

On a donc des tranches de 52 minutes, en général (le format 26’, pas assez addictif, semble en voie d’être abandonné), qui sont écrites et tournées comme un film de cinéma. La chaîne, ou le diffuseur, achète donc une saison sur la base du premier épisode – le pilote – qui donne le goût du reste de la saison, et en fonction de cet épisode, visionné par les gros pontes de la chaîne en question, ces derniers achètent ou pas. Un épisode peut coûter à la prod (la boîte qui tourne les épisodes et qui les vend au diffuseur) 200, 300, 500 000 ou un million d’euros. Sachant que si le premier épisode cartonne à la diffusion, et que la qualité suit dans les suivants, le public sera au rendez-vous, et les annonceurs avec.

L’épisode vendu à la chaîne tant d’euros revient en général à 80% de son prix de vente, la prod encaissant le reste en marge, ce qui lui permet de développer des épisodes suivants, une saison suivante, ou une autre série. En général, la chaîne signe pour une première saison, et la prod touche 10 à 12 fois le prix d’un épisode. Les épisodes sont donc pré-vendus, les producteurs (extérieurs) n’ayant pas toujours la ressource pour financer le projet de A à Z.

Nous voilà en 2011 avec une série dramatique française dans sa deuxième saison, Braquo. Braquo part d’une idée de base, apportée par un auteur-scénariste-réalisateur connu de la place de Paris qui truste les projets « polar », Olivier Marchal, l’ex-flic passé derrière et devant la caméra. Il essaye de faire coïncider l’esprit français en la matière (la noirceur « Melville ») avec la patte américaine (la violence, le sexe, mais surtout le rythme).

 

 

Deux ans auparavant, pour le lancement de la saison 1, Canal+ avait consenti à mettre un bon million par épisode (11 millions pour 8 unités), la presse fut arrosée du dossier de presse, avec les noms qui claquent, Anglade en premier rôle, Duvauchelle en lieutenant. Les journalistes furent invités à visionner l’épisode 1 et à apprécier. En fonction de leur papier en retour, les invitations se poursuivent. Ou pas. C’est pareil pour les accréditations à l’Élysée ou Matignon pour un journaliste politique : on ne crache pas dans son assiette si l’on veut continuer à goûter la bonne soupe.

Pour la production de fictions, si le journaliste accrédité « série » trouve l’idée faible, ou pompée sur une série américaine (The Shield, diffusée en 2002, pour Braquo), alors sa direction lui fait comprendre qu’elle n’a pas envie de perdre sa place dans les raouts de Canal (depuis, ça a un peu changé, Bolloré mettant un terme aux dépenses folles). Heureusement, la chose se présente rarement puisque les journalistes de presse écrite sont non seulement prudents, mais ils ont presque tous envie de bosser à la télé, où les salaires et l’exposition médiatique sont sans commune mesure. Voilà pourquoi la presse ne crache pas sur la télé, enfin celle-ci. L’autre, celle de Nabilla ou d’Hanouna et de leur public prétendument demeuré, sert de défouloir à la déontologie des journalistes.

 

The Shield ou l’histoire d’un flic de Los Angeles – « Mackey n’est pas un flic, c’est Al Capone avec un badge » – qui ne s’embarrasse ni de règles ni de bien-pensance :

 

Maintenant qu’on a cerné le cadre économique et médiatique de la fabrication d’une série, entrons dans sa fabrication technique, humaine. En général, celui qui apporte l’idée à un producteur est un auteur. Et souvent, l’auteur du scénario originel – la bible – devient le réalisateur de la série (aux États-Unis les rôles sont beaucoup moins fondus, il y a un nombre de postes hallucinant). Cela lui permet de toucher deux fois : en tant qu’auteur – il a des droits sur la diffusion de chaque épisode – et en tant que réalisateur, ces deux professions qui encaissent à chaque passage télé à travers les sociétés d’auteurs (SCAM, SACD, SACEM). Pour vous donner un ordre d’idée, l’auteur d’une fiction (en général ils sont deux à se partager le magot) de 90 minutes diffusée en prime time sur TF1 touche 300 euros par minute, soit 27 000 euros. Pour France 2 on est à 230 la minute, et 100 environ pour Canal+.

Les autres, les monteurs, les acteurs, les techniciens, les assistants, ne touchent que leur cachet classique. Ils peuvent être intermittents, ce qui leur permet de voir venir entre deux épisodes ou deux projets. En gros, ils récupèrent de l’argent (les jours de carence) quand ils ne travaillent pas mais ce, à partir d’un certain nombre d’heures – 507 heures ou 43 cachets – assuré dans l’année.

