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Rodrigo Duterte se dit prêt à fermer les frontières de son pays aux soldats américains

En dépit de l’accord de 1998, le président philippin se dit prêt à fermer les frontières de son pays aux soldats américains. Miracle, pourrait-on croire, mais les États-Unis ont déjà changé de ton et ont désormais l’intention… de coopérer.

 

Les États-Unis ne veulent pas renoncer à leurs bases aux Philippines, au risque de perdre la face devant les menaces du coloré président philippin Rodrigo Duterte. Réagissant aux pressions des États-Unis de cesser de fournir leur appui aux Philippines, le président Duterte ne s’est pas gêné pour recommander aux Américains de se préparer à quitter les Philippines.

Il a ainsi menacé d’annuler l’accord de 1998 qui réglemente le déploiement des bases militaires américaines dans son pays terminant son discours avec un laconique « Bye bye, America ». L’organisme gouvernemental américain Millennium Challenge Corporation (MCC) n’a pas sélectionné les Philippines pour un nouveau programme d’aide. Le précédent programme, qui s’est étalé sur cinq ans, a été interrompu en mai à l’initiative de Washington en guise de réaction à une opération antidrogue lancée par le président Duterte et qui a fait plus de 5 000 morts en moins de six mois.

Commentant la déclaration du président philippin, l’ambassade des États-Unis à Manille a déclaré que Washington continuerait de coopérer avec l’administration Duterte, malgré ces propos, lit-on sur AP.

En ce qui concerne ses bases militaires américaines outre-frontières, Washington fait ainsi preuve d’une souplesse et d’une ouverture au dialogue absolument étonnantes.

Ce n’est pas la première fois que le chef d’État philippin menace l’administration Obama d’annuler l’accord sur la coopération militaire. Il n’y a pas si longtemps, il évoquait même la Russie et la Chine en tant qu’éventuels nouveaux partenaires. Washington et Manille ont eu dernièrement quelques durs échanges à propos de la campagne contre la drogue lancée par M. Duterte. Le président philippin avait entre autres traité à maintes reprises son homologue américain de « fils de pute ». Tout récemment, il a annoncé qu’il était temps pour Manille de « dire adieu » à Washington. M. Duterte semble d’ailleurs avoir des relations bien meilleures avec le président élu des États-Unis Donald Trump. Ce dernier a apprécié les mesures antidrogues sévères lancées par le numéro un philippin, allant jusqu’à l’inviter à « prendre un café » la prochaine fois qu’il se rendra à Washington ou à New York.

Sur la recomposition des relations internationales, lire chez Kontre Kulture :

Rodrigo Duterte, sur E&R :

 






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4 Commentaires

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  • Je me demande comment on ferme les frontières ? Dans ce cas précis, comment pourrait-il être sûr que les militaires des bases implantées sont bien tous partis et comment empêcher les frontières d’être perméables ?
    Sur une île d’accord mais avoir des certitudes et être aussi ferme en pratique je me demande quelles mesures on adopte.

     

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  • #1626459

    Ben moi j’aime bien Duterte, je le trouve sympathique...

     

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  • #1626496

    Les bases américaines, Angeles-Clark pour l’aviation et Olongapo-Subic pour la marine, ont été fermées en 1992...
    Si Subic, devenu (SBMA) port franc, reçoit encore de temps en temps au mouillage quelques bâtiments de la 7ème flotte en goguette, Clark est devenu le deuxième aéroport international des Philippines...
    Belle lurette donc que les U.S n’ont plus de base aux Philippines.

     

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  • #1626924

    La mère des enfants de Duterte s’appelle Elizabeth Zimmerman. Elle est Philippine, mais elle a des origines juives. Elle souffre, hélas, d’un cancer.
    Tout cela signifie quelque chose. On ne gagne pas une élection avec 55 millions d’électeurs, avec les seuls réseaux sociaux. Il faut des financements. Duterte fut reçu comme une star à la Synagogue de Manille, malgré ses déclarations hitlériennes suivies de plates excuses.
    Ma théorie, c’est que Duterte est soutenu par la haute-finance qui prépare depuis des années déjà la fin du dollar, afin d’atteindre un plus haut niveau de domination, cette fois basé sur une monnaie mondiale. C’est cette lutte qui avait fait tomber DSK ainsi que l’ont brillamment expliqués les articles de Meyssan ou la longue conférence de Khazine.
    Cette recomposition politique inclut notre souriant broker de la City Nigel Farage, soutenu par la Cour, et le souriant homme d’affaires Donald Trump.

     

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