Aymeric Caron, député LFI de Paris et voisin de circonscription de Caroline Yadan, a quant à lui dénoncé que sa collègue macroniste « instrumentalise sans cesse la lutte contre l’antisémitisme pour salir (ses) adversaires politiques », la qualifiant de « honte pour la vie politique de ce pays ». « Hallucinant qu’une députée de la nation puisse écrire des âneries pareilles… » a également déploré le porte-parole du Parti communiste et maire adjoint de Paris Ian Brossat. (HuffPost)

Célèbre pour avoir accusé Aymeric Caron de LFI « d’armer les terroristes de demain » et demandé la dissolution du parti de Jean-Luc Mélenchon, l’obsédée de l’antisémitisme Caroline Yadan, ex-avocate en droit immobilier et député Renaissance (le joli nom pour Macronie, ou Banque), est désormais victime de messages « antisémites » sur les RS.

Il est vrai qu’en accusant les gauchistes en bloc à tort et à travers, elle allait réveiller le nid de guêpes. Piquée de partout, elle pleurniche et porte plainte.

Le problème, dans cette histoire, c’est qu’il est tout à fait possible d’aggraver le cas de la partie adverse en créant des comptes avec des messages à caractère antisémite. Sur les RS, tout est possible.

Dans la réalité, on a déjà vu des rabbins se donner des (gentils) coups de couteau, des mordeuses de chauffeurs de taxi recevoir des lettres violemment racistes ou des cimetières se couvrir de croix gammées d’un coup, au moment de tensions politiques profondes...
À force de crier au loup du matin au soir, plus personne ne bouge.

Cette affaire de demande de censure de ses adversaires politiques – décidément la maladie actuelle – fait suite à la dissolution de Civitas par le ministère de l’Intérieur, qui vient d’ailleurs de se prendre une rouste par le Conseil d’État :

Pas si simple de tordre le droit quand on veut se débarrasser de son opposition !

La France insoumise et Jean-Luc Mélenchon font régulièrement face à des accusations d’antisémitisme portées par leurs adversaires politiques, y compris au gouvernement. Mi-juillet, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Yonathan Arfi avait ainsi accusé le triple candidat malheureux à la présidentielle de se « compromettre loin du pacte républicain », en estimant que « les porte-voix de La France insoumise (faisaient) davantage partie du problème que de la solution. » (HuffPost)

Sur ce coup-là, Mélenchon, sous le feu du CRIF de Yonathan Arfi et de ses porte-flingues, n’a pas été très malin en appuyant la dissolution de Civitas et la condamnation (morale) de Pierre Hillard : le revoilà dans le camp macronien, celui du pouvoir profond ! Où l’on retrouve la France soi-disant insoumise qui a voté Macron au second tour en 2017 et 2022...

Si Mélenchon pensait se laver les mains en dénonçant les épouvantails de la prétendue extrême droite, il se fourvoie, puisqu’il a été rattrapé par la patrouille :

Tout ce bordel entre Français qui s’accusent mutuellement en demandant aux autorités de fermer sa gueule à l’adversaire est un spectacle à la fois triste, pour l’unité de notre nation, et réjouissant, car cela neutralise les accusations, qui deviennent de plus en plus inconsistantes. On ne parlera même pas d’une marche blanche pour Caroline Yadan...
Au fond, les uns et les autres ne supportent pas l’opposition, alors que c’est le fondement de la vraie démocratie.

Bonus : pour ne rien arranger, l’affaire Médine !

Le rappeur, invité à l’université d’été de LFI, est la cible des islamophobes et autres anti-antisémites. On lui reproche, en vrac, homophobie, sexisme, antisémitisme, le schéma vaccinal complet, quoi.

Heureusement, le chanteur s’est excusé :