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Le PIB irlandais a connu une chute historique de 7,1 % en 2009

Mars 2010

L’économie irlandaise a subi une contraction record de 7,1 % en 2009 et reste enfoncée dans la récession depuis deux ans, selon des statistiques diffusées jeudi 25 mars par l’institut statistique irlandais (CSO). Ces chiffres rappellent qu’au-delà de la Grèce ou du Portugal, l’Irlande reste un des maillons les plus faibles de la zone euro.

Cette chute sans précédent du PIB fait suite à la contraction déjà record de 3 % enregistrée en 2008. Alors que les dirigeants de l’UE étaient au chevet de la Grèce et que les marchés restaient sous le choc de la dégradation mercredi de la note d’endettement du Portugal, les données du CSO sont venues rappeler brutalement que l’ancien "Tigre celtique" reste l’un des Etats européens les plus mal en point.

Par rapport à son pic de 2007, le PIB irlandais a chuté de 13 % environ, ce qui fait de la crise irlandaise l’une des pires de l’histoire de tous les pays développés. Le ministre des finances s’attend toutefois à un retour à la croissance "au cours du deuxième semestre 2010". Une prévision partagée par Alan McQuaid, du cabinet Bloxhams. "Nous continuons à prévoir une contraction de 0,75 % sur l’ensemble de 2010, mais avec un retour à la croissance au deuxième semestre", qui devrait ouvrir la voie à une croissance de 3 % en 2011, a-t-il anticipé dans une note.

Contrairement à la Grèce, qui a masqué l’ampleur de ses difficultés par des manœuvres comptables, le gouvernement irlandais a commencé, dès 2008, à adopter des mesures de rigueur pour contenir l’envolée de son déficit public. En 2009, le gouvernement a ainsi adopté deux plans d’austérité successifs, de 3 et 4 milliards d’euros, qui devraient permettre de stabiliser le déficit public à 11,6 % du PIB cette année, après 11,7 % en 2009. Parmi un catalogue de mesures très impopulaires, il a imposé une baisse générale des allocations, et une réduction de 5 à 15 % des salaires des fonctionnaires. Le premier ministre Brian Cowen a donné l’exemple en réduisant de 15 % sa paye et celle de ses ministres.