Egalité et Réconciliation
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Avant les élections américaines

Le monde a commencé son compte à rebours vers l’événement le plus dramatique de cette année dramatique, les élections présidentielles américaines. Trump va-t-il franchir le cap ? Ce grand bonhomme orange qui a vaincu le coronavirus et qui est revenu des griffes de la mort parviendra-t-il à battre Sleepy Joe et ses multitudes ? Ou les démocrates vont-ils nous entraîner tous dans la nuit du confinement éternel, où des militants noirs et antifa lourdement armés patrouilleront dans les rues et où les sociétés Big Data règneront en maître ? Tout dépend du peuple américain, et des nerfs solides de son capitaine sur le pont de la Maison-Blanche.

 

L’enjeu n’et pas le même pour nous. La différence est plus grande qu’elle ne l’a été depuis de nombreuses années. C’est une chance d’arrêter la désintégration de la virilité et de la féminité dans la soupe multigenre, de reconnaître la Volonté Divine qui « créa l’homme et créa la femme ». La lutte des classes est certainement importante, mais de ce point de vue, il y a peu de différence entre les extrêmes ; tout en sauvant nos enfants de l’enseignement forcé des coutumes homosexuelles, ou même de la castration en temps voulu (« droits des transsexuels » pour les enfants de huit ans) l’élection prend maintenant une place décisive. Notre carte maîtresse est plutôt faible ; nous aimerions voir un homme plus fort sortir sur le champ les troupes américaines des champs poussiéreux de l’Afghanistan et de l’Irak. Un homme qui serait capable de passer par-dessus Twitter et Facebook et de leur interdire de le censurer. Mais nous avons ce que nous avons, et c’est ce garçon bien intentionné qui va devoir faire face.

La bataille pour la nomination d’Amy Barrett, la candidate au SCOTUS, se déroule bien. Elle peut répondre aux questions piégées et aux insinuations des Démocrates. C’est une bonne guerrière. En tant qu’épouse et mère, elle est immunisée contre les attaques frontales et les insinuations sur le plan sexuel. Il y a de fortes chances qu’elle traverse cette épreuve avec brio. C’est extrêmement important – sa défaite rendrait la défaite de Trump presque certaine. Sa victoire donnera à Trump une chance de l’emporter.

Cependant, c’est dans la rue que tout se décidera, au final. Récemment, les conséquences des élections ont fait l’objet de vociférations. Un scénario possible, c’est ce qui s’est joué en Biélorussie. Le Président, Alexandre Loukachenko, est une sorte d’atout. Il a maintenu l’industrie dans son pays au lieu de la transférer en Chine. C’est un macho. Il a courageusement écarté le redoutable virus Covid-19 et a refusé de plonger son pays dans le bourbier du confinement. Il a gagné les élections, mais ses opposants ont refusé de reconnaître le résultat et ont exigé sa démission. Ils ont fait défiler une foule immense dans les rues et ils ont marché jusqu’au palais du président. De nombreux manifestants portaient des masques soulignant leur adhésion au loyalisme Covidien. Loukachenko a sauté dans un hélicoptère et il s’est rendu dans l’enceinte assiégée, accompagné de quelques soldats et de son fils adolescent, et il portait une mitraillette. Cette vision d’un président décidé, armé et prêt à utiliser ses armes plutôt qu’à se soumettre, a suffi à repousser les foules hostiles. Il a gagné. Pas pour toujours, certes, mais peu de choses sont éternelles dans ce monde. En attendant, il se porte bien.

Un autre scénario possible, c’est ce qui s’est joué dans le lointain Kirghizstan. Ce pays avait été miné par le flux de travailleurs invités venus de l’étranger : ils ont été mis au chômage par la crise du Corona. Après les élections parlementaires, des foules de chômeurs mécontents ont convergé vers le Parlement, l’ont pris en main, ont envoyé le Président se cacher et ont intronisé leur candidat au poste de Premier ministre. Leur candidat semble être un homme de paille de la mafia locale, ou plus précisément du parrain de la mafia qui se fait appeler Kolya Kyrgyz. Le président légitime a accepté sa défaite et s’est retiré, tandis que le nouveau Premier ministre assumait dans la foulée le poste présidentiel.