Benji (un prénom exemple) a écrit une bible pour Canal, un producteur de sa connaissance a « adoré » le projet, un épisode court de 5’ a été tourné, le principe de la série y figure, la chose est apportée à Canal+, qui accepte de cofinancer avec le producteur un épisode pilote. On ne lésine pas sur les moyens dans un pilote (l’épisode zéro de Game of Thrones coûtera... 18 millions d’euros), car il décide de la vie et de la mort d’une série à venir, et des rentrées qui vont avec. Le pilote est riche, soigné, rebondissant, tentant. C’est cette tentation qui va donner envie au producteur délégué par la chaîne de dire « banco, on met un million par épisode, on y croit, c’est le move, y a de la violence, du sexe, du suspense, des personnages déchirés », tout ce que le public haut de gamme recherche.

Pour le bas de gamme, il y a Plus belle la vie. Vite écrit, vite tourné, vite regardé et encore plus vite oublié. Derrière ce succès populaire qui fait la joie de France 3, une chaîne en chute libre, la production a organisé, sur le modèle américain, un pool d’écriture. Il faut en effet cracher un « 26 minutes » par jour, chaque ouvrier-auteur touchant entre 1 200 et 1 700 euros la semaine plus un petit pourcentage de droits par épisode (4 à 8%). TF1 a aussi son « atelier d’écriture », qui ne donne rien, celui de Canal+ étant dédié au cinéma, et un cinéma plutôt léger.

 

 

Le producteur et le créateur de la série future sont ravis, les tournages vont bientôt commencer, un tous les 10 jours, une date est fixée, des acteurs approchés, un casting se dessine, personne ou presque ne refuse une série. C’est l’assurance de tourner beaucoup, et longtemps. Avant, pour un acteur ou un comédien, accepter de jouer dans une série télé, devenir récurrent et gratuit, c’était renoncer au cinéma, à jamais. Car le public cinéma paye pour la rareté. Même Benoît Magimel, la star française numéro un, a accepté de jouer dans une série, Marseille, diffusée en exclusivité sur Netflix. Avec ce calcul que son public cinéma ne croisait pas le public Netflix, qui préfère regarder des films et des séries bien au chaud, chez soi, pour 11 ou 12 euros par mois. Soit un peu plus que le prix d’une seule place de cinoche !

Si le créateur de la série a imaginé la bible, ce n’est pas forcément lui qui va écrire tous les épisodes. On va lui adjoindre une équipe d’auteurs, que la chaîne ou le producteur utilise par ailleurs, internalisés ou externalisés. Ceux-là se partageront le travail qui sera supervisé par le créateur de la série, qui deviendra directeur de création ou directeur artistique du projet. C’est lui qui commande, qui donne le « la », sous la contrainte financière du producteur et du producteur délégué. Si un tournage en extérieur sur le périphérique coûte cher, on le fait quand même, comme dans une scène très impressionnante de Braquo, avec un braquage en pleine voie rapide. Bloquer le périph ou un boulevard extérieur parisien pour une scène, c’est du lourd, mais ça marque. Ça apporte un crédit inestimable à un épisode, à une série. Ça muscle et ça rend « addict », accro, pour parler français. Une série réussie est une drogue. Et comme toutes les drogues, elle coûte cher, mais rapporte encore plus.

Alors qu’est-ce qui différencie la série américaine réussie de la série française ? On y vient. D’abord, l’argent. On ne s’adresse pas avec les mêmes moyens à un public de 300 millions d’âmes avec une ouverture mondiale qu’à un public de 60 millions de pékins. L’échelle de production n’est pas la même : certains épisodes US approchent les 5 millions, soit le tarif moyen du long métrage français. Mais l’argument ne tient plus trop, car il y a des films français chers, voire très chers (200 millions pour le dernier Valérian de Besson), et la plupart des séries « prestige » sont amorties grâce à l’exportation. Depuis, la tendance est à la série française exportable chère, avec cofinancement européen.

Voici une petite idée du niveau d’écriture, de réalisation et de jeu dans The Wire, l’histoire politico-médiatique du deal dans la ville socialement sinistrée de Baltimore :

 

Une scène parfaite, aussi simple que symbolique, qui n’a pas besoin de beaucoup de dollars. Le critère financier n’est donc pas fondamental. De plus, une série avec un bon potentiel est un investissement. Et c’est cette prise de risque que les Américains ont l’habitude d’entretenir, à l’inverse des producteurs indépendants ou travaillant dans les chaînes en France. Chez nous, on n’a pas la culture de l’audace, on suit la tendance et on copie ce qui marche. Mal, évidemment, parce qu’on injecte moins de moyens humains, organisationnels et matériels dans du semi-plagiat.

Mais le pire ne réside pas là : il est dans la bien-pensance des projets et des réalisations. Même un bon projet, c’est-à-dire mal-pensant, c’est-à-dire réaliste, peut virer au fade entre les mains des « hommes en gris » du marketing qui ne pensent qu’à une chose : ne pas froisser le public. C’est le cas de France Télévisions, qui fait de la pédagogie plutôt que du réalisme dans ses fictions. La peur paralysante d’être jugé « populiste »...

