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Anticorruption : le Conseil de l’Europe pointe la persistance de "zones grises" en France

Le Groupe d’États contre la Corruption (Greco) du Conseil de l’Europe a pointé jeudi la persistance en France de « zones grises » dans la lutte contre la corruption et a appelé Paris à plus d’efforts pour la prévenir « au sein de l’exécutif », relate l’AFP.

 

« L’attente croissante des citoyens quant à l’exemplarité des membres de l’exécutif (...) est palpable en France », insiste dans son dernier rapport de 71 pages l’organe anti-corruption du Conseil de l’Europe, basé à Strasbourg.

Pourtant, des « zones grises où des efforts supplémentaires sont nécessaires » demeurent, en dépit d’évolutions « positives », comme les créations de l’Agence française anticorruption (AFA), de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ou encore celle du parquet national financier, relève le rapport.

« Une plus grande transparence s’impose », notamment en ce qui concerne les « contacts entre l’exécutif et les groupes d’intérêts afin que leur influence » sur les décisions « soit plus claire », estime le Greco, qui préconise que « les membres de l’exécutif, y compris le Président de la République », fassent « état publiquement et à intervalles réguliers des lobbyistes rencontrés et des questions abordées ».

Le Greco salue l’adoption récente d’un plan de détection et de prévention des risques de corruption « au sein des ministères » mais recommande son extension « au cabinet du président de la République (...), pas exempt de risques de corruption ».

Les déclarations de patrimoine et d’intérêts du président de la République devraient également être « examinées à son entrée en fonction afin de désamorcer tout éventuel conflit d’intérêts », suggère le rapport, selon lequel les ministres soupçonnés de corruption ne devraient plus être jugés par la Cour de justice de la République, « composée pour moitié de parlementaires », mais par « une autre juridiction (...) indépendante et impartiale ».

Le Greco appelle « à l’élaboration d’une stratégie globale de prévention de la corruption » au sein de la police et de la gendarmerie, avec des « contrôles de sécurité » organisés tout au long des carrières afin d’évaluer la « situation personnelle » des agents, susceptible de les rendre « plus vulnérables » à la corruption.

Selon le rapport, la législation française sur la protection des lanceurs d’alerte devrait également être améliorée, la pratique ayant montré que sa mise en œuvre était « complexe » et « pas entièrement efficace ».

Composé de 48 États européens plus les États-Unis, le Greco a été créé en 1999 pour améliorer la capacité de ses membres à lutter contre la corruption.

 


 

Nicolas Sarkozy sera jugé en octobre 2020 pour corruption

 

Impliqué dans l’affaire des « écoutes », l’ancien Président Nicolas Sarkozy sera jugé pour corruption du 5 au 22 octobre, selon les informations le tribunal correctionnel de Paris, cité par l’AFP. C’est la première fois sous la Ve République qu’un ancien Président est jugé pour corruption.

 

Pour la première fois sous la Ve République, un ancien Président est soupçonné et jugé pour corruption. Selon le tribunal correctionnel de Paris auquel se réfère l’AFP, Nicolas Sarkozy sera jugé pour implication dans l’affaire dite des « écoutes » du 5 au 22 octobre.

Le procès se tiendra quatre après-midi par semaine du 5 au 22 octobre devant la 32e chambre correctionnelle, après une audience intermédiaire fixée au 17 juin prochain.

La cour de cassation, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français, avait rejeté en juin les derniers recours formés par l’ancien chef de l’État, son avocat et ami Thierry Herzog et l’ex-haut magistrat de la cour de cassation Gilbert Azibert, qui tentaient d’éviter un procès.

Nicolas Sarkozy, retraité politique depuis sa défaite à la primaire de la droite fin 2016, est soupçonné d’avoir tenté d’obtenir début 2014, via son avocat Thierry Herzog, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert dans une procédure concernant la saisie de ses agendas dans l’affaire Bettencourt, soldée pour lui par un non-lieu en 2013, en échange d’un coup de pouce pour un poste prestigieux à Monaco, rappelle l’agence.

(Source : fr.sputniknews.com)

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