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Allongement du délai d’IVG : les députés adoptent le texte

Les députés ont voté en troisième et dernière lecture ce jeudi 10 février la proposition de loi visant à « renforcer le droit à l’avortement ».

 

 

 

(...)

Au-delà de cette mesure phare, la proposition de loi prévoit de répertorier les professionnels de santé et structures pratiquant des IVG et d’obliger les praticiens refusant une IVG à rediriger les patientes. L’amendement de suppression de la clause de conscience spécifique à l’avortement a néanmoins été rejeté.

Élection présidentielle oblige, la session parlementaire se termine fin février. Le texte va donc effectuer un dernier passage au Sénat le 16 février avant de revenir à l’Assemblée nationale pour un vote définitif le 23 février.

Lire l’intégralité de l’article sur fr.aleteia.org

 


 

Alain Soral sur l’avortement
(extraits des Abécédaires de la bêtise ambiante)

 

Avortement

Il y a deux visions de l’avortement :

1) La vision progressiste, qui permet à une fille d’éviter d’être mère dans de trop mauvaises conditions pour elle et pour l’enfant (viol, accident contraceptif chez la fille trop jeune, trop grande précarité sociale...). Un avortement dont le droit à la récidive devrait être contrôlé, pour qu’une liberté acquise ne tourne pas au droit à l’irresponsabilité remboursée par la Sécurité sociale.

2) La vision réactionnaire, celle du « mon corps m’appartient » de la femme dégradée en jouisseuse consommatrice qui, ne voulant pas voir plus loin que ses désirs individualistes conçus comme des droits (c’est mon choix), a perdu tout sens du devoir ; tout sens du lien de l’enfantement avec le sacré (donner la vie) et le collectif (perpétuer l’espèce).

Déresponsabilisation de l’individu et désacralisation de la vie qui conduisent aujourd’hui le législateur à porter à douze semaines la limite légale de l’avortement, en attendant plus, toujours plus... jusqu’à la banalisation planifiée de l’infanticide.

Inconséquence érigée en style de vie, pour que tourne à plein la société-du-désir-de-consommation, qui permet aujourd’hui à la « jeune fille moderne » d’être à la fois pour l’avortement le plus libre, contre la peine de mort (pour des coupables lointains mais pas pour l’innocent dans son ventre) et écologiste : toujours prête à laisser faire la nature, sauf quand celle-ci s’adresse directement à elle.

 

Alain Soral, Jusqu’où va-t-on descendre ?, Blanche, 2002

 

 

Avortement (1)

Parce que c’est mon choix

 

210 000 avortements par an en France pour 720 000 naissances, soit 30 % des futurs enfants qui passent à la poubelle. Un chiffre en hausse constante malgré trente-cinq ans de contraception remboursée par la Sécurité sociale. Contrairement à ce que les bien-pensants de gauche veulent nous faire croire avec leurs yeux humides, il ne s’agit plus d’une pratique marginale, extrême, désespérée, mais bien d’une pratique de masse désormais banalisée. Là où nous mène, entre autres, l’individualisme consumériste jouisseur et irresponsable à la C’est mon choix.

Avortement (2)

et fin programmée du sous X

 

Avant on cherchait plutôt à se débarrasser du poids de la filiation, à exister par soi-même et le projet, aujourd’hui on s’y complaît.

Parmi les victimes de ce néo-tribalisme de la vérité par l’origine, le plus lointain passé, l’héritage familial, communautaire, génétique... la remise en cause du sous X qui garantissait hier aux femmes l’anonymat à vie après un abandon d’enfant.

Combien d’émissions depuis quelques temps mettent complaisamment en scène de jeunes adultes (souvent des filles) exigeant, de façon geignarde et hystérique, que soit rompue cette promesse faite par l’État à la mère abandonneuse, au nom du droit de l’enfant.

Droit de l’enfant à quoi ?

Outre l’incroyable mépris pour les parents adoptifs, ces parents qui sont les leurs en vertu de l’amour donné et compté pour rien, quand tout l’affectif se réinvestit de façon masochiste sur ceux qui n’en voulaient pas, quelle arrogance stupide et dangereuse de revendiquer comme un droit le fait de pouvoir influer – par une loi rétroactive – sur le hasard de sa naissance, de revenir sur ce qui devient d’autant plus irréversible qu’on le croit à ce point déterminant.

Et pourquoi pas demain, après des enfants attaquant leur mère au tribunal (toujours européen quand il s’agit de foutre la merde) pour les avoir confiés à l’adoption, des enfants d’ouvriers attaquant leurs parents pour avoir osé les faire naître chez des pauvres, ou des gros, ou des ploucs ?

Quelle haute idée faut-il avoir de l’importance de sa lignée et de soi-même pour prétendre bouleverser des vies étrangères, souvent rebâties dans l’oubli difficile et la douleur, sous prétexte de se reconstruire ; surtout quand, en fait de reconstruction, on risque de découvrir, derrière le drame de l’abandon, le drame encore plus noir et autrement traumatisant du viol ou de l’inceste...

À voir de plus en plus se déployer dans les médias cette étrange complaisance pour ce narcissisme pervers fait de surévaluation du passé, de froideur pour les parents adoptifs et de ressentiment pour la mère génétique, on peut se demander effectivement si la femme qui enfanta sous X n’aurait pas mieux fait, comme on l’y incite désormais, de recourir à l’avortement.

 

Alain Soral, Socrate à Saint-Tropez, Blanche, 2003

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88 Commentaires

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  • #2906052
    Le 14 février 2022 à 09:03 par Quenelle67
    Allongement du délai d’IVG : les députés adoptent le texte

    Qui de ces députés ont déjà assister à un avortement , et je demande qui va faire ces avortements ..
    C’est dégueulasse. Je demande au députés qui ont voter cela de faire ces avortements , ils comprendront ce que ce c’est .

