Dans la droite ligne de la politique impulsée par Nicolas Sarkozy, François Hollande approfondit les relations de la France avec l’émirat qatarie, seul véritable allié régional français au moyen-orient...malgré le positionnement très ambigu du pays vis-à-vis de l’islam radical et les alertes des services de renseignement tout à fait conscients du double jeu de l’émirat qatari.
C’était il y a un peu plus d’une semaine, François Hollande recevait à l’Elysée le cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, émir du Qatar. Sans surprise, les deux acolytes ont constaté leur « convergence de vues » sur la Syrie et « décidé de coordonner leurs efforts » pour une « transition politique » à Damas. Au cours de cet entretien, François Hollande a également « exprimé sa volonté de renforcer le partenariat solide, confiant et ambitieux que la France et le Qatar ont établi de longue date ». Du blah-blah diplomatique servi sur un plateau. Quelques chocolats Ferrero n’auraient pas fait tâche dans le décor.
C’est peu dire que depuis le début de l’ère Sarkozy le Qatar est devenu un allié indispensable, sinon le guide exclusif de la politique arabe de la France. En la matière, François Hollande n’a pas fait le « pas de côté » qui aurait pu marquer une inflexion dans la politique étrangère de la France, préférant s’inscrire dans la droite ligne de son prédécesseur et gardant le rythme effréné des rencontres officielles avec l’émir de la pétro-monarchie. Même si au-delà des amabilités diplomatiques, les services de renseignement français ne cessent de pointer le jeu ambigu de l’émirat vis-à-vis des mouvements islamistes et qu’au quai d’Orsay la politique du « tout Qatar » fait également grincer quelques dents.
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