Egalité et Réconciliation
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Une transaction financière chinoise éclair : le système SWIFT serait-il devenu obsolète ?

Dès les premières heures de l’ère électrique, aux alentours de 1848, l’apparition du télégraphe bouleversa les communications commerciales entre les places financières éloignées des États-Unis. Ce prodige de la technique, en rétrécissant les distances, atténua les écarts de prix entre les marchés et initia la longue marche de l’unification financière par les réseaux. Ainsi naquit, dans le sang froid des opérateurs de marché, l’idée d’une finance sans frontières.

 

Les perfectionnements successifs du télégraphe et des câbles, fruits du génie humain, donnèrent naissance à des circuits domestiques de transmission, où des signaux codés en lettres et chiffres parcouraient les fils de cuivre, abolissant les lenteurs du passé.

Puis, en 1973, une coalition de 239 banques issues de quinze nations s’émeut de l’anarchie des paiements transfrontaliers. Elles donnèrent naissance à une créature toute européenne, SWIFT, logée en Belgique, matrice bureaucratique d’un ordre nouveau. En 1977, l’ancêtre laborieux – le Télex – fut remisé, et SWIFT s’imposa comme le grand prêtre discret d’un temple où l’on priait en dollars [1].

Le système SWIFT, vecteur de dollarisation

Le système SWIFT, qui pourrait à première vue sembler un simple rouage technique dans la vaste machinerie des échanges économiques mondiaux, a, en vérité, contribué de manière décisive à l’enracinement du dollar comme instrument quasi exclusif du commerce international. Il n’est pas, à proprement parler, le moteur de la dollarisation, mais en a été un vecteur d’une efficacité remarquable.

Créé dans les années 1970 pour standardiser et sécuriser les communications interbancaires, SWIFT est devenu le canal privilégié par lequel transitent les instructions de paiement entre les banques du monde entier. Or, dans ce système neutre en apparence, une réalité s’est imposée : la majorité des transactions internationales y sont libellées en dollars américains. Dès lors, l’architecture de SWIFT a consolidé – et en quelque sorte figé – cette suprématie monétaire.

Mais l’influence américaine ne s’arrête pas là. La plupart des correspondants bancaires, les banques-clefs qui facilitent ces paiements internationaux, sont établis aux États-Unis ou dépendent de sa juridiction. Ainsi, toute transaction passant par une banque américaine – même brièvement – tombe sous le coup de la loi américaine. Cette dépendance structurelle a renforcé le rôle du dollar, car échanger en dollars devient non seulement plus facile, mais presque inévitable.

D’un outil de communication, SWIFT est donc devenu un levier de puissance, renforçant l’hégémonie du dollar en la rendant techniquement plus commode, juridiquement plus impérieuse, et stratégiquement plus difficile à contourner. Cette situation a eu deux conséquences majeures :
- la dépendance croissante des économies du Sud et même de certaines puissances émergentes au dollar, car l’accès aux marchés mondiaux passe presque toujours par lui ;
- l’influence politique croissante des États-Unis, car ils peuvent conditionner l’accès à SWIFT ou au dollar à l’adhésion à certaines normes ou politiques.

Le dollar : dieu soupçonneux et dominateur

La guerre, tout comme les sociétés qui la nourrissent, ne cesse de se transformer. Aux conflits armés classiques, devenus trop onéreux, trop voyants, et souvent destructeurs pour l’image diplomatique d’une nation, se substituent aujourd’hui des formes d’hostilité plus subtiles, mais non moins redoutables. Désormais, ce sont les lignes de code, les rumeurs, les manœuvres déguisées qui prennent le relais : cyberattaques, propagande, opérations sous faux drapeaux. Toutefois, parmi ces moyens détournés, aucun n’est plus apte à renverser une puissance que la guerre économique.