Que va-t-il se passer aux États-Unis : aurons-nous le scénario biélorusse ou kirghize ? Cela dépend entièrement de vous, les Américains. Vous devrez braver la rue et soutenir votre président contre ses opposants armés, et le faire avec tous les médias hostiles à votre égard. C’est un travail difficile, mais enviable : car ce que vous ferez va décider du sort de votre pays et de notre planète.

 

Les faux-juifs

La Russie tentera-t-elle d’influencer les élections américaines ? Eh bien, non. La Russie veut s’abstenir. Comme personne ne peut prédire le résultat des élections américaines, les Russes veulent attendre leur heure. Cependant, certaines forces rêvent de déclencher une guerre entre la Russie et son puissant voisin, la Turquie. Cette guerre serait désastreuse pour les deux États, et le président Poutine, prudent, est bien décidé à l’éviter. Tout comme le dernier tsar russe Nicolas II, qui était soucieux d’éviter une guerre avec l’Allemagne. Mais Poutine réussira-t-il là où Nicolas avait échoué ? L’incertitude demeure.

Les Russes réticents ont été entraînés dans la Première Guerre mondiale bon gré mal gré par une opinion publique bien organisée qui exigeait que la Russie « sauve les Serbes », car cette nation des Balkans avait été attaquée par l’Autriche avec le soutien de l’Allemagne. Aujourd’hui, les médias poussent la Russie à entrer en guerre avec la Turquie afin de « sauver les Arméniens ». C’est le contexte de la guerre du Karabagh.

Il y a un fort sentiment anti-turc en Occident ; en partie à cause de l’activité du lobby arménien, et en partie à cause de la montée d’une Turquie puissante et indépendante après un retard de cent cinquante ans. Les États-Unis sont mécontents que les Turcs achètent des armes et jouent généralement aux côtés de la Russie. La France et l’Allemagne n’aiment pas que la Turquie fasse valoir ses droits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. La Grèce est obsédée de longue date par les Turcs, et cela découle de vieux conflits, pour déboucher sur les droits d’exploitation du pétrole et la question du sort des réfugiés. Cependant, les Arméniens sont uniques dans leur idée qu’ils parviendront à faire se battre les Russes pour eux.

Les Arméniens sont des faux-juifs, un autre « peuple qui vit seul », engagé dans le commerce et le discours. Ils imitent les juifs : les juifs ont leur Holocauste, légalement protégé contre le déni. Les Arméniens ont bel et bien réussi à protéger leur propre tragédie de 1915 par une loi similaire en France. Le résultat a été tragicomique. Ils ont fait comparaître devant le tribunal de Paris un important historien juif (et va-t-en guerre de première bourre), Bernard Lewis, qui a été reconnu coupable d’avoir nié leur tragédie, tout comme David Irving. Mais David Irving a été condamné à trois ans de prison, et son nom est désormais toujours précédé du titre d’historien « discrédité », tandis que Bernard Lewis a été condamné à une amende d’un franc et que son nom figure en bonne place sur diverses pétitions.

L’imitation n’est pas l’original : si les juifs célèbres sont Einstein et Rothschild, la célébrité arménienne c’est Kim Kardashian. Cependant, tout comme les juifs, ils ont beaucoup de sentiments de supériorité envers leurs voisins. J’ai rencontré des Arméniens en 1988, qui m’expliquaient qu’ils sont tellement intelligents que l’Azerbaïdjan ne survit que grâce à leurs conseils. Ils occupaient à l’époque des positions privilégiées à Bakou. Je leur ai dit qu’il y a des juifs qui sont obsédés par un sentiment de supériorité similaire, mais que les juifs ne le partageraient jamais avec un étranger, tout au plus avec leurs épouses dans la cuisine. Ce sentiment leur a joué un mauvais tour : ils ont repoussé les Azéris hors des zones où ils étaient majoritaires, et en réponse ils ont été chassés de Bakou où ils formaient la classe moyenne et la classe moyenne supérieure.