Or le public veut être froissé, le nouveau public s’entend, celui qui a fait le succès de Breaking Bad, The Wire, House of Cards… Il veut se faire retourner la tête par des dialogues et des actions crus, qui sortent de l’ordinaire et le sortent de son ordinaire. Malheureusement, en France, l’abêtissement programmé du public a produit un téléspectateur lambda faux, que les producteurs imaginent friand de plomb, alors qu’il attend de l’or. Cette façon de voir a aussi permis de produire de la « merde » pendant des décennies en se disant que c’était bien assez pour ce « tas de cons ». Et les directions pensent exactement comme ça, ne vous leurrez pas. La machine à fric ne s’embarrasse pas de nuances.

Le scénariste Abdel Raouf Dafri s’est fait un nom sur Un Prophète de Jacques Audiard. Même s’il profite de cette interview pour régler quelques comptes, ces derniers sont éloquents. Et quand il aborde la problématique de la timidité suicidaire des séries françaises, Dafri est dans le vrai (si la vidéo ne se déclenche pas, vous pouvez la visionner ici).

 

On a donc moins d’argent (mais ça change), moins d’audace, et moins d’idées originales, ce qui est un pléonasme. Le syndrome de la série télé française se rapproche du syndrome Luc Besson au cinéma : pour ne pas perdre son investissement, ne faisant pas confiance à l’originalité ou au talent national, on est prêt à copier tout ce qui marche ou a marché aux États-Unis, et à proposer au grand public un patchwork boursouflé des recettes composées de morceaux déjà vus ailleurs. L’impression générale est déplorable, infantilisante, surtout pour le public cultivé, cinéphile, sériel. Qu’on ne peut plus tromper comme on le trompait avant...

Mais le pire est encore à venir : la direction d’auteurs, comme il y a la direction d’acteurs. En France, on ne travaille pas collégialement, mais individuellement ou en binôme. Et ceux qui tiennent l’écriture d’une série ne veulent pas la partager, sous aucun prétexte. Car partager l’écriture c’est partager les droits. La voracité a raison de la pluralité, et donc de la qualité finale du scénario. Ce mode de fonctionnement radin arrange le producteur, qui n’est pas obligé de nourrir toute une écurie d’auteurs...
De plus, le choix des auteurs est notoirement basé sur la cooptation, plutôt que sur la compétence. On est auteur, à Paris, parce qu’on connaît un producteur. Ensuite toute la chaîne de cooptation se met en branle. Un auteur mauvais ou moyen peut donc cachetonner régulièrement parce qu’il est entré dans le métier par le biais d’un producteur – qui peut être l’un de ses proches, ou coreligionnaire – qui a validé son entrée, et sa place ne sera alors plus jamais remise en cause. Et comme on apprend à être auteur, même un médiocre finit par devenir récurrent.

Ainsi, un noyau d’auteurs communautaires et/ou bien-pensants voit passer entre ses mains la plupart des bibles qui tournent dans le métier. Ils sont l’élite de la profession, à l’image des gros pontes du doublage qui sont tous inscrits à la CGT Spectacle. Ils ne partagent pas les gros cachets générés par les projets et réalisations. Un auteur peut gagner jusqu’à entre 25 000 et 40 000 euros par épisode écrit. Pourquoi partager ?

Pour finir sur l’argent des auteurs, même quand une série est signée, que le créateur/directeur artistique vous a (co-)choisi pour développer ses 10-12 épisodes par saison, le cachet n’est jamais automatique, complet et sûr : il faut partager avec un ou deux autres auteurs (jamais beaucoup plus en France, pays de la concurrence destructrice et non du travail collégial constructif), souvent avec un « proche » du réalisateur ou du producteur, laisser 10% à ce dernier (qui ponctionne sur chaque épisode comme Ruquier sur chaque ONPC), éventuellement une part à votre agent (10% en moyenne), qui vous trouve du boulot et entretient votre nom dans le métier, sans oublier les aléas du métier (directeur de production qui vous entube, diffusion qui s’arrête brutalement pour cause d’audience, producteur qui place sa poule ou son giton)… En France, un auteur a plus de chances de se faire voler son travail que de se faire payer. Il n’y a pas de CDI, pas de protection sociale, tout est trouble, quasiment au black. Fiscalement, les auteurs s’en sortent en déclarant ce qu’ils veulent.

