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Trahison, bidouillage, naufrage : la semaine de l’Union européenne

L’Union européenne vient de vivre une semaine particulièrement drolatique et emblématique de son tropisme perdant : entre le naufrage Galileo et les bidouillages en Ukraine, l’Europe apparaît une fois de plus comme la machine à rater.

Moscovici trahit en espérant plaire aux Allemands

Mais l’information la plus distrayante nous est venue de Pierre Moscovici lui-même qui, après avoir gesticulé comme un gosse sur la scène élyséenne pour être le candidat de la France au sein de la Commission (en dépit du bon sens, et contre la volonté allemande), s’est empressé, pour complaire au maître allemand, de mordre la main qui lui avait donné à manger. Rappelons que Moscovici se rêvait en vice-président de la Commission, chargé des affaires économiques – idée qui insupportait les Allemands, qui sont des partenaires hégémoniques mais intelligents et sans illusion sur les gens.

Bref, Moscovici semble s’être finalement rabattu sur le poste de commissaire aux investissements, en laissant filer l’espoir d’être vice-président. Mais il est embarrassé : il pourrait être soupçonné de défendre la vision française d’une relance européenne avec un plan de 1 300 milliards d’euros défendu par François Hollande lors du dernier sommet européen. Pour préserver ses chances de ne pas être un commissaire sur voie de garage dont plus personne ne parlera, Moscovici a donc retrouvé les réflexes d’éléphant du PS avant un Congrès. Il s’est empressé d’opérer une manoeuvre tactique appelée « trahison en beauté », pour s’attirer les faveurs des probables gagnants à l’élection. Il a donc déclaré, sur i>Télé :

« Ce qui nous manque aujourd’hui c’est un moteur pour la croissance et l’emploi. Une idée pour la prochaine commission européenne qui selon moi est centrale, il faut plus d’investissement en Europe. C’est ce qui manque aujourd’hui en Europe. »

Mais plutôt que le plan de relance français, le candidat a évoqué celui de Jean-Claude Juncker, le président de la Commission. Soit « un plan de 300 milliards d’euros d’investissement sur trois ans ».

300 milliards au lieu de 1.300, ce n’est évidemment pas la même chose. Coincé, François Hollande a dû répondre :

« Je soutiens Jean-Claude Juncker et ses projets : le plan d’investissement de 300 milliards d’euros, la politique énergétique commune, la maîtrise de l’immigration au niveau européen et enfin une politique étrangère commune. »

Bref, François Hollande abandonne une à une ses positions en Europe, et accepte sans frémir le diktat allemand.

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