Encore une fois, cela me rappelle les juifs. Si les juifs ont illégalement occupé la Palestine et expulsé ses habitants indigènes, les Arméniens ont illégalement occupé une partie de l’Azerbaïdjan et expulsé ses habitants indigènes également. Ils avaient accaparé ces terres au début des années 1990, lorsque l’URSS s’est effondrée. Les Arméniens ont beaucoup contribué à cet effondrement, car quatre-vingts ans plus tôt, ils avaient contribué à l’effondrement de l’Empire ottoman. L’Arménie a été la première République soviétique à quitter l’URSS ; grâce à sa puissante diaspora, l’Arménie a vaincu l’Azerbaïdjan, beaucoup plus peuplé, tout comme Israël a vaincu des pays arabes très peuplés. Aujourd’hui, l’Azerbaïdjan tente de regagner les territoires perdus et de ramener un million de réfugiés azéris chez eux, tout comme les Arabes ont tenté de ramener les réfugiés palestiniens en Palestine. À mon avis, les réfugiés devraient être autorisés à rentrer, qu’il s’agisse de réfugiés palestiniens dans ce qui est devenu Israël ou de réfugiés azéris dans ce qui est devenu l’Artzakh. Les gens devraient vivre ensemble sans nettoyage ethnique.

Pendant 30 ans, les Arméniens ont eu la possibilité de trouver un modus vivendi avec l’Azerbaïdjan à des conditions avantageuses ; il y avait de nombreuses options. Mais, comme les juifs avant 1973, ils pensaient que ce n’était pas nécessaire. Les Azerbaïdjanais ont déclenché les hostilités fin septembre en espérant relancer le processus de paix. La Russie les a convaincus de cesser le feu, à condition que les négociations reprennent, mais le Premier ministre arménien a refusé obstinément de négocier. La guerre a repris, et les Azéris ont effectivement libéré une partie des territoires occupés. Il y a maintenant un nouveau cessez-le-feu ; si les Arméniens ne négocient pas sérieusement, les hostilités reprendront.

Les Arméniens ont déplacé leur combat dans les médias et les relations publiques ; ils appellent le monde à prévenir un « génocide ». (Tuer quelques dizaines de soldats arméniens est un « génocide », tandis que tuer des milliers de Palestiniens ou d’Azéris ne compte pas comme un génocide). Ils essaient d’aspirer la Russie dans leur guerre, de combattre l’Azerbaïdjan et la Turquie. Les Arméniens ont une position très forte dans le discours russe, soutenant principalement une ligne « patriotique », loyaliste, poutiniste. À l’époque soviétique, ils étaient un élément mineur en dehors de Bakou, mais après l’effondrement, beaucoup de juifs sont partis en Israël, et les Arméniens, plus claniques même que les juifs, ont pris les places vacantes et sont devenus les grands animateurs des médias russes.

La diaspora arménienne en Russie est ancienne et bien établie. Le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères russes sont en partie d’origine arménienne, bien que cela ne signifie pas grand chose. La responsable de Russia Today, Mme Simonyan, est d’origine arménienne, mais elle a été brutalement attaquée par l’Arménie pour son manque de soutien à la cause arménienne. (Tous les juifs ne sont pas sionistes ni même partisans d’Israël.) Maintenant, le lobby arménien pousse à la guerre, tout comme les juifs américains ont poussé l’Amérique dans leurs guerres au Moyen-Orient.

L’Arménie est membre de l’OTSC, une nouvelle (et bien plus petite) mouture du traité de Varsovie. C’est l’argument principal des Arméniens pour réclamer une aide russe. Cependant, le Karabagh ne fait pas partie de l’Arménie ; c’est une partie de l’Azerbaïdjan, reconnue comme telle à l’international. C’est pourquoi les Arméniens tentent de provoquer une attaque azérie sur leur territoire propre. La dernière provocation a eu lieu la nuit dernière (le vendredi 16 octobre 2020), lorsque l’Arménie a tiré un missile balistique SCUD sur la ville azérie de Ganja située à plus de cent miles de la zone de combat. Une douzaine de civils ont été tués, il y a eu cinquante blessés, quelques maisons détruites. C’est un pas vers une guerre ouverte entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, et les Azéris l’ont accueilli avec joie, car ils préféraient se battre sur leur propre terrain, sur leur propre territoire (même s’il est occupé). Maintenant, les Azerbaïdjanais se sentent tenus de répondre à la source du feu, et ce sera l’Arménie elle-même qui sera visée. Cela obligerait-il la Russie à entrer dans la mêlée ?

