Les réseaux vivent et vibrent au rythme des frappes israéliennes, iraniennes et américaines. Le conflit ukrainien a disparu, Poutine a les mains libres, et Xi prépare l’invasion de Taïwan, seulement quand l’Amérique sera très fatiguée.

Après l’épisode théâtral des frappes américaines en surface sur trois sites nucléaires iraniens, une superproduction hollywoodienne, place à la riposte iranienne sur la base américaine Al-Udeid au Qatar... évacuée depuis une semaine. Décidément, on ne sait plus où est la réalité dans ce Grand Jeu.

À ce propos, Trump est l’objet de toutes les supputations. Pour bien comprendre le personnage, relisez cette étude factuelle de Youssef Hindi.

Montée de panique à 18h40, redescente à 19h20

Les spectateurs des deux camps se prennent des décharges d’adrénaline positives et négatives, si ça existe, mais une chose est sûre, Iraniens et Israéliens sont dans une guerre d’attrition sol-air et air-sol. Personne n’ira envahir l’autre camp. Les israéliens n’en ont pas les moyens, ils ont déjà du mal à écraser le Hamas à Gaza, alors l’Iran... Et les Iraniens ne sont pas agressifs, malgré les juifs d’Israël qui crient à la Shoah comme d’autres crient au loup.

La vérité, c’est que Netanyahou, qui a besoin d’une guerre éternelle pour conserver son pouvoir de malade, est coincé, il patauge dans le bourbier, car les frappes iraniennes n’ont rien à voir avec les roquettes du Hamas. C’est la différence entre des bricoleurs et des ingénieurs de haut niveau. Les Israéliens, eux, n’ont pas de programme militaire national, tout est américain, avec quelques sous-marins allemands et des pièces détachées françaises. De ce point de vue, ce n’est pas une nation, c’est une enclave US, une colonie, un ghetto.

Déjà, côté « français », des binationaux reviennent, paniqués par les explosions qui secouent Tel-Aviv, malgré le dôme de fer impénétrable qui avait été vendu à la population par la propagande sioniste. Le bouclier est percé de partout, c’est l’histoire de la ligne Maginot en 1940. Toutes les défenses se contournent.

Face à la résistance iranienne et au double jeu américain, l’OTAN, dirigé par le néocons néerlandais Mark Rutte, ne sait plus où donner de la tête. La défaite en Ukraine n’a rien arrangé. Faut-il soutenir Trump qui trahit en douce Netanyahou et qui cherche un accord avec Poutine ?

« Je ne suis pas d’accord pour dire que ce que les États-Unis ont fait est contraire au droit international », a-t-il ajouté, alors qu’il était interrogé sur la légalité des bombardements américains sur les sites nucléaires iraniens. « Les alliés se sont mis d’accord depuis longtemps pour dire que l’Iran ne doit pas développer d’armes nucléaires. Les alliés ont à plusieurs reprises exhorté l’Iran à respecter les obligations qui lui incombent en vertu du traité de non-prolifération », a-t-il aussi assuré devant la presse. M. Rutte a également affirmé que l’Iran était « fortement impliqué » dans la guerre menée par la Russie en Ukraine. (lecho.be)

Pour voir clair dans ce conflit, qui ne sera pas éternel, à l’image de Netanyahou, tournons-nous vers la presse israélienne, qui est un peu plus libre que ses dirigeants. Ce 23 juin 2025, The Times of Israel a publié un article étonnant, que DeepL nous a traduit.

Israël veut faire savoir à l’Iran qu’il souhaite mettre fin à la guerre
dans les jours qui viennent

Après les frappes américaines de dimanche sur les sites nucléaires iraniens, Israël envisage de mettre fin à sa campagne de bombardements contre la République islamique, rapporte le Wall Street Journal, citant des responsables israéliens et arabes.

Selon Channel 12, Israël pense pouvoir atteindre les objectifs militaires de l’opération « Rising Lion » – éliminer la menace nucléaire et balistique iranienne d’Israël – dans les prochains jours.

Des responsables arabes ont déclaré au Journal que les États-Unis avaient demandé à leurs partenaires arabes de faire passer le message à l’Iran qu’Israël envisageait de mettre fin à l’opération prochainement. Toutefois, selon ces responsables, l’Iran estime toujours qu’il doit répondre aux frappes américaines de dimanche.

Hier, un fonctionnaire israélien a déclaré au Times of Israel que Jérusalem était prête à mettre fin à la campagne de bombardements si l’Iran acceptait de démanteler son programme nucléaire. « Cela dépend de l’Iran, pas de nous », a déclaré le fonctionnaire. « Nous sommes heureux d’en finir maintenant ; s’il y a un accord à la fin, Israël sera satisfait du résultat ».

Il existe deux options pour mettre fin à la campagne elle-même, rapporte Channel 12 : Israël peut déclarer unilatéralement qu’il a atteint ses objectifs de guerre, et l’Iran met fin à ses frappes de missiles ; ou bien les États-Unis annoncent que les deux parties ont convenu d’un cessez-le-feu, ce qu’Israël considère comme moins souhaitable.

Si l’Iran ne cesse pas de tirer sur Israël, note Walla, Israël intensifiera ses frappes en se concentrant sur l’affaiblissement du régime. Les frappes d’aujourd’hui sur des cibles du régime au cœur de Téhéran étaient destinées à montrer ce qu’Israël pourrait faire si l’Iran n’acceptait pas de cesser ses tirs sur Israël, selon le média.

Citant des sources de sécurité, Walla rapporte qu’Israël pense que le guide suprême Ali Khamenei est le principal obstacle à ce que l’Iran accepte de mettre fin aux combats.

Des responsables israéliens ont déclaré au Journal qu’ils espéraient que les frappes américaines et israéliennes pousseraient l’Iran à revenir à la table des négociations, où il accepterait finalement de mettre fin à son programme nucléaire. Si Israël détermine que Téhéran tente de le reconstruire, ajoutent les responsables israéliens, il enverra l’armée de l’air pour frapper à nouveau.

Hier, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a déclaré qu’Israël était sur le point d’atteindre ses objectifs en Iran, ayant infligé des dommages importants au programme de missiles balistiques et aux installations nucléaires.

Il a promis de ne pas laisser Israël se laisser entraîner dans une « guerre d’usure » avec la République islamique, mais a souligné que cela ne signifiait pas qu’il serait prêt à mettre fin à la campagne avant que tous les objectifs n’aient été atteints.

Traduction : face à la résistance iranienne, le pouvoir israélien déclare que ses buts de guerre sont quasi atteints... Ou comment ne pas perdre la face. C’est valable pour le pouvoir américain et pour le pouvoir iranien.

Pour la petite histoire, et le tout petit journalisme, le public français a droit à ça :

On comprend que les télés soient désertées, un peu comme les bases US au Qatar...

De l’Iran comme bouc émissaire des sionistes (2018)