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La drague de rue, un sport extrême ?

Dans les parcs, sur les ponts ou au coin d’un trottoir... Certains inconditionnels de la drague élèvent la rencontre urbaine au rang d’art.

Est-il possible de rencontrer l’âme soeur dans la rue ? La communauté de la séduction raffole du "Street Pick-Up", comprenez "drague de rue", et certains sont même devenus des spécialistes de ce type de rencontres. Parmi eux, un Français nommé Nicolas Dolteau. Ce coach en séduction de 27 ans s’est fait connaître sur YouTube par des caméras cachées, où il se filme en train de séduire des femmes dans la rue, des parcs ou des bars.

Pour ce "Street-dragueur", loin d’être un simple lieu de passage, la rue est avant tout un "super endroit pour faire des rencontres", idéal pour aborder ses partenaires puisque, "contrairement à l’idée reçue, beaucoup de femmes aimeraient se faire aborder dans la rue, et que ce soit génial".

La candeur comme principe d’approche

Quelle est sa méthode ? Le secret ultime est désarmant de simplicité : "honnête, naturel et spontané", résume-t-il. Pas de gros sabots ni de phrase choc, il suffit juste de faire "vivre un moment original à une femme".

Les approches sont diaboliquement bateau : "Je sais que c’est ennuyeux de bronzer toute seule alors je suis venu", dit-il à une femme allongée dans l’herbe ou encore "qu’est-ce que tu es en train de lire ?" à une lectrice du Jardin du Luxembourg.

La discussion enchaîne ensuite sur des sujets rivalisant de banalité pendant environ une demi-heure : "Il s’agit de la mettre à l’aise, de lui faire comprendre que la rencontre est spéciale". L’important pour notre séducteur est de susciter l’envie de se revoir et de continuer la conversation. "On peut tenter d’obtenir un rendez-vous instantané ou un numéro de téléphone si ce n’est pas possible." Ses vidéos le montrent ainsi en train de récupérer des numéros de téléphones, passer du parc au bar pour prendre un verre, ou embrasser une partenaire rencontrée juste avant...

Une pratique de haut vol

Mais si cela semble relativement simple devant la caméra, la pratique reste réservée aux initiés qui savent éviter les difficultés.

Premièrement, c’est un fait, les femmes se méfient des dragueurs de rue. A qui la faute, répond le coach en séduction ? D’après Nicolas Dolteau, "des femmes sont réfractaires parce que c’est une situation bizarre et inhabituelle. De plus 99.9% des hommes qui le font sont des relous". Des dizaines de sites internet recensent en effet des témoignages de femmes qui se font aborder de manière insultante ou siffler dans la rue. Le récent buzz sur le harcèlement de rue à Bruxelles a également mis en évidence la violence envers les femmes et peut expliquer la méfiance envers les dragueurs.

Le second écueil provient de la "façon dont on voit la chose". Comment éviter d’imaginer qu’on va au-devant d’un rejet ? Que dire à la personne convoitée ? C’est sans compter la pression sociale, la peur du ridicule d’être considéré comme un asocial qui n’a pas d’autre choix que la rue. Le coach parle ainsi d’un "combat contre soi-même", nécessaire pour pouvoir dépasser sa peur et faire le premier pas.

Persévérer pour réussir

Notre coach insiste sur l’importance de la pratique, et l’impossibilité d’éviter de nombreux échecs avant d’arriver à un bon résultat. Ce séducteur, ancien timide sans grand succès avec les femmes reconnait que c’était "Très difficile au début", et que les premiers essais étaient rarement concluants !

Mais Nicolas affirme que les résultats ont été à la hauteur des efforts, et témoigne de nombreuses rencontres. Il résume les fruits de son parcours par une formule simple : "Je sors, je marche et je fais des rencontres". Si certains mettent ces succès sur le compte d’un look un peu BCBG, on constate en tout cas un bon sens de la répartie avec lequel il met en confiance les femmes qu’il aborde.

Du coaching sur le terrain

Plus de 300 élèves auraient suivi son cours depuis 3 ans. Souvent des hommes qui ont connu des femmes mais qui sont "un peu largués" et qui souhaitent "pouvoir choisir les partenaires avec qui ils sont". Il les entraîne à aller au-devant des inconnues en leur inculquant "surtout des idées et des concepts simples que l’élève doit intérioriser".

