Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Révisionnisme et récentisme

Pierre Dortiguier pour E&R

Le premier terme fut au siècle dernier, et déjà à la fin du 19ème siècle, la désignation d’une correction ou adaptation du marxisme (mot forgé et popularisé par le social-démocrate Bernstein – patronyme signifiant l’ambre -, comme aussi le « capitalisme », sauf erreur, le fut, non par Marx, mais par le professeur d’université de Berlin, sous le second Reich, G. Simmel ) ; un peu l’équivalent de ce que le libéralisme maçonnisé français entendait par « opportunisme » sous la troisième république. La définition de Bernstein, était que « le but final n’était rien, mais que le mouvement pour y parvenir, était tout ».

Pendant les années soixante, Albanie, Chine et Corée du Nord, avec quelques différences, se dressèrent contre la tendance révisionniste des communistes à abandonner une construction socialiste imprécise et à pactiser avec l’Américanisme, et cette opposition fit naître la révolution culturelle chinoise, qui est une voie nationale intermédiaire, une rupture avec la norme d’une consommation devenue l’horizon du travail, et dont la révolution culturelle iranienne, islamique est, quinze ans après, le contre-coup peu noté, mais vécu ainsi, à titre d’exemple, par l’illustre philosophe militant iranien Shariati et sa génération ; et en Afrique du Nord un autre écho de ce mouvement antirévisionniste chinois, dans les années 70, avec le « livre vert » de feu Mouammar Khadafi - dont les partisans reprennent visiblement le dessus, car la nature a horreur du vide causé par le CNT et son otanisme antipatriotique - qui était le pendant du « livre rouge » lui ayant même servi de modèle, mais tous deux sont tiers-mondistes, c’est-à-dire appellent à une troisième voie, comme du reste l’Imam Khomeiny, d’illustre mémoire, Hugo Chavez au Venezula etc., Fidel Castro étant longtemps demeuré dans l’affrontement bipolaire.

Il en va tout autrement du second révisionnisme de la seconde moitié du XXème siècle qui est une correction d’événements connus et dont le cadre est accepté. On accorde aux révisionnistes la qualité de négateurs, en usant d’un terme psychiatrique pour donner un des symptômes ou stigmates de la schizophrénie, à savoir, à côté de l’ambivalence de l’amour et de la haine, et autres points, comme l’indifférence, et des signes psychophysiologiques, etc. le négativisme, ou négation systématique du donné, dont on a fait le négationnisme. L’attention révisionniste s’est bien sûr fixée sur les guerres du dernier siècle, mais l’attitude de révision historique peut s’étendre comme un liquide ou mieux, un gaz, à tout le volume qui lui est offert. Mon défunt et érudit ami, que j’ai malheureusement trop peu connu, Pierre de Sermoise, dont un ancêtre fut archevêque de Toulouse et vota contre la canonisation de la déclarée sainte sur pression de la France laïque républicaine, révisait ainsi l’histoire de Jeanne des Lys dite d’Arc, qui aurait été membre du tiers-ordre franciscain, fille naturelle d’Isabeau de Bavière confiée à la famille de noblesse déchue, les Arc, d’Arc ou Darc, donc demi-sœur du Dauphin de France, et n’aurait pas été brûlée vive à Rouen, cédant la place, - après un faux procès truqué, mené de main de maître par l’excellent juriste canoniste Cauchon voulant offrir, aux termes d’une tractation, avec le parti Gallois un outil de propagande à la royauté française !-, à une pauvre fille perdue encapuchonnée. Que Dieu ait son âme, véritable victime politique ! Et Jeanne serait morte bien plus tard, après avoir été reçue en compagnie de ses frères à Orléans, signé un acte notarié pour une vente, été accueillie à Cologne, et inhumée dans le château familial de Pierre. Je n’en discute guère, car Sermoise était, avec son épouse, si aristocrate et modeste, bien plus érudits que moi et lisait ses documents médiévaux familiaux qu’il cédera à la Bibliothèque nationale, rue de Richelieu. Il habitait alors rue Condorcet, devant Saint-Lazare.

