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Maison-Blanche : Trump célèbre 100 jours "très productifs" et annonce de nouvelles "batailles"

« Mes cent premiers jours ont été très palpitants et très productifs », a déclaré M. Trump lors d’un rassemblement public en Pennsylvanie, un des États qui ont permis sa victoire surprise le 8 novembre 2016.

 

Et « nous remporterons chacune des grandes, grandes batailles à venir », a-t-il ajouté.

« Nous avons été dans l’action ces cent jours », a-t-il aussi affirmé, malgré les nombreux revers qu’il a essuyés, dont les deux plus flagrants restent son échec sur l’assurance maladie (Obamacare) et la suspension par la justice de son décret anti-immigration.

Lors de ce rassemblement dans la ville d’Harrisburg, capitale de la Pennsylvanie, des pancartes brandies par les spectateurs affichaient au contraire : « Promesses faites. Promesses tenues ». La foule scandait « USA, USA » ou applaudissait fréquemment M. Trump, retrouvant l’ambiance de la campagne électorale de 2016.

Le président a employé une partie de son discours à vivement critiquer les médias, parfois en les désignant par leur nom, sous les quolibets et les insultes du public.

Il s’est ainsi déclaré ravi d’être ce samedi soir en Pennsylvanie, « à plus de 150 kilomètres du marais de Washington », où se tenait au même moment le dîner de l’Association des correspondants de la Maison-Blanche. Un rendez-vous traditionnel pour les présidents américains que Donald Trump a décidé de bouder, s’estimant maltraité par les médias.

Ce dîner, «  très, très barbant », regroupe «  un vaste groupe de comédiens d’Hollywood », a lancé M. Trump, qui a fait huer à plusieurs reprises les médias présents à ce rassemblement.

 

Autosatisfecit

Plus tôt samedi, M. Trump s’était accordé un vibrant satisfecit.

«  Les 100 premiers jours de mon administration ont tout simplement été les plus couronnés de succès de toute l’histoire » des États-Unis, avait-il déclaré dans un message vidéo diffusé par la Maison-Blanche.

Mais le 45e président des États-Unis, dont l’élection surprise a stupéfié la planète, peine à concrétiser ses promesses de campagne. Et notamment la plus emblématique : abroger et remplacer l’assurance maladie « Obamacare ». Cette promesse s’est heurtée aux divisions de sa majorité républicaine au Congrès.

Le financement d’un mur frontalier avec le Mexique, autre leitmotiv de campagne, a lui été retiré cette semaine du projet de loi de finances pour éviter une crise budgétaire.

Samedi soir, devant des milliers de ses partisans, il a cependant répété que ces deux mesures phares seraient bien mises en œuvre.

Quant à sa grande réforme fiscale, dévoilée à la hâte cette semaine pour redorer ce bilan symbolique des 100 jours et présentée comme « probablement la plus grande baisse d’impôts de l’histoire », elle a été largement perçue comme un cadeau de plusieurs milliards de dollars aux riches, qui ne fera qu’alourdir la dette du pays.

Depuis son entrée à la Maison-Blanche, il a certes signé des dizaines de décrets pour renverser les mesures de la présidence Barack Obama sur l’industrie ou l’environnement, pour relancer l’économie du pays. Des efforts salués par les républicains.

 

Rhétorique de campagne

Mais son décret le plus retentissant, visant à interdire l’entrée de ressortissants de plusieurs pays à majorité musulmane, a été bloqué deux fois par la justice.

À ce stade de la présidence, M. Trump est le président américain le moins populaire de l’histoire moderne dans les sondages.

L’opposition démocrate, elle, jubile et décrit le début de son mandat comme un désastre et une période d’instabilité grandissante.

Les républicains se félicitent de leur côté d’une victoire : la nomination du juge conservateur Neil Gorsuch à la Cour suprême.

Quelques signaux viennent par ailleurs ternir l’enthousiasme dans le camp présidentiel. À commencer par l’annonce vendredi du chiffre de la croissance au premier trimestre, le plus médiocre depuis trois ans.

S’ajoute aussi le dossier syrien dans lequel Donald Trump a fait volte-face et bombardé l’armée syrienne après avoir un temps envisagé une coopération avec Damas, soutenu par la Russie, pour lutter contre l’État islamique.

La Maison-Blanche doit également faire face à une poussée de fièvre avec la Corée du Nord. Donald Trump a averti jeudi d’un possible « conflit majeur » avec Pyongyang.

Restent aussi les accusations d’ingérence russe pendant la campagne, qui empoisonnent sa présidence. Le Congrès et le FBI ont lancé des enquêtes distinctes sur d’éventuelles collusions entre l’entourage du milliardaire et des responsables russes, démenties par le président américain.

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