C’est dans cette sphère silencieuse, où l’on manipule les flux invisibles de l’argent, que réside aujourd’hui la force la plus coercitive. Le réseau SWIFT – instrument d’apparence technique, mais d’effet politique – a démontré son efficacité comme bras armé de la puissance américaine. Ainsi, les sanctions infligées à l’Iran, qui se traduisirent par le gel de ses avoirs et son exclusion de la sphère du dollar, furent rendues possibles par l’intermédiaire de cette structure. Plus récemment, la Russie, en représailles à son entreprise militaire en Ukraine, a subi la même sentence : interdiction de recourir à SWIFT, mise au ban des marchés occidentaux, gel de ses réserves monétaires à l’étranger.

Mais ce réseau, censé être neutre, est aussi un poste avancé de l’Empire. Il espionne, il transmet, il surveille. Longtemps réticente à l’idée de livrer les secrets de ses transactions, la société SWIFT, après le traumatisme de septembre 2001, s’est inclinée. Sous la menace du Congrès américain, elle a accepté l’inacceptable. Elle a ouvert ses archives, offert ses données. Le sol américain, en hébergeant deux de ses centres de données, en assure la sujétion. Et le Trésor américain ne s’en cache plus : les messages SWIFT alimentent ses enquêtes, ses fichiers, ses croisades contre l’ennemi intérieur et extérieur.

En 2006, la presse américaine lève le voile : un programme de traque financière, mis en œuvre par la CIA et le département du Trésor, fouille depuis cinq ans les coulisses de SWIFT. Tollé en Europe. La Belgique, pays d’origine de la société, proteste : les lois européennes sur la vie privée sont piétinées. Huit ans plus tard, l’hebdomadaire Der Spiegel révèle que la NSA elle-même siphonne les transactions, observe les mouvements des cartes de crédit, archive les secrets bancaires de la planète entière.

Comment expliquer, dès lors, la soumission de SWIFT aux injonctions d’un seul État ? Il est vrai que les banques américaines n’y détiennent qu’une part minoritaire. Mais l’ombre du dollar plane sur toutes les décisions : la peur des sanctions dites « secondaires », le risque d’être exclu du marché américain – ces menaces suffisent à faire plier bien des institutions. Washington n’a point besoin d’un vote majoritaire ; il lui suffit que le spectre de l’isolement monétaire plane pour que l’alignement se fasse.

Tant que le dollar demeure l’instrument principal des échanges mondiaux, les États-Unis peuvent, sous couvert de légalité, imposer leur volonté par l’intermédiaire des circuits financiers. Ils apparaissent alors non plus seulement comme le garant d’un ordre, mais comme son surveillant vigilant, parfois intrusif. Ce pouvoir – discret, souple, efficace – donne aux États-Unis une forme de souveraineté extraterritoriale dont peu d’empires, même au faîte de leur gloire, purent rêver.

Mais à Moscou, à Pékin, ailleurs encore, certains ont compris la leçon. Ils cherchent une issue. Construire une alternative à SWIFT, refuser les chambres de compensation occidentales, commercer dans une autre langue monétaire. La Chine, en particulier, avance ses pions. Elle développe son propre réseau, encourage l’usage international du yuan, tisse ses alliances bancaires en silence. Ce n’est pas encore la fin de l’hégémonie américaine. Mais c’est peut-être le commencement de sa contestation.

Développement d’une alternative

En 2012, la Banque populaire de Chine (PBoC) commence à travailler activement à un système de paiement international libellé en yuan. Cette initiative est guidée par une double ambition : renforcer la souveraineté financière de la Chine ; offrir une alternative crédible à SWIFT pour les partenaires commerciaux désireux d’échapper à la surveillance occidentale.

Le 8 octobre 2015, le CIPS (Cross-Border Interbank Payment System) est officiellement lancé. Cette première phase repose encore partiellement sur le réseau SWIFT pour la messagerie, mais elle établit l’infrastructure de compensation en yuan à l’échelle mondiale.

À ses débuts, le système ne compte qu’une dizaine de banques participantes, majoritairement chinoises, mais aussi quelques étrangères (HSBC, Standard Chartered). Le système fonctionne initialement sur des horaires limités et avec des fonctionnalités restreintes.

