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La Turquie a des visées sur la Syrie : une nouvelle guerre se prépare

Pour la première fois sans doute dans l’histoire de la république turque, un gouvernement turc a adopté une politique de confrontation ouverte avec un autre pays qui ne l’avait en rien provoqué.

Les citoyens de ce pays, la Syrie, sont sidérés. La Turquie a passé des années a réparer ses relations avec ses voisins en se prévalant d’une force douce mais profonde avec un objectif de "zéro problème". A tous les niveaux cette politique a été un succès. Il y a quelques mois, cependant, sous l’impact du soi disant "printemps arabe", cette politique a été virtuellement abandonnée en l’espace d’une nuit. Elle a fait place à des menaces, une agressivité belliqueuse et le soutien d’un groupe armé qui cherche à renverser un gouvernement avec qui la Turquie avait des relations amicales jusqu’à il y a encore très peu de temps.

Le premier ministre turc et son ministre des affaires étrangères ont appelé le gouvernement syrien à "cesser la violence", mais ils n’ont pas parlé de la violence dont le gouvernement syrien n’est pas responsable. Des gangs armés — dont certains sont apparemment salafistes et d’autres qui créent le chaos pour de l’argent— attaquent des soldats, des policiers et des civils depuis le début des manifestations.

Le gouvernement peut retirer tous ses tanks de la rue, cela n’arrêtera pas la violence de ces gangs (auxquels s’ajoutent maintenant les "transfuges de l’armée") et cela peut même être considéré au contraire comme un signe de faiblesse et encourager la violence. Sur les 3500 Syriens qui auraient été tués au cours de sept derniers mois, un grand nombre, dont de nombreux civils et plus de 1100 soldats, ont été tués par ces gangs. La violence a complètement sapé le mouvement réformiste pacifique et, ajouté à la récente attaque contre la Libye, cela a fait prendre conscience aux Syriens de ce qui leur arriverait si les Etats-Unis et leurs alliés mettaient un pied dans la porte.

Bashar al Assad est indéniablement populaire après d’une grande partie du peuple et depuis les décisions hostiles prises par la Ligue Arabe sous l’influence du Qatar, les Syriens resserrent encore plus les rangs derrière leur président. Ils sont confrontés au spectre d’une intervention armée dans leur pays et d’une dévastation qui éclipserait ce que la Libye vient de subir au nom de la "responsabilité de protéger".

Les Syriens sont très conscients de la brutalité du Mukhabarat (services de renseignement) et de la corruption qui règne dans les hautes sphères du gouvernement. On peut dire sans craindre de se tromper que la plupart d’entre eux souhaitent des réformes. La question est comment les obtenir et à quel prix. Il y a beaucoup de monde qui manifeste mais rien ne prouve que la majorité des gens (et cela inclut la plus grande partie de l’opposition intérieure) désire autre chose que des réformes politiques. Ils sont fortement opposés à une intervention étrangère et ils n’apprécient pas l’ingérence agressive de la Turquie dans leurs affaires intérieures.

Autrefois la Syrie a donné asile à Abdullah Ocalan. La Turquie a menacé d’attaquer le pays s’il ne se débarrassait pas de lui. Cela fait des décennies que la Turquie doit supporter des attaques du PKK contre ses soldats en provenance de l’autre côté de la frontière, et pourtant son gouvernement soutient maintenant un homme, Riad al Assad, dont "l’armée syrienne libre" fait exactement la même chose. de plus, en s’attaquant à la Syrie, la Turquie s’est mis en porte à faux avec l’allié de la Syrie, l’Iran, dont il a besoin pour l’aider contre le PKK. Cela serait certainement mal avisé de faire confiance aux Etats-Unis qui jouent avec la question kurde depuis des lustres.

La violence dirigée contre les soldats et les civils n’est pas "nouvelle", au contraire, cela fait des mois qu’elle dure. Les stocks d’armes trouvés dans une mosquée de Dar’a, où les manifestations ont commencé quand des enfants ont été arrêtés pour avoir dessiné des graffitis anti-gouvernementaux sur un mur, laissent penser que des groupes syriens étaient prêts et attendaient. De grandes quantités d’armes — fusils à pompe, mitraillettes israéliennes et lance-roquettes— sont amenées en contrebande en Syrie ainsi que de l’argent en différentes devises et des systèmes de communication sophistiqués.