Nicolas les emmène et les conseille également sur le terrain, dans des ateliers sur une journée qui mixent drague de rue, mais aussi des séances dans des bars parisiens. Sensations fortes au programme, promet-il, et des entraînements de plusieurs heures qui semblent ne pas être de tous repos : "Les élèves sont fatigués à la fin de la journée !" Une aventure qui a son prix : 750 euros pour un week-end de formation, ou 3.250 euros sur cinq jours intensifs, mais les élèves interviewés sur son site internet semblent satisfaits.

Une pratique controversée

La drague de rue ne fait pourtant pas l’unanimité parmi la communauté de la séduction. D’après le site artdeseduire.fr, cette pratique semble être un objet de fascination pour beaucoup de débutants qui veulent tout de suite apprendre à draguer dans la rue ! Selon ce site, ceux qui ont peu de succès devraient plutôt penser développer leurs relations sociales plutôt que de se lancer dans une activité périlleuse. Draguer dans la rue : oui, mais à condition d’avoir une bonne dose de culot et de confiance en soi !

 






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107 Commentaires

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  • #207269
    Le 21 août 2012 à 17:28 par mo13
    La drague de rue, un sport extrême ?

    Question bête : ils sont cachés ou les micros ? la fille on l’entend trop bien à mon goût..je m’y connais un peu en prise de son ; ca ressemble a de la pub mensongère..

     

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    • #207403
      Le Août 2012 à 21:09 par Mersito
      La drague de rue, un sport extrême ?

      Effectivement, j’avais pas fais attention mais maintenant que tu le dis sa crève un peu les yeux.

      haha, le petit salaud qu’a trouvé comment soulager des bobos de 3000 euros, avec une caméra, une complice et un texte pondu en 15 min. Le tout légalement, chapeau bas.

       
    • #208001
      Le Août 2012 à 18:17 par Lapin
      La drague de rue, un sport extrême ?

      N’importe quoi, je connais les mecs qui vivent de ce coaching, et en l’occurrence c’est des micros qu’on accroche dans le teeshirt, arrêtez d’être conspirationiste sur tout c’est fatiguant à la fin

       
  • #207284
    Le 21 août 2012 à 17:55 par Thorfinn
    La drague de rue, un sport extrême ?

    moi je suis pas fait pour la drague de rue ! j’ai déjà essayé mais les mots sont restés bloqués dans ma gorge et j’ai du bafouillé une connerie du genre "désolé j’t’ai pris pour qqn d’autre"...Ouais tout naze quoi ! par contre dans le contexte d’une soirée, voire en boite ou à la plage pourquoi pas, mais dans la rue j’ai l’impression que j’emmerde la meuf voire que je l’agresse.

     

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  • #207310
    Le 21 août 2012 à 18:44 par Le libanais
    La drague de rue, un sport extrême ?

    Vous auriez pu mettre Mad du site Madséduction, plutôt !

    Mad est un lecteur de Soral (il a écrit deux ou trois articles sur lui), et c’est sans doute le dragueur le plus balaise de la capitale...

    Il est à plus de 1000 filles "dûment pénétrées" et il couche à peine une ou deux heures après avoir rencontré la fille (voir ses vidéos où on le voit ramener la fille directement chez lui tout en marchant).

    Dans la lignée de Soral...

     

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  • #207364
    Le 21 août 2012 à 20:04 par Patriote62
    La drague de rue, un sport extrême ?

    La drague ça permet de prendre confiance en soi et en suite le plaisir c’est même pas de séduire je pense pour certains mais juste de savoir qu’il a pu emballer . Si j’avais une fille je me plaindrais pas qu’on la drague mais qu’elle couche à droite à gauche c’est sur ça le ferait moyen.

     

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  • #207365
    Le 21 août 2012 à 20:05 par Heizen
    La drague de rue, un sport extrême ?

    Ce qu’il ne montre pas c’est les 10 filles d’avant qui l’ont jeté non ?
    Parce que sinon je dis chapeau,
    aujourd’hui draguer une femme dans la rue c’est... quasi mission impossible.
    Elles ne répondent pas quand tu dis bonjour, fuient le plus vite possible ou te regardent avec une tête de six pieds de longs genre "arrête ton char j’ai grillé que tu me dragues". Notre société a totalement cassée cette facilité a communiquer avec des étrangers dans la rue, encore plus entre homme et femme.

