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La presse : de moins en moins vendue, de plus en plus vendue

Il faut bien bouffer ! C’est en substance ce que doivent se dire les directeurs de publication de la presse écrite, sous perfusion d’argent public en France. On rappelle le paradoxe : plus grand-monde ne veut acheter ce tas de merde, du coup, le gouvernement, par le biais de l’impôt, nous force à le subventionner. C’est une sorte de 49.3 entre coquins. Officiellement, ce soutien à la presse zombie se donne pour raison le pluralisme démocratique ; officieusement, c’est uniquement pour sauver une propagande mal barrée.

« Sur ces 10 années, 32 458 569 euros exactement qui sont allés à Libération... »

 

C’est acquis : le pluralisme n’existe pas en presse mainstream, tout est sous contrôle, entre le gouvernement et les grands groupes industriels ou de communication. C’est la loi en pays capitaliste : tout se concentre, tout se géantise, se dinosaurise, et finit écrabouillé sous une comète. Et la comète, c’est évidemment le croisement entre le Net et le besoin de vérité. Là, il y a du pluralisme, même si les forces du Mal font tout pour l’éradiquer. Preuve que le pluralisme est le premier de leurs authentiques soucis !

On rappelle une loi toute simple : si le pouvoir tue la liberté d’expression sur les RS, il l’aura dans la rue. Laisser les gens parler, c’est mieux que de les voir tout casser. Le problème, c’est que la tyrannie n’admet pas la contradiction, elle va donc tout droit vers l’émeute. C’est ce qu’il s’est passé avec la première salve, celle des Gilets jaunes.

Le gouvernement, sans se soucier des effets secondaires, le ressenti de la population, a donc publié la longue liste des aides à la presse mourante. D’emblée, la justification est rigolote :

La presse contribue de manière essentielle à l’information des citoyens et à la diffusion des courants de pensées et d’opinions. Elle permet une mise en perspective des événements, une confrontation des analyses et aboutit ainsi à la construction d’une véritable conscience culturelle et politique. C’est la raison pour laquelle l’État s’attache, de longue date, à soutenir le secteur.

On aime particulièrement le chapitre des « aides au pluralisme ». Pour le gouv, les titres qui ne raflent pas assez de pub sont désavantagés. Or, c’est parce qu’ils ne vendent rien, ils n’intéressent pas les gens. Les autres, qui regorgent de pubs, risquent de voir leurs idées déterminées...

En 2022, le ministère de la Culture a versé 28 M€ à 370 titres dans le cadre des aides au pluralisme. Ces aides visent à garantir la diversité des médias, essentielle à un paysage médiatique libre et indépendant, constitué d’opinions et d’idées diverses. La préservation du pluralisme des médias répond à une exigence constitutionnelle. Les aides au pluralisme ont notamment pour but de compléter les ressources des titres de presse qui ne disposent pas de recettes publicitaires suffisantes afin que la pression des marchés publicitaires ne détermine pas les idées qui auront vocation à s’exprimer dans le débat public.

À l’arrivée, ce ne sont pas les médias indépendants qui touchent le pactole, mais les titres de la presse quotidienne nationale ou régionale, qui disent tous la même chose. Franchement, un seul journal suffirait pour toute la France, avec une déclinaison locale : un quotidien tiré à 2 ou 3 millions d’exemplaires qui s’appellerait Le Journal (Le Journal officiel ça existe déjà) et qui aurait une douzaine (par région) ou une centaine (par département) d’éditions.

Pour preuve, on n’a jamais vu un canard, en trois ans, dire que la pandémie était bidon ou le « vaccin » Pfizer dangereux. En revanche, ils ont tous dit que les Gilets jaunes, les antivax et les populistes étaient dangereux. Le pluralisme, on le rappelle, doit être celui des idées, pas du nombre !

Il y a encore une jolie note d’humour avec les aides à la presse en ligne :

Fait notable, afin de promouvoir la neutralité des aides quant au support utilisé, les aides du ministère se sont ouvertes aux nouveaux formats avec la création d’une nouvelle aide dédiée aux services de presse en ligne pour compléter les mécanismes traditionnels d’aide aux titres imprimés, versée à 52 titres pour un montant total de 8 M€ au titre des années 2021 et 2022. Les sites d’information Contexte, africaintelligence, le Huffington Post, par exemple, ont été soutenus au titre de l’aide au pluralisme des services de presse tout en ligne.

Le HuffPost d’Anne Sinclair, ça alors ! On a cherché E&R, premier site politique français d’opposition non contrôlée (on précise, sinon France-Soir est devant), et on n’a rien trouvé. Ceux qui ne veulent pas télécharger les fichiers Excel des aides directes trouveront ici notre résumé :

- L’Actu : 475 000 (euros)
- africainintelligence : 777 000
- Aujourd’hui en France : 12 000 000
- Blast : 828 000
- Causeur : 33 000
- La Croix : 5 600 000
- Le Figaro : 5 800 000
- lemedia.tv : 99 000
- lepetitjournal.com : 114 000
- Libération : 5 300 000
- Le Monde  : 5 800 000
- L’Opinion : 2 000 000
- qg.media : 105 000
- slate.fr : 366 000

Le Monde explique la crise de la presse par
« le désintérêt croissant des lecteurs pour le format papier »,
surtout pas par la médiocre qualité du contenu !

 

Ali Akbar (!), le dernier vendeur des derniers journaux

Ali peut parcourir 10 km par jour sans vendre un seul journal. Cela demande du courage. Depuis, après 50 ans de criée, il a changé de boulot : grâce à une cagnotte de Sciences Po, il a ouvert un foot truck (un camion-bouffe) devant le Luxembourg (le palais, pas la Banque des banques).

Il y a 50 ans, Ali en vendait 300 par jour. Le problème, c’est qu’il brandissait Le Monde... Heureusement, il a vendu Hara-Kiri et Charlie, la version originale, pas la trafiquée. D’ailleurs, Wolinski, Cabu et Willem ont illustré le bouquin paru sur sa vie.

 

 


 

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