En attendant, Poutine essaie d’éviter une telle confrontation. Il a déployé trop d’efforts pour ramener les Azéris dans l’orbite russe après la perte de cette république riche en pétrole au profit de Moscou à l’époque d’Eltsine. Les Azéris sont alors restés fidèles à l’Union soviétique, tandis que les Arméniens s’alliaient aux démocrates d’Eltsine, et que Moscou les soutenait. Les efforts de la Russie pour améliorer ses relations avec Bakou et pour mettre fin à son soutien unilatéral à l’Arménie ont été couronnés de succès : l’Azerbaïdjan est également passé d’une position pro-occidentale à une position plus équilibrée qui reconnaît les intérêts de la Russie.

Poutine souhaite limiter le conflit armé entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, et ne pas permettre aux troupes russes de participer à la guerre, mais aussi maintenir toutes les troupes étrangères hors de Transcaucasie. Une autre exigence consiste à maintenir les richesses pétrolières et gazières de la Transcaucasie et du Turkménistan dans le système des oléoducs russes. Cela demande une politique astucieuse. Un texte très utile pour comprendre cet aspect des choses est la dépêche confidentielle de l’ambassadeur des États-Unis à Bakou 09BAKU109, publiée sur Wikileaks [1]. Il y est dit que « la Russie a intensifié ses efforts diplomatiques pour détourner l’Azerbaïdjan de ses liens politiques, sécuritaires et énergétiques avec l’Occident. Ils notent que cela fait partie d’un effort plus large de la Russie pour retrouver sa position d’arbitre politique et économique des affaires dans la grande région du Caucase du Sud. Reconnaissant l’importance que le régime d’Aliyev accorde à la stabilité, la Russie continuera probablement à tenter de montrer que l’Occident est un partenaire peu fiable, que l’orientation vers l’Ouest et la démocratisation conduisent au chaos et que la voie vers la stabilité du régime passe par Moscou ».

Ceci a été écrit en 2009, et depuis lors, la Russie a réussi à se faire un ami de l’Azerbaïdjan. Aujourd’hui, Poutine n’est naturellement pas prêt à risquer cet exploit pour les beaux yeux de l’Arménie, que de nombreux Russes décrivent grossièrement comme « une valise sans poignée, difficile à porter mais qu’il serait dommage de jeter ». À classer dans la colonne du passif plutôt que du côté des actifs, exactement comme pour Israël, du point de vue de nombreux Américains.

La Turquie est un partenaire très important pour la Russie, malgré de nombreux désaccords et même des confrontations mineures en Syrie et en Libye. La Turquie détient la clé des mers chaudes en contrôlant le Bosphore. Les bellicistes affirment que la Turquie veut prendre le contrôle de la Transcaucasie et d’autres États turcophones en Russie et dans l’ex-URSS. C’est impossible : la Turquie est un État successeur de Byzance, et elle n’a jamais outrepassé ses frontières historiques. La langue commune est une bonne chose en matière de liens culturels, mais ce n’est guère suffisant pour l’union dans un seul État. La race et l’ethnicité sont encore moins une raison de poids. Adolf Hitler, étant un romantique de la race, croyait que l’unité raciale entre l’Allemagne et la Grande-Bretagne entraînerait leur partenariat, ce qui explique la débâcle de Dunkerque ; mais la réalité lui a donné une gifle. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine est une autre preuve que la race, l’ethnicité et la langue n’ont que peu d’importance en politique. Par conséquent, il n’y a aucune chance d’expansion turque dans les territoires turcophones de l’ex-URSS.

Cependant, la Turquie veut jouer un rôle en Transcaucasie, et c’est un souhait parfaitement légitime. Poutine le reconnaît, et il est prêt à l’accepter, comme nous l’avons appris lors de sa conversation téléphonique avec Erdogan il y a deux jours. En effet, le groupe de Minsk coprésidé par la Russie, les États-Unis et la France en 1994 n’avait précisément rien obtenu, car les trois présidents ont de puissants lobbies arméniens. L’implication active de la Turquie devrait permettre de sortir le processus de paix du marécage dans lequel il est enlisé, et d’instaurer un modus vivendi entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Ce modus vivendi permettra aux réfugiés azerbaïdjanais de rentrer chez eux, tout en empêchant l’expulsion des Arméniens du Karabagh. Les Azéris ont promis de garantir l’autonomie du Karabagh, il semble donc que ce soit une solution gagnant-gagnant possible. En tant que spécialiste d’Homère (et traducteur de l’Odyssée), je suis certain qu’un compromis vaut mieux qu’une victoire pure et simple. Les Grecs et les Troyens avaient de nombreuses options pour mettre fin à la guerre avec un compromis, mais ils ont poussé à la victoire et tous ont péri. Il faut espérer que les Azéris et les Arméniens prendront ce conseil à cœur et que la Russie pourra rester les bras croisés, au moins jusqu’à l’issue des élections américaines.