     

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  • #2906079
    Le 14 février 2022 à 09:58 par Louys
    Allongement du délai d’IVG : les députés adoptent le texte

    Obligation dans la procédure d’avortement pour le ou les parents d’avoir sous les yeux ce qu’ils ont décidé de tuer peu importe la forme que ça a, embryon ou foetus.

    Même quand on est favorable à l’avortement, ça n’exempte pas d’assumer ses devoirs élémentaires d’adulte mâture et responsable. Marre de cette société bourgeoise ultrajudiciarisée et infantilisante où on délègue tous ses problèmes à un tiers professionnel (vis-à-vis duquel d’ailleurs on ne se pose même pas la question de savoir comment il le vit).
    Quoiqu’on pense du sujet, rien qu’en instaurant une telle obligation dans la procédure, ça calmerait déjà un peu les choses. Tu décides de tuer une forme de vie, tu dois regarder ce que tu as fait.

     

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  • #2906083
    Le 14 février 2022 à 10:04 par Zack
    Allongement du délai d’IVG : les députés adoptent le texte

    Ayant été abandonné à la naissance, je chéri l’abandon sous X, en 2022, j’aurai été jeté à la poubelle.

     

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    • #2906209
      Le Février 2022 à 11:58 par Gopfdami
      Allongement du délai d’IVG : les députés adoptent le texte

      Il est vrai que les gouvernements ne font pas vraiment la promotion de l’abandon sous X ! En fait, lorsqu’une femme est confrontée a une maternité non désirée, la première et quasi seule solution qui lui est proposée est l’avortement.

       
  • #2906121
    Le 14 février 2022 à 10:51 par anonyme
    Allongement du délai d’IVG : les députés adoptent le texte

    et l’avortement jusqu’à 9 mois pour "souffrance psycho-sociale" c’est voté ça ?

     

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  • #2906352
    Le 14 février 2022 à 14:46 par JeanCourageAuReveil
    Allongement du délai d’IVG : les députés adoptent le texte

    - L’avortement est le meurtre de l’innocent, c’est donc moralement ce qu’il y a de plus grâve au niveau de la justice sociale.
    - Le bébé dans le ventre de sa mère est un individu original avec une identité et une âme qui lui sont propres.
    - Le bébé est dans le corps de sa mère mais n’est pas le corps de sa mère, donc elle ne dispose pas de son corps, en assassinant son bébé avec l’aide de la propagande et de la médecine.
    - La déontologie de la médecine est de favoriser la vie et non de la détruire.
    - Plus un être est frâgile et plus on doit en prendre soin.
    - Lorsque l’enfant est issu d’un viole (rares cas d’avortement), faut-il ajouter à ce crime, un crime encore plus grâve : celui du meurtre ?
    - Le corps de la femme est concu pour donner la vie, ce que ne disent pas ces militants assassins ce sont les blessures et les traumatismes qui ne se refermeront jamais dans le coeur de ces mères, car oui : elles sont mères de ces enfants sacrifiés sans baptème, auxquels on a défendu de voir le jour.
    Question : A quoi et à qui servent ces sacrifices ?

    Ce qu’est un avortement, la vidéo : "Le cri silencieux" le montre clairement.

     

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  • #2906390
    Le 14 février 2022 à 15:45 par montjoie
    Allongement du délai d’IVG : les députés adoptent le texte

    C’est l’agenda des Loges Maçonniques qui avance.
    Se rappeler le film "Forces Occultes."

     

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  • #2906396
    Le 14 février 2022 à 16:04 par Scal
    Allongement du délai d’IVG : les députés adoptent le texte

    Bonjour,

    une petite erreur d’arithmétique dans votre calcul "210 000 avortements par an en France pour 720 000 naissances, soit 30 % des futurs enfants qui passent à la poubelle"
    Le pourcentage doit être calculé sur la somme totale des naissances potentielles, soit 210 000 / 930 000, ce qui donne 22.5% de "foetus" avortés.

    Scal

     

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  • #2906818
    Le 15 février 2022 à 11:05 par Roland de Roncevaux
    Allongement du délai d’IVG : les députés adoptent le texte

    "mon corps m’appartient" : oui, mais pas celui du bébé que tu portes.

    Par ailleurs, l’idée que le corps est une propriété de l’individu, est une idée tout à fait protestante... car une propriété, dans le futur, est achetable et cessible. C’est donc le retour putatif de l’esclavage (je me vends pour purger mes dettes) parfaitement décrit par les historiens et les anthropologues.

    Dans la tradition catholique, ton corps ne "t’appartient" pas. Du moins pas au sens d’une propriété, comme ta maison, ta chemise ou ton paquet de clopes. Il est sacré. Tu ne peux pas le vendre pour purger une dette, même si tu le voulais.

     

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  • #2906824
    Le 15 février 2022 à 11:10 par Roland de Roncevaux
    Allongement du délai d’IVG : les députés adoptent le texte

    un "conseil scientifique" s’est réuni pour savoir à partir de quel stade on est un être humain ou on ne l’est plus (nombre de semaines)... à partir de quel moment tuer un être humain est un crime ou non...

    prétendument en toute rigueur scientifique ? ... mais alors pourquoi cette rigueur scientifique donne-t-elle des résultats différent dans chaque pays ? Et que cela varie selon les époques ?

     

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  • #2907043
    Le 15 février 2022 à 16:12 par savoyen
    Allongement du délai d’IVG : les députés adoptent le texte

    pour 43, contre 13
    43+13=56
    il y’a 577 députés
    y’a un moment où objectivement tu es obligé de reconnaitre qu’on se fout de ta gueule...

     

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