Votre suggestion m’entraine une idée piochée dans les arcanes de la mémoire : je me souviens avoir aperçu une émission chez l’un de mes potes qui n’aimait pas lire, dans laquelle se trouvait une belette taillée pour les parties de batailles navales les jours de pluie et qui se prêtait à faire liseuse d’un ouvrage, équipée d’une simple mini-jupe et d’un décolleté profond pour habiller sa voix suave, l’ensemble prenant la pose pour en changer souvent, croisant et décroisant ses longues jambes dont les bras de compas dessinaient quelques arabesques sensuelles dans l’espace, le séant nageant langoureusement sur les vagues du canapé, cependant que le galbe d’un sein se penchait sous son épaule, s’échappant presque du chemisier pour relever le numéro de page, afin de ne pas la perdre...
Et l’autre, qui lisait sur ses lèvres, n’en perdait pas une miette, salivant de désir de lui lire les lignes de la main, écoutant attentivement. Tentant même, les yeux bandés, d’apercevoir celles qui murmuraient dans l’ombre de l’étoffe.
Voilà que mon lascar se laissait bercer par l’histoire du soir.
Et s’il en était de même de l’Histoire, l’autre : soit-elle controversée. L’Histoire se mettant (presque) à nu sur canapé : d’autant que l’on apprécie tout autant les synthèses qui émanent d’autres sofas.
Sophie, la Sophia du sofa, en VOD... Ça aurait de la gueule.
Et s’il se trouvait une Bulgare de sa capitale pour illuminer le rôle, voilà qui serait la cerise sur le gâteau, quand bien même le canapé se veut parfois de mise en bouche.