 

P.S. : que s’est-il passé avec les Arméniens en 2015 ? Les Arméniens ont souffert pendant la Première Guerre mondiale parce qu’ils combattaient l’Empire ottoman – et qu’ils ont perdu. Ils se sont rangés du côté de l’ennemi. Les Alliés leur avaient promis presque toute l’Anatolie, et les Turcs auraient connu le triste sort des Azéris sans l’épée de Mustafa Kemal. Les Arméniens ont fait une bonne tentative de nettoyage ethnique des Turcs et des Kurdes, mais ils ont échoué [2]. Ils ont été internés ou déportés par le gouvernement impérial. De même, les Japonais ont été internés par Franklin D. Roosevelt, les Allemands ont été déportés par la Grande-Bretagne, les Palestiniens ont été déportés par Israël, les Turcs ont été déportés par la Grèce – et beaucoup ont péri.

Depuis lors, le monde a changé. L’Empire ottoman a disparu ; si les Arméniens veulent retourner au lac de Van, ils peuvent être autorisés à revenir, à condition de reconnaître pleinement la souveraineté turque. Il est conseillé aux Arméniens de prendre en compte le présent. En raison de leur obsession pour le passé, leur république est dans une situation désespérée. Quiconque peut émigrer le fait. Il y a plus d’Arméniens à Moscou qu’à Erevan. Faire le jeu des néoconservateurs américains n’améliorera pas leur situation. Au lieu d’aggraver la situation et de rêver de redessiner des cartes, ils devraient se calmer et faire la paix avec leurs voisins turcs, azéris et kurdes.

Israël Adam Shamir

 

Notes

[1] http://rusrep.ru/article/2011/02/22...

[2] Un bon résumé par un historien américain : http://homepages.cae.wisc.edu/ dwil... Discours prononcé par le Dr Justin McCarthy à la Grande Assemblée nationale turque, le 24 mars 2005.

Retrouvez Israël Shamir, sur E&R :

 
 






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23 Commentaires

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  • #2571902
    Le 19 octobre 2020 à 15:32 par Système
    Avant les élections américaines

    Le tribalisme rend fou et le nationalisme apaise...

     

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  • #2571905
    Le 19 octobre 2020 à 15:38 par BarbareInculte
    Avant les élections américaines

    Le Haut-Karabakh, territoire dont nul ne discute la continuité arménienne depuis l’Antiquité,
    avait été rattaché en 1923 à la République socialiste d’Azerbaïdjan avec le statut d’oblast autonome.
    De par la Constitution soviétique, ce statut lui donnait le droit de demander démocratiquement son rattachement à l’Arménie.
    Ce que fit le parlement de la région autonome en 1988, à la faveur de la perestroïka.
    Il faut dire que pendant plus de cinquante ans,
    les Arméniens du Karabakh avaient été traités par les Azerbaïdjanais comme des citoyens de seconde zone,
    leur région ne bénéficiait d’aucun plan de développement économique,
    sans parler de l’impossibilité de pratiquer leur langue et leur culture.
    De grandes manifestations pacifiques eurent lieu, demandant ce rattachement conforme à la loi soviétique.
    Un affront insupportable pour les Azerbaïdjanais.

     

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  • #2571934
    Le 19 octobre 2020 à 16:35 par swz
    Avant les élections américaines

    Vive l’Arménie !

     

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  • #2571937
    Le 19 octobre 2020 à 16:41 par Bernard Marie
    Avant les élections américaines

    Toujours impressionnant de clarté et de profondeur
    merci, cher M. Shamir de nous faire part de vos analyses pertinentes qui nous permettent de mieux comprendre les vrais enjeux et de ne pas se tromper en se laissant entraîner dans nos partis pris et nos a priori
    comme vous, j’espère et je prie pour que notre monde se libère des coups tordus de l’empire, ne sombre dans une sinistre dictature et d’autres guerres sans fin. Il nous faut des hommes courageux, ardent défenseur de la paix et de l’intérêt de leur peuple. Une fois réélu, Trump aura la légitimité, les moyens et l’énergie pour assainir le marais et travailler en bonne entente avec Poutine.