En 2018, la phase 2 du CIPS est lancée, avec une capacité élargie, une extension des heures de fonctionnement et une meilleure intégration directe de participants étrangers. Le système devient plus autonome, s’affranchissant partiellement de l’infrastructure SWIFT pour la messagerie, grâce à son propre protocole.

Le nombre de participants explose. En 2021, le CIPS comptait plus de 1 200 institutions bancaires dans plus de cent pays, directement ou indirectement connectées. Le volume de paiements traités croît de façon constante, même s’il reste encore modeste comparé à celui de SWIFT.

L’exclusion partielle de banques russes du système SWIFT en février 2022, après l’invasion de l’Ukraine, confirme aux yeux de Pékin la nécessité de disposer d’un canal souverain de paiement international. Dans ce contexte, la Chine intensifie ses efforts pour promouvoir le CIPS comme alternative viable pour les échanges avec des partenaires stratégiques, notamment en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient. En parallèle, la Chine renforce la convertibilité du yuan dans certaines zones et pousse pour l’utilisation du renminbi [yuan] dans les contrats pétroliers ou les règlements bilatéraux, notamment avec la Russie, l’Iran et certains pays du Golfe [2].

Séisme financier de sept secondes

Au mois d’avril dernier, la Chine, dans sa perpétuelle mouvance, semble vouloir redistribuer les cartes. Avec le lancement de la version 2.0 du Système de paiement interbancaire transfrontalier (CIPS), le géant asiatique annonce, non sans panache, l’avènement d’un nouveau paradigme monétaire. Propulsé par le yuan numérique, ce dispositif opère déjà, en quelques instants à peine – 7,2 secondes pour être précis – des transferts que SWIFT mettait jadis plusieurs jours à traiter. Une transaction inaugurale de 120 millions de yuans (16 million de dollars), entre Shenzhen et Kuala Lumpur, ne fut pas seulement un fait économique : elle fut un symbole [3].

La Chine ne se contente pas d’accélérer le rythme des paiements ; elle entend redéfinir les fondements mêmes de l’échange. Il s’est produit, sous nos yeux, un événement dont l’ampleur échappe encore à bien des esprits accoutumés aux routines de l’ordre établi : le surgissement brutal et décisif du yuan numérique, qui, tel un projectile silencieux, est venu frapper les trois des points les plus vulnérables du système monétaire international fondé sur le dollar américain.

- Le premier de ces coups fut porté à la question des coûts de transaction – question prosaïque en apparence, mais fondamentale dans la mécanique du commerce globalisé. Un marchand électronique, désireux de s’acquitter d’un paiement de cent mille dollars à un fournisseur thaïlandais, vit son envoi, transitant par le réseau Swift, amputé de près de cinq mille dollars de frais, et ce, au terme d’un délai de soixante-douze heures. Le même transfert, opéré via l’infrastructure CIPS 2.0 chinoise, fut exécuté quasi instantanément pour une somme dérisoire de douze centimes. Il n’est point besoin d’être expert pour entrevoir que si un tel écart devenait la norme, les quelque trente mille milliards de dollars de règlements annuels dans le commerce international se verraient radicalement reconfigurés.

- Le second coup porta sur la continuité du paiement en temps de crise. Tandis que les réseaux occidentaux – Visa, Mastercard, Swift – se révélèrent vulnérables aux interruptions d’Internet, le yuan numérique accomplit des transactions hors ligne, avec une fiabilité implacable. À cela s’ajoute l’intégration des contrats intelligents : lorsque l’huile de palme malaisienne parvint au port de Tianjin, le paiement fut libéré de façon automatique, supprimant du même coup le recours aux documents frauduleux, plaie ancienne du commerce traditionnel.

- Mais c’est peut-être dans le domaine de la sécurité que la démonstration fut la plus éclatante. Un cas de blanchiment d’argent impliquant seize comptes stratifiés aux Émirats arabes unis fut démantelé en trois dixièmes de seconde, grâce à l’intelligence artificielle adossée à la blockchain du yuan numérique. À titre de comparaison, il faut en moyenne quarante-sept jours d’enquête manuelle pour élucider de tels crimes via les canaux de Swift. Le contraste est saisissant.