Il est prouvé que des hommes ont mis des uniformes de l’armée pour que l’armée soit accusée de tuer les manifestants. Des hommes arrêtés ont avoué avoir tiré sur les manifestants pour la même raison. Il y a bien sûr deux versions des faits qui s’opposent ici —la version d’Al Jazeera pour qui la violence était le fait d’un seul camp jusqu’à ce que des "transfuges" de l’armée se mettent à répondre aux tirs et la version du gouvernement syrien qui affirme que les gangs armés engendraient le chaos dans le pays bien avant que les "transfuges" ne se joignent à eux.

Comme pour toutes les versions, aucune n’est sans doute tout à fait vraie ou fausse, mais il y a beaucoup de preuves, même si elles sont passées sous silence, qui semblent corroborer ce qu’affirme le gouvernement syrien. Une grande partie des accusations formulées contre le gouvernement syrien viennent de groupes exilés comme l’Observatoire syrien des droits humains. Et Al Jazeera les reprend souvent sans les vérifier. Ghassan bin Jiddu, le responsable du bureau de Beyrouth, a trouvé le parti pris de la chaîne dans sa couverture de la Libye et de la Syrie si scandaleux qu’il a démissionné.

Ce qui arrive en Syrie porte la marque d’un plan concerté orchestré par les Etats-Unis et leurs alliés du golfe. Les réformes ne sont pas l’objectif parce qu’elles risqueraient de maintenir la parti Ba’ath au pouvoir. L’objectif est de renverser le gouvernement pour supprimer un obstacle de longue date aux politiques étasuniennes et israéliennes. Par ailleurs les Saoudiens aimeraient voir le pouvoir des Alawites —Shiites hétérodoxes— brisé à tout jamais.

Si l’on en juge par son passé, les Etats-Unis ne devraient pas manquer une occasion pareille. Ils se sont ingérés dans la politique syrienne depuis que la CIA a contribué à porter au pouvoir Husni al Zaim lors du premier des trois coups d’état de 1949. Le Département d’Etat a mis la Syrie sur la liste des états qui "sponsorisent le terrorisme" en 1979. Dans les années 1980, les Etats-Unis et Israël ont cherché des crosses à la Syrie au Liban mais Hafiz al Assad s’est montré plus malin qu’eux. En 2005 les Etats-Unis et les Libanais qui travaillaient pour eux ont accusé la Syrie d’avoir assassiné Rafiq Hariri. Ils se sont servi de l’assassinat pour forcer la Syrie à sortir ses troupes du Liban mais leurs accusations se sont révélées sans fondement quand l’année suivante les quatre généraux arrêtés ont été relâchés par manque de preuve.

La lutte contre la Syrie englobait aussi le Hizbollah. En 2000 le Hizbollah avait réussi a forcer Israël à mettre fin à sa longue occupation du sud du Liban. Israël attendait sa revanche et en 2006 — avec le soutien des Etats-Unis— il a lancé une attaque dévastatrice contre le Liban dans l’intention de détruire le Hizbollah. Il a subi un revers très humiliant. Même avec la couverture de l’armée de l’air ses soldats n’ont pas réussi à garder le contrôle des villages situés à quelques kilomètres de la ligne d’armistice. La chute du gouvernement de Saad Hariri en janvier a souligné la puissance du Hizbollah et sa capacité à déjouer les manoeuvres de ses ennemis. Peu après, le soulèvement au Barhein semble avoir convaincu les Saoudiens qu’il faillait faire quelque chose contre le Shiisme renaissant. L’objectif final demeure évidemment l’Iran.

