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Le Brésil choisit l’avion de combat Gripen NG, aux dépens du Rafale et du F-18 Super Hornet

Après un processus amorcé il y a plus de 10 ans, le Brésil vient enfin d’annoncer le vainqueur de l’appel d’offres FX-2 d’un montant de 5 milliards de dollars, visant à acquérir 36 nouveaux avions de combat afin de moderniser ses forces aériennes, lesquelles vont retirer du services leurs Mirage 2000 acquis d’occasion auprès de la France.

Trois concurrents étaient en lice : le Rafale de Dassault Aviation, le F-18 Super Hornet de Boeing et le Gripen NG de Saab. Et même quatre si l’on compte la tentative de Moscou de placer le Sukhoï SU-35.

Favori, le Rafale l’a été… En septembre 2009, le président brésilien, qui était alors Lula, avait indiqué sa préférence pour l’avion de Dassault Aviation. En échange, la France se proposait d’acheter quelques exemplaires de l’avion de transport KC-390 d’Embraer, à la surprise générale, il faut bien le dire.

Depuis, de l’eau est passée sous les ponts. Le président Lula, qui a tergiversé par la suite dans ce dossier, a laissé le soin à sa dauphine, Dilma Rousseff, de trancher. Et, plus de 4 ans plus tard, l’affaire est désormais entendue : c’est le Gripen NG de Saab qui a été retenu.

Au passage, le constructeur suédois peut remercier Edward Snowden, l’ex-consultant de la NSA réfugié à Moscou, et ses révélations : elles auront sans doute coûté la victoire au F-18 de Boeing, qui, selon la presse brésilienne, avait les faveurs jusqu’alors de Dilma Roussef. L’industriel américain avait proposé d’importants transferts de technologie, ainsi qu’une aide à Embraer pour commercialiser le KC-390.

En la matière, l’on n’était pas en reste côté français. Un transfert "complet" de technologue avait été en effet proposé à Brasilia dans le cas où le Rafale serait choisi. Le consortium Rafale International avait même signé 67 protocoles d’accord avec 38 entreprises brésiliennes. "Nous couvrons la totalité du spectre de l’avion de combat, toutes les technologies appartiennent à la France. Ce n’est pas le cas du Grippen" avaot déclaré Jean-Marc Merialdo, alors directeur de la filiale brésilienne de Dassault Aviation.

Qu’a exactement proposé Saab ? Ce que l’on sait, c’est que l’industriel suédois a investi 50 millions de dollars pour un centre de recherche à Sao Bernardo do Campo. "Saab a une longueur d’avance sur les autres car, alors qu’il construit ce centre, (…) les autres ont décidé d’investir seulement après le choix" du président brésilien, avait expliqué le maire de cette ville.

"L’offre de Saab était la plus abordable et comportait les meilleure conditions de transferts de technologies aux partenaires industriels locaux", a expliqué une source gouvernementale brésilienne à l’agence Reuters. Sauf que pour certains domaines, il faudrait un accord des États-Unis… étant donné que l’appareil suédois utilise des composants… américains, à commencer par son moteur (General Electric F414G).

En outre, si l’on se référe aux évaluations menées par les forces aériennes suisses, le Gripen NG était arrivé derrière le Rafale et l’Eurofighter Typhoon. Avec une conclusion sans appel : il était en effet estimé que l’avion suédois n’était pas en mesure de remplir les missions de surveillance aérienne et de police du ciel pour lesquelles il avait été pourtant sélectionné ! Cependant, ce rapport n’a pas empêché Berne de continuer le processus d’acquisition, lequel sera toutefois suspendu aux résultats d’une "votation".

 






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40 Commentaires

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  • Depuis le lancement du Rafale en 2001, Bloch-Dassault FAIT SEMBLANT de le proposer à la vente, sachant parfaitement que personne n’achètera son zinc hors de prix : mais il persévère pour faire croire aux Français "naifs" qu’ils le paient le prix du marché, alors qu’ils le surpayent d’une façon astronomique . Il serait curieux qu’une étude soit consacrée à cette arnaque qui dure depuis 12 ans et qui va continuer en principe jusqu’en 2019 . Si le Rafale "est le meilleur avion du monde" pourquoi personne n’en veut ? Il n’est meme pas "furtif", ce qui l’est c’est notre pognon partant dans la poche de Bloch .

     

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  • #636227

    Qui peut croire qu’un pays comme le Brésil achète des avions sionnistes qui, en cas de conflit, seraient neutralisés à distance ? Pensez vous que l’inde en achètera ? Bien sur que non. Mais en attendant, le bloche (limace en argot) est bien nourrit à nos frais..