 

 

Du fait que la caste des producteurs est très communautarisée en France, les auteurs vont logiquement dans le même sens – politique – et proviennent du même marigot. En gros, on est de gauche, pro-sioniste, féministe et gay friendly. C’est le minimum pour durer dans le métier. On ne fait pas d’écart en disant qu’on apprécie l’humour de Dieudonné ou que Le Bureau des légendes, la série de Canal+ sur la DGSE, s’en prend à tous les services, sauf au Mossad.

 

 

On travaille donc entre « potes », qui savent très bien ce que ça recouvre. Il n’y a pas un auteur antigay ou antisioniste dans la place, pour tout dire. C’est impossible. La charte non écrite des producteurs l’interdit. Et pourtant, c’est de sortir des rails de la bien-pensance qui fait le succès public d’une série, car le public raffole de la transgression des interdits ! Cela ne veut pas dire qu’une série doit être nazie ou qu’on doive y « casser du pédé », mais à trop respecter les statues de la bien-pensance, les séries françaises s’enfoncent dans l’insipide et finissent par devenir des vecteurs de la propagande habituelle, à l’inverse des séries US à succès.
Vous savez maintenant pourquoi la série française dramatique (ça fonctionne aussi pour l’humoristique) est de faible niveau : ce n’est pas une question d’argent, elle est simplement pleutre et copieuse.

Ici, le Nouvel Obs dézingue Versailles (2015), la superproduction tape-à-l’oeil de Canal + (27 millions pour 10 épisodes), épinglée entre autres pour sa légèreté historique, qui a majestueusement floppé en France, même si elle a été vendue en Amérique du Nord :

Le sentiment ne quitte jamais, alors, le (télé)spectateur d’assister à un vaste exercice d’épate-bourgeois planétaire : les intentions sont tellement visibles à l’écran que cela en devient balourd. Tous les ingrédients des succès à la HBO, Starz, Showtime ou à la Netflix sont là. Le kitsch est dans le détail ou plutôt dans l’accumulation des détails : l’hystérie sexuelle et les partouses bisexuelles, le sang qui gicle, les scènes de torture de l’homme de main du roi, les trahisons en guise de cliffhangers, les regards torves et les sourires pervers, les apartés cinglants, la critique postcoloniale, les allusions queer et gender friendly, le rôle éminent des femmes dans l’ombre de la cour du Roi, etc., etc.

 

Chez nous, la consanguinité idéologique qui dégouline du scénario stérilise le renouvellement et la pluralité des idées, des dialogues et de l’action. Elle éloigne du réel et détruit la crédibilité. La France étouffe sous ses « propres » interdits, et le fait de charger les séries en sexe et en violence (voir Versailles, Marseille ou Braquo) n’est pas un signe de liberté créative mais au contraire d’alignement sur l’idéologie dominante, le sexe et la violence ne remettant pas la structure profonde du pouvoir en cause. L’audace, quant à elle, est gratuite. Elle renverse les mentalités, ouvre des horizons, et fructifie sur le long terme.

 

L’analyse d’Alain Soral sur les séries américaines (extrait de l’émission Soral répond ! du 6 septembre 2015) :

Notes

[1] Malgré leur indécrottable bien-pensance, et même si la chaîne cryptée louche trop souvent sur HBO, les séries estampillées Canal+ restent les plus regardables du PAF.

Trois idées de séries pour les scénaristes, entre humour, réalisme et politique,
à voir sur Kontre Kulture

 

Voir aussi, sur E&R :

 
 






Alerter

89 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #1800847
    Le 13 septembre 2017 à 22:56 par Choc à Pic
    Pourquoi les séries françaises sont moins bonnes que les séries (...)

    Malheureusement le problème est beaucoup plus profond, et peut être étendu à toutes les productions artistiques. Déjà dans les années 60 pendant que les anglo-saxons développaient des musiques innovantes, expérimentales, sophistiquées et viscérales, nous on avait les putains de yéyés !
    On faisait encore un peu illusion grâce au prestige ancien et quelques trucs intellos comme le cinéma nouvelle vague mais c’était fondamentalement baisé.
    Je ne saurai pas expliquer précisément mais je pense que c’est le même principe : en France les élites se font par copinage, relations, mondanité, soutien de l’Etat. Il n’y a pas de montée par le seul talent, chacun tient à sa place et ne veut surtout pas prendre de risque pour ne pas lâcher le gâteau. C’est comme sous la cour de Louis XIV sauf qu’on a perdu l’orgueil national et qu’il n’y a plus de rêve de grandeur. Résultat on gâche des talents qui n’ont pas leur chance et sont tout le temps en train de se refreiner pour rentrer dans les cases. Au final on a une culture molle, conformiste et suiveuse. C’est la "France pays de caste" dont parle Delavier.
    On parle souvent du politiquement correct anglo-saxon, mais ils ont gardé un esprit d’innovation et de découverte. En France on a toujours notre esprit de petit fonctionnaire et en plus on a perdu notre impertinence gauloise. Quelles sont les œuvres françaises qui comptent depuis les 50 dernières années ? Je me pose vraiment la question.

