Les jeunes sont facétieux, ils aiment bien embêter l’autorité, que ce soit papa-maman, les profs ou la police. Ils ne sont pas foncièrement méchants, mais ils savent très bien comment énerver les grands, et ils testent en permanence la clôture. Nous, des fois, faut bien l’avouer, devant des ados ça nous chatouille, y a des tartes à 5 doigts qui se perdent !

Ici, sur la ligne 3 du métro parisien (Gallieni-Pont de Levallois), alors qu’ils savent très bien que c’est pas permis de chanter des bêtises, surtout quand ça touche des gens importants, eh bien voilà-t-il pas qu’ils s’y sont mis à plusieurs, et devant un public captif !

Heureusement, une jeune Française sans couleur, littéralement choquée par les couplets (elle serait en vie, selon toute vraisemblance), a capturé en vidéo, grâce à un appareil portatif avancé, cette provocation cantique.

Laurent Nuñez, le monsieur en charge de la sécurité des Français, et on peut lui faire confiance, a tout de suite bondi. Avec lui, c’est no pasaran !

« Propos choquants, inadmissibles, indignes : le préfet de police les a signalés par article 40 au parquet de Paris. Nous ne laisserons rien passer. Tous les moyens d’investigations sont mis en œuvre pour retrouver rapidement les auteurs. »

On sent que ces petits chanteurs à la croix interdite vont passer un sale quart d’heure dans le bureau du Lolo !

Malgré l’horreur des propos tenus, le devoir d’informer, et croyez bien que ça nous fait pas plaisir, nous oblige à retranscrire les phrases de cette ignominie.

« Nique les juifs et Nique ta mère,
Vive la Palestine Ouais Ouais,
Nique les juifs et les grands-mères,
On est des nazis et fiers ! »

Il y a plusieurs choses interdites dans ce poème. Si « grand-mère » ou « mère » rime bien avec « fiers », il manque une rime en « ouais ». De plus, le nombre de pieds ne correspond pas toujours, ce qui affecte le rythme de la chanson. Mais ces jeunes, probablement abreuvés au rap (c’est plus de 70 % des écoutes sur Deezer), n’en ont cure : ils ne respectent même plus les lois de la poésie !

Ensuite, il y a le sens : on ne peut pas être « fiers » d’être « nazis » puisque les nazis ont perdu, en 1945. C’est comme si on était fier d’être autrichien après la branlée d’Austerlitz. Ça n’a pas de sens.
On ne traduira pas ici en bon français le verbe « nique », puisque appliqué à « mère » ou à « grand-mère », c’est de l’apologie de l’inceste, et c’est assez interdit, premièrement par les lois de la nature, car ça produit de la consanguinité (des enfants pas très intelligents), et ensuite par les lois humaines, car c’est pas normal, la famille c’est sacré.

Lolo, notre père fouettard à tous, a donc raison de pester contre ces gredins. Gageons qu’il saura leur tirer les oreilles et leur infliger une bonne leçon de vie ! Et Lolo, mais Ferrari ce coup-ci, un peu la mère fouettarde, elle y va de sa taloche.

Laurence trébuche avec « nique la Palestine » !

Ferrari : « On évoque l’antisémitisme qui se déploie dans notre pays, d’abord des tags antisémites qui ont été apposés dans des dizaines d’immeubles de la capitale, dans différents arrondissements, provoquant évidemment, l’effroi des habitants.
Et puis il y a aussi des chants, que j’évoquais tout à l’heure, au début de l’émission, des chants, de jeunes, dans le métro, qui se, euh, glorifiaient d’être des nazis. Écoutez bien : “nique les juifs et les grands-mères, nique la Palestine, on est nazis, on est fiers !” »

La chanson sur la ligne 3 bis qui rime correctement (1959)

« Chuis l’poinçonneur des Lilas
Arts et Métiers direct par Levallois
J’en ai marre j’en ai ma claque
De ce cloaque
Je voudrais jouer la fille de l’air
Laisser ma casquette au vestiaire »