     

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  • De toute façon Le Drian a déclaré ce matin que "Le Brésil n’était pas la cible prioritaire du Rafale"...
    Le commerce extérieur du pays, trop florissant, n’a pas besoin de ce genre de petits contrats bas de gamme comme chacun sait et comme chacun sait aussi, la cible prioritaire était la Syrie et non le Brésil...

    Le Brésil n’a pas peut-être pas non plus envie d’acheter au nouveau fer de de lance de l’OTAN... Se pose-t-on seulement la question au gouvernement ?

     

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  • Serait-ce une façon de couper la poire en deux ?
    Quelles sont les révélations de Snowden quant au F-18 ? En quoi ont-elles influé sur la décision ?

     

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    • Le Brésil ne pouvait plus acheter américain après les révélations sur Snowden et les postures critiques prises par la présidente brésilienne. Mais acheter le Rafale représente aujourd’hui un choix diplomatiquement risqué qui ne peut plus être envisagé que par des mastodontes comme l’Inde ou des pays riches du Moyen-Orient, tant la pression diplomatique exercée par les Américains sur ce marché est forte, et apparemment intimidante.
      C’est là qu’intervient le Gripen, avion moyen, pour ne pas dire médiocre, dont le moteur (dérivé du super hornet) et l’avionique sont fabriqués par les Américains, qui conservent ainsi indirectement une influence sur les pays qui achètent cet avion "suédois". En gros, c’est un avion de compromis diplomatique, qui peut trouver sa place sur tous les marchés où le F18 ne peut pas s’imposer...

      Ce choix curieux, presque trop réaliste par rapport aux ambitions géopolitiques affichées par le Brésil depuis plusieurs années, montre que les BRICS ont peut-être été un peu trop rapidement qualifiés de "géants". Rappelons que les monnaies des BRICS sont presque toutes en train de s’effondrer face au dollar soutenu par la FED... forcément, il devient alors plus difficile de sortir des milliards supplémentaires pour acheter un avion aussi sophistiqué que le Rafale.

      Le pays donne comme explication qu’il n’a pas de pays ennemis à ses portes, mais c’est clairement un prétexte et une dérobade. Rappelons que Lulla était favorable à l’achat du Rafale.

       
  • bravo a la suède, ce petit pays nordique qui n’emmerde personne.

     

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  • Et voilà la politique sioniste. Les 3/4 de la planète sont anti-sioniste faudra s’y faire.
    Dans le cul la balayette.
    Très bon choix du Bresil.
    Quand je pense que Hollande va aller au Mexique fêter les 50 ans du discours de De Gaulle à Mexico qui avait créé un réel engouement du fait de son Non-alignement aux’statzunis !
    Ça va leur faire drôle aux mexicains. En même temps leur gouvernement est bien soumis aussi (je sais pas trop où ils en sont, mais avec Fox et cie ...)

    C’est tellement évident que la politique Arabe de la France était extremement populaire au-delà même des peuples arabes. C’était une autre époque. Et c’est pas Marine qui va la rétablir.

     

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  • En verite depuis l’embargo des armes sur Israel,rien ne va plus, la politique de la France ne convient pas a certains
    pays emergents et tout ce que fait la France est hors de prix
    encore un reve dans le made in fance.......

     

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  • Malgré tout le lobbying fait par F Hollande jusqu’à rencontrer l’ancien Chef Lulla en tête à tête à l’ambassade de France pour forcer à l’achat du rafale, c’est la mauvaise volonté de DCNS sur ordre politique de remplir ses obligations en matière de transferts de technologie qui auraient amené Dilma Rousseff à signifier à Hollande que le sujet ne devait même pas être abordé en tête à tête lors de sa visite au Brésil.
    Pour appuyer cette thèse de désaccords portant sur les transferts de technologie il faut se souvenir que le 1er mars 2013 , lors d’une cérémonie à l’arsenal de Marine d’Itaguaí , Dilma Rousseff a mis en garde les officiers de Marine Brésilienne + le personnel de l’arsenal pour qu’ils veillent à ce que DCNS respecte ses engagements en matière de transferts de technologie

     

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  • 5 milliards !!! Et moi qui croyais que le Brésil avait d’autres priorités comme lutter contre la pauvreté et la criminalité à chaque élections...Peut-être vont’ils envoyer ces avions de guerre au-dessus des favélas ! Arf !

     

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  • Une réponse d’une bergère au berger....."Tu n’as pas laissé passer l’avion du camarade Morales et bien pas de Rafale camarade de droite"....Bravo Dilma d’avoir glissé une quenelle aux beaufs de service.

     

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