Ce que la Chine propose n’est pas une imitation, c’est une substitution. À la lenteur, elle oppose l’instantané. À l’opacité des frais, elle substitue une transparence brutale, et à un prix défiant toute concurrence. Dès lors, comment s’étonner du trouble, sinon de l’inquiétude, qui gagne les cercles dirigeants en Europe et aux États-Unis ? Car ce qui se joue sous nos yeux n’est point une mutation paisible, mais une révolution tectonique, un basculement de l’architecture financière mondiale dont les secousses premières annoncent peut-être la chute du vieux temple [4].

 

Réaction des États-Unis : résignation ou baroud d’honneur guerrier ?

Les États-Unis s’inquiètent, et l’on comprend dès lors les convulsions de l’administration Trump : ces décisions qui, vues de loin, paraissent délirantes, prennent tout leur sens dans la panique stratégique d’un empire qui sent vaciller sa suprématie. Ce que tente Trump, maladroitement peut-être, mais avec la lucidité brutale du joueur acculé, c’est de retransformer l’Amérique en nation productrice, en empire industriel, en pourvoyeur de technologies – non plus ce golem ventripotent qui consomme ce que les autres fabriquent. Car la production, chacun le sait, c’est le pouvoir. Et la Chine, elle, produit à bas prix, elle inonde, elle submerge. Elle conquiert non par le sabre, mais par le prix.

Mais les États-Unis, pour l’heure, ne jouent plus dans la même pièce. Le fossé technologique s’élargit ; Pékin détient les clés de l’avenir (voir vidéo en fin d’article). Le bras de fer tarifaire lancé par Trump n’a été qu’un feu de paille. La Chine, implacable, contrôle les ressources stratégiques : 78 % du raffinage mondial des terres rares, 85 % de la production des aimants de néodyme, ces objets minuscules qui font battre le cœur des technologies de demain. Ce monopole renforce la muraille du yuan numérique – cette monnaie qui n’est plus un outil d’échange mais une arme de dissuasion massive.

Nous assistons, peut-être, à la fin d’un monde, celui de Bretton Woods, celui du dollar tout-puissant. Ce que la Chine a conçu, ce n’est pas un système de paiement : c’est une bombe monétaire. Elle démocratise la finance comme d’autres jadis démocratisèrent la poudre à canon. Lorsque les paiements transfrontaliers, naguère chasse gardée des élites, deviendront messagerie instantanée pour les peuples, alors tombera le dernier rempart du dollar : sa rente de monopole. Et si, par surcroît, les banques centrales commencent à troquer leurs réserves en billets verts contre du yuan, si les transactions énergétiques – jadis bastion du pétrodollar – se convertissent en devises orientales, alors le déclin de l’empire ne sera plus une menace, mais un fait accompli.

Le CIPS n’a pas encore détrôné SWIFT, mais il s’impose de plus en plus comme un levier géopolitique majeur de la Chine, dans sa quête d’un monde multipolaire. Le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, voix autorisée s’il en est, l’a reconnu sans ambages : « Le yuan numérique ne remplace pas le dollar ; il redéfinit les contours mêmes de la civilisation monétaire. » Voilà qui est dit. L’empire n’est point encore tombé, mais déjà son sceptre vacille. Le monde, qui jadis se prosternait devant l’effigie verte imprimée à Washington, détourne lentement les yeux. Le processus de dédollarisation, naguère embryonnaire et moqué comme chimère tiers-mondiste, entre dans son âge d’airain.

En Asie, le rêve prend corps : l’ASEAN envisage de solder 90 % de ses échanges régionaux en yuan d’ici 2025. L’Indonésie annonce l’intégration de la monnaie numérique parmi ses principales réserves de change. L’Arabie saoudite, jadis vassale de Washington, commence à facturer son or noir en monnaie de Pékin. Et l’Europe, cette grande somnambule, regarde passer le train du futur avec la stupeur des vieilles puissances déchues. Même la vieille Albion, bastion des banques centenaires, baisse le front et confesse l’avance chinoise.

