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Exploitation du gisement de gaz de Karish : comment Nasrallah a fait plier Israël

Lors d’une allocution du samedi soir, 29 octobre, le secrétaire général du Hezbollah libanais, Sayyed Hassan Nasrallah, a attribué la récente signature par le régime israélien d’un accord maritime avec Beyrouth à la crainte de Tel-Aviv de s’engager dans un autre conflit avec la Résistance.

« La résistance libanaise avait menacé de ne pas autoriser l’extraction de gaz du champ de gaz naturel contesté de Karish en Méditerranée orientale avant la conclusion d’un accord qui répondrait aux exigences de Beyrouth », a déclaré le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah.

Les ennemis de l’Iran sont désespérés

En allusion aux funérailles grandioses organisées samedi des victimes de l’attentat terroriste de Chiraz dans le sud-ouest iranien qui a eu lieu le 26 octobre, il a affirmé :

« Les manifestations de masse qui ont été organisées dans différentes villes iraniennes étaient un message fort à tous les conspirateurs. Ils parient sur un mirage car la présence massive aux funérailles est un coup de poing aux planificateurs du conflit. »

« La présence des Iraniens dans les rues de différentes villes était un signe de leur soutien à l’Ordre islamique et cela a déçu tous ceux qui veulent du mal à l’Iran. »

L’accord maritime, grande victoire pour le Liban

« Les résultats des pourparlers indirects sur la démarcation de la frontière maritime avec Israël sont une victoire historique pour le Liban. La Résistance ne se mêlera pas de cette affaire. Le Liban devrait également tracer sa frontière sud avec Israël », a-t-il assuré.

« Les frontières terrestres entre la Palestine et le Liban ont été démarquées sous mandat français et britannique, mais les frontières maritimes n’ont pas été délimitées. Après la découverte du pétrole et du gaz sur la côte sud du Liban, la démarcation des frontières maritimes revêtait une grande importance », a expliqué Nasrallah.

« À la lumière de la démarcation des frontières maritimes, le Liban désigne les blocs gaziers et pétroliers. Les eaux territoriales font partie du pays, et l’État libanais a pleine souveraineté sur ces eaux et bénéficie de ses ressources », a-t-il poursuivi.

« La Résistance était au courant des négociations sur la démarcation des frontières. Elle a pris une position décisive en référence aux communiquées publiés par le président Michel Aoun, le Premier ministre Najib Miqati, et le président du Parlement Nabih Berri qui considéraient le début de l’extraction du gaz comme une agression contre le Liban.

La Résistance avait menacé de ne pas autoriser l’extraction de gaz du champ de gaz naturel contesté de Karish en Méditerranée orientale avant la conclusion d’un accord qui répondrait aux exigences de Beyrouth », a-t-il dit.

Le médiateur américain Amos Hochstein a déclaré que la guerre était une menace réelle et que si elle se produisait, tous les gisements de pétrole et de gaz et le commerce international seraient perturbés.

« À certains moments, les négociations étaient dans une impasse et nous étions au bord de la guerre, mais c’est [seulement] après que les parties américaine et israélienne se sont rendu compte que la Résistance prenait au sérieux ce qu’elle disait et avait envoyé des drones au-dessus de Karish, que l’accord a été conclu », s’est réjoui Nasrallah.

Nasrallah a souligné que même l’envoyé américain pour les affaires énergétiques, Amos Hochstein, qui a négocié l’accord, a dû reconnaître que c’était « la peur de la guerre » qui avait poussé Tel-Aviv à accepter l’accord.

« Le Liban avait insisté pour avoir accès à tous les blocs maritimes qui existent sur son propre territoire spécial, et il a finalement obtenu un accès complet à tous. L’accord marquait une grande et historique victoire pour le peuple du Liban ainsi que le mouvement de Résistance. Cependant, une petite zone de 2,5 kilomètres carrés est encore en suspens, et le Liban insiste sur le fait qu’elle est occupée.

L’ennemi israélien a reconnu l’équilibre de la dissuasion avec la Résistance à la suite de ce qui s’est passé sur la question de la démarcation des frontières maritimes. Il n’y a rien de proche d’une normalisation ou d’une reconnaissance de l’ennemi israélien après l’accord sur la démarcation de la frontière maritime », a ponctué Sayyed Hassan Nasrallah.

« Tout ce qui s’est passé n’a accordé au Liban aucune garantie de sécurité, et s’il y avait eu des garanties de sécurité faites discrètement, le Premier ministre israélien Yaïr Lapid et d’autres les auraient montrées au public. Les conditions régionales et internationales ont joué un rôle important dans la conclusion de cet accord. L’ennemi israélien n’est pas prêt à entrer en guerre en raison des conflits internes avec lesquels il est aux prises », a conclu le secrétaire général du Hezbollah.

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