     

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    • #207507
      Le Août 2012 à 23:25 par Professeur Bibolini
      La drague de rue, un sport extrême ?

      "Notre société a totalement cassée cette facilité a communiquer avec des étrangers dans la rue, encore plus entre homme et femme."
      Il y a une différence entre communiquer simplement, par gentillesse, plaisir, et communiquer dans le but de se faire son interlocuteur. Or la drague, c’est uniquement ça.
      L’époque que vous regrettez, c’est l’époque de la révolution sexuelle.

      Avant cela, les parents surveillaient leur fille de très près, et les mariaient le plus vite possible.
      Je doute que les femmes aient été forcément plus "faciles" avant. Car la facilité à coucher, c’est bien ce que vous recherchez il semble.
      Donc comme je l’ai dit plus haut, finalement, le féminisme, le déclin du patriarcat et de la morale, tout ça a servi les petites affaires des dragueurs.
      C’est une contradiction que je constate ici. On regrette des valeurs perdues, mais on s’offusque de ne pouvoir consommer de la "chatoune" à la pelle et quand bon nous semble....

       
    • #209271
      Le Août 2012 à 17:09 par Heizen
      La drague de rue, un sport extrême ?

      Non, c’est là que tu te trompes, je ne regrette pas l’avant 68 sur ce point à, mais il y a seulement 30 ans, voilà tout. Les gens qui ont 50 ans, 60 ans aujourd’hui savent bien et voient bien que ce n’est pas comme avant... Ne serait-ce que sur un truc tout con comme dit Bigard, les slow par exemple.. symbole d’une époque où les liens, les rapports hommes/femmes étaient plus simples. Aujourd’hui on sent la méfiance dans chaque discussion avec une inconnue dans la rue ou ailleurs.

       
  • #207366
    Le 21 août 2012 à 20:05 par dédé75
    La drague de rue, un sport extrême ?

    .
    En ce qui me concerne je n’ai jamais eu besoin de draguer les filles dans la rue pour en rencontrer, ça s’est toujours fait de façon plus classique via l’entourage : voisine, école, travail, copines de copines etc...plus rarement bar et club mais là ça s’apparente déjà plus à la drague de rue.
    Mais certains jours de grande solitude il m’est arrivé de draguer dans la rue et effectivement que l’on soit beau ou pas (faut pas être trop moche non plus...) c’est surtout une question de technique. Et pas la peine de prendre des cours à 700 euros pour ça, chacun peut développer la sienne en y travaillant même si quelques conseils pour débuter peuvent rendre service.
    Les miens ? je dirais préparer à l’avance les phrases, les expressions d’approches pour accrocher mais ensuite le plus dur restera à faire : durer dans la conversation ! surtout pas de "blanc" comme un comédien de théâtre genre "merde je sais plus quoi dire"...éviter de parler de politique aussi, on n’est plus dans les années 70...Et surtout y aller franco, vous serez étonné du nombre de filles qui préfèrent cette attitude à ceux qui louvoient...

    Bonne chance et courage aux plus jeunes !
    .

     

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    • #207809
      Le Août 2012 à 13:37 par utch
      La drague de rue, un sport extrême ?

      La drague de rue est un super moyen de rencontrer des filles en dehors de son milieu.
      On ne l’apprend qu’en la pratiquant, en se plantant, en recommençant avec un fort taux d’échec tout à fait normal.
      Elle ne tient qu’à un tout petit fil ; tout peut se casser ou se rattraper sur un rien.
      Calme et sourire : j’ai l’impression que la psychologie féminine aime bien qu’on lui annonce la couleur tant que c’est fait sans le faire tout en le faisant, avec le besoin d’y mettre les formes... Ne mettez pas de forme, vous vous planterez plus souvent. Mettez en trop (c’est à dire sans faire comprendre par le regard, ou le sourire ou la présence ou tout autre moyen le but ultime de la démarche) alors le processus sera comme privé de but et vous vous planterez tout aussi souvent. C’est mon avis en tout cas.
      Perso cette époque est révolue pour moi. Mais la drague de rue en plus d’être de la drague, vous ouvre la porte du monde, de tous les milieux, de toutes les nationalités, des toutes les histoires, de toutes ces choses qu’on ne découvre jamais si on reste dans son milieu. C’est la drague de l’égalité des chances et de l’aventure, la vraie. :)

       
  • #207482
    Le 21 août 2012 à 22:54 par plb
    La drague de rue, un sport extrême ?