Dans cette lutte contre le régime syrien, les Etats-Unis ont utilisé toutes les armes dont ils disposaient. En 2003, le Congrès étasunien a passé le Syria Accountability and Lebanese Sovereignty Act—SALSA- (l’acte de la responsabilité de la Syrie et de la souveraineté du Liban) en 2003, qui interdisait aux compagnies américaines de faire du commerce avec la Syrie et en Syrie. Le lobby israélien portait largement la responsabilité du vote de cet acte au Congrès.

Par l’intermédiaire du State Department’s Middle East Partnership Initiative -MEPI- (Initiative de partenariat du Département d’Etat avec le Moyen Orient) les Etats-Unis avaient financé les exilés et les mouvements syriens et avaient aussi fait entrer de l’argent en Syrie grâce à des organisations à eux. On ne peut pas s’attendre à trouver des empreintes et encore moins un "fusil fumant" mais selon des sources dignes de confiance, l’ancien ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, le prince Bandar bin Sultan, et l’ancien ambassadeur étasunien au Liban actuellement secrétaire-adjoint d’Etat aux affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, avaient commencé à travailler sur un projet de déstabilisation de la Syrie déjà en 2008. Le complot avait plusieurs niveaux, impliquait beaucoup de monde et disposait d’un budget de 2 milliards de dollars.

Pris par surprise par la vague de révolutions populaires qui a submergé la région, les Etats-Unis et leurs alliés ont vite repris pied et ont fait de leur mieux pour tourner le "printemps arabe" à leur avantage. Il a fallu abandonner Ben Ali et Moubarak, mais dès que le soulèvement a commencé à Benghazi, ils sont intervenus rapidement. Sur la base des mensonges dont on avait abreuvé le Conseil des droits humains de l’ONU, le Conseil de sécurité a voté "une zone d’exclusion aérienne" qui est vite devenue le prétexte d’un assaut aérien généralisé contre la Libye pour renverser Kadhafi.

Le Qatar a joué son rôle, au même titre que les Etats-Unis, l’Angleterre et la France, en fournissant des centaines de soldats et le soutien de la propagande de sa chaîne satellite. Il n’y a pas eu de révolution populaire en Libye. Seule un infime minorité de Libyens souhaitaient une intervention étrangère. Kadhafi bénéficiait d’un large soutien populaire, n’en déplaise au reste du monde, mais, sept mois plus tard, les Etats-Unis et leurs alliés avaient ce qu’ils voulaient. Le centre de Syrte est en ruines, et des dizaines de milliers de Libyens ont été tués sous prétexte de les protéger. Le pays le plus développé d’Afrique a été réduit à néant non pas par son propre peuple mais par l’intervention de puissances étrangères. Elles ont maintenant les mains libres pour s’occuper de la Syrie.

En plus de leur soutien financier et autre aux exilés syriens, et en plus du soutien et de la couverture qu’ils assurent à l’opposition à l’intérieur de la Syrie, les Etats-Unis se sont employés ouvertement à aggraver la situation en Syrie par tous les moyens possibles. Leur ambassadeur est allé à Hama avant les prières du vendredi en prévenant à l’avance qu’il serait là. Quand le gouvernement syrien a proposé d’amnistier ceux qui rendaient les armes, s’ils n’avaient pas commis de grave délit, les Etats-Unis ont conseillé aux Syriens de ne pas rendre leurs armes.

Derrière l’écran du "printemps arabe" les Etats-Unis semblent s’être embarqués dans un grand nettoyage de printemps. L’Irak a été mise hors de combat en 2003 et maintenant s’en est fait de la Libye, mais il reste trois obstacles sur la route —le Hizbollah, la Syrie et l’Iran— dont il faut se débarrasser. Pour régler la question, en plus de la guerre économique, de la subversion et d’une éventuelle attaque militaire, il y a la stratégie du "dialogue" avec les Musulmans sunnites hostiles à la fois à l’Iran et à l’Islam shiite. Au sommet de la liste se trouvent les Frères Musulmans qui sont sur le point de prendre le pouvoir en Egypte. L’idéologie du Parti pour la Justice et le développement en Turquie est une version libérale des positions politiques des Frères Musulmans sous la forme qu’elles prendront nécessairement en Egypte.

Le lien qui relie les deux est l’Arabie Saoudite qui investit énormément en Turquie et qui sera le principal pilier financier des Frères si (et plus exactement quand) ils arrivent au gouvernement en Egypte. Selon l’Agence France Presse, une source sûre, l’été dernier, le premier ministre turc aurait dit à Bashar al Assad que s’il laissait entrer les Frères Musulmans au gouvernement il l’aiderait à contrôler l’opposition. Comme les Frères Musulmans sont interdits en Syrie, cela revient, à peu de choses près, à dire au premier ministre turc qui s’il intégrait le PKK dans son gouvernement, on l’aiderait à contrôler les Kurdes. Evidemment Bashar aurait répondu non. La manière dont le premier ministre turc attaque maintenant le président syrien —en disant qu’il se nourrit du sang de son propre peuple et des choses de ce genre— laisse penser qu’il a vécu ce refus comme une offense personnelle.

Certaines voix parmi les plus extrémistes du monde musulman appellent maintenant au renversement du gouvernement séculaire "hérétique" de Damas. Une d’entre elles est celle du véhément Yusuf Qaradawi qui vit au Qatar. Al Jazeera, qui appartient au gouvernement du Qatar joue son rôle en répandant de la propagande dans le monde comme il l’a fait pendant l’attaque contre la Libye (un critique arabe l’a qualifié de "voix de l’OTAN").

Maintenant la Ligue Arabe, un organisme inutile entre tous, lance des ultimatums auxquels le gouvernement syrien est dans l’incapacité de se plier. Il ne peut pas mettre fin à la violence parce qu’elle n’est pas entièrement de son fait mais le script a été écrit et il faut le lire. La Ligue Arabe met simplement un visage arabe sur des plans occidentaux. L’ingérence de cette organisation arabe qui n’a jamais rien fait pour la Palestine ni aucune autre cause arabe a mis le peuple syrien en colère. Petit à petit la crise est délibérément aggravée dans l’intention d’acculer la Syrie et de préparer la scène pour une intervention armée. Si les Etats-Unis ne parviennent pas à obtenir du Conseil de Sécurité de l’ONU les résolutions qu’ils veulent, à cause du veto russe et chinois, la Turquie sera amenée à jouer le rôle central dans ce processus.

Comme tous les petits pays, la Libye n’avait pas les moyens de se défendre contre les attaques aériennes conjuguées de l’Angleterre, la France et les Etats-Unis. Mais la Syrie n’est pas la Libye. Elle a une bien plus grande armée et elle ripostera à une attaque militaire. Elle a dû se battre pour sa survie contre les Français, les Américains et les Israéliens, et il ne faut donc pas se faire d’illusions sur la manière dont elle réagira à toute tentative de traverser ses frontières et d’instaurer une "zone tampon". Aucun pays n’a le droit d’empiéter sur le territoire d’une autre pays et une telle entreprise provoquerait probablement une guerre. On ne sait pas où ni quand, ni comment une telle guerre se déroulerait ni qui y participerait en fin de compte. L’Iran a un traitée défense avec la Syrie et donc il faut s’attendre à ce qu’elle s’y implique. Le Hizbollah a déjà menacé de riposter en attaquant Israël.

Un conflit entre la Turquie et la Syrie ouvrirait la porte à une intervention de l’OTAN. Pour empêcher l’encerclement du Moyen Orient et l’invasion de l’Asie Centrale et du Caucase par l’armée étasunienne, la Russie et la Chine pourraient décider de tirer un trait dans le sable. Il faut prendre au sérieux l’avertissement de Bashar comme quoi ce serait une grave erreur attaquer la Syrie. Les Etats-Unis et leurs alliés ont semé la destruction dans deux pays arabes dans les huit dernières années et maintenant ils en ont un troisième en ligne de mire. Il ne s’agit pas seulement ici du Moyen Orient ou de la région mais de l’équilibre du pouvoir dans le monde. On doit se demander si les dirigeants de la Turquie se rendent vraiment compte de ce qui est en jeu.

Dans une courte liste des acteurs qui croient pouvoir tirer profit d’une guerre figurent les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et ses alliés du Golfe, Israël (bien que les avis y divergent), les frères Musulmans et des groupes Salafistes du Moyen Orient dont le but est d’instaurer des états islamiques. A Washington le même groupe de gens discrédités —les néo-conservateurs— qui ont fait campagne en faveur de la guerre en Irak et qui veulent maintenant faire la guerre à l’Iran sont enchantés de ce qui se passe à la frontière turco-syrienne. Ils ne voient sans doute pas beaucoup plus loin que le bout de leurs nez, mais leurs projets de guerre contre la Syrie et l’Iran remontent à loin.

La destruction du gouvernement syrien et des alliances stratégiques entre l’Iran, la Syrie et le Hizbollah serait une victoire stratégique d’une valeur incomparable pour les Etats-Unis et leurs alliés arabes. La plupart de ces gouvernements n’accordent pas à leurs ressortissants les libertés qu’ils revendiquent pour le peuple syrien. En Arabie Saoudite les femmes n’ont pas le droit de conduire. Au Qatar elles le peuvent mais le Qatar n’a pas de constitution, pas de parlement, pas de syndicats et a un système de travail "sponsorisé" (le qafil, qui est le nom qu’on donnait au joug de bois que l’on mettait aux cous des Africains pour les emmener en esclavage) qui permet aux employeurs d’empêcher les travailleurs d’entrer et de sortir du pays.

En tant que négociateur et facilitateur entre le gouvernement syrien et l’opposition internationale, la Turquie a un rôle à jouer mais provoquer la Syrie à la frontière, faire la leçon à Bashar al Assad comme s’il était un gouverneur de province réfractaire de l’époque ottomane et soutenir ceux qui tuent des citoyens syriens n’est pas la bonne méthode.

 






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18 Commentaires

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  • #68012
    Le 22 novembre 2011 à 23:56 par Abdellah
    La Turquie a des visées sur la Syrie : une nouvelle guerre se (...)

    Les syriens sont dans leur grande majorité, toutes confessions confondues, quoi qu’en dise l’incessante propagande des médias judéo-arabo-salafistes (CNN, Euronews, TF1, Al-jazeera, Al-Arabia,,,) attachés au Président Bachar el-Assad dont le crime est d’être attaché à l’Iran révolutionnaire et à la résistance palestinienne (Hamas) et libanaise (Hezbollah). En vendant la Syrie, le bras droit de la résistance arabe face à Israël, la Turquie de Erdogan a vendu son âme au diable.

    On croyait que la Turquie — surtout après Gaza et l’épisode de la flottille — s’était approché du Front de la Résistance Téhéran-Damas. Force est de constater aujourd’hui qu’elle adhère totalement aux thèses de l’opposition syrienne pro-occidentale. En somme, Erdogan malgré une résistance folklorique ostensiblement affichée (comme à Davos face à Shimon Perez) est au même titre que les roitelets du Golf un agent de l’étranger !

    A mort les collabos !

    Vive la Résistance !
    Vive Bachar el-Assad
    Vive l’axe Téhéran-Damas !

     

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    • #68067

      Même si c’est pas extraordinaire la Turquie dernièrement était plus active contre Israel que la Syrie. Le résistant de pacotille est plus El assad dont la gentillesse avec Israel a toujours était la marque de fabrique. Voir en assad un résistant est risible autant que de le voir posé en tenue militaire avec ses lunettes de soleil quand on se promène à Damas. La frontière la mieux protéger au monde est sans doute celle de Syrie-Israel où il est impossible pour quiconque d’y mener une opération ou de tirer de Syrie sauf à se faire torturer par les chiens du lion....

       
    • #68077

      La Turquie membre de l’OTAN résiste à Israel ??!
      Mais vous êtes complètement con ou quoi ?!
      La Turquie bosse pour eux !

       
    • #68078

      Entre la Syrie qui soutien financièrement et militairement les deux mouvements de libération (Hamas-Hezbollah) dans la région face au régime sioniste et la Turquie qui reconnait officiellement "Israël" et qui fait partie de l’OTAN, il y a pas photo, les faits parlent d’eux mêmes ! Entre un pays qui donne refuge à tous les infréquentables de la planètes et des islamistes turques qui attendent comme des putes froissées des "excuses" de la part des criminels israéliens pour à nouveau convoler en noces, là encore y’a pas photo ! Entre la Syrie qui s’est allié avec le bras droit de l’Islam révolutionnaire, l’Iran et la Turquie qui a choisi le camp de l’Empire atlanto-sioniste, des Émirs corrompus du Golf et qui mendie comme comme un gitan roumain à la porte de l’Europe, mon choix est vite fait ! Alors si maintenant tu pouvais la mettre en veilleuse, çà nous f’rais des vacances ! Et Vive la Syrie bacharienne !

       
    • #68132

      Voila les conséquences Abder quand on prend au sérieux la lecture de journaux détenu par des fabriquants d’armes.
      La Syrie finance le Hamas(forme les cadres et financent les armes avec l’Iran d’ailleurs),ainsi que le Hezbollah.
      Pose toi la question pourquoi l’Iran, La Syrie et le Liban sont dans le collimateur...Pose toi la question pourquoi la ligue arabe s’en prend violemment à la Syrie, alors qu’elle n’a jamais rien fais pour la palestine..
      Les masques tombent définitivement...
      Avez vous vu la Turquie demander au gouvernement Israélien de partir du pouvoir ? Bien évidemment que non, d’ailleurs faites une simple recheche et vous constaterez que la Turquie est le pays du moyen Orient a avoir le plus de contrats commercieux avec Israel...

      La Turquie n’a rien de résistant, pire encore ils veulent se jouer la carte ’retour de l’Empire authoman islamique’.
      Contrairement à la Syrie(la Syrie et l’Iran sont ceux qui en parlent le moins mais qui en font le plus...)...Car il suffit d’allez en Turquie pour se rendre compte que ce pays n’a plus rien à voir avec l’Islam....D’ailleurs heuresement qu’on m’avait prévenus que c’était un ancien pays musulman car sinon je ne l’aurai pas cru...

       
  • #68047

    Je pense bien qu’il faille le lire dans ce sens :
    "comment changer un pays dont le peuple ne veux pas faire de révolution"... ?

    Puis ce BHL qui parle d’intolérable, ça pousse dans ce sens, pas d’Iran mais la Syrie avant...

     

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  • #68050

    C’est vraiment trés étrange vous trouvez pas ? qu’es-que Israel et les USA on promis à la Turquie ? On dirait que Israel et les USA ne veulent pas intervenir personnellement militairement contre la Syrie , peut-être que ça serait trop désastreux dans l’opinion publique international alors ils vont faire appel à la Turquie pour attaquer la Syrie ... mais pour attaquer l’Iran , vont-ils aussi faire appel à la Turquie ?

     

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  • #68089
    Le 23 novembre 2011 à 09:50 par fifty miles
    La Turquie a des visées sur la Syrie : une nouvelle guerre se (...)

    Tel que prédit par ce rabbin qui prévoit que certains qui ne veulent pas la guerre" y seront amenés tirés par les cheveux", les Syriens vont subir la mort, la destruction et le chaos, de la part d’un pays traitre aux musulmans et vendu à ceux dont ce même rabbin déclare qu’ils seront les seuls vainqueurs : ses coreligionnaires.

     

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  • #68093

    La Turquie ou tout autre pays n’attaqueront jamais la Syrie, ils soutiendront militairement et financièrement les opposants syriens. Si Bashar est vraiment soutenut par le peuple qu’il fasse un geste, comme par exemple des élections libre.

     

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    • Y’a des elections presidentielles en Fevrier-mars en syrie , d’apres ce qu’a dit bachar a l’interview au sunday times , ca prend du temps car une nouvelle consitution est en train detre rediger

       
    • #68263

      Le problème de Bashar, le problème de la Syrie, c’est l’idéologie actuelle de l’état. Bashar, c’est le pouvoir pour lui et ses frères mais pas de partage pour les autres partis. Le Baathisme va durer combien de temps dans ce pays ? On sait qu’il y a des ennemis pratiquants une ingérence depuis des mois en vue de renverser le régime. La solution donc est le partage du pouvoir et la capacité à modifier cette idéologie militaire, familiale et dictatoriale. Mais Bashar est têtu et ne fera rien. Je crains pour la Syrie un violent embargo qui portera préjudice au peuple.

       
  • #68149
    Le 23 novembre 2011 à 15:50 par pseudonyme
    La Turquie a des visées sur la Syrie : une nouvelle guerre se (...)

    Le conflit entre la Syrie et la Turquie n’a rien ou très peu à voir avec les Etats-Unis, l’Iran ou Israel.

    Les deux pays sont frontaliers et en conflits sur plein de domaines, notamment le sandjak d’Alexandrette et l’eau. Dans une telle situation il est tout à fait normal que la Turquie cherche à avoir des amis au pouvoir en Syrie, évidement en tant qu’islamistes sunnites ils ont plus de chance de s’entendre avec les frère musulmans syriens (qui leur seront redevables donc soumis) qu’avec un clan chiite et un parti laïc comme le baas.

    Bref tout ça n’a rien à voir avec "l’Empire" c’est de la géopolitique très ordinaire et la Turquie joue sa carte ce qui est normal.

     

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    • #68260

      Je suis d’accord. C’est la même analyse que j’avais
      Pour nuancer un peu, il se peut aussi que justement l’empire y trouve une opportunité dans cette géopolitique spécifique que tu décris.
      Toutefois, il est bien d’expliquer les réactions de la Turquie (de l’AKP) notamment sur l’aspect idéologique.

       
    • #68262

      il y a jouer sa carte et jouer sa carte...

       
    • La Turquie n’a rien a voir avec l’empire ? Et mon oeil ? Vous ne voyez pas les pions se mettre en place sur la carte ?.. La Libye a isolé l’Algérie. La Syrie est un élément clé de la dissuasion Iranienne. Elle ne doit pas tomber !

       
    • #68660
      Le Novembre 2011 à 01:47 par pseudonyme
      La Turquie a des visées sur la Syrie : une nouvelle guerre se (...)

      La Turquie rendrait évidement ainsi service aux États-Unis dans leur "guerre" contre l’Iran, mais ça ne veut pas dire que c’est leur motif principal, loi de là ! Déjà la Turquie est loin d’être un proxy des États-Unis, c’est "juste" un allié qui a ses propres intérêts qui passent en premier et ensuite il se trouve que la Turquie n’est pas en spécialement mauvais termes avec l’Iran, il y a même eu des rapprochements. Tout ça me conduit à dire que l’attitude de la Turquie vis à vis de la Syrie est plus un jeu entre voisin qu’un jeu global.

       
  • #68279

    Mon intuition qui me trompe rarement m’avait avertit qu’en ce qui concerne la Turquie il y avait anguille sous roche.
    Toutefois la puissance de mon intellect (pour paraphraser Soralounet) ne m’a toujours pas permis de comprendre les motifs de l’oligarchie turque dans sa soumission à l’empire. La promesse d’une entrée dans l’UE ? Mais quel intérêt pour eux ? Sont-ils stupides au point de ne pas voir que l’UE n’est qu’un outil de destruction nationale ? A mon avis la carotte occulte pour les Turcs c’est un nouvel empire ottoman qui inclurait la partie turcophone de l’Asie centrale. En dehors de cela je ne vois pas ce qui peut bien inciter la Turquie à coopérer de la sorte. Ou bien la peur d’être anéanti si ils ne coopèrent pas ? Ou bien une sorte de phénomène psychologique ? En effet certains Turcs ont toujours été complexés d’être assimilés à des bougnoules. Il n’est pas rare qu’arrogance et orgueil cachent en réalité un profond complexe d’infériorité, or être admis dans l’UE serait peut être pour certains d’entre eux interprété comme si ils n’étaient plus considérés comme des métèques mais à l’égal des Européens...
    Enfin bref j’ai du mal à cerner les motifs derrière la duplicité turques...

     

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