    Ce que vous nous dites sur l’Armenie et les Arméniens est très « intéressant ». Cela contribue à changer mon point de vue : gentils arméniens chrétiens contre méchants azerbaïdjanais musulmans soutenus par la Turquie et armés par Israël

     

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    • #2572174
      Le Octobre 2020 à 21:43 par TOUCO
      Avant les élections américaines

      Il ne vous aura suffit que d’un texte pour « changer votre point de vue »... N’hésitez pas à lire des livres, et notamment d’Histoire, pour vous faire votre propre idée sur des peuples et des religions. Les gens peu instruits sont facilement manipulables. Votre commentaire a quelque chose d’effrayant sur ce qu’il révèle du cerveau humain.

       
    • #2572438
      Le Octobre 2020 à 11:21 par Système
      Avant les élections américaines

      Touco...
      Redescendez sur terre ! On a quand même le droit de constater que les choses ne sont jamais tout noir ou tout blanc, et oui, les Arméniens sont des êtres humains avec des défauts ! Pas de quoi grimper aux rideaux.

       
    • #2572563
      Le Octobre 2020 à 13:29 par paramesh
      Avant les élections américaines

      Au contraire mon cher Touco, quand quelqu’un reconnait qu’il peut s’être trompé dans son opinion sur la simple lecture d’une argumentation sérieuse, c’est faire preuve de rigueur intellectuelle. l’idéologie n’est pas l’histoire, j’encourage par contre ce lecteur à se documenter un peu plus sur le sujet avec cette nouvelle ouverture d’esprit, il sera surpris.
      Quant au lobby arménien, il est de notoriété publique et il est puissant en France, pourquoi crois tu que le parlement français a voté une loi mémorielle pour les arméniens ? va voir ailleurs si c’est le cas : nulle part.

       
  • #2571995
    Le 19 octobre 2020 à 17:48 par Joe
    Avant les élections américaines

    "les démocrates vont nous entraîner tous dans la nuit du confinement éternel, où des militants noirs et antifa lourdement armés patrouilleront dans les rues et où les sociétés Big Data règneront en maître..."

    Tellement vrai, on y est presque.

     

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    • #2572168
      Le Octobre 2020 à 21:35 par VIVACHAVEZ
      Avant les élections américaines

      Je crois qu’un essayiste franco-suisse et qu’un survivaliste italo-suisse qui font des conférences ensemble nous avaient conseillé de passer notre permis de chasse (non pas pour jouer les cowboys, mais pour défendre nos familles).
      Tellement vrai, on y est carrément !!!!!

       
  • #2571997
    Le 19 octobre 2020 à 17:50 par lucien
    Avant les élections américaines

    maintenant que la mère Clinton a monté des insinuations graves et fausses entre Trump et la Russie en lui ouvrant un boulevard , il peut vraiment tenter quelque chose avec eux , maintenant
    des irresponsables et des criminels ( Benghazi et ailleurs ) qui roulaient le peuple américain dans la farine aidé de Obama pour montrer que ce n’est pas des racistes alors que c’est Hillary qui gérait tout

     

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  • #2572020
    Le 19 octobre 2020 à 18:31 par Snayche
    Avant les élections américaines

    Un Shamir plus mesuré qu’un Meyssan

     

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  • #2572363
    Le 20 octobre 2020 à 09:09 par cftc
    Avant les élections américaines

    Même si a priori, le texte de Shamir nous rebute au premier abord car nous souhaitons toujours être proche de ceux qui nous ressemblent ici les arméniens puisque Chrétiens. Le texte donc n’est pas dénué de vérités bien senties :

    1/ les arméniens sont très communautaires...rien à redire sur ce point.

    2/ il y a ici et là des personnes qui veulent catégoriser chaque peuple : soit dans les gentils soit dans les méchants Shamir nous rappelle que c’est plus compliqué que cela. Certains peuples comme les turcs peuvent faire valoir une ascendance civilisationnelle de qualité. Ils établirent un empire...et apparemment Erdogan veut ramener cette grandeur. Ce n’est pas pour déplaire aux ’’résistants’’ que nous sommes et adeptes de la multipolarité (semble-t-il...). L’émergence des grandes civilisations perses, chinoises, ottomanes, russes...règlera bien des problèmes auxquels nous soumet l’unilatéralisme américano-si...

