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Marion Sigaut prend la défense de Monseigneur de la Mothe

Dans sa première chronique pour Médias-Presse-Info TV, Marion Sigaut rétablit la vérité sur Monseigneur de la Motte, l’évêque d’Amiens, tant attaqué par Voltaire dans l’affaire du Chevalier de la Barre, et littéralement « exécuté » par les juges du Parlement de Paris pour laver l’affront qu’il leur avait fait dans les affaires de refus de sacrements.

 

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31 Commentaires

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  • #1074177
    Le 4 janvier 2015 à 19:00 par L’hirondelle
    Marion Sigaut prend la défense de Monseigneur de la Motte

    Toujours un plaisir de vous écouter Mme Sigaut, j’en profite pour vous présenter mes meilleurs vœux et un grand merci pour vos écrits de qualité qui remettent l’histoire de France du XVIIIes à l’endroit.

     

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  • #1074181
    Le 4 janvier 2015 à 19:05 par ma
    Marion Sigaut prend la défense de Monseigneur de la Motte

    J’ai trouvé la caméra un peu curieuse.
    Marion Sigaut me suffit.

     

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  • #1074184
    Le 4 janvier 2015 à 19:07 par anony
    Marion Sigaut prend la défense de Monseigneur de la Motte

    Un excellent documentaire sur une petite chaine du câble (locale francilienne), avait d’ailleurs il y a quelques années rétablit la vérité en disant clairement qu’à l’origine de cette éxecution, il s’agissait surtout de l’intransigeance d’une poignée de notables locaux.....

     

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    • #1074288
      Le Janvier 2015 à 21:11 par Marion Sigaut
      Marion Sigaut prend la défense de Monseigneur de la Motte

      C’est en effet une hypothèse, mais en fait elle ne tient pas. L’étude poussée au bout par l’excellent Marc Chassaigne montre que les magistrats locaux ne supportaient pas l’idée d’un tel châtiment pour un garçon qui en fait était l’ami de leurs fils. Il est un fait que c’est un magistrat, Belleval, qui lança l’affaire pour se venger de l’insolent La Barre, mais l’exécution capitale fut voulue des juges parisiens et d’eux seuls. La volonté de nuire à Mgr de la Motte me semble la seule explication à leur cruauté.

       
  • #1074296
    Le 4 janvier 2015 à 21:18 par noel
    Marion Sigaut prend la défense de Monseigneur de la Motte

    « Contrairement à Rousseau et Diderot, Voltaire était riche. Ne pouvant vivre de sa plume, le plus célèbre des philosophes des Lumières n’a pas renoncé pour autant à gagner l’argent de sa liberté. Voulant s’enrichir de toutes ses forces, il emploie des méthodes et il fréquente des personnages qu’il hait pour bâtir sa fortune. Ainsi, il multiplie les opérations légales mais douteuses, s’associe avec des affairistes qui, grâce à leurs connexions politiques, font de très gros profits sur le dos de l’Etat. Ses spéculations permettent au philosophe d’assurer ses dépenses courantes, de financer ses très coûteux voyages à l’étranger, et de figurer dignement dans le monde où il est reçu. Elles ne sont cependant pas dépourvues de risque, si bien que plusieurs ramènent Voltaire dans une situation financière précaire (notamment lors de son exil anglais), l’obligeant par exemple à vendre ses biens de valeur et à quémander des sommes modestes auprès de ses connaissances. Certaines acrobaties financières et manœuvres suspectes lui font même frôler le scandale public, mais il met toute son énergie et sa mauvaise foi à les étouffer.

    Malgré ces péripéties, le spéculateur philosophe n’attend pas la fortune bien longtemps. En 1728 (il a alors 34 ans), il obtient un petit capital en réclamant à la reine les annuités d’une pension qu’elle lui a accordée avant son arrestation. Il choisit alors d’engager cette petite somme dans une sorte d’escroquerie légale, une loterie créée par le ministre des Finances si mal élaborée qu’un groupe de souscripteurs achète tous les numéros de tirage pour une faible mise et empoche une rente mensuelle d’un million de livres. L’opération dure un an avant que le ministère se rende compte qu’on dévalise l’Etat. Le ministre perd logiquement sa place, mais Voltaire et ses amis ont gagné une fortune.

    suite sur :

    http://olivierdemeulenaere.wordpres...

    du même acabit que ceux aux pouvoirs depuis !