Il y a dix ans encore, parler d’un tel renversement aurait fait sourire les géopoliticiens de salon. Aujourd’hui, il est là, tangible, palpable – et redouté. Non, l’Amérique n’est pas morte. Mais elle chancelle, vacille, doute. Et elle s’interroge sur l’issue de cette joute que Trump, malgré ses outrances, avait pressentie. Demain, lorsque les règlements financiers s’effectueront en sept secondes, lorsque la blockchain supplantera la lettre de crédit et rendra caduc le banquier, alors plus rien ne sera comme avant.

Alors monte une angoisse, sourde, profonde, millénaire : quelle forme prendra le monde de demain ? Une paix asiatique, feutrée et hiérarchique, ou une ultime convulsion de l’Occident, jeté dans le baroud désespéré de sa propre hégémonie ? Et l’Amérique, pourra-t-elle empêcher la dissémination du système chinois ? Pourra-t-elle contenir l’irrésistible extension d’un modèle qui marginalise le sien ? L’heure est grave, car c’est dans ces moments-là que les nations font leur dernier pari : celui de la guerre, non plus commerciale, mais militaire. Et l’on se prend à craindre que la guerre des monnaies, un jour, ne dégénère en guerre des peuples.

Conclusion

L’enjeu dépasse les simples flux de données ou les transactions monétaires : il s’agit, ni plus ni moins, de savoir quel esprit gouvernera l’avenir. Entre l’ouverture proclamée et le contrôle assumé, entre les systèmes libéraux essoufflés et les architectures autoritaires fièrement revendiquées, une lutte s’annonce, sourde, technologique, décisive. Le yuan numérique, émissaire d’un empire nouveau, ne se propose pas ; il s’impose, enveloppé dans les langages du futur et les silences diplomatiques d’un monde fatigué du dollar. Le modèle chinois ne prétend pas discuter : il construit, il programme, il déploie.

Il est des moments, rares, où l’histoire financière se cabre et rompt avec ce qui précède : Bretton Woods en 1944, l’euro en 1999, et maintenant – silencieuse mais redoutable – l’émergence du yuan numérique. Aucun traité, aucune déclaration solennelle : seulement des lignes de code, des accords muets, et une adhésion discrète mais réelle de nations lassées d’attendre. La route de la soie numérique n’est pas un projet : c’est déjà une autoroute. Et sur cette voie pavée de lumière et de logique, la Chine ne se contente pas de rouler : elle trace la route, tient les péages, et désigne l’horizon. Qui pourra encore l’arrêter ? Peut-être personne – à moins de réinventer ce que l’on est.

Et l’histoire retiendra peut-être qu’au milieu de ce siècle, la domination du dollar – naguère incontestée – commença à vaciller sous l’assaut d’un instrument numérique forgé par une puissance qui ne cesse de croître en silence.

 

 

Fernand le Béréen

 

Notes

[1] En avril 2022, le dollar représentait (en valeur) 41,8 % des instructions de paiement transmises par SWIFT, l’euro 34,7 %, la livre sterling 6,3 %, le yen japonais 3,1 % et le renminbi chinois 2,1 % (https://www.csis.org/analysis/sanct... chinas-cross-border-interbank-payments-system)

[2] https://statrys.com/blog/what-is-ci...

[3] https://www.thekhybermail.com/china...

[4] https://caffeinatedcaptial.substack...

La Chine, pôle majeur d’un monde multipolaire

 
 