     

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    • #2572588
      Le Octobre 2020 à 13:46 par paramesh
      Avant les élections américaines

      et oui les gens confondent les peuples et leurs élites autoproclamées, ils confondent culture et indépendance politique. les arméniens étaient sujets d’un empire ottoman qui en a fait une élite incontournable (commerce,éducation, politique), ils n’avaient donc aucun intérêt à se révolter puisqu’en plus ils étaient minoritaires démographiquement dans leur propre région d’origine.
      cette histoire est une immense manipulation politique qui a fini par partir en vrille.

       
  • #2572450
    Le 20 octobre 2020 à 11:32 par swz
    Avant les élections américaines

    Les Arméniens habitent le Caucase depuis des millénaires avant l’arrivée des Turcs ! Il est tout à fait légitime que les Arméniens considèrent l’est de l’actuelle Turquie comme une partie de leur patrie ! Ce sont les Turcs, Azéris ou autres qui ont expulsé, exterminé les autres peuples habitant l’Anatolie bien avant eux comme les Grecs, les chrétiens chaldéens, assyriens voire les Kurdes ! Idem pour l’enclave Nakhichevan, autrefois arménienne désormais vide de tout Arménien !
    Shamir est hostile à l’Arménie sans doute à cause de la révolution colorée à Everan en 2018 ! Mais le combat des Arméniens reste légitime malgré le communautarisme décrit ! Texte tout à fait partial et partiel !
    M. Shamir, le communautarisme est la chose la mieux partagée dans le monde ! Regardez les Chinois, les Africains, les Maghrébins et ceux de votre tribu, sont tous communautaristes dès qu’ils se trouvent à l’étranger ! Les Arméniens ne font pas l’exception !
    Vive l’Arménie libre et unifiée !

     

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  • #2572944
    Le 20 octobre 2020 à 20:19 par TOUCO
    Avant les élections américaines

    @ paramesh
    Remontez bien avant le Dashnak et le XIXeme siècle. Vous prenez l’Histoire Arménienne à mi-chemin...

     

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    • #2573305
      Le Octobre 2020 à 09:21 par paramesh
      Avant les élections américaines

      l’arménie actuelle a été occupée au début des temps historiques par les hurrites qui ont fondé le royaume de l’Urartu. la source provient des archives de Mari une des premières cités sumériennes
      la plupart des auteurs sont d’avis que les proto-Arméniens auraient pénétré dans le pays à la charnière des VIIe et VIe siècles av. J.-C., au cours de la période qui voit l’affaiblissement puis l’effondrement de l’Urartu.
      La théorie la plus couramment avancée est que les Arméniens auraient fait partie des groupes thraco-phrygiens passés en Anatolie vers 1200 av. J.-C. au moment des invasions des Peuples de la mer (ce qui est confirmé par la linguistique).
      Les similitudes avec l’histoire des juifs est étonnante.
      les proto arméniens se mélangent avec les hurrites et leur imposent leur culture tout comme les tribus nomades sémites proto hébraïques se mélangent avec les populations cananénnes déjà sur place (Israël est le nom d’un peuple et d’un royaume cananéen dont la plus ancienne mention provient des archives d’Uggarit).
      https://www.youtube.com/watch?v=GS5...
      les deux peuples arméniens et juifs n’ont été indépendants qu’une toute petite partie de leur histoire. le reste du temps ils ont été, comme toutes les cultures minoritaires, ballotés au gré de l’Histoire.

       
    • #2573368
      Le Octobre 2020 à 11:07 par TOUCO
      Avant les élections américaines

      @paramesh
      eh bien voila résumé en 10 lignes des milliers d’années d’Histoire Arménienne, donnant une vision claire et précise du pourquoi du comment.
      Sauf a vouloir faire croire que vous avez une bonne connaissance de 3500 ans d’histoire Arménienne par 10 lignes reprenant l’apparition du peuple Arménien et le Dashnak du XIXème siècle, vous n’impressionnez que vous-mêmes brave ami. Je pourrai également vous citer les nombreux livres sur l’architecture Arménienne, la géographie Arménienne, et certains rites locaux auquels j’ai pu assister, mais à quoi bon ? Bravo déjà de vous être visiblement intéressé à cette culture. Ne vous reste plus que l’humilité qu’on les grands sages à ne pas étaler leur connaissances comme de la confiture sur une tartine pour être épatant

       
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