La vie de Steve, victime d’une noyade le soir de la fête de la musique à Nantes le 21 juin 2019, sous l’effet d’une charge de la police pour les uns ou d’une fête un peu chargée pour les autres, est désormais mythifiée par le gauchisme en manque de martyrs. Le dernier en date était Clément Méric, prétendument assassiné par un groupe d’extrême droite, qu’il avait amplement provoqué avant le drame.

Le corps de Steve a été retrouvé dans la Loire, et aussitôt, le Premier ministre Édouard Philippe flanqué de son toutou de Castaner a développé une communication de défense : il n’y a aucun lien entre la charge de police (qui voulait mettre un terme à une teuf interminable qui avait dépassé l’heure légale) et la mort du jeune homme de 24 ans.

On sent le gros malaise gouvernemental. Les gauchistes n’ont cependant pas attendu le repêchage du corps pour accuser la Macronie de tous les maux depuis un mois, le slogan « Où est Steve » a envahi les réseaux sociaux, collant l’exécutif au poteau de l’affaire Malik Oussekine. Ce syndrome, qui est la hantise des responsables du maintien de l’ordre, vient à nouveau de frapper. Depuis, tout s’enchaîne, et on ne voit pas comment le responsable de la répression féroce des Gilets jaunes pourrait s’en sortir.

On remarque que de tabasser les Français qui manifestent pour leur niveau de vie n’a pas déclenché le même tollé à gauche : il a fallu qu’un des leurs soit dans la nasse pour réveiller les vieux slogans antiflics. Maintenant tout le monde s’y met, gauche et droite confondus :

Il s’agit de dégommer Castaner et affaiblir le Président, qui n’avait pas besoin de ça. La justice s’en mêle, un collectif de 89 personnes (la symbolique 1789) envisage une procédure pour non assistance à personne en danger :

L’exploitation de la mort accidentelle de Clément Méric il y a six ans n’a pas à gauche recréé l’élan voulu. Mais le dossier était pourri : Clément n’a pas été assassiné, comme tant de gauchistes l’auraient rêvé. Dans l’affaire Steve, qui n’a pas non plus été assassiné, on voit toute la machinerie gauchiste se (re)mettre en branle pour essayer de prendre des points à l’extrême droite, puisque la méthode policière ce soir-là est assimilée à du fascisme. Cela ne suffit pas à cacher la faillite idéologique de la gauche de gouvernement, qui trahit les intérêts du peuple depuis 1983.

Le plan Tam-Tam

Sans vouloir porter atteinte à la mémoire des morts et à la souffrance de leurs proches, on remarque qu’aujourd’hui des catégories de la population sont plus que d’autres protégées par un nouveau tabou religieux : elles sont intouchables, elles ne peuvent pas mourir car elles incarnent le Bien. C’est le cas de Clément Méric, activiste gauchiste formé à Sciences Po et élevé dans l’antifascisme et l’antiracisme, c’est le cas permanent des juifs qui sont aujourd’hui intouchables en France, au moindre croche-patte le CRIF hurle à la Shoah et déclenche le plan Tam-Tam, ce carpet-bombing disproportionné qui emporte les médias dans un tsunami d’amalgames et de menaces, c’est le cas des homosexuels et des femmes, des immigrés et des clandestins bref, tout ce que la France compte de minorités prétendument opprimées.

En face, un Français qui ne présente aucun de ces caractères minoritaires protecteurs peut se faire massacrer, le plan Tam-Tam restera dans les tiroirs. Cette politique d’apparence anti-discriminatoire est bien une discrimination contre la majorité mais ça, on le savait déjà.

Que les gauchistes qui réclament la tête de Castaner attendent la fin de l’enquête sur la mort de Steve, même si on ne croit plus trop – et là on est sur la même ligne que les gauchos – à la justice française. Inutile d’en appeler à la Raison, le mouvement « Steve » est parti et il ne s’arrêtera pas. Mediapart est sur les dents, il y a de la chair politique à déchiqueter, mais ça ne va jamais jusqu’au pouvoir profond. Les gauchistes ont leur « juif », leur victime intouchable, ils vont l’exploiter jusqu’au bout pour obtenir des « réparations ».