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L'actualité en bref
Février 2010Source : LeFigaro.fr
Malgré les mesures annoncées par Christian Estrosi, les salariés du groupe se préparent à un mouvement de grève national mercredi et jeudi. La décision de fermer ou non la raffinerie ne sera annoncée que le 29 mars.
Les salariés de la raffinerie Total des Flandres tentent par tous les moyens de se faire entendre. Conformément à l’ultimatum lancé précédemment à la direction de Total, et qui expirait lundi à minuit si l’activité du site n’avait pas redémarré, ils ont « pris possession de leur outil de travail ». Ils étaient 150 grévistes à forcer mardi matin à l’aube l’entrée du siège de l’usine, bousculant les vigiles pour accéder aux escaliers, puis pénétrant dans les bureaux du directeur, afin d’obtenir des garanties sur leur avenir ainsi que la nomination d’un médiateur. « Nous resterons dans les locaux tant que nous n’aurons pas obtenu ce que l’on demande », a martelé Davis Calbet, délégué CGT. « Nous ne voulons plus de bla-bla. Les salariés sont à bout de nerfs. Ils veulent savoir de quoi sera fait leur avenir ». La direction a d’ores et déjà réagi, annonçant que les salariés seraient fixé sur leur sort le 29 mars prochain, lors d’un comité central d’entreprise où sera présenté un projet industriel pour le site. Un geste qui intervient à la veille d’une grève nationale de l’ensemble des salariés des raffineries Total de l’hexagone, organisée mercredi et jeudi en soutien aux salariés des Flandres.
Car si la direction de Total avait déjà accepté sous la pression du gouvernement de reporter sa décision de fermer la raffinerie de Dunkerque au lendemain des régionales, l’activité du site est à l’arrêt depuis le mois de septembre 2009. Et les salariés, en grève depuis le 12 janvier, demeurent depuis lors dans l’incertitude. Selon les syndicats, ce sont au total 600 suppressions de postes qui seraient induites par la fermeture de la raffinerie, si l’on tient compte des salariés employés par les sous-traitants du groupe pétrolier.
Baisse structurelle de la demande
Pour justifier sa possible fermeture, le patron de Total, Christophe de Margerie, invoque une baisse structurelle et durable de la consommation de produits pétroliers, évaluant la surcapacité mondiale de raffinage à près de 10%. « La tendance est antérieure à la crise, mais celle-ci l’a amplifiée » expliquait-t-il dans une interview au journal Le Monde. Outre ces difficultés structurelles, le site de Dunkerque souffre également de la concurrence de ces voisines de Gonfreville-l’Orcher en Seine-Maritime, et d’Anvers.
Le ministre de l’Industrie s’est voulu rassurant ce mardi, à la veille d’un mouvement qui pourrait être de grande ampleur. « L’emploi salarié sera garanti sur le site » a-t-il assuré devant l’association des journalistes d’information sociale, précisant : « Nous avons dit à Total : le jour où vous apporterez votre projet de substitution pour les employés du groupe et les sous-traitants du site, alors le gouvernement admettra que vous mettiez fin à l’activité » de raffinage de l’usine de Dunkerque.
Total s’est engagé auprès du gouvernement à garantir à chaque salarié un emploi dans le groupe correspondant à ses compétences. Pour ce faire, l’installation d’un centre d’assistance technique aux opérations de raffinage dans le reste du monde, ainsi que d’une école de formation ont été prévues. Selon Total, ces projets absorberaient à eux seuls les deux tiers des 370 employés de la raffinerie des Flandres. Mais ceux-ci sont encore loin de convaincre les salariés.