     

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  • #1074309
    Le 4 janvier 2015 à 21:44 par leonardo
    Marion Sigaut prend la défense de Monseigneur de la Motte

    Un vrai plaisir d’écouter les interventions de Marion Sigaut. Ce qui m’inpressionne, c’est qu’elle est en permanence dans le factuel, sur ce sujet là, comme sur d’autres.Oui, c’est bien. Merci à elle.

     

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  • #1074408
    Le 5 janvier 2015 à 01:53 par Gotfried
    Marion Sigaut prend la défense de Monseigneur de la Motte

    Intéressante "conférence".
    Si Madame Sigaut me lit, tout d’abord je lui souhaite la bonne année et mes meilleurs voeux (comme à tous ceux qui lisent ce message, d’ailleurs), mais j’aimerais aussi faire remarquer une chose :
    il y a incohérence à prétendre qu’il relève de la justice laïque de condamner le coté blasphématoire de la profanation du crucifix du Pont-Neuf d’Abbeville (c’est tout au plus une dégradation de biens publics si on retire l’aspect religieux), et en même temps qu’il ne relève pas de la justice laïque de condamner les refus de sacrement.

    Je m’explique : si la religion et l’avenir de l’âme après la mort a vraiment une signification et un poids tellement important pour toute la population que la dégradation d’une sculpture (représentant le Christ) peut être punie de mort, alors il est logique que les derniers sacrements soient perçus comme une sorte de service public qui doit être accompli par les ministères du culte sans faute, quoi qu’ils puissent en penser dans leur for intérieur. S’il y a un tri à faire, Dieu le fera plus sûrement que toute conscience individuelle, même ecclésiastique.

    Au contraire, si un ministre du culte peut librement décider qui est digne ou indigne de recevoir les sacrements, nul ne peut être tenu de respecter ce de quoi l’arbitraire individuel peut le tenir écarté, à savoir Dieu et l’ensemble de la religion catholique, et alors la profanation d’un crucifix n’appelle rien d’autre qu’une réparation financière pour préjudice matériel. S’il y a préjudice en cas de profanation, il y a aussi préjudice moral en cas de refus de sacrement.

    Ce qui ne veut pas forcément dire que les magistrats ont été dans leur bon droit dans un cas comme dans l’autre (aussi bien en harcelant et persécutant Mgr de la Motte, qu’en condamnant à une mort atroce le chevalier de la Barre), mais par contre le clergé à cherché à jouer sur tous les tableaux.

    Enfin, détail technique : à cette époque là les "sabres" n’avaient pas vraiment cours en France. Ils restaient les armes "ethniques" des hussards, et ne se répandirent qu’à la veille de la Révolution. Les "fortes épées" de cavalerie à lame droite passaient de mode même à la guerre, si bien que la petite épée est l’arme blanche candidate la plus probable, seule d’ailleurs acceptable en ville, mais dont la légèreté exclut tout dégât sérieux à du bois. Donc il y a une incohérence quelque part : soit les dégâts ont été commis à la hache ou autre outil "sérieux", soit l’émotion était très exagérée.

     

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    • #1075572
      Le Janvier 2015 à 15:40 par Marion Sigaut
      Marion Sigaut prend la défense de Monseigneur de la Motte

