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Une journaliste canadienne sur le Venezuela : "Les médias fabriquent une crise qui n’existe pas"

En quoi l’image du Venezuela dressée par les médias mainstream diverge de ce qui se passe sur le terrain ? Une journaliste canadienne s’est rendue sur place pour répondre à cette question.

 

« J’ai décidé de rester car les médias occidentaux disaient à ce moment-là qu’au Venezuela tout le monde était affamé, il n’y avait pas de nourriture dans les magasins, des inventions fabriquées de toute pièce », explique au micro de Sputnik Eva Bartlett, journaliste indépendante canadienne qui s’est rendue cette année dans l’État bolivarien. Au cours de sa visite qui a pris plus de temps que prévu suite à l’annulation de tous les vols des compagnies aériennes américaines, elle a eu l’occasion de visiter différents endroits et agglomérations, dont les plus pauvres, et de rencontrer aussi bien des représentants de la société civile que des représentants du pouvoir, dont le président Nicolas Maduro et le ministre des Affaires étrangères Jorge Arreaza.

« Et partout où je suis allée, j’ai vu des gens qui ne semblaient pas mourir de faim, et j’ai vu un magasin vendre de la nourriture, de la viande, du fromage, des légumes. Donc, ce que je retiens surtout, c’est que les médias fabriquaient une crise qui n’existait pas. La pauvreté existe, mais à en croire les médias, tout le monde est affamé, tout le monde mange ce qu’il y a dans les poubelles, or ce n’était pas le cas », explique l’interlocutrice de l’agence.

Certes, au cours de sa visite elle a vu une personne fouiller dans la poubelle, mais comme elle le souligne, elle n’a pas vu « le chaos généralisé que les médias décrivaient ».

Son déplacement a coïncidé avec deux pannes de courant majeures, que les autorités vénézuéliennes ont qualifiées de sabotage, et comme elle l’explique malgré l’absence d’électricité et, par conséquence, d’eau, les gens sont restés calmes. Qui plus est, ils s’entraidaient.

« J’étais contente d’être là à ce moment, car c’était le moment où une des pires propagandes de guerre faisait fureur, et j’ai pu constater qu’au moins ces choses-là n’étaient pas vraies et j’ai essayé de transmettre aux gens qui me suivaient », poursuit Eva.

Commentant ses rencontres avec les représentants des camps des partisans et des opposants, elle dit ce qu’elle en a conclu, à savoir que les personnes qui soutenaient les autorités étaient beaucoup mieux informées sur les raisons pour lesquelles elles étaient du côté du gouvernement. Alors que « ces quelques personnes qui soutenaient Guaido ou l’opposition avaient une paire d’arguments, et l’usurpation était le mot qu’ils utilisaient ».

 

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