Certains voient même dans toute cette légende de Jeanne une fiction propagandistique. Dieu seul sait la vérité. À révisionniste, révisionniste et demi, ou alors… c’est la symphonie récentiste qui balaye tout, comme un ouragan défait les demeures instables.

Cette attitude révisionniste, qui est pointilleuse comme peut l’être un professeur de thème latin, suscite des résistances, et une intervention - souvent incomprise par les esprits libres - , de la justice. En fait, celle-ci ne s’occupe pas d’histoire, ou n’en donne l’apparence que pour défendre l’ordre public, ou la réputation de personnes ou personnalités morales qui se sentent atteintes. La justice maintient un statu quo, comme dit l’OTAN quand elle intervient avec sa R2P (responsabilité de protéger !). La vérité n’a donc rien à voir, ou n’est citée qu’à titre de témoin, et son temps de parole, dans l’enceinte d’une cour, est toujours limité. L’Évangile en donne un exemple.

Or un mouvement plus important que le révisionnisme avance comme une vague gigantesque, et relativement à lui, le second un mal, pour les uns, ou miracle pour les autres, pâlit, comme l’arithmétique devant le calcul intégral ! Le récentisme dont nous allons parler est d’une conséquence plus catastrophique pour l’ordre ou, si je reprends une formule du philosophe catholique français grenoblois feu Emmanuel Mounir bien oublié aujourd’hui, père du « personnalisme » : « le désordre établi » !

Ce n’est plus le contenu d’un cadre, un détail ou une couleur qui est effacé du tableau, mais le musée lui-même, son espace pour ainsi dire, à savoir la chronologie que le récentisme révolutionne. La maison de l’histoire se trouve transportée comme la demeure de Marie d’Éphèse à Lorette où la visita en pèlerinage Descartes !

Tel illustre révisionniste, reprenant une formule d’un de ses collègues, disait que ce mouvement international était la plus grande aventure intellectuelle du siècle ; pour d’autres, c’est le scandale, mais les deux points de vue diminuent face au gigantisme du Gulliver récentiste.

Voltaire reconnaissait, et ce pourrait être un sujet de dissertation philosophique, si l’on consentait à donner à la jeunesse les moyens de se former intellectuellement par cet exercice de réflexion, affirmait donc dans les Lettres Anglaises, où il parle de la réforme de la Chronologie historique par Newton, qui raccourcissait les antiquités grecques et égyptiennes en fonction d’observations astronomiques : tout est plus récent qu’on ne dit. C’est le sens du récentisme, et ce n’est pas sans conséquence que cette proposition se trouve chez l’inventeur de la méthode historique, et aussi de l’expression de « philosophie de l’histoire » qui fera fortune en Allemagne où elle sera travaillée par Hegel et le juriste Savigny, créateur de l’expression « sens de l’histoire ».

Tous les récentistes se ressemblent-ils ? Non, car ils usent d’hypothèses variées, mais la réforme opérée par eux de la chronologie scaligérienne, qui produisit l’an 1 de la naissance du Christ et fixe ainsi les cadres, au 16ème siècle, à partir d’octobre 1583, de l’antiquité, aboutit à faire disparaître, si l’on veut ramener le calendrier julien (d’après Jules César, comme on le dit partout, sauf chez ceux qui rattachent, comme le saxon récentiste et polyglotte Landmann, le terme de Julien à la constellation nommée dans la tradition nordique Jul (prononcer youl) dont le terme se retrouve en suédois pour désigner Noël) ) – ramener donc ce calendrier julien vers une observation naturelle, en supprimant les écarts qui avaient conduit à un déplacement trop important de dates de fixation des fêtes (une dizaine de jours) un minimum de trois cents ans et pour Fomenko et son équipe, à faire ressortir des similitudes d’événements, dont la multiple répétition des distances temporelles fait songer à une reconstruction du passé, plus qu’à sa résurrection, pour reprendre une formule connue de Michelet.