     

    Répondre à ce message

    • #1801065

      C’est pas faux...

      Pourtant réfléchissons à la production musicale de l’autre côté de la manche.. Premièrement, l’enseignement musical dès la primaire est une tradition.. c’est sous l’ère Thatcher, qu’on a vu la musique plus ou moins disparaître des programmes scolaires au début des années 1980, pour revenir par la suite lors du changement de gouvernement.. Il y a également de nombreuses infracstructes extra-scolaires et un tissus associatif important.

      Deuxièmement, il y a à travers le pays de nombreux lieux pour se produire toutes les villes ont des pubs ou les jeunes tout juste sortis de leur garages peuvent tester leur talent face à un public.. ou leur manque de talent d’ailleurs. La préserverance c’est bien, mais ça sert surtout quant on est bien informé ?

      Troisièment, les immeubles.. C’est un détail qui a de l’importance.. Il est difficile de répéter dans un immeuble.. Là-bas même l’habitat sociale des prolos ou des classes moyennes est différent, vu qu’il s’agit en général de maison de plein pied..

      L’esprit était surtout de faire de l’argent.. et beaucoup d’argent... vu qu’un bon disque pouvait directement se vendre à travers tous les pays anglophones.. Hors de question de pistonner des nullards.. Y a de l’argent à se faire.. loads of money.. loadsAmoney (attention travaillez votre prononciation..) https://m.youtube.com/watch?v=ON-7v...

      Concrètement, l’industrie musicale était ouvert à tous les petits génies prêts à offrir le nouveau son.. Personne était assez stupide pour se tirer une balle dans le pied.. La radio BBC jouait elle aussi un rôle prépondérant en région puisqu’elles (ses radios) mettaient en avant les talents locaux qui perçaient sur la scène musicale ou les radios pirates.. Pour finir éventuellement sur l’émission musicale de la BBC, Top of the pops, qui était une véritable institution, basée justement sur le hit parade britannique. Fair play (all the way) ?!

      C’est marrant qu’un service public de qualité et un esprit libéral puisse avoir poussé le plus souvent vers de la qualité (le renouvèlement en tout cas !!) et pas un gros formatage des maisons de disque.. et des producteurs montant des coups.. En tout cas, moins qu’en France..

      Il faut dire que le piston y est sans commune mesure. Le paradoxe c’est l’impressionante qualité de notre public !!! Public qui consomme principalement des productions extra-nationales : la boucle est bouclée René !!! Sans la culture, sans l’agriculture t’es mort.

       
    • #1801195

      En complément, la chanson du clip est bien évidemment une chanson satirique concernant le libéralisme économique.. Libéralisme assez tentant lorsque on voit les blocages qui existent en France ?

      Méfiance car tout devient possible : le beurre, l’argent du beurre, le cul de la crémière en plus du patron qui te fait un bébé dans le dos.. C’est la partouze économique... bien sale... dogs eat dogs..

      D-D-Doin up the house is my bread and butter (...) une des paroles clé... en plus des maisons alignées qui défilent dans le fond..
      C’est comme en France à la même époque, la même décennie : les années 80.. L’argent, l’argent, l’argent..

      Saut qu’on y voit un prolo faire un paquet de thunes en retapant les maisons achetés pour une bouchée de pain car Tatcher avait décidée de revendre le parc locatif des logements sociaux.. Ça a profité (en dehors des entre-preneur$$$) à quelques locataires chanceux, d’avoir la possibilité de refaire leur maison pour la revendre afin d’acheter dans un meilleur quartier (meilleure écoles, plus de sécurité, meilleure chances de revendre à profit plus tard..) ; un système de classe...

      Bref, ça a dynamisé l’économie et il suffisait de se relever les manches pour faire des profits... Bon vous êtes au courant de la bulle spéculative immobilière qui suivit et la précarité des classes ouvrières et des sous-prolétaires recevant toujours moins de protection.. Ou une protection (à la marge) indispensable pour les plus démunis ne pouvant plus se loger facilement... les ghettosisants durablement dans des quartiers sans avenir et un cercle vicieux d’assitanat.

      Résultat, encore plus de pauvres... Après, toute cette merde ça fait aussi des chansons à texte.. ce qui est traditionnellement plus rare dans la chanson anglo-saxonne...

       
    • #1801500

      Putain c’est quoi cette horreur début 90’s que tu m’as sortie ?? Bon c’est marrant au niveau de l’idée mais ça pique les oreilles et les yeux ;)
      Tout ça est un vaste sujet très interessant.
      Les chansons à texte même ça on l’a perdu. Et surtout ceux qui soi-disant font des textes ont généralement la sale manie de chantonner avec une voix pseudo-dépressive, un espèce de prégnance maudite de Gainsbourg. Sinon le rap a remplacé Brassens pour les chansons à texte...

