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Venezuela : comment la violence d’extrême droite a été maquillée en "révolte populaire"

En transformant les violences de l’extrême droite vénézuélienne en « révolte populaire », en rhabillant en « combattants de la liberté » des jeunes issus des classes aisées et nostalgiques de l’apartheid des années 90, c’est d’abord contre les citoyens européens que l’uniformisation médiatique a sévi : la majorité des auditeurs, lecteurs et téléspectateurs ont accepté sans le savoir une agression visant à annuler le choix des électeurs et à renverser un gouvernement démocratiquement élu.

Sans démocratisation en profondeur de la propriété des médias, la prophétie orwellienne devient timide. L’Amérique latine est assez forte et solidaire pour empêcher un coup d’État comme celui qui mit fin à l’Unité populaire de Salvador Allende, mais la coupure croissante de la population occidentale avec le monde risque un jour de se retourner contre elle-même.

 

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Dans un quartier huppé de Caracas, mises en scène destinées à l’opinion publique internationale. L’image de ces jeunes "guarimberos" d’extrême droite, alliée à l’occultation des marches pacifiques d’une majorité de vénézuéliens pour défendre leur vote, a produit une inversion du réel sur les petits écrans du monde entier.

 

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L’arroseur arrosé. Cete photo prise le 4 mars dans le quartier riche d’Altamira montre l’agression de journalistes de médias privés vénézuéliens (dont l’un est jeté au sol) et d’agences de news comme AFP, EFE ou Reuters par les militants d’extrême droite qu’ils faisaient pourtant passer pour des « démocrates ».

 

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Caracas, février 2014. Manifestation pacifique exigeant le respect du résultat des élections et la fin des efforts de déstabilisation par les États-Unis, image occultée dans les médias occidentaux.

 

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C’est sous l’effigie d’un chaviste pendu haut et court que la dirigeante de droite María Corina Machado tient un discours dans l’État de Tachira (région sous influence des paramilitaires colombiens et des puissantes mafias de la contrebande d’aliments et de carburant, où ont débuté les violences de février 2014).

 

 

Dès juin 2013 une conversation téléphonique révélait les contacts de María Corina Machado avec le gouvernement des États-Unis. On l’entend insister sur la nécessité d’organiser un nouveau coup d’État précédé de « confrontations non-dialogantes » (sic).

 

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A Valencia, dans le centre du pays, des étudiants de droite pendent les effigies de militants bolivariens, dans le plus pur style du paramilitarisme colombien ou des cartels mexicains.

 

T.D., Caracas, mars 2014

 

Voir également sur E&R
- Un policier et un civil tués par des snipers à Caracas
- Agences et instruments made in USA de la sédition au Venezuela

 






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3 Commentaires

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  • ça n’apparaît pas comme une conversation téléphonique mais comme une rencontre entre ces deux interlocuteurs avec enregistrement de la conversation. Machado dit qu’elle s’est rendue à W. et que Henrique doit s’y rendre aussi après elle et qu’il veut la débarquer du mouvement. Se serait Enrique qui considère le coup d’état comme une solution pour sortir de la situation. c’est un peu confus...On a l’impression que Machado désapprouve...ça ressemble a un enregistrement de Carrera Damas pour ’tirer les vers du nez’ de Machado

     

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    • Henrique Caprilles Radonski. C’est important de mettre son nom au complet, je pense. Les allégeances sont claires, les méthodes connues, utilisées en Ukraine, en Lybie etc....
      Ces gens sont un danger pour tout les humains de cette planète.
      Il serait grand temps que nous nous levions,dans la dignité,pour leur dire stop !
      Si ils ne comprennent pas, alors l’histoire se chargera, à nouveau, de leur expliquer.
      Ne varietur.

       
  • les manipulations sont si grossières que je m’étonne que le populo gobe encore ces fadaises !!! mais plus c’est gros, plus le consommateur moyen se laisse prendre...il faut dire que ces manifestations hautes en couleurs et très démonstratrices sont destinées à infiltrer le cerveau reptilien des spectateurs, loin de toute analyse critique...c’est logique en somme, que cela marche si bien : les gens, consommateurs nés, et gavés de publicités dès l’âge de raison, sont conditionnés à accepter ces images-là comme des vérités absolues, en raison même de leur caractère spectaculaire et outrancier...les spécialistes de l’ingénierie sociale nous connaissent tellement bien depuis le temps qu’ils analysent nos comportements...quelque part, ils doivent être sidérés de nos réactions, si conformes à leurs prévisions !!!

     

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