    Joli coup ! Mais Dieu ! que ces anglicismes enlaidissent notre langue !

     

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  • #207535
    Le 21 août 2012 à 23:52 par flj
    La drague de rue, un sport extrême ?

    Pour avoir une petite idée du degré de sérieux avec lequel prendre coachseductionnosculssurl’armoirenormande :
    - allez sur whois, pour vous apercevoir que ces charlots prennent soin de s’anonymiser
    - jetez un oeil sur les mentions légales (obligatoires, c’est la loi) : remplacées par "hébergés sur tel serveur"... des mecs qui montent une boîte (dixit) et qui imaginent pouvoir titrer ça "mentions légales", soit c’est des cons soit c’est des malfaisants.
    - pas de point de contact, juste un formulaire anonyme
    - des CGV bourrées d’incohérences, approximations voire assertions illégales
    - argumentaires de vente (boutique déléguée à amazon) visiblement destinés à des débiles mentaux en phase 10 d’alzheimer
    - coachseduction est un nom de domaine, mais apparemment pas le nom de la société, si société en bonne et due forme il y a. puisqu’ils prétendent être immatriculés au RC de Paris, pourquoi donc font-ils autant d’efforts pour ne pas s’identifier ?

    conclusion après juste un petit tour : pour se faire baiser, pas la peine de suivre leurs conseils. Dès qu’un clampin leur a filé du pognon, ayé il est exaucé !

     

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  • #207572
    Le 22 août 2012 à 00:42 par CDV
    La drague de rue, un sport extrême ?

    Simplement un conseil technique : au lieu de noter le numéro de la fille dans le répertoire, composez le directement et appelez la fille devant vous, elle ne pourra pas dire qu’elle n’a pas bien noter votre numéro...

     

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    • #208318
      Le Août 2012 à 01:34 par AZ
      La drague de rue, un sport extrême ?

      Ridicule. Technique de gros lourd, qui démontre surtout un manque de confiance en soi. Un type qui n’a pas peur du rejet, et qui à confiance en lui, ne se fait pas chier à essayer le numéro devant la nana. De toute façon, si la fille t’a passé un mauvais numéro, c’est bien pour une raison..

       
    • #208573
      Le Août 2012 à 14:05 par Frondeur
      La drague de rue, un sport extrême ?

      L’idéal, le plus dur à faire et le plus intéressant, c’est de savoir si ça va être du solide ou pas, sans vérifier le numéro. Du solide dans la mesure où elle a envie de me revoir.
      Pour ça il faut mesurer son intérêt tout au long de l’interaction et réagir en conséquence. Sans calibration on tourne en rond sans progresser, on perd son temps.

       
    • #210061
      Le Août 2012 à 19:25 par dédé75
      La drague de rue, un sport extrême ?

      .
      Question téléphone j’ai beaucoup mieux : j’ai déjà obtenu un rencard au téléphone sans que la fille ne m’ait jamais donné son numéro ni même jamais vu avant... Dans un autre registre : en sifflant la fille...faut dire que j’avais tellement bien sifflé qu’elle m’avait félicité en se marrant ! Quand je suis en forme...

      Enfin quand j’étais en forme...cet article me remémore le bon vieux temps du célibat de mes 20/30 ans. Aujourd’hui je suis rangé des bagnoles comme on dit...hahaha !
      .

       
  • #207761
    Le 22 août 2012 à 11:56 par theydontcareaboutus
    La drague de rue, un sport extrême ?

    J aimerai bien voir les ratés pour rigoler
    il ne c’est jamais pris une claque

     

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    • #208005
      Le Août 2012 à 18:23 par Lapin
      La drague de rue, un sport extrême ?

      Faut vraiment ne rien y connaître pour encore penser qu’on se "prend des claques" quand on aborde quelqu’un.

       
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