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36 Commentaires

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  • Petit récapitulatif :
    - 2006 SWIFT avoue refiler à la CIA et au Trésor américain des transactions étrangères.
    - 2025 ça continue.
    - 2012 les sionistes us obligent SWIFT à expulser l’Iran.
    - 2017 au tour de la Corée du Nord.
    - 2022 la Russie.
    - à qui le tour ?
    Les pays du sud global se détournent de SWIFT afin de neutraliser une hypothétique coercition financière.
    Faut dire aussi ces pays être tiraillés par l’Occident collectif avec en tête de file l’autoproclamé pompier du monde qui n’est rien d’autre qu’un pyromane planétaire.
    Bref.
    SWIFT est une arme de guerre économique ; le gendarme du monde est puni par là où il pêche. L’a plus la pêche, Trump le voit et s’en émeut, snif, snif, il part alors tambour battant pour remettre les horloges à l’heure !
    Sauf que, les horloges sont fabriqués en Chine, laquelle - épaulée par la Russie, l’Iran, les BRICS - donne l’heure, le ton, et le pas à suivre en mode gagnant-gagnant, c’est nouveau ça vient de sortir.
    Un nouveau concept pourtant vieux de 2000 ans ; mais jamais appliqué par l’Occident collectif qui aurait pu donner un vrai exemple d’humanité, de droits de l’homme et de démocratie si il n’était pas sionisé à œuvrer tout le contraire, encore aujourd’hui, la preuve en est : pour sauver son patrimoine d’autorité morale universelle l’Accident collectif crache dessus, le piétine, depuis septembre 2023, oui messieurs dames, il crache et piétine sa fabrique d’éthique et de justice prétendues universelles, se faisant ainsi complice d’un génocide palestinien que ne saurait voir l’ingénierie médiatique de cet Accident définitif. L’a perdu la boule, au propre la terre, au figuré ses valeurs civilisationnelles, comme dirait l’autre.

    Faut tout de même imaginer l’Occident collectif avoir appliqué la formule : « ne fait pas à autrui ce que tu ne veux pas que l’on te fasse. ».
    Avec ça à enseigner aux nouvelles générations depuis 2000 ans, la terre serait belle comme un camion !
    Avec ses habits du dimanche !
    Ne fait pas à l’autre ce que tu ne veux pas que l’on te fasse. Y’a pas plus logique, rationnel, cartésien en mode empathique pour prendre conscience de l’autre, n’est-ce pas ? C’est du gagnant-gagnant.
    Hé bien non. Faut croire que non.
    À ce qui parait, les BRICS vont nous montrer le chemin...

     

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  • Je ne sais pas s’il faut se réjouir d’un tel système contrôlé par les chinois. Ce sera pas moins bien que le Swift contrôlé par les ricains, mais ce ne sera sûrement pas mieux.
    Les chinois qui accèdent à un certain statut social tentent par tous les moyens de faire sortir leurs richesses du pays. Ils n’ont pas confiance dans leurs dirigeants ni leur monnaie. On parle de $49 milliards/mois. Avant les droits de douane de Trump. A tel point qu’il y a pas longtemps, le PCC a mis en place une limite de ce que les gens peuvent sortir du pays. De mémoire $50k par an.

    Donc on devrait faire confiance à des gens qui n’ont pas confiance entre eux.
    Ça va servir aux chinois à mettre la main sur plus de ressources. On aura le droit au chantage permanent de se faire sortir du CIPS si on accepte pas leurs conditions de l’accord. Comme le Swift avec la Russie, mais, tout le temps.

    Si des centaines de banques adhèrent, c’est qu’il ne s’agit pas des chinois rebelles qui metteraient K.O. Le système financier basé en occident, mais plutôt le système financier global, sans frontière hein, qui se refait une santé et qui se recentre sur la Chine.

     