Le point commun des récentistes est l’usage de l’expression de « temps fantôme » (Phantomzeit, en allemand). Il existe une reconstitution récentiste de l’histoire entreprise par Anatoli Fomenko et son équipe de mathématiciens et autres spécialistes, dont l’œuvre et le champ d’étude sont, pour ainsi dire, universels. Elle est dans le lignée du russe érudit ayant vécu sous le tsarisme et le stalinisme, Morozov ; et entre les deux guerres, en Allemagne de Willhem Kammeier - mort en zone soviétique- qui a produit, plusieurs ouvrages, qui anticipent cette école trentenaire récentiste, sur l’histoire de l’Allemagne occultée par les forces rivales, sur celle du premier Christianisme, et surtout de la Renaissance contemporaine du pouvoir politique triomphant de l’Eglise catholique romaine, pour exprimer une idée générale, qui est l’idée-force de ce mouvement, ce qui fait son unité intellectuelle, et sa conviction : une « grande action » – c’est expression allemande de Kammeier : « die grosse Aktion » - a effacé le passé pour le travestir sous la forme d’une antiquité arbitraire, en étendant cette forgerie à l’Asie, et bien sûr aux Amériques, en Afrique etc. Toute certitude est ôtée, chez les récentistes, à l’Histoire, au sens strict, avant le 17ème siècle, ce qui chez nous répond au règne d’Henri IV, et ce que nous connaissons imparfaitement ne remonte pas plus haut que le 9ème ou 10ème siècle.

La prétendue documentation manuscrite serait une fabrication de la fin du prétendu Moyen-Age, comme le répète, dans quelques opuscules latins réimprimés aujourd’hui aux Etats-Unis, le Père jésuite Jean Hardouin, auteur, faut-il le dire, d’une Histoire des Conciles, demandée par Louis XIV, et qui assura jusqu’à la fin de son existence chrétienne, que le seul réel était celui du Concile de Trente ! Tel était ce que Voltaire nomma le « système d’Hardouin » !

Charlemagne, ceci dit pour ceux qui aiment les confidences, est unanimement effacé de l’histoire par tous les chercheurs récentistes et aussi, par voie de conséquence, tel calife bagdadi Haroun Al Rachid qui a aussi sa place dans les Mille et une Nuits, n’aurait pu lui envoyer une horloge !

Dire que l’opposition au récentisme sera plus forte que celle faite au révisionnisme, car il touche toute l’histoire mondiale, va de soi ; il est vrai, disons-le par souci de compréhension, que l’information tue l’information, une fois passée un certain seuil, et qu’à vouloir trop prouver ses titres de noblesse, l’humanité n’hésite pas à recourir aux artifices visibles, comme une dame trop âgée jouant les coquettes !

Le récentisme serait-il une jeunesse de l’esprit ? ll sera donc invincible, car le temps le nourrit et il ne mourra qu’au terme d’un nouveau monde non encore éclos, en se fondant dans une nouvelle image du destin, de l’origine de l’humanité, et de la Création même.

Le darwinisme ou l’évolutionnisme, sinon le plat matérialisme qu’on enseigne, seront atteints aussi par cette refonte de la Chronologie impulsée par la Russie et l’Allemagne, qui développera la critique.

Née de notre nuit qui s’inventait une antiquité à sa mesure, comme pour admirer une voie lactée ou une clarté lunaire que nous prendrions pour un soleil, il s’absorbera dans un autre jour, et bien sûr la dialectique continuera, que nous nommons l’Esprit. C’est le cas de dire avec l’insurpassable Hegel que l’esprit est le temps. Geist ist Zeit !

 
 






Alerter

55 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #112478
    Le 4 mars 2012 à 22:39 par John Wayne
    Révisionnisme et récentisme

    Des conseils de lecture sur le récentisme ?

     

    Répondre à ce message

    • #112492
      Le Mars 2012 à 23:01 par et hop
      Révisionnisme et récentisme

      Où est donc passé le moyen-âge par François de Sarre

      http://cerbi.ldi5.com/IMG/pdf/Ou_es...

       
    • #112552
      Le Mars 2012 à 01:25 par André Panda
      Révisionnisme et récentisme

      Oui ! A part l’intéressante l’étude (en forme de panorama, d’introduction au récentisme) de François de Sarre, et quelques article d’Uwe Topper traduits, rien à se mettre sous la dents dans notre langue j’ai l’impression ...

