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Abdallah, Assad, Hamad et Ahmadinejad, tous invités du Liban

C’est adjugé : ce sont le roi saoudien Abdallah, le président syrien Bachar ElAssad, l’émir du Qatar, cheikh Hamad Al-Thâni et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui seront dans les jours prochains les invités haut de gamme du Liban.

Mais pas tous ensembles, semble-t-il.

Il semble aussi que le roi saoudien est parvenu à persuader le président syrien de l’accompagner au Liban, où un sommet devrait les réunir avec le président Michel Souleiman, le vendredi prochain. Après sa rencontre avec le président égyptien à Charm ElCheikh, il passera à Damas et l’accompagnera à Beyrouth.

Le prince du Qatar Cheikh Hamad AlThâni, devrait également être au rendez-vous de Baabda. (A l’issue du sommet, il se rendra dans les villages et les localités du sud du Liban que son pays a financé la reconstruction après la guerre 2006, et où des festivités solennelles seront organisées en son honneur)

Selon de nombreuses spéculations de presse, il y sera principalement de la crise que le Liban risque de traverser, sur fond de l’acte d’accusation que le Tribunal spécial pour le Liban visant à tort le Hezbollah. En marge, une rencontre réunira le roi Abdallah aux chefs des blocs parlementaires, dont entre autre, celui de la Fidélité à la résistance, Mohammad Raad.

Or, le nouveau défi qui se prépare pour le Liban quoique d’une importance majeure portant en lui des risques de dégénérescence n’explique pas à lui seul les vrais raisons pour lesquelles le roi saoudien a décidé de venir en personne au Liban. Ses visites officielles étant généralement d’une rareté exceptionnelle ! Sa supervision du Liban, pays qui lui est particulièrement cher, ayant toujours été distance, via des parties internes.

Il fallait que la cause réelle vaille la peine pour que le souverain saoudien se déplace en personne.

Sachant qu’à l’origine, le calendrier des visiteurs présidentiels du Liban était sensiblement différent : il était question du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, de son homologue syrien, Bachar ElAssad, du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et de l’émir qatari Cheikh Hamad.

Leurs visites auraient dû être simultanées et survenir avec la célébration de la victoire du Liban dans la guerre de juillet. Mais tout-à-coup, l’affaire du TSL est montée à la surface, et avec, une visite du roi saoudien au Liban.

Selon certains observateurs libanais, cette décision subite peut très bien être en lien avec la visite du président iranien. Riad ayant comme souci majeur dans sa politique extérieure de contrecarrer ce qu’elle considère être l’influence de Téhéran dans le pays des cèdres. A l’instar de ce qui se passe au pays des deux fleuves, l’Irak.

En tout cas, le président iranien n’est pas du genre à baisser les bras. Mais la date de son arrivée à Beyrouth n’est toujours pas confirmée. Avant le mois de ramadan, selon certaines informations. Dans le premier tiers du mois d’aout, signalent d’autres. Les contacts se poursuivent avec les parties concernées au palais présidentiel libanais, précise l’ambassade iranienne.