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L'actualité en bref
Mars 2010
La guerre n’est jamais souhaitable mais l’Arménie n’a pas peur de combattre, a déclaré le président arménien Serge Sargsian dans une interview accordée au journal français Le Figaro, publiée jeudi.
"La guerre n’est jamais souhaitable mais nous n’avons pas peur de combattre s’il n’y a pas d’autre option. Mais le conflit doit être réglé par des moyens pacifiques sur la base d’un compromis mutuel", a souligné M.Sargsian, cité par son service de presse.
Selon le président arménien, l’Azerbaïdjan tente de créer l’impression que l’Arménie et le Karabakh ne sont pas intéressés par un règlement mais ce n’est pas la réalité.
"Nous devons mettre un terme au blocus dont nous souffrons. L’Azerbaïdjan est dans une autre situation et compte sur ses ressources naturelles et ses pétrodollars pour acheter des armes et régler le problème par la force. Ils ne cachent pas leurs intentions", a-t-il relevé.
Le conflit du Haut-Karabakh a éclaté en février 1988, lorsque cette région autonome principalement peuplée d’Arméniens a annoncé son intention de se séparer de l’Azerbaïdjan.
En septembre 1991, les autorités régionales ont proclamé la création de la République du Haut-Karabakh avec Stepanakert pour capitale. En réponse, Bakou a annulé l’autonomie de la région, déclenchant des hostilités entre l’armée azerbaïdjanaise et les formations arméniennes du Haut-Karabakh soutenues par Erevan et par la diaspora arménienne.
Le conflit s’est poursuivi jusqu’à l’entrée en vigueur d’une trêve entre les belligérants le 12 mai 1994. L’Azerbaïdjan a perdu le contrôle du Haut-Karabakh et de sept districts adjacents à la région sécessionniste.
Des négociations sur le règlement pacifique du conflit sont menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) coprésidé par les Etats-Unis, la France et la Russie.
L’Azerbaïdjan insiste sur son intégrité territoriale. Les intérêts du Haut-Karabakh sont défendues par l’Arménie, la république autoproclamée n’étant pas partie prenante des négociations.