      Alain Soral parle du récentisme dans une interview qui date des quelques semaines, et y dit qu’il vient de découvrir ça par le biais d’un ouvrage tout récemment traduit en français si je me souviens bien ... Mais de quel ouvrage parle-t-il ? Parce que je n’ai vraiment rien trouvé ! Ou alors j’ai mal compris ... Peut-être était-ce en anglais.

      L’ouvrage de Newton sur la chronologie est assez facilement trouvable en ebook en français, mais c’est un scan d’une édition du 18ème ! Rien que les caractères d’imprimerie d’époque c’est un calvaire gymnique pour les yeux ... Alors sur plus de 400 pages !! C’est fou qu’un tel ouvrage, d’un homme aussi important pour l’histoire de la science ne soit pas disponible ailleurs. C’est libre de droits en plus j’imagine. C’est clairement une idée d’ouvrage à rééditer pour Kontre Kulture, non ?

       
  • #112723
    Le 5 mars 2012 à 13:41 par Marion Sigaut
    Révisionnisme et récentisme

    Si un débat a lieu je le suivrai avec grande attention.
    Il faudra, pour qu’il ait lieu, confronter des récentistes avec des historiens médiévistes sur des points précis, argumenter avec des sources et des éléments tangibles, vérifiables, comme on fait toujours en Histoire.
    En l’absence d’un tel débat, tout cela risque de n’apparaître que comme de la bouillie pour les chats.
    Alors, un débat, vite.
    Sinon, à la trappe !

     

    Répondre à ce message

    • #112761
      Le Mars 2012 à 15:33 par André Panda
      Révisionnisme et récentisme

      Le problème c’est qu’il semble ne pas y avoir le moindre spécialiste français justement ... Même François de Sarre ne semble être qu’un amateur éclairé. Et on ne peut juger des idées récentistes qu’à travers le prisme de sa lecture des spécialistes russes et allemands. J’aimerais vraiment pouvoir juger du travail des "vrais" spécialistes par moi-même. Comme Fomenko par exemple, pas traduit en français ...

       
    • #113240
      Le Mars 2012 à 08:41 par Marion Sigaut
      Révisionnisme et récentisme

      Ce n’est pas avec des spécialistes du récentisme qu’il faut dialoguer, mais avec des spécialistes du Moyen âge, seuls habilités à relire leurs recherches à la lumière nouvelle, si lumière il y a.
      Un authentique historien sera ravi de revoir sa copie si on lui donne du grain à moudre. Si on lui baratine un salmigondis d’hypothèses foireuses et teintées d’idéologie, il haussera les épaules.
      C’est à la capacité d’ouvrir le dialogue avec les spécialistes de la question - le moyen âge- qu’on verra si les récentistes sont gens sérieux ou manipulateurs.

       
    • #113265
      Le Mars 2012 à 10:31 par joseph
      Révisionnisme et récentisme

      ma tête à couper que cette histoire de récentisme est à dormir debout !
      qu’il manque 20 ou 30 ans, soit mais de là à affirmer qu’il nous manque plusieurs siècles, là, je freine des quatre fers ! je crois que certains ont envie de nier l"importance du catholicisme dans l’édification de l’Europe...à qui profite le crime ?

       
  • #112814
    Le 5 mars 2012 à 17:11 par 6079smithw
    Révisionnisme et récentisme

    Salut,

    Je profite de ce sujet pour poster mon point de vue au sujet de l’origine humaine, qui vaut ce qu’il vaut, et qui m’a d’ailleurs été inspiré par F. De Sarre dont on parle dans les commentaires précédents.

    Je pose la question suivante : pourquoi sommes-nous bipèdes ? Il s’agit vraiment de ce qui fait LA spécificité de l’homme par rapport aux autres vertébrés.

    Je constate que la tête humaine diffère également de celles des autres vertébrés. En un mot : elle est juvénile.
    Le rapport crano-facial est largement en faveur de la capacité crânienne, alors que chez les autres vertébrés, il est en faveur de la face (mandibules, orbites... etc).