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  • Que fait l’ UE face aux avancées technologiques de la Chine qui constituent autant de défis majeurs dont elle refuse de prendre la mesure ? Elle se donne bonne conscience en faisant du business avec l’immigration de masse financée par les impôts des européens ? Dans cette UE, la France a perdu son indépendance énergétique et est à la traîne en matière d’innovation. C’est un cancre atteint de dissonance cognitive qui est incapable de se réinventer comme en témoigne la déshérence de son parc nucléaire qui devrait devancer celui de la Chine. Un peuple avachi qui ne pense qu’aux loisirs parce qu’il sent qu’il va sortir de l’Histoire. Pourtant, ce peuple revendique le droit d’avorter 220000 bébés par an malgré un taux de natalité très inférieur à celui des nations de provenance des clandestins. Le sursaut final qui a scellé le destin des français remonte aux manifs des gilets jaunes en faveur du pouvoir d’achat dont la baisse est lié au coût social de l’immigration de masse. La monotonie somnolente de la vie sociale en France traduit un malaise général d’une population qui s’enflamme pour des causes lointaines parce qu’elle a désappris à s’aimer pour succomber à une sorte de fascination inconsciente pour la culture des peuples premiers d’Afrique qui viennent s’installer à nos frais en Europe. La Chine est une dictature qui tient les rênes d’une économie en expansion que rien, ni personne ne pourra arrêter, certainement pas les USA, dont la monnaie est dramatiquement faible. Le talon d’Achille de la Chine, c’est que ses banques sont contrôlées par des capitaux de la haute finance internationale judéo-protestante. La dette américaine que détient la Chine est administrée par les grandes banques juives. Qui a déclenché la crise immobilière qui a fait reculer le sentiment de richesse des chinois et entraîner une chute de la consommation intérieure pour des produits de luxe. Ceci dit, personne n’est dans le secret des dieux si l’on n’est pas dans le sérail compte tenu de l’opacité du système financier. Le yuan numérique n’est pas un avantage compétitif de la Chine susceptible de supplanter l’hégémonie du dollar, lequel pourrait continuer à être la monnaie de réserve dans sa sphère d’influence au sein d’un monde multipolaire avec une CBDC propre à chacun des 3 pôles en gestation. N’oublions pas non plus que le Grand Israël sera à la croisée des routes de la soie et que la Chine ne fait que copier et améliorer les innovations occidentales

     

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  • Le SWIFT imposé au monde par la corruption, la terreur et la guerre permanente est en train de crever dans le silence impuissant de ses profiteurs. Ce n’est pas une justice rendue mais un début de retour de manivelle bien mérité.
    Le démantèlement d’une série de comptes de blanchiment en une fraction de seconde est peut-être ce qui fait flipper le plus l’état profond US, leurs leviers étant axés sur les trafics et la corruption. Le fait que ce soit déclaré publiquement est un message de Pékin à toute la mafia transnationale : vous nous faites chier, on a les noms, les lieux et les méthodes.
    Moralité de l’histoire : la raison du plus fort est toujours la meilleure.

     

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  • SWIFT est en train de se réformer ou d’être remplacé par des blockchains américaines dans très peu de temps. Le dollar numérique sera introduit cette année comme l’euro numérique. La Chine ne sera pas dominante mais partie d’un système multipolaire.

     

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  • Un article magnifiquement écrit et d’une pédagogie particulièrement efficace, pour expliquer en termes simples une situation complexe : MERCI à l’auteur pour son texte et à E&R de nous en faire bénéficier !!

    Quant au fond, il est évident que voir le dollar ne plus détenir cette terrifiante suprématie mondiale et totalement injustifiée, qui était la sienne jusque là, est une excellente chose pour l’avenir !

    Reste à espérer que ce monstre tentaculaire et suprémaciste/hystérique/arrogant acceptera sa défaite de plus en plus tangible sans la faire payer à ceux qui n’y sont pour rien et qui le subissaient sans broncher jusque là...

     

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  • remarques :
    - grâce à SWIFT, les USA contrôlent la corruption, les mafias, le terrorisme, l’argent sale en général... S’ils ne font rien, c’est que ça les sert.
    - Trump est très intéressé par les crypto-monnaies dont il envisage, je crois, de remplir la Réserve Fédérale.
    - cette histoire de CIPS court depuis pas mal d’années. Je ne me souviens pas clairement, mais dans les premiers temps quand la Chine a commencé à faire du yuan une devise de remplacement du dollar, les USA ont brandi je ne sais plus quelle menace et la Chine a reculé (visiblement, pour mieux sauter). Peut-être que l’intérêt de Trump pour les crypto monnaies a à voir, genre "multiplier les systèmes pour ne pas dépendre de la Chine" ?
    L’auteur de l’article pourrait nous en dire plus ?

     

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  • La lecture des commentaires éclaire déjà sur la spécificité des occidentaux... on sent bien une amertume générale des français dont les élites collabos ont soumi le peuple aux us et coutumes grossières yankees.

    Nous nous étions en quelque sorte habitués à singer le beauf ricain de base. Nous leur avons expédié nos penseurs arrogants du type Bourdieu, Derrida, Foucault et l’Amérique nous retourna leurs perverses pensées au format "sociétal" porté par l’insupportable gauchisme toujours aux manettes.

    D’aucuns s’inquiètent, à raison, de ce basculement du monde qui annonce l’effet d’un gigantisme assez impressionnant made in China. L’esprit du joueur de Go n’est pas celui des Echecs. Le 1er use d’encerclement et d’étouffement jusqu’à mater. Le 2sd agit en stratègie d’élimination ou de "pat". Or, on n’élimine pas la Chine, on négocie et on commerce...

    A l’évidence, un monde reformaté façon mégalomanie chinoise avec méthodes commerciales féroces a de quoi faire frémir le français habitué aux petites leçons imbéciles de nos zélites ados. Notre collaboration maladive avec une Amérique qui se croit encore hégémonique nous embarque vers la tiers-mondisation. Il n’est plus temps de le contester mais de grandir !

    Alors que faire pour sortir la France de son effondrement déjà fort avancé ? Je ne suis pas spécialiste mais la sagesse dicterait d’abord de lâcher la main de fer américaine et de réapprendre à pratiquer la diplomatie intelligente. Retrouver de bonnes relations avec la Russie et par effet domino, la Chine serait urgent.

    Notre avenir est l’Eurasie... et il juste regrettable que toutes nos "zélites collabos" depuis l’après De Gaulle aient misé sur l’arnaque du "rêve américain". Nous n’avons fait que les singer. C’est assez pathétique.

    Sortir de l’UE pourrait nous permettre de retrouver un peu de marge de manoeuvre afin de redéfinir notre diplomatie et nos accords économiques. Mais comment désintoxiquer un peuple qui a renoncé à ses hommes et à sa fierté ?

    La Chine n’a que faire de nos rodomontades et nos petites leçons droits-de-l’hommisme. Et les leçons de nos écolobobos nous emmènent vers les ZFE... un gag pour les chinois !

     

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  • CIPS est un bon début pour la Chine pour se dédollariser mais pour les européens le CIPS comporte les mêmes défauts que SWIFT (centralisé, surveillé, illimité, 0 coût à produire).
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    Visa/Mastercard : 3j avant que le commerçant reçoive l’argent
    Sepa : 1 jour
    Paypal : 5 sec (centralisé, paypal peut bloquer vos fonds)
    Bitcoin : 10min, +-1$ mais contrairement aux options précédentes, personne peut vous les bloquer/saisir) ; 40 ans pour 8 milliards de tx (1 café par personne), inutilisable comme monnaie, lightning network = monopole centralisé + fake btc
    Kaspa : <1sec, <0.01$, les fonds sont insaisissables comme Bitcoin, des millions de transactions/j, le rêve de Satoshi d’une monnaie P2P utilisable au quotidien atteint. Wallet pour débuter/au quotidien : Kaspium
    L’Europe devrait adopter cette monnaie indépendante et P2P au lieu de sa base de donnée centralisée et big brother CBDC.

     

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  • Tout système monétaire repose sur la confiance.

    La décision de Nixon de laisser le dollar flotter en 1972 rompt les accords de Bretton’s Wood. Ces accords établissaient la parité avec l’or pour garantir la valeur d’une monnaie, donc la confiance.

    Cette décision marque le début de la planche à billets destinée à financer les guerres de l’Oncle Sam. Pas de chance, ces guerres sont perdues. Sauf une : la guerre froide qui n’a pas eu lieu mais qui se solde en 1990 par la chute de l’URSS.

    La numérisation financière ouvre de nouvelles perspectives après la fin de la mondialisation.

    À cette nouvelle donne, tout le monde peut prendre sa place dans un monde multipolaire.

    L’euro qui devait faire contrepoids au dollar n’est même plus un sujet. Il est relégué à la zone du même nom, zone vassale de Washington symbolisée par Ursula von der Layen, une caricature de responsable politique non démocratiquement élue.

     

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