      J’avais vu une reportage très intéressant sur la musique des Beatles qui avait une analyse intéressante. A la fin des années 50 la musique d’avant garde "officielle" avait décrété la fin de l’harmonie, destructurait toutes les règles et se perdait dans des musique concrètes, atonales etc, inaudibles. Tandis que la musique "pop" s’enfonçait dans des tubes formatés à la chaine. Le génie des beatles a été d’alier l’harmonie classique provenant de la Renaissance, la musique populaire rock’n’roll avec des aspect expérimentaux d’avant-garde.
      https://www.youtube.com/watch?v=ZQS... à partir de 5mn35
      Donc tandis qu’ici l’état subventionnait des trucs chiants à la Boulez que personne n’écoutait, les anglo-saxons ont vraiment innové tout en gardant une qualité musicale et résultat plus personne n’écoute de chanson française dans le monde. Et comme tu disais ce n’est pas que grâce au business qu’ils y sont parvenus, c’est aussi par la qualité artistique.

      Le plus irritant (moins en musique plus en cinéma) c’est que les Français ont perdu leurs couilles mais pas leur côté hautain, leur mondanité parisienne. Putain il faut être fiers de soi, mais on ne peut plus se permettre de se sentir supérieurs, on n’est plus sous le Roi Soleil !
      Même la musique québécoise est plus créative alors qu’ils sont 10x moins nombreux !
      Bon on a peut être jamais été un très grand pays de musique mais il y avait un certain niveau.

      Le côté centralisateur de l’Etat français a beaucoup joué. Frédéric Delavier a fait une vidéo là-dessus qui expliquait que l’Italie, L’Allemagne était constitué de villes indépendantes qui se faisaient concurrence et favorisaient les artistes pour améliorer leur prestige. Tandis qu’en France tout se passait à Paris, donc courtisanerie mais pas émulation artistique. C’est ce qui d’après lui explique le nombre de compositeurs Allemands et Italiens à la Renaissance.

       
    • #1801504

      (suite)
      Je viens justement de lire un article sur les Goths, un des premiers groupes français qui a fait du vrai rock à l’anglo-saxonne dans les années 60, pas de la soupe yéyé. Un de leurs rares morceaux a été intégré à de nombreuses compils américaines, sauf qu’en France aucune maison de disque de les as soutenus, au contraire comme ils ne passaient pas assez à la radio leur disque ne s’est pas assez vendu et a été pilonné et ils ont arrêté la musique. C’est juste maintenant qu’ils ont gaché depuis longtemps leur carrière qu’ils sont redécouverts. D’ailleurs dans une entrevue un membre du groupe parle bien de l’attitude des élites qui a fait régresser la France en matère de culture.
      http://fuzzine.over-blog.com/articl...

      Même en littérature on se fait supplanter pendant que le petit monde littéraire parisien tourne en circuit fermé et distribue des prix uniquement sur des critères de copinage et d’idéologie...
      En culture il nous reste plus que la haute couture et la haute cuisine. Tout un symbole...

       
    • #1803333

      C’était des comédiens du genre "les inconnus".. Il reprenaient en 88 dans un clip, un de leur gag récurrent "loadsAmoney".. Les anglais sont connus pour la satire sociale et politique acerbe, l’étude des mœurs. Je trouve cela intéressant car c’est un « prolo » faisant du fric qui était critiqué... À côté ça en France en 91.. t’as la chanson "Auteuil, Neuilly, Passy : c’est pas du gâteau"... Go figure, allez comprendre...

      Ça correspond à une époque... si l’on veut comprendre la production musicale en Grande Bretagne, il ne faut pas oublier que des petits entrepreneurs par rapport aux profits qu’ils gêneraient pouvaient avoir un soutien des banques...

      C’est un peu la philosophie (néo-)libéral : les petits acteurs du marché sont les mieux placés pour savoir comment faire du fric.. Le revers de la médaille c’est qu’ils participent à la destruction ou l’érosion des infrastructures financés par la collectivité ; puisque la logique est libérale, individualiste.

      Le succès commercial de la production culturelle (musicale) au royaume unis était lié aux infrastructures (éducation + promotion, diffusion, distribution) et à la politique économique... Une production culturelle peut être impressionnante et pourtant en déclin ; l’anthropophagie vient à l’esprit car il s’agit aussi (libéralisme outrancier) de démantèlement de ces infrastructures...

      C’est intéressant ces croisements pour mieux comprendre la situation de la France...

       
  • #1800945
    Le 14 septembre 2017 à 06:55 par loulouche
    Pourquoi les séries françaises sont moins bonnes que les séries (...)

    En Europe les allemands mais surtout les anglais sont performants en la matière. Dick Wolf qui produit Law & Order aux states propose l’équivalent très british Law & Order : UK. Des enquêtes de la police judiciaire extrêmement bien ficelées menées par des équipes d’acteurs et actrices pour certains (certaines) fort séduisants. Pourtant leur vie privée n’est que très peu évoquée (pas le temps), mine de rien c’est tout l’intérêt du concept.

     

    Répondre à ce message

  • #1800979

    A lire les commentaires on dirait que les gens passent leur vie devant la Tv ou au cinéma , C’ est le gout immodéré des hommes faibles pour le divertissement et la frivolité qui est au cœur du système . Ca n’est exclusivement que de la propagande et de la banalisation du mal , ca rend les gens passifs et indolents, les maintient dans l’ignorance et étouffe leur conscience en les soumettant a l’idéologie satanique . Même s’il se trouve quelques produits semblant sains il vaut mieux jeter sa Tv .Une seule goute de venin de serpent dans un bidon de lait et celui-ci devient empoisonné , personne n’irait en boire .

     

    Répondre à ce message

    • #1801389

      Voilà 30 ans que j’ai jeté la TV aux ordures...et pourtant sur internet j’ai découvert de bonnes séries, bien françaises qui parlent de la France, des terroirs, comme "les gabardiers de la Dordogne" "dans un grand vent de fleurs" "la chambre des dames" et l’incontournable "Louis la brocante".
      Dans les séries anglaises : Barnaby, Murdock, et surtout ce chef d’oeuvre qu’est la série Downton Abbey.
      Lorsque j appréhende la vie des gens dans ces séries, j’essaie de trouver leurs forces et leurs faiblesses, reconnaître quelle situation les met en difficultés, en fait, à travers elles, découvrir qu’elle aurait été l’attitude juste par rapport aux lois divines. Voila quelle est ma recherche lorsque j’observe la vie des gens...

       
  • #1801391

    Question : le film Blood Ties de Guillaume Canet était si mauvais pour que les USA et la France lui tournent le dos ? Il a récolté 40000 euros environ aux USA...

    Le talent ne suffit pas... Guillaume Canet, si passionné pour ce projet, a fait plusieurs erreurs. Mon hypothèse : il a produit le film et s’est attaqué à la pute anglaise, Ridley Scott.

     

    Répondre à ce message

    • #1801467

      Aux US le réalisateur est souvent qu’un technicien qui peut être remplacé au pied levé.. C’est le modèle de Luc Besson qui a commencé comme stagiaire outre-Atlantique dans les grands studios, je crois.

      C’est le producteur le véritable maître aux manettes.. Après, sauf si c’est un réalisateur qui lève des fonds en son nom.. Là, c’est le star système qui s’applique et les contrats sont à mon avis légèrement différent... Kasowitch a également fait une excursion à Hollywood... c’est vrai que son film la Haine l’a un petit peu fait remarqué dans les festivals mais c’est pas sur ce critère qu’il lui ont filé du boulot. C’est juste un bon chef d’équipe qu’ils recherchent ; capable de tennir un planning et se tenir à un budget, voir être créatif pour imaginer rapidement un plan B en cas de couacs.. À mon avis ils doivent tous suivre un storyboard et le truc doit être contractuel... Hitchcock, se couvrait en empêchant que les scènes soient montées différemment en filmant le strict nécessaire... interdisant de ce fait les alternatives... Devine..

      Hollywood c’est une industrie.. il ne faut pas se laisser induire en erreur par les libertés que prennent les Scorsese et autres... D’ailleurs même eux... obtiennent le director’s cut uniquement si il est possible de ré-exploiter le film lors d’une réédition DVD,ou exceptionnel une rediffusion en salles ? Quels sont les possibilités pour un francophone de tennir des équipes expérimentés qui s’en fouttent du mec employé à la tâche ?

      Les équipes sont tous syndiqués et ont des prérogatives.... il faut à mon avis avoir de la bouteille (américaine) pour les carreser dans le sans du poil et les prendre à rebrousse-poil avec tact lorsque c’est nécessaire.... Faut pas deconner, c’est parfois des batailles d’égo pas forcément avec les sous-titres en français....

       
  • #1801883

    Treès bon article, je dirais simplement aussi que son auteur oublie de mentionner un detail :
    Suite à la création des abonnements dans les salles de ciné, le niveau du scénar moyen au ciné à chuté pour laisser la place à la licence, puisque le spectateur ne paie plus sa place mais le droit de voir des films. Ca a mécaniquement conduit à la baisse de qualité du produit, passant d’une production artistique à un produit de grande conso.
    Exit inception place à Avengers.
    De fait, les scénaristes sont partis sur les series, ce qui en a fait le bonheur pendant les années 2000. Mais honnêtement, aujourd’hui c’est finit, le meilleur exemple est la chute de niveau chez HBO, la chaine qui a fait les meilleures series.
    Quand on compare The Wire et/ou Les Sopranos, et qu’on voit Games Of Thrones ou Sillicon Valley à côté, on comprends bien ou je veux en venir. Je parle meme pas des séries Netflix qui sont simplement... mauvaises, et pleines de licences Marvel.
    D’ailleurs, True Detective, série policière de haut niveau, ne fonctionne pas, alors que tous les ingredient y sont.

    Le niveau des auteurs mais aussi du public baisse à vue d’oeil.

    Pour conclure, on dira que la France souffre certes de la consanguinité idéologique (un village Français en est un exemple criant), mais que les US, malheureusement, suivent le meme chemin vers la médiocrité.

    Pour ceux qui ne regardent pas de séries, je vous conseille tout de meme quelques productions HBO, qui sont de loin les meilleures :

    Les Sopranos, Sex in the City et The Wire : formidable description de la société urbaine américaine

    Rome : magnifique peinture, bien que romancé, de l’empire Romain

    True Detective : si vous aimez les polars, là, vous êtes sur du très haut niveau, en particulier la saison 2

    En France, je n’ai vu que la saison 1 mais Engrenage m’avait fait bonne impression.

     

    Répondre à ce message

    • #1802729

      Ce n’est pas Engrenage mais Entourage et en effet c’est excellent tout au long des 9 saisons. Superbe satire avec ses personnages horribles qui peuvent rebuter si on a pas pris le sens de la critique qu’ils portent en eux...

       
    • #1803349

      Non, non, c’est bien Engrenage... la série qui m’a donnée l’impression que ça pouvait changer en matière de production en France. Qu’on aurait enfin le droit à des trucs intéressants... Colombo, Kojak etc... c’était dans les années 70.....
      Ça fait « méchamment » penser aux témoignages (désormais archivés) des enfants du juge Roche... « True Detective » étant l’aboutissement en quelque sorte ?...

      The Wire, n’étant pas étranger au US à cette tendance ? La part du documentaire d’investigation dans ce renouvellement scenaristique ?

      « Entourage » c’est une comédie, une série télévisée au sujet d’un acteur Hollywoodien son agent, son entourage.. bref, un microcosme... qui n’est pas dénué d’intérêt de part là aussi son authenticité...

       
  • #1802108
    Le 15 septembre 2017 à 23:15 par Martin Hart
    Pourquoi les séries françaises sont moins bonnes que les séries (...)

    Bravo, beau boulot pour cet article.

     

    Répondre à ce message

  • #1803483
    Le 18 septembre 2017 à 17:28 par Varven Fel
    Pourquoi les séries françaises sont moins bonnes que les séries (...)

    Les séries françaises sont moins bonnes que les séries américaines, certes, mais encore infiniment moins bonnes que les séries britanniques, scandinaves etc... Pourquoi ? Il y a plusieurs raisons : des scénarios ineptes, indigents, truffés d’erreurs logiques, bourrées de stéréotypes , de clichés, qui ne rendent même pas compte de la réalité de la vie en France...., et des acteurs sans réelle formation, donc très mauvais. Le pire navet britannique a un certain cachet grâce aux prestations éblouissantes des comédiens british, qui ne sont pas des amateurs, des fils et filles de... des partenaires sexuels de.....En France c’est le règne de la consanguinité, du piston , du trafic d’influence ... et ce sont toujours les mêmes qui s’imposent... je ne vous fais pas un dessin.

     

    Répondre à ce message

  • #1806825

    Très bon article, bravo à l’auteur !

    Tout à fait d’accord pour dire que les séries françaises sont idéologiques et cherchent à influencer le monde réel tandis que les séries US cherchent à coller à la réalité de la société.

     

    Répondre à ce message

  • #3218647
    Le 24 juillet 2023 à 21:25 par Roland de Roncevaux
    Pourquoi les séries françaises sont moins bonnes que les séries (...)

    perso "le sexe et la violence" dans une œuvre d’art, je trouve cela lourdingue et téléphoné... c’est généralement le cache-misère... c’est comme le piment ou la gnôle dans la nourriture, ça sert à cacher l’inconsistance... le sexe et la violence sont deux stimuli organiques de l’homme, il est donc aisé d’y recourir... mais ça n’a pas grand chose à voir avec l’art...

    ... sans doute la raison pour laquelle je ne regarde pour ainsi dire aucune fiction à l’écran, de quelque pays qu’elle vienne. Car en gros, c’est toujours la même chose... Sur 90 minutes, tu peux presque savoir à l’avance le moment où les choses vont se passer...

    pour moi, l’art c’est plutôt la Chapelle Sixtine, même si je ne suis pas croyant...

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents