Egalité et Réconciliation
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Matzneff est-il attaqué parce qu’il n’a pas de protection communautaire ?

Sinon, pourquoi pas les autres ?

C’est la question que l’on peut se poser depuis le surgissement de l’affaire Matzneff. Depuis toujours, depuis que la presse est presse et que le livre est livre, on sait que l’écrivain aime les jeunes filles en fleur. Sa cible ? Les 14-15 ans, tout près de la barre qui détermine en France la majorité sexuelle, et donc la limite légale d’un « amour » entre un homme (généralement) et une jeune fille. Calcul cynique ou « simple » attirance sexuelle, nous ne sommes pas dans la tête de l’écrivain maudit pour le dire. Mais il y a matière à réflexion politique avec la nouvelle norme du viol rétroactif qui est en train, au mépris des textes, de faire loi. Si l’on attaque Matzneff, alors il faut attaquer tous les autres de son espèce. Déjà, Beigbeder, membre du jury Renaudot qui a accordé son prix Essai à Matzneff en 2013, recule dans une version contemporaine de Tu quoque, mi fili....

« Le livre récompensé, “un recueil d’articles sur la politique internationale, sur Schopenhauer, Kadhafi, etc”, “nous avait paru brillant”, se défend l’écrivain Frédéric Beigbeder. “C’est clair qu’il n’aurait jamais eu le prix pour un de ses journaux intimes”, poursuit-il, assurant que le jury avait “voulu aussi faire preuve de compassion” à l’égard de Gabriel Matzneff. “Ce n’était en aucun cas la consécration d’un monstre pédophile. Ce prix était maladroit”, reconnaît Frédéric Beigbeder, qui a récemment dit vouloir rester “ami” de Gabriel Matzneff, tout en le jugeant “indéfendable”. » (20 Minutes)

Le pédophile amateur pratique qui sert de contre-feu à l’énorme affaire Epstein ?

« “Au-delà des faits décrits par Vanessa Springora”, les investigations viseront “à identifier toutes autres victimes éventuelles ayant pu subir des infractions de même nature sur le territoire national ou à l’étranger,” a précisé le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz. » (Le Figaro)

Même type de chasse que pour Epstein et Brunel... Le parquet de Paris vient d’ouvrir, ce 3 janvier 2020, une enquête pour viol sur mineur. Mais Matzneff a déjà été jugé par la presse.

Derrière le lynchage médiatique d’un homme (de droite et non hostile à Jean-Marie Le Pen) de 83 ans, qui ne dispose pas de la défense d’une communauté puissante (ses maigres ressources délivrées par le ministère de la Culture et le Centre national du livre, d’un montant de 8 000 euros par an, semblent menacées), à part celle des Russes blancs orthodoxes – mais on les entend assez peu dans les médias mainstream –, se profile le sacrifice d’un bouc émissaire boiteux : le peuple, chauffé à blanc par les affaires Weinstein, Epstein et Polanski, veut du sang. Y aurait-il un bon et un mauvais sangs ?

 

Chiche ?

 

 

L’écrivain, au milieu de la tempête qui va le balayer, a tenu néanmoins, depuis le début de l’hallali, c’est-à-dire l’article de presse qui a annoncé la sortie du livre d’une de ses anciennes maîtresses (14 ans à l’époque), à partager une lettre. C’est la lettre que cette Vanessa (aujourd’hui éditrice et écrivain, donc professionnelle de la littérature... doit-elle sa réussite à son pygmalion ?) lui a écrite en guise de « rupture »...

 

 

Immunité communautaire

À la lumière de cette lettre, plusieurs questions se posent : peut-on d’abord faire confiance à la lucidité d’une jeune fille (alors de 15 ans ou plus) initiée par un homme mûr ? La Vanessa en question est-elle en pleine possession de ses moyens, à un âge où l’on est peut-être déjà une femme physiquement, mais pas intellectuellement ? De plus, le fait qu’elle s’attaque aujourd’hui à son initiateur est-il la preuve d’une prise de conscience de la part d’une victime qui s’ignorait, ou alors, comme le pense Matzneff, d’un retournement médiatique plus que personnel à la faveur du mouvement MeToo qui a envahi les médias mainstream et les réseaux sociaux ? Enfin, le fait que Matzneff soit quasiment le seul dans son genre – le genre pédophile pour le grand public ou le genre éphébophile pour les plus pointilleux – est-il la marque d’une préférence médiatique et d’un lynchage concomitant ? En d’autres termes, l’écrivain, qui n’a jamais caché ses goûts en matière sexuelle, serait-il en même temps le baudet de la fable ?

Disons-le plus vulgairement que Jean de La Fontaine, Matzneff prend-il cher pour les intouchables qui se planquent derrière de puissants réseaux ?

L’Âne vint à son tour et dit : J’ai souvenance
Qu’en un pré de Moines passant,
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
À ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n’était capable
D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. (Jean de La Fontaine, Les Animaux malades de la peste, extrait)

 

Nous n’allons pas, pour des raisons assez compréhensibles, faire ici la liste de tous les hauts pédophiles qui hantent nos ministères ou nos journaux. Tout le monde ou presque les connaît, le Net a fait un gros travail de débroussaillage entre le bon grain et l’ivraie. Malheureusement, leurs protections sont telles qu’ils ne sont pas inquiétés plus que ça, même quand le boulet passe très près. Matzneff, dont personne ne peut nier les écarts avec la morale (c’est certain) ou la loi (à vérifier), puisqu’il les a décrits lui-même, et s’en vante, ne vaut pas mieux mais pas moins qu’un ancien ministre toujours en vue, ou disons recasé sur un des nombreux fromages de la République.

 

« Un ancien ministre »... Mais de qui Luc Ferry peut-il bien parler : Jack Lang, Frédéric Mitterrand, Philippe Douste-Blazy ? [1]

 

 

Chantages à tous les étages

Serions-nous en présence d’une pédocratie, d’une République des pédophiles ? Non, puisque tous les membres de notre élite ne sont pas pédophiles, mais ils en abritent et défendent un nombre disproportionné. Dans ce cas, pourquoi ne pas nettoyer les écuries d’Augias ?

Parce qu’on peut obtenir beaucoup d’un pédocriminel qui a pour passion les petits garçons ou les petites filles, par exemple. Il suffit de quelques notes blanches (des RG qui atterrissent chaque matin sur le bureau du ministre de l’Intérieur, véritable gardien des secrets), de quelques témoins gênants ou de prostitué(e)s mineur(e)s qui passent à table (après être passé(e)s à la casserole), pour obtenir les CV de criminels sexuels majeurs. Mais la politique – l’art d’utiliser les faiblesses de ses ennemis... et de ses propres amis ! – est ainsi faite qu’il est plus intéressant de manipuler celui qui devrait théoriquement et moralement tomber dans l’escarcelle de la justice que de le balancer vulgairement. Et puis, quand tout le monde se tient par la barbichette, inutile d’espérer une chute de l’hyperclasse, elle est tout sauf suicidaire. Et elle est solidaire comme aucune autre.

 

 

Comprendre que la haute pédophilie se satisfait de la mise à mort médiatique de Matzneff, une orchestration qui suffira pour faire croire à une nouvelle avancée de la Morale dans un pays hypocritisé à mort. Une preuve parmi d’autres, la lettre qu’a écrite à ou sur Matzneff l’écrivain Christine Angot, longtemps soutenue et même financée directement par Pierre Bergé (à travers le journal déficitaire Têtu, à qui elle fournissait une page mensuelle rachitique contre 3000 euros !).
Un texte publié dans Le Monde, le journal qui ne s’étale pas sur l’affaire Epstein.

“Apprendre que le livre que Vanessa…” Vous l’appelez Vanessa ? Vous pensez pouvoir vous autoriser à l’appeler par son prénom, alors qu’elle vient de publier ce livre ? Vous prétendez encore à cette intimité ? Vous pensez avoir ce genre de droits ? Elle est toujours, pour vous, la petite fille que vous avez rencontrée dans un dîner où elle accompagnait sa mère, attachée de presse dans l’édition ? À l’époque, vous étiez important dans ce milieu. Vous comptiez. Vous vendiez des livres. Vous aviez des fans. J’en ai fait partie quelque temps. J’avais une vingtaine d’années. Je vous lisais. Je n’avais pas encore été dans le cabinet d’un psychanalyste. Je commençais à avoir des insomnies, des difficultés dans ma sexualité, mais je n’étais pas encore prête à me dire, à admettre, que mon père s’était autorisé à commettre un inceste sur moi parce qu’il ne m’avait jamais aimée, qu’il n’avait aimé que lui-même, son bon plaisir, sa propre autorité, au mépris total de mon avenir, de ma vie amoureuse future, de ma vie sexuelle, notamment.

Rappel : Angot a construit son relatif succès littéraire, enterré aujourd’hui, sur une histoire d’inceste avec son père (ce que ce dernier nie). Devenue juge des moralités depuis son accession – grâce au bras très long de BHL à qui Ruquier ne refuse rien – au tribunal médiatique de service public appelé ONPC – alors que c’est tout le contraire, Ruquier et ses assesseurs étant couchés devant les lobbies –, elle se prend de lancer oukases et condamnations. Quand on a été une protégée de Pierre Bergé, peut-on se le permettre ? Il y a des moralités construites sur du sable...

Et puis, tant qu’on est dans les moralités, puisqu’il y a visiblement plusieurs morales, une d’en haut avec effacement d’ardoises et une d’en bas avec justice rapide et sévère (surtout pour les Gilets jaunes avec 3000 condamnations dont 1000 de prison ferme), parlons de l’univers très sexuel produit par le Système, qui dénonce un diablotin ici et laisse passer une armée de « libertins » là. Où est la limite entre le libertinage plus ou moins consenti et l’agression sexuelle ? Les soirées spéciales dans lesquelles le patron de Sciences Po Richard Descoings entraînait ses petits préférés (y avait-il Juan Branco dans le tas ?), ça entre dans quelle catégorie ? Et comment une société qui déverse de la pornographie par wagons entiers (la fausse « libération ») – jusque dans ses publicités – dans les têtes blondes peut-elle juger un éphébophile, si amoral soit-il ? Tout va dans le sens de l’hypersexualisation de la jeunesse et d’une permissivité accrue ! Du pain béni pour les vrais pédophiles...

 

Bons et mauvais pédophiles, industriels et amateurs...

Nous sommes en présence d’une société pédophile dans l’âme (si l’on peut dire) qui viole l’esprit des enfants, qui leur détruit l’âme par l’hypersexualisation et qui leur explique que le Père Noël n’existe pas, histoire de bien saper leur univers parallèle magique. Il n’y a rien de sacré au pays où les acteurs et actrices porno sont glorifiés comme fers de lance du progressisme. Rocco Siffredi (lui-même agressé sexuellement par un voisin à l’âge de 12 ans qui le « mettait » devant des films pornos), pourtant accusé d’agressions sexuelles multiples, a été reçu comme une star sur les plateaux de Canal+... La Belle époque !

A-ton vraiment gagné au change en passant d’une pédophilie hélas inévitable (c’est dans la perversité de la nature humaine) mais culturelle et cachée, à une démocratisation de la pédophilie incarnée par la mise en rapport des plus jeunes avec la violence sexuelle pornographique ? Qu’on regarde seulement le contenu des films français à ce propos, primés à Cannes en 2018...

Le bon chemin est celui du progressisme, nous bassine le Système, et le viol mental de masse est le moyen par lequel l’idéologie mondialiste investit les têtes. Les petits baiseurs, les amateurs de fesse, à côté de ce foutoir industriel, font pâle figure, mais c’est sur eux que la justice et les tribunaux médiatiques vont concentrer leurs feux... Summum d’hypocrisie, qui rappelle l’assassin de sa bonne femme ou de son voisin mis en prison pour la vie, et le général qui décide de bombarder des civils innocents décoré par le Président...

Tout est miné dans cette histoire, Matzneff va déguster pour les autres, pour les planqués derrière la ceinture communautaire, une panic room prévue à cet effet. Qui ira dénoncer, à son corps défendant et au risque de sa carrière, le ministre X, le chef d’État Y ou la star Z qui s’amusent dans des lieux hypersécurisés avec des mineurs ?

Pourtant, on a vu avec la tentaculaire affaire Epstein que des grands noms de l’hyperclasse pouvaient non pas tomber, mais être nommés. Il faut pour cela des évidences telles que le doute n’est plus permis, malgré la propagande défavorable de la presse mainstream qui n’aime pas qu’on abatte ses idoles, ses Clinton, ses Andrew, ses acteurs fétiches (le fils Sheen), ses violeurs en série dans des îles, des caves... À côté, et ça ne l’absout en rien, le Gabriel est un petit bras, un amateur de gonzesses... amateur, un arbrisseau de la baise pré ou post-pubère qui cache la forêt de l’impunité des puissants.

 

Autres temps, autres mœurs

 

La Petite de France Gall avec Maurice Biraud...

 

 


 

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[1] Cohn-Bendit n’était que député

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  • #2356186

    et pendant qu’on y est ...
    pourquoi pas balancer Mme la 1ère dame de France !
    qui en son temps a été une prof pédophile à sa manière !
    femme mariée et mère de famille qui a trompé tout son monde
    avec son élève de quinze ans et de vingt quatre ans son ainée
    à l’époque des faits !
    détournement de mineur avec abus sexuel sur mineur !
    dans le code pénal ...
    ca risque combien d’années de prison ?
    ce délit qui est de fait un crime
    toujours selon le code pénal en France !

     

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  • #2356202

    Un des tubes planétaires de la fin des sixties a été Mellow Yellow de Donovan. Il y sussure "qu’il es fou de Saffrons, 14 ans..." et que, je cite "la banane électrique va être la prochaine phase".
    On pourra pas dire qu’on a pas été prévenu.
    Mais ce qui était la bluette mutine d’un baladin réveur est trop souvent devenu le martyr d’enfants. Les hopitaux psychiatriques regorgent de femmes détruites. Un truc qui leur colle encore au coeur et au corps. Ça faisait : "They call me mellow yellow..."

     

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  • #2356252

    Selon Wikipedia, Vanessa Springora est née en 1972.

    Donc sa mère a forcément entendu deux chansons qui passaient en boucle sur les radios au tout début des années 1970 :
    - "Petite" de Léo Ferré (qui se termine par les paroles : reviens "quand sous ta robe il n’y aura plus le Code pénal") ;
    - "Il suffirait de presque rien" de Serge Reggiani. L’héroïne de la chanson a vingt ans, pas quatorze. mais le héros plus âgé est chevaleresque, il passe son chemin.

    La mère de Vanessa Springora n’avait sans doute pas ces chansons en tête lorsque sa fille a eu une quinzaine d’années. Sa fille a dit lors d’une interview à France Culture que sa mère avait la mentalité 68 "interdit d’interdire".
    Peut-être a-t-elle eu peur de perdre son boulot alors qu’elle travaillait dans l’édition et subvenait seule aux besoins de sa fille ?

    Cette triste histoire démontre aussi si besoin est le rôle indispensable des pères pour la protection et l’éducation de leurs enfants, notamment lors du passage difficile de l’adolescence. Transformer les pères en "papas-poules" lors des premiers mois après la naissance a peu à voir avec ce rôle irremplaçable des pères.

    Enfin il serait intéressant de récapituler les noms des personnalités qui ont protesté contre le fait que finalement aucun âge minimum du consentement sexuel n’ait été fixé dans la législation de 2018 (si j’ai bien compris), alors que des discussions avaient eu lieu pendant des mois pour savoir s’il faudrait fixer l’âge à 13 ou 15 ans).

     

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    • #2356310
      Le Janvier 2020 à 13:59 par Que toute chair fasse silence
      Matzneff est-il attaqué parce qu’il n’a pas de protection communautaire (...)

      La mère était absolument contre la relation de sa fille avec Matzneff. Mais la gamine a prévenu sa mère : "plutôt mourir" que de quitter son amant. Bref le suicide.
      Ça fait réfléchir. Surtout quand l’ado est une gamine de 14 ans qui n avait pas attentu Matzneff pour être instable nerveusement.
      Vanessa Springora dit ce qu elle veut bien dire...

       
  • #2356311

    Le pauvre ! L’Etat lui a versé 160 500 euros de subventions pour "auteur aux faibles revenus". (voir Le Parisien).
    La pédophilie (enfin celle-là) ne rapporte rien.
    Un grand écrivain qui n’arrive pas à vendre ses bouquins, doublé d’un pédophile si amoureux qu’aucune de ses très jeunes conquêtes ne pense à lui pour sa vieillesse.
    Triste n’est-ce pas ?

     

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  • Il faut bien intégrer qu’en France en 2020, l’âge de consentement sexuel est de 15 ans et que la tendance n’est pas du tout à la hausse. Il est de 14 ans en Allemagne, en Autriche, en Italie, au Portugal. Il est de 13 ans au Japon, de 12 ans aux Philippines, de 11 ans au Nigéria.

     

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  • #2356507

    Gabriel Matzneff est un auteur que je lis avec plaisir, pas tant pour ses histoires de jeunes fesses plutôt que pour le regard pétri de littérature (Antiquité romaine, philosophie et théologie) qu’il porte sur la futilité de l’existence. Il fut un temps avant les réseaux sociaux et les portables numériques où certaines lycéennes aimaient la poésie, les livres bien écrits et la philosophie à l’eau de rose. Pour cette raison, je garde d’ailleurs plutôt un bon souvenir de mes années de lycée. Gabriel Matzneff, fort de son aura d’auteur à succès, bon parleur était maître en matière de séduire cette population sur ce terrain romantique et littéraire. Son problème aura peut-être résidé dans le fait qu’il n’a pas su se renouveler et passer à autre chose, peu aidé il est vrai par ses succès érotiques à répétition dans lesquels il s’est oublié après le naufrage de son mariage. Pour oublier le mal, il a mené un galop d’enfer plein d’amours décomposés. Son erreur a été de se permettre de jouer un peu trop avec les limites. La prunelle de ses yeux, Vanessa, n’avait que 13 ans et demi au moment de leur rencontre. Aussi belle put-elle être, cela est ma foi trop jeune aux yeux de la loi. Encouragé par le climat permissif et son habitude des jeunes filles, Matzneff n’a pas su se restreindre et il en paie aujourd’hui le retour de balancier. Ce que je n’ai jamais compris chez Matzneff, c’est son incapacité à comprendre que ses très jeunes amantes puissent retourner leurs sentiments et abjurer leurs amours en prenant de l’âge. En alignant les conquêtes, cela me paraît normal que l’une ou l’autre d’entre elles finissent par le lui faire payer. D’autant plus qu’à leur décharge, quand on a été amoureuse passionnément de cet écrivain, cela ne doit pas être facile ni de le voir convoler avec sa prochaine conquête, ni de voir son nom enfermer à tout jamais dans des livres publiés dans de prestigieuses maisons d’édition. Matzneff a beau dire que quand on sort avec lui on sait à quoi s’en tenir, je pense cependant qu’il se trompe car une jeune femme de 14 ans ne possède pas encore l’expérience de la vie nécessaire à pouvoir comprendre les véritables implications de devenir un personnage public enfermé dans une oeuvre littéraire. Bref, Vanessa a payé cher ses amours avec le beau Gabriel et finit par réussir à le lui faire payer en retour. On ne pourra pas dire qu’il aura fait preuve d’une grande prudence à ce sujet. L’acharnement à son égard est malheureusement pétri de méchanceté.

     

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  • Qu’une gamine de 14 ans soit attirée par un homme plus âgé c’est normal, à cet âge ingrat, on se tourne vers ce qui semble être du charisme, et la maturité est seduisante, moi-même je rêvais des acteurs qui devaient avoir 50 ans, ça ne voulait pas dire que je voulais avoir des relations sexuelles , c’etait du romantisme, et puis c’est flatteur que quelqu’un s’intéresse à vous, par contre le monsieur de 50 ans, lui, il sait de quoi il s’agit et , s’il est normalement constitué, il ne doit pas en profiter, c’est inacceptable un point c’est tout, surtout que cet individu allait beaucoup plus loin que ça ! Alors peu importe qu’il soit de gauche, de droite, il est de la pedophilie , et c’est incompatible avec des valeurs traditionnelles et patriarcales et la morale, c’est ainsi, ce type de gens deteste la morale, et moi je dis que la morale est la base de toute société , marre de trouver des excuses et de voir des complots et marre de chercher des poux aux victimes et aux predateurs, d’où qu’ils viennent !

     

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    • @Athena,je suis tout à fait d’accord avec vous ! Il a été tout de même très protégé vu son âge avancé. Souvent dans les commentaires il y a une incompréhension,voir un dénigrement des femmes qui parlent des abus tard dans leur vie alors que c’est tout à fait normal.Et tous les hommes abusés dans leur enfance,car matzneff était aussi consommateur de garçons et qui oseront encore moins parler ! Miterrand aussi est protégé et d’autres...

      Je conseille le livre "l’enfant interdit" de Pierre Verdrager :

      "Qui se souvient que la pédophilie a été considérée comme une cause « juste » voici seulement une trentaine d’années ? Au nom de la libération des mœurs, de grands intellectuels, des éditeurs, des journaux renommés, à gauche, mais aussi à droite, des hétérosexuels comme des homosexuels, l’ont défendue avec passion. Certes, une telle position faisait débat : ce livre nous replonge dans les controverses de l’époque et passe à la loupe les arguments des différents protagonistes.
      Aujourd’hui, la pédophilie est quasi unanimement considérée comme une des pires choses qu’on puisse imaginer. Et celle-ci fait d’autant plus peur qu’elle est toujours plus envahissante : il n’est presque plus possible de consulter un média sans qu’il en soit question. Elle a colonisé aussi bien l’espace public que notre propre intériorité.
      Pourtant, les sciences sociales sont restées inexplicablement muettes sur ce problème alors même que se posent de nombreuses questions : comment certaines élites ont-elles tenté de légitimer la pédophilie dans les années 1970-80 ? Comment, en l’espace de quelques années, le pédophile est-il devenu un danger pour la société ? Pourquoi ce retournement a-t-il été aussi rapide que radical ? Ce sont ces énigmes, et quelques autres, que cet ouvrage tente de résoudre."

       
    • @lameute, une des explications les plus solides au petit mystère que vous soulevez est la suivante : chronologiquement tout est parti des USA (suivis de près par le Canada). C’est à mon avocat américain très senior (85 ans), ancien juge à Miami, que je dois cette explication facile à comprendre. Pour lui l’origine exacte de cette nouvelle exécration de la pédophilie est artificielle et due à une particularité propre aux pratiques judiciaires américaines.
      Il attribuait le départ de l’incendie à la naïveté des montages juridiques propres à l’Eglise Catholique des USA. Jusqu’à la fin des années 70, cette Eglise fonctionnait très bien ainsi. Malheureusement l’immense confrérie des avocats américains a commencé dans les années 80 à sentir l’épuisement de plusieurs filons de revenus habituels : les grandes "class actions lawsuits" qui avaient permis de soutirer beaucoup d’argent aux très puissantes et très riches sociétés industrielles des USA, ne rapportaient plus autant. Celles-ci avaient trouvé les parades juridiques permettant de stopper l’hémorragie. Les hôpitaux, les médecins et les assurances contre les accidents, devenaient aussi moins faciles à "plumer".
      C’est alors que l’Eglise Catholique est miraculeusement apparue dans le collimateur des avocats affamés, comme juxtaposition de riches diocèses, pourvus chacun de gros budgets alimentés par des caisses bien remplies par les fidèles. Ceci n’était pas vrai pour les innombrables églises protestantes, n’ayant pas individuellement la masse critique permettant d’envisager un hold-up lucratif. Les Protestants sont nombreux aux USA mais trop atomisés juridiquement et donc économiquement. Idem pour les Synagogues, toutes indépendantes. Les avocats (aux USA 30% sont juifs ) ont alors proposé aux quelques "victimes" catholiques d’actes pédophile le marché suivant : vous ne payez RIEN, et nous prenons tous les frais de montage et d’enquête à notre charge, même si ça dure des années. En échange 50% des indemnités gagnées, s’il y en a, seront pour nous. C’est ainsi que de 1980 à 2012, environ 3 milliards de dollars ont été soutirés aux catholiques, rien qu’aux USA. Mon avocat (il était agnostique), disait en riant : vous ne trouvez pas curieux que les Enfants de Coeur mexicains soient si laids que personne de l’Eglise catholique mexicaine ne s’intéresse à eux. Idem aux Philippines. De nos jours les catholiques se sont organisés et c’est au tour des universités US (500 millions pour celle du Michigan en 2019) de payer.

       
    • Dans toutes les sociétés traditionnelles, il est normal qu’une personne en condition physique de procréer fasse ce qu’il faut pour le faire et exclusivement dans le cadre du mariage, c’est-à-dire dans le cadre d’un projet de vie censé amener une certaine sécurité.

      La séduction (ou la drague qui n’est pas un projet viable non plus entre adultes consentents) n’a absolument pas sa place dans une société traditionnelle. C’est évidemment un acte irresponsable et il n’y a que dans le monde moderne qu’on puisse s’enorgueillir de "consommer" de jeunes personnes qui ne savent pas ce qu’elles font.

      Et même dans les sociétés les plus permissives, il y a des limites : Socrates en a fait les frais !

       
    • #2357137

      @ pjmml

      Completement dingue...illustration saisissante du pourquoi de la nécessité du religieux.

       
    • @ PMJLL, Le sociologue auteur du livre que je cite précédemment explique une chose intéressante : lors de cette période de libération à tout va,il y avait une branche des gays qui faisaient eux aussi l’apologie de la libre sexualité entre adulte et enfants ;Or avec l’arrivée du SIDA,les gays ont changé leur fusil d’épaule si je puis dire et ont recentré leurs revendications vers la conjugalité d’où le PACS,le mariage pour tous etc.Je ne dis pas que les homos sont tous pédophiles en puissance mais il y avait une mouvance gay pro-pédophile. D’ailleurs l’organisation mondiale gay ne s’est séparé d’eux qu’en 1994...

       
  • Il ne me déplairait pas que cette vieille ordure précieuse aille en tôle et s’y fasse violer brutalement par un Congolais monté comme un bourricot : oeuil pour oeuil, cul pour cul . Sa Suffisance en prendrait un sacré coup .

     

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  • #2357530

    Mais bon c’est pas grave ca restera un bon écrivain...
    La France a déjà son lot de salopards,d’ordures à la plume talentueuse.
    .
    D’autres sont appréciés ici
    Matzeneff n’étant ni le pire ni le plus talentueux

     

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  • Vanessa Springora écrit dans son livre d’après les médias ""À 14 ans, on n’est pas censée être attendue par un homme de 50 ans à la sortie de son collège, on n’est pas supposé vivre à l’hôtel avec lui, ni se retrouver dans son lit, sa verge dans la bouche à l’heure du goûter"

    Cette phrase est de la manipulation.
    A 14 ans on est pas une petite fille de 5 qui prend des "gouters".
    Une femme est déjà en général totalement physiquement une femme à 14 ans.
    Cela fait un certain temps qu’elle peut avoir des enfants et qu’elle a fini son developpement.Son developpement physique et manifestement intellectuel en lisant sa lettre sont achevés.Elle était d’ailleurs probablement plus intelligente à 15 ans qu’aujourd’hui.

    Elle ne connait pas manifestement la vie des jeunes filles de 14 ans aujourd’hui.
    Beaucoup de jeunes filles ont des relations sexuelles dès 12 ans.Avec des petits caids souvent racailles de leur collège qui sont parfois majeurs et qui ont été elevés au gonzo.Je ne crois pas que ce soit pire pour une fille de 14 ans d’aimer,d’après sa lettre elle l’aimait,un écrivain cultivé et amoureux d’elle de 50 ans plutôt qu’une racaille totalement stupide violent et qui ne respecte rien.

    Après en tant que parent on ne souhaite ni l’un ni l’autre.Et si on est un homme adulte equilibré on ne fréquente pas de mineurs dans le monde actuel.Mais trouver belle et attirante une jeune fille de 15 ans n’a rien d’incroyable ni de pédophile en soit.C’est le monde actuel qui est castrateur avec les hommes et hypocrite qui définit cela.A 18 ans cela ne choque personne que des gamines souvent pas plus matures qu’à 15,tournent dans des pornos immondes et se prostituent devant la planête entière en video sans que ces vidéos ne puissent être supprimées.

    On note au passage que le niveau global intellectuel a chuté de manière extrème en quelques décennies en lisant la lettre.

    Ce n’est pas bien de coucher avec des mineurs quand on est majeur.Parceque il vaut mieux une relation plus équilibré et parceque cela met en difficulté les parents.Mais dans une relation ce qui compte vraiment c’est quel type de relation est noué,le respect ou non l’amour ou non.Et ca ce n’est pas lié à l’age.Matzneff est probablement moins pervert et moins hypocrite que la société d’aujourd’hui et ceux qui le lynchent.

     

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