      Vous semblez ne pas savoir que les juges étaient là pour appliquer la loi et pas pour la faire.
      Seul le roi était législateur, et c’est lui qui décida que le blasphème était passible de la mort, au bout de la septième récidive et pas avant. Les juges ont donc totalement outrepassé leurs prérogatives en condamnant La Barre comme ils l’ont fait.
      Mais ils étaient dans leur rôle en le poursuivant, puisque la loi considérait le blasphème comme criminel.
      Ce n’était pas du tout une affaire de croyance personnelle mais de loi commune. De la même manière qu’en France on n’a pas le droit de nier les chambres à gaz : la loi, c’est la loi, on ne vous demande pas si vous croyez ce que vous dites, mais de ne pas le dire. Point. Et la peine de mort sociale s’applique très bien pour ce blasphème-là, sans attendre sept récidives.
      Les sacrements ne relevaient pas, eux, de la loi, mais de la conscience. Personne n’obligeait un mourant qui ne le voulait pas à demander les derniers sacrements qui n’étaient pas, n’ont jamais été et n’avaient pas à être un service public.
      Un prêtre donne les derniers sacrements au mourant qui les demande et se montre en état de les recevoir. C’est entre le prêtre et le mourant et ne regarde personne d’autre. Les juges n’avaient aucune espèce de compétence pour juger de ce que le prêtre devait faire. C’est une ingérence du civil dans le religieux qui n’avait pas lieu d’être, et tout le monde le savait.
      Le roi, seul législateur en son royaume le savait et le répétait à ces messieurs qui refusaient simplement d’obéir.
      Désolée pour le sabre : il s’agissait d’une épée, qui fit des dégâts importants compte tenu de l’acharnement que mit le jeune homme à commettre son forfait pour bien choquer la population. Mission réussie.

       
    • #1076235
      Le Janvier 2015 à 09:15 par Heureux qui, comme Ulysse...
      Marion Sigaut prend la défense de Monseigneur de la Motte

      @ Gotfried

      Vous me semblez confus, en particulier dans votre manque de discernement purement idéologique dans la distinction entre biens communs et biens publics, probablement un brouillage de la bande FM, allez, un petit chandelier à neuf branches pour opérer en harmonie et le tour est joué. Et Joué-lès-Tours au fait, encore vous ? Oui je sais, en bon Gaulois qui pue la meilleure tradition catholique, j’ai le camenbour (calembour mou) facile... Que voulez-vous, même après trois siècles de religion "républicaine" (trois points... zéro -pour faire "geek"-, Internet étant un bien commun, désolé) aux mornes horizons, la véritable lumière finira par réveiller les consciences. Je vous conseille donc le Voltaire de Marion Sigaut, ce bouffon-là avait malgré tout le mérite de détester Buffon... et c’est de notoriété publique !

       
  • #1075207
    Le 6 janvier 2015 à 08:40 par olivier
    Marion Sigaut prend la défense de Monseigneur de la Mothe

    Concernant le parlement de Paris, on peut se demander si la justice des hommes n’est pas le meilleur outil du diable : voir la judiciarisation du monde "prédiluvien" d’aujourd’hui.
    Si un homme veut faire le mal, le meilleur moyen qu’il a est d’en appeler aux juges.

     

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  • #1075866
    Le 6 janvier 2015 à 20:27 par seb
    Marion Sigaut prend la défense de Monseigneur de la Mothe

    Bonjour chère Madame,

    Je viens de commencer votre livre " Damiens ... ". C’est le premier que je lis et je suis, dès les premières pages, enchanté par le charme de votre écriture !
    Résultat bien-entendu de vos réflexions - comme quoi une femme peux bien réfléchir et s’exprimer ! ce salaud de Soral devrait l’avoir compris ! ...

    Déjà emballé, je vous envoie un message de soutien pour votre travail

    un fan

     

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  • #1095956
    Le 20 janvier 2015 à 11:07 par david
    Marion Sigaut prend la défense de Monseigneur de la Mothe

    C’est très bien conté et ça rétabli bien des choses.
    Que dire de pus, c’est signé comme dirait l’autre, "les excréments" sauf que maintenant ça se pare d’un voila artistique.

    Allez je reprend des codes :
    * Je suis pas Voltaire
    * Je suis Monseigneur De La Motte

     

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  • #1097705
    Le 21 janvier 2015 à 18:21 par saofia
    Marion Sigaut prend la défense de Monseigneur de la Mothe

    Un Miserere chanté pour laver l’affront fait surement en cachette par des Lumières, ça devait être beau, j’aurais bien voulu voir cette scène.

     

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