    Je constate également que le crâne juvénile de l’homme implique que sa colonne vertébrale soit verticale, car elle s’embranche dans le trou occipital qui est en-dessous du crâne, et non à l’arrière comme chez les animaux.

    La question est : est-ce parce que l’homme à un crâne rond qu’il est bipède, ou l’inverse ? En d’autre terme, la tête ronde est-elle un caractère acquis, ou un caractère primordial ?

    Je rappelle que les créatures sont avant tout une tête. Certains parmi les invertébrés ne sont pas plus que cela. Lors de l’embryogenèse, nous constatons que tout part de la tête. Le système nerveux émerge du nœud cérébral, ainsi que tout le reste.

    Dans la mesure où le caractère humain est sa juvénilité par rapport aux autres vertébrés, il est hors de question de croire qu’elle ait été acquises des suites d’une évolution sélective à partir de créatures simiennes. Les individus, tout comme l’espèce qu’ils composent, ne rajeunissent pas.

    L’anatomie humaine est vraisemblablement primaire, je dirais même primordiale, de part sa juvénilité évidente.

    Les darwinistes ont conscience de ce dilemme, et ce que Pascal Picq propose, et qui est assez pertinent d’ailleurs, c’est l’idée d’une sélection sexuelle qui aurait au fur et à mesure produit les "beaux singes" que nous sommes. La juvénilité étant ce que nous considérons de façon universelle comme "mignon", c’est quelque chose d’attirant.

    Bien essayé de la part des darwinistes... Mais juvénilité vaut également gracilité, et dans un contexte naturel, je ne suis pas sûr que les graciles l’emporteraient au corps à corps, ni qu’ils soient spécialement attirants pour les femelles en quête de sécurité... bref.

    Se poser la question de savoir "de quoi descend" l’homme est une mauvaise question. Et à des mauvaises questions il n’y a pas de bonnes réponses.

     

    Répondre à ce message

    • #113583
      Le Mars 2012 à 21:46 par PatriceT
      Révisionnisme et récentisme

      Le problème de cette hypothèse, c’est que l’appréciation d’un caractère qui serait ’juvénile’ relève de critères esthétiques largement arbitraires, ce qui peut faire douter de sa pertinence. Le lien entre les espèces humaines et simiesques, qui est plus un cousinage qu’une filiation, n’est plus à démontrer.

      Le rôle de l’attirance sexuelle dans la sélection est évident, il n’est jamais que l’expression des lois de l’évolution (être attiré par les bons reproducteur/reproductrice) Le caractère ’juvénile’ ou gracile’ n’est qu’un des multiples critères en jeu.

      Sinon, la notion de ’descendre de’ implique la notion implicite d’une finalité de l’évolution, qui ignore en fait une telle linéarité. Pour autant, cela n’invalide pas la notion de filiation.

       
  • #112819
    Le 5 mars 2012 à 17:13 par 6079smithw
    Révisionnisme et récentisme

    Où est passé le Moyen-Age ? :
    http://cerbi.ldi5.com/article.php3?id_article=166
    Sommes-nous en 2010 après la fondation de Rome ? :
    http://cerbi.ldi5.com/article.php3?id_article=184

     

    Répondre à ce message

  • #112825
    Le 5 mars 2012 à 17:19 par Colbert
    Révisionnisme et récentisme

    Le récentisme est probablement la théorie la plus débile inventée depuis la terre creuse de certains mystiques nazis.

    Juste un exemple, elle efface le moyen-âge européen, mais il faudrait que sa nouvelle chronologie concorde avec les chronologies asiatiques. Qu’elle prouve la fausseté de TOUS les documents durant une période de 1000 ans (et le serment de strasbourg, février 842, c’est du poulet ?)

    Décidément, entre les calomnies sur Louis XV-le-pédophile et Charlemagne-n’a-pas-existé, c’est la fête du slip.

    Heureusement qu’il reste les entretiens mensuels d’AS et l’excellente initiative d’Aubonsens.fr !

     

    Répondre à ce message

    • #113327
      Le Mars 2012 à 13:23 par lodela971
      Révisionnisme et récentisme

      tu as beaucoup de certitude colbert, moi je n’en ai plus.. tu devrais pourtant te pencher sur ce sujet qu’on ne peux balayer d’un revers de la main sous pretexte qu’il serait debile, peut etre effectivement que la terre est creuse ou peut etre y’a t’il des vortex qui menent a d’autres dimensions.. je ne suis pas sur paris, il suffirait de se rendre a la bibliotheque de france pour verifier si c’est ouvrages si trouvent et verifié leur datation pour avancer encore un peu .. Voici un livre édité en 1722 avec l’approbation & privilège du Roy de France et de Navarre qui traite d’une :
      Relation d’un voyage du pôle arctique au pôle antarctique par le centre du monde.
      Bien sûr les images ont été supprimées de ce livre !
      Le livre à télécharger ici : http://www.lepouvoirmondial.com/med... et
      Un livre datant de 1657 portant sur la pluralité des Mondes
      http://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bp...
      le lien pour plus d’information sur les oeuvres citées http://www.lepouvoirmondial.com/arc... Les nazi sont pas si debile que ca, sinon on serait pas a se degrés d’avancement avec le 4ieme reich.. euh pardon le nouvel ordre mondial ...

       
  • #113215
    Le 6 mars 2012 à 02:38 par Bérenger
    Révisionnisme et récentisme

    C’est la première fois que j’entends parler de ça, et après une rapide recherche google, j’ai cru comprendre que le récentisme suppose que 1000 ans on été ajoutés (donc nous serions en 1012 ?). Je vais me risquer à commenter, mais sachez que je ne connais pas les arguments pour.

    Il me semble que les archives écrites (livres de comptes, echanges épistolaires, traités) ne manquent pas, et concorde plus ou moins dans toutes les parties du monde (chronologiquement). Je ne suis pas historien hein.
    Une datation au carbone 14 ne contredit-elle pas immédiatement cette théorie ? Si on nous en parle au lycée, j’imagine qu’il y a des armées des scientifiques qui peuvent réaliser ça.

     

    Répondre à ce message

    • #116169
      Le Mars 2012 à 23:49 par Souheil ’trollfot’
      Révisionnisme et récentisme

      Les trouvailles ne manquent pas, la littérature, les correspondances, l’iconographie. Les datations tout pareil. Etant moi même en contact régulier avec le monde de l’Histoire et de l’Archéologie, et pour faire de ces recherches ma passion numéro un, autant en lectures qu’en expériences, ce "récentisme" me fait l’effet étrange d’un délire collectif issu d’un manque de recul global. Il n’y a pas que l’Europe au Moyen Age, et il y’a de quoi écrire des bibliothèques entières sur ce qu’on sait du reste de monde et de leur rapport avec l’Europe.

       
  • #113387
    Le 6 mars 2012 à 16:04 par Sachem le matricien
    Révisionnisme et récentisme

    Le récentisme est une remise en cause de l’histoire et donc de la légitimité du patriarcat.

     

    Répondre à ce message

  • #113409
    Le 6 mars 2012 à 17:48 par Manu Militari
    Révisionnisme et récentisme

    On ne dit plus révisionnistes pour désigner ceux qui nient l’existence de la Shoah mais négationnistes ! Car, un, il y a eu le sionisme révisionnisme de Zeev Vladimir Jabotinsky et deux, une histoire qui ne se révise pas, ce n’est pas sérieux !

     

    Répondre à ce message

  • #113448
    Le 6 mars 2012 à 18:58 par Droite matriarcale
    Révisionnisme et récentisme

    Alain Soral parle du récentisme depuis quelques semaines ? Uncas Sachem depuis bien avant. Encore quelques mois, et il lui emboitera le pas sur le reste...

     

    Répondre à ce message

  • #114185
    Le 7 mars 2012 à 20:16 par Mahalmort Inc.
    Révisionnisme et récentisme

    Hum, et bien formons un commando et allons chercher de force les si précieuses archives du Vatican, on aura peut être pas mal d’éléments de réponse...

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents